« Déjà en manque de basket »

Cette année encore, Stéphane Mossay a martyrisé les défenses de deuxième régionale. Pour Liège & Basketball, celui dont le talent égale la sympathie analyse la saison écoulé et se projette vers les prochains défis d’Ans. Interview.

Steph, comment vas-tu?

Je sors d’une opération car j’avais le doigt cassé et le tendon déchiré mais là ça va déjà mieux.

Que penses-tu de la saison qui vient de s’écouler?

Elle fut à la fois décevante au regard des résultats mais, en même temps, vu les conditions (arrêts, blessures), nous terminons aux portes des Playoffs. Ce n’est pas si mal.

De quoi es-tu particulièrement fier?

Des gars de l’équipe qui ont tout donné ainsi que du coach qui, pour sa première saison à la tête d’une équipe hommes et en R2, a réalisé un très bon travail.

Nourris-tu quelques regrets?

Ils sont simples. Nous avons disputé plusieurs matchs en effectif plus que réduit. Sans cela, nous aurions fini plus haut, j’en suis persuadé.

Quels moments forts garderas-tu en mémoire?

Ce qui fut le plus positif, ce furent les après-matchs où nous étions souvent nombreux mais à chaque fois avec Remy et Mike et nous avons ainsi passé de super bons moments.

Fred Delsaute et Nicolas Beauduin, notamment, viennent vous renforcer pour la prochaine saison. Quels seront vos objectifs?

Ils sont clair: au minimum les Playoffs. Mais pour moi, nous serons capables d’aller chercher bien plus que les Playoffs! D’ailleurs, bien vite que la saison recommence, je suis déjà en manque de la balle orange.

« Le groupe a encore fait des miracles »

Quelle saison pour Comblain! Des matchs intenses, de grosses victoires, des blessures, le coup de boost de Brieuc Lemaire, une ambiance de folie à domicile, de belles progressions et, au final, une magnifique sixième place en TDM2. Mike Bodson dresse le bilan de l’exercice écoulé pour les Comblinois.

Mike, comment juges-tu la saison écoulée?

Honnêtement, le groupe a encore fait des miracles. Terminer à la sixième place alors que nous étions dans une année de transition – sans Nyssen et Darmont – montre que nous fûmes très compétitifs dans ce championnat. Le bilan est très positif pour mon équipe.

De quoi es-tu le plus fier?

De l’ensemble de mon équipe… Voir mon groupe évoluer de semaine en semaine, à l’image de Thibaut Marien qui n’a cessé de grandir tout au long de la saison, est très satisfaisant. Goémé fut impressionnant dès le début du championnat malgré son jeune âge. Collard est en train de s’installer positivement dans cette division. Rondoz est l’homme à tout faire de cette équipe et Waonry est véritablement mon relais sur le terrain. Thiry est capable de débloquer des situations complexes pour nous, Lodomez – qui a vécu une saison compliquée – est resté un leader silencieux jusqu’au bout, sans oublier Willems toujours apte à faire basculer un match. Et notre rookie Henry qui n’a jamais déçu lors de ses apparitions.

As-tu des regrets?

Je n’ai pas envie de vivre avec des regrets mais s’entraîner des semaines entières à six ou sept n’est jamais très évident. Heureusement, nous avons solutionné ce problème pour la saison prochaine grâce au partenariat avec le BC Cointe. Nous allons pouvoir travailler de manière optimale.

Quels moments forts retiendras-tu?

Incontestablement l’arrivée de Lemaire. Cela nous a transformé. Il a redonné confiance au groupe, il a pu reprendre du plaisir à jouer au basket avant de signer un contrat pro avec Liège Basket. Ce fut une totale réussite pour les deux parties. Je ne peux pas oublier notre victoire à Hasselt où nous étions menés de huit points à une minute et trente secondes de la fin. Nous avons pris énormément de confiance après ce match qui était notre premier après le départ de Brieuc. La fête après notre dernier match de saison était énorme. Je n’oublie pas plus notre public qui est exceptionnel à domicile.

Quels seront vos objectifs la saison prochaine?

Une saison c’est long, c’est dur, il faut parfois un peu de chance, éviter des blessures… Mais si je pouvais faire mieux que cette saison je signe des deux mains.

« Sacha Massot est facile »

A Ninane, Sebo Lussadissu disputait son dernier match dans notre Principauté avant de prendre la direction du Limbourg.

Auteur d’une saison remarquée et remarquable avec Haut-Pré, Sebo Lussadissu représentait le vainqueur des Playoffs de P1 lors du All Star Game de Ninane. « Ce genre d’évènement, c’est génial » sourit le prolifique scoreur. « Il y a une bonne ambiance, les gens sont fringués comme des « pros » et c’est l’occasion de faire de nouvelles rencontres. En plus, c’est agréable car chaque joueur a des « skills » différents et aime avoir la balle d’une certaine façon. »

En l’absence de Stéphane Grandry, la sélection de première provinciale alignait tout de même les deux meilleurs marqueurs du championnat: Sebo et Sacha Massot. « Il est facile » rigole le futur joueur de Bilzen. « Il suffit de lui donner la balle en-dessous et de le laisser s’amuser. C’est un super joueur, ce n’est pas pour rien qu’il a longtemps évolué en D1.« 

Victorieux avec son équipe d’un jour face à la sélection R2, Sebo a eu moins de réussite lors du concours à trois points. « Je ne suis pas déçu, c’est déjà bien d’avoir pu rivaliser avec des shooteurs d’élite. Les deux Collégiens et Julien Walravens sont carrément des agents de la ligne à trois points (rires). « Congratulations » à Julien et j’espère le défier lors de la prochaine édition. Qui sais, j’aurai peut-être un coup de chaud » conclut-il avec sa bonne humeur habituelle.

« Le départ de Maureen Poussart fut riche en émotions »

Pour Liège & Basketball, Emilie Hertay dresse le bilan de la première saison d’Alleur en R1 et annonce la couleur pour l’année prochaine.

« Pour une première saison en régionale 1, le bilan est assez positif pour notre équipe » avance Emilie Hertay. « Nous finissons septièmes au classement, avec certes des hauts et des bats, mais c’était une année de transition pour nous et une découverte de ce niveau pour de nombreuses joueuses. »

Comment souvent avec Emilie, c’est la notion de collectif qui est mise en avant. « Je suis vraiment fière de toute mon équipe, du travail accompli et de l’investissement de toutes » souligne-t-elle. « Le seul regret que je peux avoir, s’il fallait vraiment en trouver un, c’est l’arrêt de Manon Humblet. »

En point d’orgue de cet exercice 2018-2019, le dernier match de la saison à domicile. « Nous avons fêté le départ pour Sainte Walburge de Maureen Poussart » se rappelle Emilie. « Nous sommes toutes de réelles amies et elle va beaucoup nous manquer. Cela a rendu ce moment très fort en émotion(s).« 

Pour la saison prochaine, Alleur accueille quelques nouvelles têtes et sera ambitieux. « Nous enregistrons l’arrivée de trois joueuses – Maureen Legrand d’Angleur, Justine Tabruyn de Sainte Walburge et Cindy Kenga de Cointe – et nous espérons jouer le Top 5 et aller le plus loin possible en coupe » conclut Emilie.

Yves Dehousse, le passionné

Yves Dehousse fête aujourd’hui son anniversaire, l’occasion de mieux découvrir ce passionné de basketball.

Yves Dehousse fête aujourd’hui son anniversaire, l’occasion de mieux découvrir ce passionné de basketball au travers d’extraits d’interviews que le coach victorieux des Playoffs de première provinciale a accordé à Liège & Basketball ces deux dernières années.

Sur sa philosophie offensive:

« J’ai toujours été un fervent adepte de marquer deux points de plus que l’adversaire, même s’il ne faut pas négliger la défense. »

Sur sa consommation frénétique de basket en streaming:

« Je regarde des matchs de partout. Australie, Corée et beaucoup de rencontres de NCAA dont je m’inspire d’ailleurs pour mes systèmes. »

Sur Liège Basket:

« Je ne vais pas régulièrement voir Liège mais toujours avec plaisir. Cela permet de croiser des anciens joueurs que j’ai coachés, comme François Lhoest. C’est toujours agréable de les revoir, de discuter un peu avec eux. Et cela reste une petite fierté. »

Sur la finale des Playoffs de P1:

« Une grande fête du basket avec des salles bien remplies et des supporters bien en voix qui nous ont encore portés vers la victoire. »

Sur sa rencontre avec Muresan et un match NBA disputé à Londres:

« Muresan est super sympa et parle bien français. C’était super. Il y avait beaucoup d’étrangers, presque toute l’équipe P4 d’Aubel et pas mal d’autres belges. »

Sur sa décision de quitter le Haut-Pré:

« Je quitte le Haut-Pré parce que l’équipe est arrivée à la fin d’un cycle. Il faut du renouveau pour remotiver et redynamiser le groupe. »

Sur ses meilleurs souvenirs avec le Haut-Pré:

« Il y en a de nombreux comme le fait de participer aux Playoffs deux années de suite avec une équipe qui, la saison précédente et avec un seul changement (Herman pour Stevens), ne s’était sauvée qu’à deux matchs de la fin. Je garde aussi en mémoire certaines de nos grosses prestations et les victoires contre les champions ainsi que les matchs de fous de plusieurs joueurs. »

Sur ses envies pour le futur:

« Concernant la saison prochaine, j’ai refusé deux équipes seniors où je suis déjà passé. Mon souhait aurait été un rôle d’assistant dans une équipe où on s’entraine et où il y a moyen de construire et pas où l’on se retrouve à trois ou quatre aux entrainements à partir de Noel. Je pense que le seul « endroit » où je peux trouver cela, c’est dans des équipes de jeunes, comme celle que j’entraine au BC Cointe et avec laquelle je poursuivrai l’an prochain. Le basket est ma passion depuis cinquante-quatre ans et le restera, mais il faut faire les bons choix. Le Haut-Pré était un bon choix pour les deux partie mais toutes les bonnes choses ont une fin. »

« Impatient d’apprendre au contact de mon ami Deno »

Après plus d’une décennie sur le banc d’Ensival, Christophe Hauglustaine a tiré sa révérence et relèvera une nouveau challenge du côté de Herve-Battice. Pour Liège & Basketball, l’emblématique entraineur verviétois revient sur cette dernière saison avec le matricule 493 et sur son prochain défi.

Christophe, quel bilan dresses-tu de la saison écoulée?

Un bilan assez mitigé car l’objectif était de terminer en ordre utile pour disputer les Playoffs et nous n’y sommes pas parvenus.

De quoi es-tu le plus fier?

D’avoir réussi à créer un groupe soudé et solidaire. J’ai pris énormément de plaisir à voir évoluer ce groupe également hors du terrain. Il y a une vraie complicité entre tous.

Des regrets?

J’ai beau chercher, je n’en trouve pas. Je pense que nous aurions pu mieux faire et éviter quelques défaites mais, au final, les équipes qui terminent au-dessus de nous le méritaient.

Un moment fort?

Difficile d’en sortir un tant il y en a eu! Je pense notamment aux matchs gagnés sur le fil ou après prolongation ainsi qu’à des après-matchs mémorables. Le point d’orgue de cette saison fut quand même cette finale de Coupe. Nous sommes un peu passé à travers mais Waremme était injouable ce jour-là. Cela restera un bon souvenir.

Après plus d’une décennie sur le banc d’Ensival, tu tires ta révérence et rejoins Alain Denoel à Herve-Battice.

Oui, un nouveau challenge avec mon ami « Deno » à Battice. Je vais d’abord prendre un peu congé du basket mais je suis très heureux de ce nouveau rôle qui s’offre à moi. Je suis impatient d’apprendre au contact d’Alain et je me réjouis de découvrir de l’intérieur cette belle équipe et la magnifique ambiance qui règne tout autour du club de Battice.

Liège tient son nouveau pivot

Liège Basket vient de dénicher son nouveau pivot pour la prochaine saison.

Une saison se joue souvent à peu de choses. La dynamique, un peu de chance, les blessures, autant de facteurs qui déterminent la réussite ou l’échec d’une équipe.

Pour les formations à faible budget comme Liège, le recrutement d’un meneur et d’un pivot américains de qualité sont primordiaux pour pouvoir rivaliser en EuroMillions Basketball League. Ne pouvant proposer des salaires faramineux à ces étrangers, les « petites » équipes se doivent de dénicher la bonne pioche pour espérer briller en division un.

Alors que Liège Basket a déjà bien avancé dans la constitution de son prochain effectif – prolongation de contrat pour Lhoest et Lemaire, intégration de Nzisabira et Potier, arrivée de Iarochevitch – et dans la consolidation de son staff, les Principautaires viennent de trouver leur futur poste 5.

Le nouveau pivot de Liège répond au nom de Donovon Jack. Il s’agit d’un intérieur américain de 25 ans et 2,06 mètres présentant des références intéressantes, ayant joué en Allemagne et en Slovénie les saisons précédentes.

Cet intérieur formé à Penn State University et non-drafté possède une grosse détente et semble capable de dunker sur tout ce qui bouge. Doté d’un semi-hook intéressant et capable de planter de loin à l’occasion, Jack se signale aussi par un certain flair au rebond offensif et des capacités certaines au contre. Tant en Allemagne qu’en Slovénie, la nouvelle recrue de Liège présentait des statistiques tournant autour des 12 points, 7 rebonds et 1,5 contres.

Les highligths du nouveau pivot liégeois sont ici.

« La chaleur a dû taper sur la tête des coachs »

Sa première participation au All Star Game, son titre de co-MVP, la difficulté de défendre sur Sacha Massot et le probable futur statut de favori de Waremme la saison prochaine en R2, autant de sujets qu’évoque avec beaucoup d’auto-dérision Damien Grzesinski.

Damien, qu’as-tu pensé de ce All Star Game?

Pour une première, c’était sympa malgré la chaleur insoutenable qu’il y avait dans la salle.

Qu’est-ce qui t’a particulièrement plu?

Jouer avec d’autres personnes que mes coéquipiers habituels, ainsi que pour un autre coach, c’est toujours sympa, surtout dans un esprit bon enfant. C’était un chouette moment à vivre.

Que retiendras-tu?

L’esprit bon enfant qu’il y avait entre-nous pendant et après la rencontre. Nous étions vraiment là pour nous amuser.

Pour ta première participation, tu repars avec le trophée de co-MVP.

J’étais assez surpris vu le match. A mon avis, la chaleur a tapé sur la tête des coachs (rires). Je ne vois pas d’autre solution. Hormis tenter de contenir Massot comme je le pouvais, je ne vois pas ce que j’ai fait de plus.

Défendre sur Sacha Massot, un job pas évident n’est-ce pas?

Oui, vraiment pas facile. Cela ne sera pas évident la saison prochaine (ndlr: Waremme et Tilff se rencontreront vraisemblablement en R2), ce sera même l’enfer avec un plus Germay qui progresse hyper fort à affronter un tel joueur toute l’année. Pour moi, les Wawas sont déjà favoris.

Un Fred en remplace un autre

Pour remplacer Fred Carton à la tête de la P2 d’Henri-Chapelle, le matricule 1377 a jeté son dévolu sur Fred Ledain.

Ayant obtenu leur ticket pour la P2 grâce à une saison consistante conclue par une belle deuxième place, les Capellois ont un plan bien établi. « La saison prochaine, nous viserons le maintien voire le milieu de classement pour, par la suite, chercher à monter dans les deux ou trois ans » nous informe Jean Thonus, Président du matricule 1377.

Ayant acté le départ de Fred Carton, les Capellois ont jeté leur dévolu sur un entraineur de la région verviétoise: Fred Ledain. Passé par SFX, le nouveau coach d’Henri-Chapelle pourra bénéficier d’un socle stable. « Trois joueurs de l’équipe arrêtent mais trois jeunes vont venir se greffer au groupe qui doit encore se renforcer avec un meneur et un pivot » nous précise Jean. « Nous sommes en contact avec certains joueurs mais nous devions d’abord avoir la confirmation de l’entraineur avant de nous engager avec qui que ce soit.« 

« L’étranger me tente beaucoup »

Entre un retour de blessure particulièrement réussi et une élimination précoce lors des Playoffs de TDM2, la saison de Ludo Lambermont fut mitigée. Une certitude pour l’ancien de Pepinster: son avenir ne se situe plus à Ypres mais probablement sous des cieux plus exotiques. Interview.

Ludo, quel bilan dresses-tu de ta saison?

Un bilan insatisfaisant mais positif quand même. Le côté positif fut mon retour de blessure. Cela s’est très très bien déroulé et je ne m’attendais à ce que cela se passe ainsi! L’aspect insatisfaisant vient de nos Playoffs que nous avons mal géré avec Ypres. Nous pouvions viser mieux que cette élimination en quart de finale. Cela reste un échec pour moi mais nous en sortons plus grands et nous apprenons de nos erreurs.

Quid de ton avenir?

Mon avenir ne se situe plus à Ypres, j’aspire à un nouveau challenge… Partir jouer à l’étranger me tente beaucoup. Je me dis que je suis encore jeune et que je dois essayer de tenter cela une fois pour ne pas le regretter plus tard. Mon agent y travaille et nous verrons bien où cela me mène.