« Les huit Harry Potter d’affilée, évidemment »

Avec sa bonne humeur habituelle, Gaetan Remacle, presque champion de P4 pour sa première saison à la tête des Pistols, nous livre ses « bons plans confinement ». Entretien.

Gaetan, quelles activités autorisées pratiques-tu durant cette période de confinement?

Ma meilleure activité depuis l’arrêt du basket est de revoir les matchs des Pistols que nous avons filmé pour préparer la fin de saison… Je blague bien entendu (rires). J’essaie évidemment de me consoler d’avoir vu le titre nous passer sous le nez alors que cela fait dix ans que nous attendions ça. Je me suis mis aussi à cuisiner de bon petits plats, coincé chez moi au lieu d’aller prendre l’apéro au basket (rires). Cuisiner devient d’ailleurs mon activité principale après le boulot. Je vais aussi promener mon chien, le temps est délicieux depuis que nous sommes obligés de nous confiner (rires).

Quels films conseilles-tu à nos lecteurs?

Rien de mieux que de se remettre de vieux classiques comme Harry Potter – les huit d’affilée, évidemment (rires) – ou bien la trilogie du Seigneur des anneaux. C’est la base… Je ne suis toutefois pas très films, je me laisse guider par les conseils de mes amis. Deux « movies » me viennent quand même en tête: Memento – un film des années 2000 (ndlr: réalisé par Christopher Nolan) – pour se retourner le cerveau et Limitless!

Et trois séries à voir?

Pour l’instant, je regarde la série The 100 mais je décroche déjà un peu, c’est fort répétitif à mon goût. J’ai par contre adoré la série The Rain, une tuerie et Elite dont la troisième saison vient de sortir et que je vais m’empresser de regarder.

Quels livres ont ta préférence?

Je ne suis pas du tout un lecteur, désolé (rires).

Plutôt jeu de société alors?

Blanc-Manger-Coco, c’est la base (rires)! Trivial Pursuit version Harry Potter pour gagner à coup sûr (rires) et Vendredi tout est permis, après le confinement bien sûr (rires).

Tu nous disais mitonner de bons petits plats. Quelles mets ont tes faveurs?

De bons boulets liégeois me feraient grave plaisir (rires)! Je reste vraiment classique avec des repas à base de pâtes comme des carbonara, des quatre fromages ou des pâtes au saumon. J’adore! Et le meilleur plat au monde reste les boulettes de pâtes de ma mère. Mais je ne peux pas révéler la recette (rires).

« Une compétition se doit de récompenser les efforts de ses participants »

Dans une lettre ouverte, Silvana Cerrone, Secrétaire de Prayon-Trooz, s’insurge contre la décision d’annuler le championnat 2019-2020.

Au travers de deux communiqués (ici et ici), le CP Liège a annoncé sa décision d’annuler le championnat 2019-2020, supprimant ainsi pour cette année le principe de montées et descentes. Une décision inédite et différente de ce que la Flandre, l’AWBB et les autres comités provinciaux ont décidé. Dans un long entretien à Liège & Basketball, le Président de CP Liège a répondu sans langue de bois aux nombreuses interrogations que se posaient les basketteuses et les basketteurs de notre Province afin de clarifier la position du comité provincial liégeois.

Néanmoins, cette décision continue de faire polémique, créant un vif malaise au sein du microcosme basketballistique. Dans un long mail envoyé aux Secrétaires des clubs, au CP Liège et au Président de l’AWBB, Silvana Cerrone (Secrétaire de Prayon-Trooz), interpelle nos décideurs quant au fond de cette décision et à la forme utilisée pour la justifier. Avec son accord, nous reproduisons ici l’intégralité de cette missive.

« Bonjour Madame Corbisier,

Bonjour Mesdames, Messieurs les membres du CP,

Bonjour Monsieur Delchef,

Bonjour Chers secrétaires,

Même si les membres du CP nous demandent de ne pas polémiquer sur la décision prise, je ne peux me taire.

Tout d’abord parce que la dernière phrase publiée sur le communiqué d’hier est, pour moi, agressive, arrogante et particulièrement humiliante. Vous culpabilisez les gens pour vous convaincre d’avoir fait le bon choix. C’est comme cela que je le ressens.
Ce n’est pas parce qu’on polémique qu’on ne respecte pas les morts, les malades et les personnes en général.

Nous ne sommes pas encore morts et on ne m’enterrera pas avant que je ne sois réellement morte. Parler, discuter, donner son avis fait partie de la vie. N’importe qui peut mourir à tout moment. Les maladies cardio-vasculaires et les tumeurs tuent plus de personnes par an que la pandémie que nous vivons actuellement. Pourtant, on n’arrête pas de vivre et on ne leur manque pas de respect.

J’ai de la famille en Italie qui vit des moments bien plus difficiles que nous et, pourtant, ils continuent de parler et de faire des projets pour l’après pandémie. Est-ce pour cela qu’ils manquent de respect à leurs morts. Non! La vie est un cycle continu, toujours en mouvement. Si les beaux moments passent, les temps difficiles passeront aussi.

Alors, je pense qu’on peut continuer à polémiquer, écrire, parler et donner son avis. Et vous pouvez me dire que je suis indécente vis à vis des personnes touchées par le virus, immorale et irresponsable, ce n’est pas un problème car le respect je sais ce que c’est et je le pratique tous les jours.

Quant à la décision que vous avez prise, c’est bien la plus mauvaise décision que vous pouviez prendre. L’awbb et les autres provinces vont appliquer des règles pour déterminer des montants et descendants. Pourquoi Liège veut-elle faire différemment ?

Vous allez empêcher des clubs liégeois de monter en régionale ? Mais l’awbb va appliquer une autre règle que la vôtre et les clubs liégeois qui vont redescendre en provincial qu’allez-vous en faire ? Vous allez créer une série P1 avec 14, 15 clubs au lieu de 13 ?

Si cette décision avait été prise au niveau national, régional et provincial, alors Ok. Mais ici, nous sommes la seule province à le faire. C’est complètement dérisoire.

La mathématique et les probabilités ne peuvent raisonnablement déterminer avec justesse le mérite, ok si on n’avait joué que 20% voire 50 % des matchs du championnat. Mais en ayant joué 80% des matchs de championnat, la probabilité d’erreur sur les 20% restant est faible. Alors qu’avec le choix que vous avez fait la probabilité d’erreur est de 100%.

A votre question : « Pourquoi sacrifier certaines équipes pour permettre à d’autres d’assouvir un espoir de montée quand bien même serait-elle méritée ? », je vous retourne ma question : « Pourquoi sacrifier certaines équipes d’une montée presque certaine pour permettre à d’autres de se sauver quand bien même ce serait mérité ? ». En plus, on apprend que certaines équipes liégeoises sur décision de l’awbb monteraient quand même en R2!

Qu’allez-vous faire pour compléter la P1 ? Accepter les descendants de R2 ? Mais il ne doit y avoir aucune montée et descente dans aucune catégorie. Expliquez-moi comment vous allez rester fidèle aux dogmes des anciens membres transmis depuis les temps immémoriaux du Père Peeters, à ses valeurs immuables et ses principes d’équité, farouchement opposés au cas par cas, aux passe-droits et aux situations fantaisistes ?

Dans un souci d’équité, c’est soit personne ne monte et ne descend dans aucune catégorie (même à la demande de l’awbb), soit vous appliquez les montées et descentes dans toutes les catégories et vous serez ainsi en harmonie avec l’awbb, les autres provinces et surtout, fidèles aux dogmes qui vous ont été transmis.

L’esprit frondeur et valeureux du Liégeois est combatif, toujours compétiteur et courageux même dans des moments aussi compliqués que ceux que nous vivons actuellement. Alors votre choix, n’honore pas du tout l’esprit du vrai Liégeois.

Votre décision va juste permettre au basket liégeois de s’enliser pendant 1 an voire plus. Et ça, pour un compétiteur, c’est la pire décision.

En ces temps de confinement, nous avons du temps pour réfléchir. Alors, je vous demanderai de bien réfléchir à cette décision qui est injuste.

J’ajouterai une remarque qu’un collègue secrétaire m’a dite : « L’AWBB donne les clés de la gestion et de l’organisation des championnats provinciaux à un comité.Ce comité se doit donc de nous fournir une compétition, et une compétition se doit de récompenser les efforts de ses participants. ».

Et je terminerai par ce proverbe bien connu de tous : « Seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. ».

Prenez bien soin de vous et de vos familles.

Cordialement,

Silvana Cerrone
Secrétaire RBC Prayon – Mat 0078
« 

« Au moins madame est contente »

Déjà en manque de basket, Kevin Snakers analyse avec lucidité, franchise et sans langue de bois ses prestations et celles des Sang et Marine.

« Cela ne fait que deux semaines mais je suis déjà en manque de basket. Les soirées dans le divan, c’est bien une ou deux fois par semaine mais sans basket, c’est vraiment trop long. Et je ne parle même pas des week-ends sans basket qui semblent vraiment bizarres » nous avoue sans ambages Kevin Snakers. « Avec toutes les mesures de précaution, j’essaie de profiter du retour du soleil sans pour autant prendre de risques inutiles. Cela permet d’avoir des soirées tranquilles avec Madame à la maison. En voilà une qui est contente au moins (rires).« 

La première saison de l’ailier à Sainte Walburge fut assez spéciale entre blessures et résultats irréguliers. « Elle fut en demi-teinte, tant collectivement qu’individuellement » reconnait Kevin. « Individuellement, je suis déçu de mes prestations car je n’ai pas réussi à trouver mon jeu. Ma blessure après deux semaines de préparation m’a pourri tout le premier tour. Je n’ai pas su m’entrainer, apprendre à jouer avec mes nouveaux coéquipiers et cela m’a rendu la tâche plus difficile quand je suis revenu. Il a aussi fallu que le coach apprenne à me connaître et, n’étant pas à 100%, j’ai eu du mal à montrer ce que je pouvais apporter à l’équipe. Ce fut pareil avec mes coéquipiers, il nous a fallu un peu plus de temps pour que nous apprenions à nous trouver sur le terrain. Depuis décembre, je retrouvais peu à peu mon jeu sans pour autant être au niveau auquel je devais être. »

Collectivement aussi les Sang et Marine ont soufflé le chaud et le froid et parfois rendu des copies indignes du potentiel intrinsèque de l’effectif. « Nous n’avons pas atteint l’objectif que nous nous étions fixés en début de saison, c’est également une déception » assume Kevin. « Quand on voit le potentiel de l’équipe, nous nous devions de faire beaucoup mieux. C’est bien la preuve qu’avoir une belle équipe sur le papier est inutile s’il n’y a pas de cohésion sur le terrain. C’est dommage d’avoir eu tous ces petits soucis internes dans l’équipe, quelques différents entre certains joueurs ont rendu la fin de saison compliquée ainsi que les absences aux entrainements. Nous nous attendions tous à faire mieux mais ce ne fut pas le cas. »

Une fin de saison en eau-de-boudin pour un groupe qui éclate, plusieurs joueurs quittant le club tandis Christian Camus rejoint Liège. Un nouveau chapitre aussi qui devrait s’ouvrir dans quelques mois avec l’arrivée de Mike Bodson au coaching. « Privés de basket pendant de trop longs mois, nous serons super motivés à la reprise » conclut l’ancien Pepin.

« Mal embarqués mais l’espoir était toujours présent »

En P2A , Grivegnée, qui a vécu une première partie de saison chaotique, semblait en difficulté pour décrocher son maintien. La saison étant annulée, Nathan Stevens et les Sang et Or – qui enregistrent déjà l’arrivée de deux renforts – repartiront en deuxième provinciale avec la ferme intention de démontrer leur valeur.

Nathan, suite à la décision du CP Liège d’annuler la saison, vous obtenez la certitude de repartir en P2 la saison prochaine.

Effectivement, et il faut le reconnaitre, c’est une décision qui nous est plutôt positive. Il faut avouer que nous étions mal embarqués même si l’espoir était toujours présent. Nous savions que nous avions vécu une première partie de saison chaotique et qui n’était pas à l’image des qualités de l’équipe. Notre série était particulièrement relevée et nous espérons être un peu mieux lotis la saison prochaine.

Allez-vous vous renforcer?

Oui, nous enregistrons déjà le retour de Melard et l’arrivée de Nicosia (P4 du Haut-Pré).

Quels seront vos objectifs la saison prochaine?

Nous allons tout faire pour démontrer que notre réelle place est plus haute que celle fréquentée cette année.

« Il ne me faut rien de plus »

S’il continue d’assumer les cas urgents, Stéphane Grandry est impacté par la crise que nous traversons actuellement mais savoure également certains moments précieux.

Quand il n’est pas en train d’affoler les compteurs pour le Haut-Pré, Stéphane Grandry soigne les dents de ses patients. « J’assume encore les cas urgents à mon boulot » nous précise-t-il. « Sinon, une bonne balade – sans contact avec personne ! – à l’air libre sous les beaux rayons de soleil, c’est le pied. Du jardinage et prendre du temps et être zen à la maison me plaisent, il ne me faut rien de plus.« 

Dans une ère de plus en plus numérique, le scoreur vedette d’Ougrée et véritable clubman est presque un anachronique. « La TV, ce n’est pas vraiment mon truc. J’ai juste regardé Prison Break à l’époque. Je reste sur une bonne note » rigole-t-il. « Et niveau lecture, je n’ai pas vraiment le temps, hormis pour les articles de Liège & Basketball (rires). »

Par contre, bon vivant devant l’éternel, Steph est un amateur de bonne cuisine. « Tout ce qui tourne autour des pâtes et de la cuisine italienne en général me plaît ainsi que les bons petits plats mijotés. J’aime tout. Je ne suis vraiment, mais alors vraiment pas difficile sur ça. Ceux qui me connaissent le confirmeront » conclut-il dans un franc éclat de rires.

« Ce jeu me procure un max de sensations »

Dernier renfort de l’Etoile Jupille new look, Alan Mvita retrouvera l’élite provinciale la saison prochaine. Liège & Basketball part à la découverte du futur « Etoilé ». Entretien.

Alan, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé vers onze ans au Mosa Angleur. J’ai ensuite fait une année au Standard de Liège en juniors puis je suis retourné à Angleur où j’ai effectué mes débuts en hommes en P2 puis en P1. Ces deux dernières années, j’évoluais à l’Atlas Jupille.

Qu’affectionnes-tu dans le basket-ball?

J’aime vraiment bien le sport en général et les sensations que cela procure. Ce que j’apprécie plus particulièrement dans le basket, ce sont l’esprit d’équipe, la cohésion et les efforts intenses. Je pense aussi que c’est le jeu en lui même qui me procure le plus de sensations.

Quel genre de joueur es-tu?

Je suis un joueur qui aime l’agressivité défensive et le jeu rapide en transition. C’est le style de jeu que nous avons mis en place cette année en P2 à LAAJ et qui m’a le plus satisfait.

Que retiendras-tu de tes années à Atlas?

Je vais retenir cette dernière saison en P2 avec Nicolas Franck comme coach. Je m’entends vraiment bien avec lui et je lui souhaite une grande carrière dans le coaching. J’ai joué aux côtés de jeunes bourrés de talent à qui je souhaite le meilleur pour la suite.

Et quels sont tes meilleurs souvenirs liés au basket?

Toutes mes saisons furent toujours très mouvementées et inoubliables. Parmi celles-ci, ma première montée avec la P2 du MOSA occupe une place à part. J’ai gardé un bon contact avec tous mes anciens coéquipiers qui sont devenus des amis par la suite.

« Hâte de retrouver cette division »

Tu as décidé de rejoindre l’Etoile Jupille pour la prochaine saison. Qu’est-ce qui a motivé cette décision?

Le coach de Jupille m’a contacté en m’informant que mon profil l’intéressait pour son équipe P1. Il m’a cité les noms des joueurs qui avaient déjà signé et je connais déjà bien plus de la moitié de ceux-ci, notamment Clément De Liamchine que je côtoie depuis longtemps et avec qui j’ai hâte de jouer. Vu les équipes en première provinciale et les arrivées, je sens que le niveau va vraiment être intéressant. C’est cet ensemble de raisons qui m’a poussé à rejoindre l’Etoile.

Quelles sont tes envies pour la prochaine saison?

Ne pas me prendre la tête, m’intégrer au sein de mon nouveau club, essayer d’apporter mes qualités et continuer de prendre du plaisir comme ce fut le cas cette saison.

Tu évoquais le niveau qui te semblait intéressant en P1. Que penses-tu de cette division?

C’est une belle division où l’on retrouve beaucoup d’anciens pensionnaires des séries régionales ou nationales, de belles équipes et un bon niveau. J’ai hâte de retrouver cette division la saison prochaine!

Où a été prise cette photo ?

Formidable geste humanitaire de certains clubs luxembourgeois en ces temps perturbés tandis que les « Liégeois » se succèdent du côté de Nivelles. Rôdé à notre ligue, Jerime Anderson fait désormais escale au Mexique, mais ne connaitra jamais les « charmes » de notre terrain-mystère… Ce sont les infos d’EMCE.

Que de mouvements liégeois à… Nivelles !

Sans avoir l’air d’y toucher, les Nivellois (TDM 2) se sont spécialisés dans la « main d’œuvre » principautaire. C’est à la lecture de leurs récents transferts que l’on s’en rend mieux compte. Pour preuve, les « Aclots » ne pourront plus compter sur les services de Donovan Walasiak (25 a, 1,84 m, Liège 14 à 16), ni de Jonas Landschoot (31 a, 1,96 m, Liège 18/19). Si le premier cité prend la direction de Courtrai (TDM 1), le second met un terme à sa carrière. En sens inverse, Yannick Diop (25 a, 1,92 m, Liège18/19) arrive au parc de la Dodaine en provenance de Lambusart.

Jerime Anderson, cet habitué de nos parquets, au Mexique

Pour cet Américain, la ligue belge n’a plus de secret. Et pour cause puisqu’il a transité par Pepinster (12/13), Liège Basket (14/15), Alost (15/16), Limburg United (16/17), ou encore, Spirou Charleroi (18/19). Pour l’anecdote, sachez aussi qu’il avait remporté la Coupe du Maroc, en 2014. Cette fois, Jerime Anderson (31 a, 1,87 m) s’est engagé avec Jalisco, une formation pointant en 5e position du championnat mexicain. Une simple escale supplémentaire ?

Corona : place à la solidarité des clubs grand-ducaux

Au Grand-Duché, il faut savoir qu’une grosse partie des soignants provient de l’étranger : Belgique et France. Or, de sévères contrôles ont été mis en place aux frontières. Du coup, ces personnes perdent un temps fou pour rejoindre leurs lieux de travail. D’où la formidable initiative de plusieurs clubs de basket luxembourgeois : comme leur Américains sont retournés aux USA, ils mettent gratuitement les appartements ainsi disponibles aux membres du personnel hospitalier. Le T71 Dudelange a fait figure de pionnier avant d’être suivi dans sa démarche par Bascharage, le Sparta Bertrange, l’Amicale Steinsel et Contern (cher à « notre » Fabienne Fuger).

Terrain extérieur : avec la bénédiction d’Astérix et Obélix

Après une dernière photo en date assez « tagada tsouin tsouin », c’est George Melon, cet inlassable chasseur de terrain insolite, qui propose à votre sagacité le cliché d’une ancienne aire de jeu située à l’ouest de notre province. Voilà déjà un premier indice et voici un second pour le même prix : sûr qu’Astérix et Obélix y auraient joué !

Michel CHRISTIANE

« J’ai ouvert une bonne bière »

Si certaines équipes peuvent regretter de ne pas monter, d’autres peuvent se réjouir de ne pas descendre. C’est le cas du 4A Aywaille en P3 dont l’entraineur est bon pour payer un resto à ses joueurs.

Mercredi 25 mars, le CP Liège a décidé d’annuler la saison 2019-2020, chaque équipe conservant ainsi sa place dans sa division. « Je dois dire que je n’attendais plus grand chose de la décision du CP après avoir lu les décisions de l’AWBB pour les séries nationales. Je pensais que la décision serait identique pour les divisions provinciales » nous explique Vincent Darmont. « Avec toutes les publications du Covid-19 et la saison finie, je ne suis plus beaucoup sur Facebook et je pensais que la décision du CP tomberait le 26 mars. »

Prenant tout le monde de court, les instances liégeoises annonçaient mercredi 25 mars qu’il n’y aurait ni montée ni descente et que chaque équipe repartirait dans sa division actuelle la saison prochaine. « J’ai alors reçu un message de mes joueurs pour le resto que je leur avait promis si nous nous sauvions. Je me suis connecté et j’ai ouvert une bonne bière. Le lendemain, je téléphonais à notre Président » nous raconte l’entraineur des Aqualiens qui semblaient mal embarqués en P3C avec deux maigres victoires au compteur.

Logiquement, cette décision du CP, totalement différente de celles prises par les autres provinces, l’awbb et l’aile flamande, n’a pas manqué de faire réagir. « Une décision qui rend ma situation inconfortable » continue Vincent. « Ceux qui commentent sur Facebook font partie des équipes déçues, pour certaines légitimement je l’accorde. Mais dans notre cas, et même si cela allait être difficile (ndlr: Aywaille était dernier avec une victoire de retard sur Modave et trois sur Hamoir qui comptait un match de moins), nous pouvions encore nous sauver, comme les six équipes de P1. J’ai lu des commentaires affirmant que cette décision favorisait les loosers. Mais, franchement, garder une équipe concentrée et présente toute une saison pour encore se battre au mois d’avril pour sa survie a tout autant de mérite que de jouer la tête toute l’année dans une bonne ambiance. » Et de reprendre ensuite le raisonnement expliqué par Benjamin Riga dans le long entretien publié jeudi sur notre média: « Si on arrête un match pour le titre à cinq minutes de la fin et qu’on donne la victoire à celui qui était devant à la mi-temps, est-ce plus juste que de rejouer le match? Ce n’est ni mieux, ni moins bien. »

Reste que les résultats d’Aywaille (ndlr: moins bonne attaque et moins bonne défense de sa série et dernier du classement) furent peu glorieux cette année et qu’il faut désormais réfléchir à être compétitif la saison prochaine. « Le club avait le réel souhait que nous restions en P3 afin de poursuivre le développement des jeunes, notamment les U18 vice-champions de la Province » nous précise le coach aqualien. « Nous allons maintenant pouvoir avancer dans ce projet. Bien entendu, nous ne réitèrerons pas les erreurs du passé et nous allons voir comment nous pouvons rééquilibrer les forces entre nos différentes équipes. Nos jeunes auront également un an d’expérience en plus.« 

En attendant, Vincent peut planifier le resto promis à ses joueurs qui marquera la fin de cette période de confinement. Un retour à la normale souhaité par tous nos concitoyens.

« The blind side »

Harry Potter a le vent en poupe dans le basket liégeois. Vanina Doppée livre ses conseils pour vivre au mieux la quarantaine. Interview.

Vanina, quelles activités préconises-tu en cette période de confinement?

De faire du sport chez soi, de prendre soin de soi et de profitez un peu du soleil dans son jardin.

Quels films ont ta préférence pour passer un bon moment?

C’est vraiment difficile de choisir! The Blind side est un film qui parle de Michael Oher, un joueur de football américain. Sandra Bullock y est vraiment parfaite dans son rôle de mère. La saga Harry Potter est sans aucun doute dans mes favoris. Un véritable incontournable! Et enfin, un merveilleux film d’amour: N’oublie jamais.

Quelles séries proposes-tu?

Game of thrones: une série très bien réalisée et qui sort de l’ordinaire. Je l’ai adorée. 13 reasons why: une série qui parle d’un sujet qui me tient à coeur, le harcèlement. Et enfin Mentalist! Une série à ne pas rater si on aime les enquêtes criminelles. L’acteur (ndlr: Simon Baker) y est aussi vraiment génial!

Quels bouquins conseilles-tu à nos lecteurs?

Oscar et la dame rose de Eric-Emmanuel Schmitt, un livre sur un enfant atteint d’un cancer et qui écrit des lettres à Dieu. C’est très touchant. Les livres Harry Potter, encore une fois… Je ne peux pas trouver mieux si on aime le fantastique. Et puis La mort est mon métier, de Robert Merle, un livre qui traite de la seconde guerre mondiale.

Trois jeux de société?

Puzzle, Criminal of crime et Cluedo

Et trois recettes?

Les pâtes carbo à ma façon. Sauce béchamel maison, lardons, oignons, ail, emmental et le tour est joué. Des boulets sauce tomate: hachis porc et veau, fromage, oeufs, sel et poivre, le tout avec une petite sauce tomate et de gnocchis. Et enfin, se préparer une pizza maison à dévorer devant un bon petit film.

Carte blanche (rouge) au CP Liège :

C’est après un long moment de réflexion – ponctué par de nombreuses hésitations, au vu des circonstances et des priorités auxquelles je dois faire actuellement face – que je me suis décidé à écrire cette carte blanche. L’amour du basket m’a en effet convaincu de la nécessité d’écrire ces quelques lignes, lignes qui me permettent, par la même occasion, d’évoquer mon dernier match de la saison mais aussi certainement de ma carrière.

Rétropédalage :

11 mars 2020 : match d’alignement en semaine entre les Pistols de la Vaillante et Visé. À la mi-temps, nous apprenons que le CP suspend le championnat jusqu’au 3 avril. J’interpelle donc les arbitres sur la pertinence de continuer le match qui est en cours, alors que le CP vient tout juste de suspendre le championnat, estimant la poursuite des activités trop dangereuse.

« Show must go on », nous devons finir le match. Tout à coup, une minute avant la fin de ce dernier, mon genou gauche craque sur une action. Je reconnais cette douleur pour l’avoir déjà vécue par le passé. Mon constat est sans équivoque : ligaments croisés. Ma visite chez le médecin, le lendemain, confirmera mon intuition : il s’agit bien de ligaments croisés, déchirés. Le diagnostic et les longues semaines d’incapacité que ma blessure engendre sont évidemment difficiles à encaisser pour un indépendant comme moi, sans compter les nombreux mois de revalidation à essayer d’intégrer dans mon agenda d’Avocat-Bourgmestre déjà (sur)chargé.

Je ne regrette néanmoins, en aucun cas, d’avoir participé à ce match. Avec les Pistols, mon équipe, ma famille, nous comptabilisons un total de 21 victoires sur 21 matchs (ou 22, je ne sais plus, les classements ont disparu). Nous vivons donc une saison d’exception, à nos âges pourtant avancés. Bref, la blessure en valait la peine.

25 mars 2020 : le CP annonce qu’il n’y aura ni champion, ni montant, ni descendant. La douche est froide. Glaciale. Je me suis donc déchiré les ligaments croisés pour… rien. Tant de sacrifices réalisés tout au long de l’année réduits à néant à travers une seule phrase.

La déception sportive est grande. Il est aisément concevable d’entendre mon incompréhension face à cette décision. Je connais néanmoins l’exercice du pouvoir – art difficile où la critique est, je le sais, aisée –. Le CP indique d’ailleurs, dans son communiqué, qu’il serait déplacé de polémiquer au vu de la gravité de la situation et des nombreux défunts de par le monde.

À la première lecture de ce communiqué, je ne pouvais que donner raison au CP. Après réflexion, je trouve leurs affirmations totalement déplacées : la liberté d’expression reste – et doit rester – l’une de nos plus belles valeurs. Proscrire cette même liberté en se retranchant derrière un vecteur de peur (afin d’anéantir toute critique) s’apparente, étrangement, aux procédés exploités par les gouvernements totalitaires. C’est pourquoi, je pense, au contraire, qu’il est bénéfique, voire sain, d’oser encore affirmer son esprit critique, et ce, même en cette période de crise ! Cela nous déconnecte d’un quotidien qui n’est, certes, pas facile. Mais ne sommes-nous pas là face à des considérations qui rappellent, justement, l’essence même du sport ? Avoir une passion et la pratiquer permet de tout oublier, non ? N’est-ce pas ce qu’il se passe quand nous entrons sur le terrain ?

Nous pouvons donc polémiquer, alors, polémiquons !

J’ai lu beaucoup de commentaires indiquant qu’il ne pouvait y avoir de bonne ou mauvaise décision. Je ne peux pas être d’accord. L’exercice du pouvoir veut que nous fassions tout pour prendre la bonne décision. Par « bonne décision », n’entendons pas, à tort, « contentement de l’ensemble des personnes à qui cette même décision s’applique ». Alors réfléchissons, ensemble, à propos de la bonne décision à prendre.

Le CP a-t-il pris lui-même la bonne décision ? À titre personnel, en laissant de côté les conclusions tirées par les membres de celui-ci, j’estime que la méthodologie utilisée ne peut qu’obligatoirement entraîner qu’une mauvaise décision. En effet, en temps de crise, deux recettes sont obligatoires afin de prendre de bonnes décisions : la concertation et l’harmonisation de décisions.

Le CP avait une solution de concertation facile et incontestable sur le plan démocratique : l’assemblée générale des clubs. Les clubs auraient ainsi pu décider eux-mêmes de leur avenir. Qui de mieux placé, en effet, pour déterminer ce qui est de leur intérêt, ou non ? Il est d’ailleurs intéressant de se questionner sur la base juridique sur laquelle le CP fonde sa décision d’annulation du championnat. Effectivement, ce cas n’est évidemment ni repris par les statuts de l’AWBB, ni par les différents ROI. À cet égard, sauf erreur de ma part et, sauf non-reconnaissance d’autres ROI, l’article se rapprochant le plus de la situation actuelle est l’article 65 du ROI « compétition », lequel indique que « pour que des modifications à la formule des championnats puissent être admises, il faut non seulement qu’elles obtiennent les 2/3 des voix présentes à l’assemblée, mais aussi que les 2/3 des délégués ou leur mandataire soient présents au moment du vote ». Il y a donc là recours à l’assemblée générale. Par analogie, il aurait donc été cohérent de procéder de la sorte pour le CP.

L’harmonisation des décisions devait également être envisagée. Le sentiment principautaire du CP est-il tellement fort au point qu’il s’imagine être dans une tour d’ivoire ? N’aurait-il pas été plus cohérent que chaque niveau de pouvoir prenne les mêmes décisions ? Un basketteur flamand, namurois, de niveau provincial, régional ou national reste avant tout un amoureux de la balle orange. Rien ne nous différencie – si ce n’est, peut-être, quelques kilos, un rien de talent ou encore un accent – ! Pourquoi avoir, dès lors, pris des décisions à double vitesse et ce, au sein d’une même fédération (AWBB) ? Le CP a-t-il pris la peine de se concerter avec l’AWBB et les autres provinces ? Ces décisions différentes ne peuvent entraîner qu’une frustration certaine, ainsi qu’une incompréhension due à un traitement différencié dans une même fédération. Je n’ose imaginer la réaction de la population si les provinces appliquaient des règles différentes dans leur lutte contre le coronavirus… Oups, je retire mon écrit, je tombe dans les travers mêmes du CP.

Finalement, face à ce constat d’échec dans la méthodologie de la prise de décision, il ne reste plus que deux solutions : soit, un club a le courage de saisir les instances judiciaires en référé qui pourront réformer la décision du CP, soit le CP convoque une assemblée générale afin que les clubs puissent se prononcer, peu importe la décision qui en résultera, confirmation ou non de la décision du CP.

Nul n’est mon intention de remettre en cause l’investissement des membres du CP. Ceux-ci nous permettent de pratiquer notre passion, ils sont à des places qui ne sont enviées de personne et nous devons être reconnaissant du travail qu’ils réalisent bénévolement tout au long de l’année. Néanmoins, nous pouvons avoir un esprit critique et il me tenait à cœur de partager une méthodologie de travail qui me semble opportune.

L’avenir nous dira si le CP est composé de grands hommes ou de grands chefs.

Thibaud Smolders

Avocat Bourgmestre Mais avant tout, amoureux de la balle orange