Une saison historique pour Gembloux

Solide leader de première régionale, Gembloux a également caracolé en tête des classements en P1 et en P3. Un fameux tiercé gagnant.

La saison de Gembloux restera gravé dans les annales. En R1, la formation drivée la majeure partie de la saison par Bruno Rowet (avant que celui-ci ne soit remplacé par Tom Poppe) a dominé le championnat de la tête et des épaules et accède à la TDM2. « Nous avons réalisé, dans l’ensemble, une bonne saison. Les objectifs du club – être en bonne place pour les Playoffs – furent atteints même si, dans le vestiaire, nous ne cachions pas notre volonté d’être champions » nous avait confié Charly Bernard. « Je pense que nous méritons de terminer à cette première place. Nous ne la volons à personne, nous y sommes depuis le premier match de la saison et avons su enchaîner. Heureusement d’ailleurs car avant que la saison ne débute, j’avais dit aux journalistes que nous serions champions si nous étions épargnés par les blessures… (rires). »

Mais, en P1 et en P3 aussi les Gembloutois se sont distingués. La P1 locale composée de jeunes du cru est promue en R2 tandis que la P3 remporte sa série de P3C et accède à la P2.

Une saison historique sur laquelle revient canalzoom.

« C’était le bon moment pour redescendre en D2 »

Cette saison, Boris Penninck avait quitté la D1 pour s’engager avec Gand, en TDM1. L’ancien intérieur de Liège revient sur la saison faste vécue avec son nouveau club.

Boris, comment juges-tu la saison qui vient de s’écouler?

Nous n’avions pas super bien commencé le championnat mais nous nous sommes bien rattrapés par la suite. Il fallait intégrer Anthony Chada et moi-même dans l’équipe mais, au fur et à mesure, nous sommes montés en puissance même si nous aurions pu éviter quelques défaites.

Vous terminez sur le podium et dauphin d’Ypres. Est-ce la place que vous méritez?

Oui, je pense que nous méritons cette deuxième place tant Ypres a joué à un superbe niveau et n’a pas commis de faux-pas. De plus, nous nous sommes hissés en finale de la Coupe des Flandres et nous avons livré une superbe prestation contre Charleroi en Coupe de Belgique.

Après plusieurs années en D1, te voilà en TDM1. Qu’as-tu pensé de cette division?

La division deux est d’un bon niveau. Il y a de très bons joueurs et, surtout, beaucoup de Belges qui sont libres de jouer comme ils le veulent et sans pression. Au niveau de la compétitivité du championnat, tout le monde pouvait battre tout le monde, il n’y avait aucun match où nous pouvions nous relâcher, ce qui nous a d’ailleurs coûté quelques victoires.

Es-tu satisfait de tes prestations?

Oui, à titre personnel, je suis content de ma saison. Je pense avoir trouvé ma place et su m’intégrer à notre collectif. Je pense être un joueur d’équipe avant tout. J’ai eu un petit creux en décembre à la suite du décès de mon papa, cela m’a coupé dans mon élan, mais mes coéquipiers, le staff et la direction ont tout fait pour me soutenir dans ce moment très difficile.

« Un plus grand rôle dans l’équipe »

Quels furent les moments marquants de cette campagne 2019-2020?

Notre match contre Charleroi où nous ne passons pas loin d’une victoire qui aurait eu, pour moi, une saveur toute particulière. Je me souviendrai aussi de notre match à Waregem – un des grands rivaux de Gand – avec une prestation parfaite et une victoire de 48 points. Je ne crois pas que cela ait souvent eu lieu contre une grosse écurie.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

J’ai particulièrement apprécié l’accueil qui m’a été réservé à Gand. Que cela soit mes coéquipiers, le staff ou la direction, ils ont tout fait pour me donner la confiance nécessaire et m’intégrer au mieux.

Qu’est-ce qui a changé pour toi en redescendant d’une division?

C’est beaucoup moins de pression, nous jouons plus libérés. Le rythme est complètement différent, me permet de profiter davantage de ma famille et je joue aussi un rôle bien plus important dans l’équipe.

Lorgnes-tu sur un retour en D1 ou as-tu plutôt évacué cela de ton esprit?

Non, je suis content de mon choix d’évoluer en D2. La D1 a de plus en plus de mal à survivre et c’était peut-être le meilleur moment pour redescendre en TDM1. C’était un choix mûrement réfléchi, qui me permet d’avoir un rythme différent et d’avoir trouvé un boulot chez Unilever à Anderlecht.

Crédit photo: Philippe Collin

« La guerre et puis la fête chaque weekend »

Julien Lemaire revient sur la saison faste de Pepinster en P2A.

Sur la saison:

« C’était une belle saison, très disputée, avec des matchs engagés tous les weekends. Concernant nos résultats, je suis évidemment déçu de nos six défaites car nous n’avons jamais pris de trempe, sauf à Angleur où nous n’avons jamais eu voix au chapitre. Cela aurait pu tomber pour nous mais le basket est un jeu de détails et c’est là que résidait le souci. Néanmoins, nous avons bien progressé au fil de la saison. »

Sur la place sur le podium des Pepins:

« Je ne vais pas mentir et dire que cette troisième place me va… Nous visions la première. Mais au vu des confrontations directes avec Tilff et Ensival, nous méritons cette troisième place. Les leaders furent bien plus réguliers. »

Sur la P2A:

« Nous avions une belle série homogène. Elle avait, selon moi, un niveau plus élevé qu’une simple P2. Plusieurs des équipes qui la composaient pourraient jouer les outisders en P1. Et au niveau « compèt », nous nous cognions bien sur le terrain avec un peu de trash talk mais après c’était cool et nous pouvions discuter et boire des verres. C’était vraiment super de, chaque weekend, pouvoir faire la guerre puis la fête. »

Sur ses propres prestations:

« J’ai mis du temps à me remettre dedans… L’année dernière, je n’ai plus rien fait à partir de janvier: ni entrainement, ni match à cause d’une blessure au pied. Ce n’est vraiment qu’à partir d’octobre que j’ai commencé à bien me trouver dans l’équipe. Mais bon, on peut toujours faire mieux. »

Sur les moments marquants de la saison:

« La demi-finale, même perdue, fut cool: du peuple, une cafétaria et un derby. Mes vrais souvenirs furent arrêtés par le Covid-19. Nous devions jouer Ensival et Angleur, les deux fois chez nous. Cela allait être des finales à chaque fois. »

Sur ce qu’il a particulièrement apprécié cette année:

« Le groupe que nous avons réussi à former avec les jeunes. Et notre progression au fil de la saison. Ce ne fut pas parfait mais tant qu’on ne recule pas, c’est déjà top. »

Sur ses regrets:

« Je n’en ai pas. Cela ne sert à rien de regarder en arrière. Donc je reste positif et je regarde vers l’avenir. »

Une nationale très régionale

Les séries de TDM2 sont connues et vont offrir un fameux spectacle.

Contrairement à cette saison, toutes les équipes de notre Province seront versées dans la même série. Pepinster, Comblain, Esneux, Sprimont, Spa – et en attendat toujours Ninane – seront accompagnés de Tongres (les frères Hertay, Walravens, Hounanou, Macfly et Battochio), Hasselt, Belgrade (Maxime André), Gembloux, Giants Anvers B, Geel, Willebroek et Malines B. Seul bémol sans doute, l’absence de Neufchâteau, versé dans la série B.

Une série qui promet de belles batailles, du spectacle, des derbies, de la passion et des matchs contre des espoirs D1!

Où a été prise cette photo ?

Un cliché qui sent bon la campagne à quelques encablures du centre-ville tandis que les Gembloutois se demandent où ils joueront à la reprise ? Bavcevic, lui, coachera à Vevey et nous envoie un message. Il n’a jamais séjourné à Jevoumont au contraire d’une étonnante kyrielle de personnalités issus de tous les domaines. Ce sont les infos d’EMCE.

Les insolites du week-end

Ce week-end, les frères Bousmanne vous permettaient de mieux cerner le tempérament de Niksa Bavcevic. Pour rappel, les frangins proviennent de Jevoumont. Un village des hauteurs theutoises (295 m d’altitude) qui, outre le fait d’être remarquable, est tout aussi « insolite » par le nombre de personnalités y ayant habité ou y résidant toujours. Jugez plutôt… En basket, et au même moment que les Bousmanne, Julien Rahier (Huy 04/05, Pepinster 11/12) y vécut avec son papa ainsi que Jean-Marc Gilson (mon voisin), un électricien qui, après avoir fait clignoter le marquoir de Tilff, illumine de ses conseils les U18 de Sprimont. Sans oublier, Michel Goosse, pilier puis président de Vielsalm (4e nat). En foot, Pierre François (ex-boss du Standard et aujourd’hui patron de la Pro League) profite toujours de son manège (et de sa villa) en direction de Forestia. Au niveau artistique, Audrey Bonhomme, la directrice du centre culturel de Verviers, y coule des jours heureux. Ce qui était le cas de Roger Caro (un autre voisin), référence internationale en matière d’instruments anciens. Pas très loin de là, Vincent Taloche (l’aîné) loua une splendide « chaumière » un bon bout de temps. Même sur le plan religieux, c’est pas mal non plus avec les « apparitions » régulières de Michel Teheux (3e voisin, curé à Huy et organisateur des spectacles de Noël à la cathédrale) ainsi que d’Eric de Beukelaer, vicaire général de notre évêché et brillant chroniqueur à La Libre. Tout ce beau monde pour un patelin de… 200 âmes à tout casser.

Des remerciements en provenance de Vevey et de Bavcevic

Dans la foulée de ce « papier », nous avons reçu des remerciements tant de la part du club de Vevey Riviera que de Niksa Bavcevic, en personne. Si le cercle vaudois s’est empressé de relayer notre sujet sur sa page facebook, voici ce que le « gourou du Paire » nous expédiait lundi après-midi : « Bonjour, c’est Niksa. Un immense merci pour la parution de cet article. Il signifie beaucoup de choses pour moi. Portez-vous bien là-bas. » Illustration supplémentaire qu’il n’a pas changé : rien ne lui échappe… aujourd’hui encore.

Jouera-t-on encore à la Chapelle-Dieu (Gembloux) ?

La crise du coronavirus n’a rien à voir là-dedans : les autorités communales de Gembloux ont été contraintes de fermer momentanément ( ?) la salle de la Chapelle-Dieu. L’ensemble du complexe ne répond dorénavant plus à certaines normes techniques. Pourtant, il avait bénéficié d’une rénovation en profondeur en 2013. Du coup, d’aucuns se demandent si on y jouera encore au basket vu le coût (redouté) de la facture ? L’infrastructure accueille notamment la TDM2 (avec Yannick Moray) et la R2 du cercle « coutelier » ainsi qu’une partie des formations de l’AS Mazy-Spy.

Terrain extérieur : une campagne proche de la place St-Lambert

Qui dit début de semaine, dit petite escapade à l’écart de la Cité ardente. Et, ce mardi, on ne déroge pas à la règle, via un cliché-mystère pris à quelques bornes à peine de la place Saint-Lambert. Pourtant, on est déjà en pleine campagne. Quant à l’indice : si vous reconnaissez le « modèle » de la photo, vous aurez fait une bonne partie du chemin…

Michel CHRISTIANE

De belles confrontations en perspective

Les prochaines poules du futur championnat de R1 sont connues et laissent augurer de belles batailles.

La saison prochaine, la première régionale comptera dix-huit équipes – ou dix-neuf si Ninane n’obtient pas sa licence – et présentera un nouveau format: un premier tour avec trois poules de six équipes et un second tour avec deux poules de neuf.

La constitution des groupes pour le premier tour est connue. La poule A verra s’affronter Saint-Louis, Sainte Waburge, Ans, Loyers, Vieux Campinaire, le CFWB et Ninane si les Calidifontains n’obtiennent pas leur licence TDM2.

Dans la poule B, Waremme et Belleflamme batailleront pour la première place et défieront également Huy, Waterloo, Flénu et Quaregnon. Enfin, dans la poule C, Cointe, Verviers, Liège, Tilff, Andenne et Ciney croiseront le fer.

De belles joutes en perspective pour cette nouvelle formule.

« Je ne demandais pas dix victoires, juste une »

Mayron Wilkin revient sur la saison difficile vécue par Verviers en TDM2A.

Mayron, comment juges-tu votre première saison en TDM2?

Ce fut une saison difficile et ne pas avoir pu la terminer est encore plus difficile. Personnellement, je suis content de pas mal de nos résultats mais un peu déçu du mois de janvier lors duquel nous connu un véritable « trou ».

Comme le craignaient les observateurs, vous avez terminé à la dernière place.

Nous ne visions pas cette dernière place mais c’est celle que nous méritons. Ce que nous ne méritions pas, par contre, c’est de terminer avec zéro victoire.

Qu’as-tu pensé de cette TDM2A?

Le niveau de la D3 n’est pas un cran au dessus de la R1 mais bien deux ou trois. Le niveau et le professionalisme des clubs flamands augmentent la difficulté d’évoluer à cet échelon.

Comment qualifies-tu tes performances?

Il m’a fallu un temps d’adaptation. J’ai haussé mon niveau de jeu en deuxième partie de championnat mais le collectif demeure le plus important et une bonne saison collective est plus importante qu’une bonne saison personnelle.

Quel fut le moment marquant de cette campagne?

Il n’est pas positif: c’est l’accident de voiture de nos coéquipiers. A ce moment-là, l’équipe a changé et nous avons joué à fond pour nos coéquipiers blessés les trois ou quatre matchs de la première partie de saison.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

J’ai vraiment apprécié évoluer sous le coaching d’Antoine Braibant. C’est un avis personnel mais il est humain et il a fait de très bonnes choses avec nous cette année. Je lui souhaite le meilleur pour la suite.

Nourris-tu des regrets?

Oui, de n’avoir gagné aucun match. Je ne demandais pas dix victoires mais juste une histoire de faire une fête.


« L’âge ne peut pas être une excuse pour tout »

Pour sa première expérience en régionale, le Haut-Pré a souffert. Gael Laffalize revient sur la campagne compliquée d’Ougrée en R2.

« Au mois d’août, lors de la préparation à onze, je me disais bien que nous ne jouerions pas le haut du tableau mais le maintien me semblait envisageable. L’énergie et la volonté du groupe y étaient » nous avoue Gael Laffalize. Mais le Haut-Pré passait trop souvent à côté de son sujet et se retrouvait relégué dans les tréfonds du classement. « Nos résultats respectent totalement la logique vu le déroulement de notre saison et de la mentalité affichée. Nous terminons à la place que nous méritions. »

Habitués à jouer les premiers rôles au sein de l’élite provinciale, les joueurs du Haut-Pré furent moins à la fête à l’échelon régional. « Les principales différences entre la P1 et la R2 résident dans le physique et l’intensité. C’est comme jouer des Playoffs chaque semaine. Et jouer des Playoffs quand on s’entraine à quatre ou cinq, c’est compliqué… Même les équipes du bas de classement avaient conscience de joueur leur survie, contrairement à nous » soupire l’expérimenté Aqualien. « Ma saison fut en demi-teinte. Je n’étais pas en ordre physiquement. L’envie et la mentalité étaient par contre présentes, je me battais derrière mais les ressources nécessaires à un apport offensif m’ont manqué. Cela laisse un sentiment de frustration et l’âge ne peut pas être une excuse pour tout.« 

« Volonté globale du club de redescendre en P1 »

Cette saison se révéla tout à fait spéciale pour Ougrée. « Les arrêts successifs de plusieurs ainsi que les quelques défaites de plus de quarante points furent des points négatifs. Quand tu es un compétiteur, cela laisse des traces. Nos deux victoires contre des équipes de la première partie de tableau furent par contre positives, tout comme l’ambiance au sein du groupe qui est toujours restée bonne » énumère le rebondeur-shooteur du Haut-Pré. « Des regrets, forcément, il y en a. On se dit qu’on peut toujours faire mieux. Dans notre cas, je pense que nous aurions pu engranger davantage de victoires si nous avions compensé nos lacunes techniques et physiques par un fighting spirit et une autre mentalité. Nous avons également appris très tôt dans la saison que la volonté globale du club était de redescendre en P1. Même si cette rétrogradation est plus que probablement une bonne chose, c’était d’autant plus compliqué de trouver les ressources personnelles et collectives pour le gain des matchs. » Et de conclure: « Je tiens à souhaiter bonne route aux gars qui vont jouer ailleurs ainsi qu’à Phil en espérant pour lui que ce nouveau challenge à Visé lui apporte – enfin – pleine satisfaction.« 

« Nous aurions gagné la Coupe AWBB nationale »

Avant de prendre la direction de Saint-Louis, Pierre Lejeune fait le bilan de son aventure à Sprimont.

« Dans notre série de P2, nous visions de meilleur résultats mais, malheureusement, nous avons livré une saison en dents-de-scie. Il faut dire que nous avons connu beaucoup de blessures… Mais malgré cela, nous aurions pu faire mieux, notamment lors de tous nos matchs contre les leaders où nous menions toujours largement à la pause » analyse Pierre Lejeune. « Le niveau de la P2A était vraiment relevé et cela parce que de nombreuses équipes visaient la montée. Si la saison était allée à son terme, je pense que Tilff et Pepinster – via un test-match – seraient passés à l’échelon supérieur. »

Cette saison, Pierre s’est illustré avec quelques cartons et plusieurs belles apparitions en TDM2. « Je pense voir évolué cette saison. Le travail effectué par Vincent Degives et Simon Doneux m’a beaucoup fait progresser. Leur confiance ainsi que celle de mes coéquipiers me donnaient envie de me surpasser » nous confie-t-il. « Je retiendrai les différents coups de chaud que j’ai pu avoir ainsi qu’un match D3 arrêté à Woluwé. »

L’ailier qui rejoindre Saint-Louis conservera de bons souvenirs de son passage chez les Carriers mais aussi quelques regrets. « Le club de Sprimont m’a accueilli de façon extraordinaire! Et j’ai adoré faire la fête avec les copains de la D3 et de la P2 » s’enthousiasme le futur Collégien. « Je regrette de ne pas avoir pu disputer la finale de Coupe AWBB nationale que nous aurions bien évidemment gagnée. Nous n’avons pas non plus eu l’occasion de fêter les fins de saison de nos coachs ainsi que la fin de carrière de Romain Delhaye. En bref, nous n’avons pas pu encore nous dire au revoir proprement. » Et de conclure: « Nos escapades improvisées d’après entrainements ou matchs avec Jérôme Wuidar vont me manquer. Jérôme, si tu lis ceci, ça n’a pas intérêt à changer!« 


« La mentalité et la pédagogie de Jeannot Dethier »

Ayant connu l’élite avec Pepinster, Marius Huynen fait depuis quatre ans les beaux jours de Landen avec qui il vient de décrocher la montée en L2. Entretien.

Marius, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé le basket avant mes trois ans à Blegny où j’ai joué durant dix années. L’équipe dans laquelle je jouais depuis toujours s’est dispersée et je suis alors parti à Herve-Battice. J’y suis resté trois saisons jusqu’à ce que Benjamin Vieillevoye parle de moi à Serge Polet qui était entraineur de la R1 Dames de Herve ainsi que des jeunes et de la D3 de Pepinster avec Christian Lemaire. J’ai donc pris la direction de Pepinsper pour évoluer en cadets régionaux, en espoirs et enfin en D3.

Tu y feras même quelques apparitions en D1!

C’est exact, je m’entrainais aussi avec la D1. J’ai ensuite voulu faire des études universitaires et je n’ai plus joué qu’en D3 pendant une saison. Je me suis redirigé vers la Haute Ecole après cette année universitaire et j’ai donc voulu reprendre les entrainements avec la division un ainsi qu’en D3 mais je me suis malheureusement blessé dès le premier entrainement de la saison.

C’est alors que commence ton exode de l’autre côté de la frontière linguistique.

J’ai rejoint Bilzen, en L2 avec Zeca comme coach/joueur puis Nicolas Gerads en cours de saison. Et, grâce à un coéquipier de l’époque, j’ai été en contact avec Landen où je viens d’achever ma quatrième saison.

Qu’apprécies-tu dans ce sport?

Si je ne dois mentionner qu’un aspect, ce serait la compétition, l’esprit de compétition qui entoure ce sport.

Quel genre de joueur es-tu?

Je suis meneur/ailier. J’aime avoir le ballon en main et créer des shoots pour mes coéquipiers ou moi-même.

Quels sont tes forces et les points sur lesquels tu peux t’améliorer?

Je crée énormément de jeu, j’aime pénétrer. J’ai aussi un bon shoot à mi-distance après dribble. Je me suis un peu laissé aller ces derniers temps, je dois retravailler ma condition physique (rires). Le confinement tombe plutôt bien à ce niveau-là (rires). Et je ne suis pas un très bon shooteur à trois points.

Quels sont tes meilleurs souvenirs depuis que tu taquines la balle orange?

J’en ai beaucoup, notamment les tournois internationaux en jeunes, dont celui à Strasbourg avec Blegny, ainsi que la mentalité et la pédagogie de Jeannot Dethier et l’expérience avec les professionnels en D1. J’ai également marqué en D1 contre Alost, cela reste un magnifique souvenir. Je garde aussi en mémoire la mentalité et la vision de jeu de Zecevic ainsi qu’un match à cinquante points et deux « buzzers » pour arracher la prolongation puis la victoire avec Landen il y a deux ou trois ans. Et, plus récemment, les gros derbies avec Landen contre Tienen pour le titre.

« Cela ne râle pas comme à Liège »

Qu’aimes-tu dans ton club de Landen?

C’est un club familial où règne une grosse ambiance. Nous avons, dès le départ, été super bien accueillis. Le comité, les supporters, tous mettent une ambiance agréable et sereine au sein du club.

Comment juges-tu la saison qui vient de s’écouler?

Nous avons, collectivement, réussi une grosse saison. Nous fûmes plus réguliers que les saisons précédentes. Nous avons démarré fort par un neuf sur neuf dont une grosse victoire à Forrest, l’un de nos rivaux. Malheureusement, nous ne finissons pas champions comme nous l’avions espéré mais la montée est quand même acquise. Nous sommes heureux d’avoir décroché notre ticket pour la division supérieure. Personnellement, par contre, ce fut plus difficile pour moi car j’ai commencé avec une gêne dès le début de la saison et j’ai été arrêté dès le mois de décembre. J’ai pas mal de temps désormais pour me préparer pour la prochaine saison.

Un prochain championnat que tu disputeras encore sous les couleurs de Landen.

Oui, j’ai choisi de rester à Landen car je m’y sens vraiment bien. En plus, nous montons, ce qui était l’objectif affiché en début d’exercice.

Quelles sont tes ambitions pour la prochaine saison?

Dans un premier temps, nous espérons bien nous maintenir. Mais après, on ne sait jamais… Individuellement, j’espère retrouver rapidement mes sensations pour revenir au top.

Quelles sont les différences notables entre le basket en Flandre et en Wallonie?

Les salles sont globalement beaucoup mieux en Flandre qu’en Wallonie (rires). Les structures sont mieux organisées en Flandre et les gens sont beaucoup moins râleurs que chez nous à Liège (rires). Cela nous vaut d’ailleurs – avec Xavier Pennenman et Mike Diet notamment – une sacrée réputation (rires).

Que penses-tu de niveau de jeu pratiqué dans le Brabant Flamand?

Le jeu est moins technique mais beaucoup plus physique. Cela joue dur, parfois très dur même pour un gars qui, comme moi, aime pénétrer.