» Gauthier Meinhold, un véritable clutch player »

Sur sa dernière possession, Herve-Battice a vaincu Blegny, son meilleur ennemi, décrochant sa première victoire de la saison en P3B. Pierre Lelotte nous fait revivre cette rencontre complètement folle sans oublier d’évoquer le début de saison de sa formation et les favoris de la série.

Pierre, comment avez-vous abordé la réception de Blegny?

Hors de question de perdre, tel était le mot d’ordre dans les vestiaires avant cette rencontre. Chacun d’entre-nous avait conscience de notre bilan catastrophique et de notre niveau en-deça de celui que nous sommes capables de proposer.

Vous retrouviez un adversaire que vous connaissez bien.

Jouer contre Blegny – qui est notre meilleur ennemi – promettait un match serré. Cette équipe nous avait d’ailleurs battu d’un point, après prolongation, chez nous la saison passée. Cette rencontre avait été serrée tout du long.

Cette fois, le résultat est inversé et en votre faveur. Comment s’est déroulée cette rencontre?

Nous fûmes dominés au rebond par l’implication collective des Miniers mais Michel Derouaux et Julien Chiarini ont comblé ces lacunes en alimentant le marquoir. C’était 21 partout après dix minutes et 33-34 à la pause.

La deuxième mi-temps promettait une balle bagarre!

Elle fut serrée mais beaucoup plus hachée. Il y a eu de la tension – peut-être un peu trop – et nous avons perdu deux pions essentiels de notre cinq majeur, exclus par le corps arbitral. Blegny n’a pas tremblé depuis la ligne de réparation et a creusé un écart de cinq ou six points dans le dernier acte.

Mais vous avez réussi à trouver les ressources nécessaires pour inverser la tendance et infléchir le résultat final.

En effet, c’est sans doute là que nous avons montré notre meilleur visage. Les gars sur le terrain ont puisé dans leurs ressources – à l’image de notre coach Jérémy Zegels qui a démontré son goût de l’effort – pour tout donner dans les dernière minutes.

Et, en point d’orgue, une victoire sur le fil dans les dernières secondes!

Il restait 7,6 secondes à jouer et Blegny menait encore 60-62. Sur notre dernière possession, sans hésiter une seconde, Gauthier Meinhold, en véritable clutch player, a décoché une flèche mortelle depuis l’arc. Le triple parfait et salvateur!

Un premier succès qui lance enfin votre saison?

Nous espérons enfin l’avoir démarrée avec cette victoire à l’arrachée!

Comment juges-tu votre série de P3B?

Nous n’avons pas eu voix au chapitre contre Verlaine et je sens La Villersoise de Michael Louis – notre prochain adversaire – plutôt affutée. Dison reste également une valeur sûre mais nous n’avons pas pour habitude de regarder nos adversaires. Nous devons nous focaliser sur notre basket et proposer des arguments, peu importe qui se dresse face à nous.

Streetball moves

Gilles Matho, ambassadeur du streetball, a sorti un nouveau tutoriel.

En décembre 2017, Liège & Basketball vous présentait Gilles Matho, un streetballer particulièrement actif et au parcours intéressant. « J’ai joué longtemps en club, dans la région de Verviers, surtout en P3. J’avais un jeu fort orienté sur le dribble, ce qui ne plaisait pas forcément à mes entraineurs, surtout que je testais des mouvements en matchs. Cela avait pour conséquence de me retrouver parfois longtemps sur le banc et cela engendrait de la frustration. Mais j’ai toujours beaucoup joué en dehors des structures classiques. J’ai alors décidé de me lancer dans l’expérience streetball, en faisant fi des critiques que je pouvais entendre » nous expliquait-il alors.

Régulièrement sollicité par les clubs de la région pour des animations streetball, Gilles Matho vient de sortir un nouveau tutoriel, visible ici.

Lhote, Lamborelle et l’Etoile au petit trop contre Belleflamme

Emmenés par un duo Lhote/Lamborelle prolifique, l’Etoile Jupille s’est imposé au petit trop contre Belleflamme.

Après dix minutes, l’Etoile avait déjà fait le plus dur en menant 22-10 face à des Haricots à la peine offensivement. Avec une paire Lhote/Lamborelle (40 points en combiné) efficace, les locaux bouclaient la première période avec une avance confortable et en remettaient un couche à la reprise pour asseoir leur victoire, 93-64.

« Laisser les jeunes sur le terrain »

Face à une hybride équipe spadoise, Esneux l’a largement emporté, 84-47.

Pas de souffre ou de tension pour ce match de Coupe entre les P1 d’Esneux et de Spa. La formation spadoise n’avait de P1 que le titre, se déplaçant avec un noyau hybride. « Nous avons joué avec trois juniors et les gars de P1 ont moins joué pour laisser les jeunes sur le terrain » nous précise Audric Muller. « Ce ne fut pas un beau match de notre part en première période mais cela s’est ensuite équilibré et l’ambiance fut bonne. » Le résultat, finalement assez anecdotique compte-tenu des circonstances, était largement en faveur des locaux qui s’imposaient 84-47 et passent ainsi au tour suivant.

Tilff enchaine et Saint-Louis se distingue

En dominant Genappe, Tilff s’offre une septième victoire de rang en R2. En première régionale et à Vieux Campinaire, Saint-Louis s’est distingué en empochant une précieuse victoire.

Les semaines se suivent et se ressemblent pour Tilff, auteur d’un début de saison phénoménal. Les Porais ont profité de la venue de Genappe pour ajouter une septième victoire dans leur besace. Malgré un début de rencontre timoré, les locaux, menés 23-31 après dix minutes, profitait de second quart pour recoller à 41 partout. En seconde période, Balbourg (29 unités) et ses coéquipiers dressaient les barbelés et s’envolaient au marquoir pour finalement l’emporter 80-63.

A Vieux Campinaire, Saint-Louis a conquis une nouvelle victoire à l’extérieur, 75-87. Appliqués, Ventat (23 unités), Troisfontaine (15 pions) et leurs partenaires profitaient du dernier quart pour asseoir leur domination.

« Nous avons des hauts et des bas chaque weekend »

A domicile, Sainte Walburge a livré une excellente première période et fait parler son expérience pour vaincre le Centre de formation, 87-78. Jean-Pierre Darmont, meilleur marqueur de la rencontre, revient sur le succès des siens.

Les Sang et Marines démarraient de façon tonitruante la rencontre pour se détacher à 12-0 après quelques minutes. Côté visiteur, Swolfs (17 unités) permettait à ses couleurs de rester au contact, 27-19 après dix minutes. Le second quart voyait Marganne (16 unités), Darmont (18 points) et les locaux conforter leur avance à 47-32. La suite était moins réussie pour Sainte Walburge qui parvenait tout de même à contrôler les débats pour l’emporter 87-78.

Jean-Pierre, qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur face au Centre?

Notre expérience, surtout en première période. Après, nous avons moins bien joué mais nous avons contrôlé la partie sans jamais être inquiétés.

Un bémol?

Nous avons des hauts et des bas chaque weekend. Il faut que nous apprenions à jouer quarante minutes pour devenir vraiment performants.

« Davantage de constance pour engranger des points qui compteront en fin de saison »

Haut-Pré n’est pas passé loin de l’emporter contre Frameries. Stéphane Grandry, auteur de dix-neuf points, revient sur cette rencontre, les progrès de sa formation et les prochaines échéances qui attendent les promus.

A domicile, Haut-Pré rentrait correctement dans son match. Après dix minutes, c’était 17-18 en faveur de Frameries. Les locaux profitaient des largesses défensives d’Ougrée pour regagner les vestiaires avec neuf points d’avance, 35-44. Au retour de ceux-ci, Grandry (19 points), Herman (23 points) et leurs coéquipiers retrouvaient leur verve offensive pour grappiller leur retard. C’était 65-68 à la demi-heure. Francken (16 pions) et ses partenaires se battaient comme de beaux diables dans la dernière ligne droite mais ne parvenaient pas à infléchir le résultat en leur faveur et s’inclinaient 91-98.

Steph, que retires-tu de cette courte défaite contre Frameries?

C’est dommage car nous avons vraiment senti que nous aurions pu accrocher cette bonne équipe. Nous avons manqué de dureté en défense, nonante-huit points encaissés à la maison, c’est beaucoup, beaucoup, beaucoup trop.

Tu notes tout de même des progrès?

Nous avons encore trop de moments d’absence durant lesquels nous commettons trop de stupides pertes de balle et faisons trop de mauvais choix mais, oui, c’est de mieux en mieux.

Le calendrier devient un peu plus clément désormais pour vous.

Les prochaines échéances sont super importantes! Si nous jouons de la sorte en gagnant un tout petit peu en constance, nous pourrons aller chercher les victoires qu’il nous faut et qui compteront en fin de saison. »

« Saïd El Ajjaji nous a crucifié en prolongation »

Match à suspens ce weekend en P2A entre Theux et Henri-Chapelle. Les locaux l’emportèrent en prolongation au terme d’un scénario hitchcockien. Reportage.

Privé à nouveau de trois joueurs, les Capellois rentraient bien dans la partie pour compter douze points d’avance. Les Verts s’adaptaient ensuite aux visiteurs et répondaient du tac-au-tac dans le second quart. « Nous conservions alors quelques longueurs d’avance malgré plusieurs manquements et erreurs défensives » commence Fred Ledain. A la pause, le marquoir affichait 26-36.

« Ensuite, ce fut une panne offensive des deux côtés » poursuit l’entraineur Capellois. Les paniers se faisaient rares et Theux en profitait pour grignoter légèrement son retard. « Plaisant jusqu’à alors pour le spectateur neutre, le match perdait en qualité offensive et les observateurs assistaient à de nombreux ratés » reconnait Fred. A la demi-heure, c’était 33-40. « Nous ne parvenions que trop rarement à prendre la défense locale en défaut et nous montrions stériles de loin. Plusieurs fois, nous fûmes sanctionnés par l’horloge des vingt-quatre ou quatorze secondes. Alors que nous résistions comme nous le pouvions depuis le début du deuxième quart-temps, Theux prenait finalement l’avance sur le fil mais ne parvenait pas à conclure. Grâce à quelques tentatives désespérées, nous arrachions la prolongation. »

52 partout, les deux formations bénéficaient de cinq minutes de temps additionnel pour se départager. « Dans la prolongation, les locaux pouvaient compter sur un public très bruyant et sur l’apport de Said El Ajjaji, auteur de sept points en cinq minutes, pour nous crucifier pour le plus grand bonheur des supporters locaux » ajoute Fred. Au final, Theux émergait sur le fil, 63-61.

Un derby comme on les aime

« Même si Theux n’a rentré que douze lancers sur trente-trois tentatives, nous pouvons nourrir quelques regrets à l’issue de ce derby » analyse l’entraineur de Capelle. « Avec seulement cinquante pourcents depuis la ligne de réparation, nous avons abandonné quatorze points qui auraient permis de l’emporter. Mais un derby reste un derby… Passion, amitié, respect et ambiance étaient les maîtres-mots de celui-ci où la pièce aurait pu tomber d’un côté comme de l’autre. »

Une rencontre lors de laquelle Henri-Chapelle a séduit par moments. « Si nous méritons la victoire sur les deux premiers quarts lors desquels nous avons bien respecté les consignes, Theux a très bien su nous faire déjouer lors des deux suivants. Nous avons malheureusement affiché deux visages lors de cette joute » reconnait Fred. « Avec deux défaites consécutives lors de derbies, nous devons désormais nous concentrer sur les prochaines échéances qui s’annoncent difficiles avec la réception de Prayon et le déplacement à Pepinster. Vivement le retour des absents pour continuer notre travail et décrocher au plus vite quelques victoires importantes.« 

« Il faut un sain dialogue avec le corps abritral »

Le derby de P3A entre Aubel et Pepinster n’a pu arriver à son terme. Analyse en compagnie des coachs des deux équipes.

Ce dimanche, Aubel recevait Pepinster pour un derby de P3A. « Ce fut un match équilibré. Nous avons assisté à un chassé-croisé au cours de la première période. Les Pepins menaient d’un point grâce à la qualité individuelle de leurs joueurs et Rossinfosse (20 unités) se montrait particulièrement percutant » commence Jean-François Loop. « A la fin du troisième quart, Aubel prenait une légère avance et semblait pouvoir s’envoler. Le coach adverse perdait alors quelque peu son sang-froid et se voyait infliger une faute technique, rapidement suivie d’une seconde synonyme d’exclusion.« 

La partie basculait alors. « Les discussions se prolongèrent à la table et le chronomètreur se faisait ensuite exclure. Les joueurs de Pepinster y ajoutaient leur grain de seul et l’arbitre décidait de mettre un terme à la rencontre alors qu’il restait une minute et trente-cinq secondes à jouer dans le troisième quart-temps. »

Une issue regrettable, tant pour Aubel qui livrait une belle prestation que pour Pepinster qui n’avait pas l’opportunité de défendre ses chances jusqu’au bout. « Nous sommes toujours restés calmes et avons gardé notre sang-froid. Nous fûmes patients, ce qui a peut-être eu le don d’irriter notre adversaire qui n’a pas trouvé de solution pour prendre le match à son compte » avance l’entraineur Aubelois. « Mes joueurs ont suivi mes consignes à la lettre, j’en suis ravi. »

Respect partagé et dialogue positif

Du côté de Pepinster, on regrette évidemment la tournure des évènements. « Je ne connais pas le nom de ce cher monsieur qui officiait dimanche mais il nous avait déjà sifflé à Saint-Vith et avait sorti mes deux meneurs pour deux techniques et deux volontaires » nous précise Christophe Francot. « Il a fait preuve d’une arrogance et d’un manque de respect incroyables dès le début de la rencontre. Les coups de sifflets étaient inexistants, à côté de la plaque ou mal dirigés. C’était en tout cas l’impression que cela donnait pour tous les observateurs du match. »

Le coach pepin revient également sur l’incident. « Je n’ai pas bronché en première période alors que cet arbitre n’avait sifflé que trois petites fautes en tout et pour tout contre nos adversaires. En seconde période, après deux flagrantes violation de pieds et une faute inexistante sifflée à l’encontre d’un des mes joueurs, j’ai demandé des explications et reçu ma seconde technique » nous explique Chris. « Je me suis dirigé vers la table pour apposer mes réserves et cet arbitre a continué à être irrespectueux envers moi et mon père qui était à la table. Je lui ai alors posé une question – « me parleriez-vous de la sorte dans la vie de tous les jours? » – et il a pris la décision d’arrêter le match.« 

Loin de se faire passer pour un enfant de coeur, l’entraineur de Pepinster dresse un constat néanmoins partagé par plusieurs amateurs de basket à travers les salles de notre belle Province. « J’ai bien conscience de ne pas être le plus facile à gérer » reconnait Chris. « Mais je ne mérite pas que l’on me manque de respect ou que l’on me parle de manière déplacée. Personne ne mérite cela. C’est un sport que nous pratiquons tous pour nous amuser. Qu’un « ref » soit moins bon n’est pas un souci, nous commettons tous des erreurs. Mais j’aspire à ce qu’il puisse exister un sain dialogue avec le corps abritral.« 

Joueurs, coachs, arbitres, bénévoles forment un « tout » nécessaire à la bonne pratique du basketball chaque weekend et, comme dans chaque aspect de la vie quotidienne, le dialogue est un outil indispensable pour désamorcer les conflits et permettre la bonne tenue des activités. Le spectacle ne devrait finalement avoir lieu que sur le terrain, ce que chacun, sans doute, désire.

« Je relève le challenge par amitié »

Sainte Walburge a un nouvel entraineur: Pascal Goffin.

Après la démission d’Yves Dehousse, la P1 de Sainte Walburge se cherchait un nouvel entraineur. Les Sang et Marine connaissent désormais leur nouveau mentor, Pascal Goffin ayant décidé de relever le challenge que lui a proposé Christian Camus. « J’ai accepté essentiellement pour aider. Bien entendu, c’est un beau challenge mais ce n’est pas l’aspect prépondérant. C’est l’amitié qui l’est dans ce cas. Si j’avais voulu coacher en P1, j’aurais essayé beaucoup plus tôt.« 

Le défi est de taille pour Pascal et Sainte Walburge qui doivent se remettre à gagner pour rapidement obtenir leur maintien. « Je connais pratiquement tous les joueurs de cette équipe et je vais garder les systèmes offensifs et défensifs qu’utilise Chris afin de ne perturber qu’un minimum le groupe » nous précise Pascal. « Quant à l’avenir, il se situe à Harimalia, mon club. Mais si cumuler les deux devient possible à l’avenir, alors pourquoi pas.«