« La mentalité et la pédagogie de Jeannot Dethier »

Ayant connu l’élite avec Pepinster, Marius Huynen fait depuis quatre ans les beaux jours de Landen avec qui il vient de décrocher la montée en L2. Entretien.

Marius, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé le basket avant mes trois ans à Blegny où j’ai joué durant dix années. L’équipe dans laquelle je jouais depuis toujours s’est dispersée et je suis alors parti à Herve-Battice. J’y suis resté trois saisons jusqu’à ce que Benjamin Vieillevoye parle de moi à Serge Polet qui était entraineur de la R1 Dames de Herve ainsi que des jeunes et de la D3 de Pepinster avec Christian Lemaire. J’ai donc pris la direction de Pepinsper pour évoluer en cadets régionaux, en espoirs et enfin en D3.

Tu y feras même quelques apparitions en D1!

C’est exact, je m’entrainais aussi avec la D1. J’ai ensuite voulu faire des études universitaires et je n’ai plus joué qu’en D3 pendant une saison. Je me suis redirigé vers la Haute Ecole après cette année universitaire et j’ai donc voulu reprendre les entrainements avec la division un ainsi qu’en D3 mais je me suis malheureusement blessé dès le premier entrainement de la saison.

C’est alors que commence ton exode de l’autre côté de la frontière linguistique.

J’ai rejoint Bilzen, en L2 avec Zeca comme coach/joueur puis Nicolas Gerads en cours de saison. Et, grâce à un coéquipier de l’époque, j’ai été en contact avec Landen où je viens d’achever ma quatrième saison.

Qu’apprécies-tu dans ce sport?

Si je ne dois mentionner qu’un aspect, ce serait la compétition, l’esprit de compétition qui entoure ce sport.

Quel genre de joueur es-tu?

Je suis meneur/ailier. J’aime avoir le ballon en main et créer des shoots pour mes coéquipiers ou moi-même.

Quels sont tes forces et les points sur lesquels tu peux t’améliorer?

Je crée énormément de jeu, j’aime pénétrer. J’ai aussi un bon shoot à mi-distance après dribble. Je me suis un peu laissé aller ces derniers temps, je dois retravailler ma condition physique (rires). Le confinement tombe plutôt bien à ce niveau-là (rires). Et je ne suis pas un très bon shooteur à trois points.

Quels sont tes meilleurs souvenirs depuis que tu taquines la balle orange?

J’en ai beaucoup, notamment les tournois internationaux en jeunes, dont celui à Strasbourg avec Blegny, ainsi que la mentalité et la pédagogie de Jeannot Dethier et l’expérience avec les professionnels en D1. J’ai également marqué en D1 contre Alost, cela reste un magnifique souvenir. Je garde aussi en mémoire la mentalité et la vision de jeu de Zecevic ainsi qu’un match à cinquante points et deux « buzzers » pour arracher la prolongation puis la victoire avec Landen il y a deux ou trois ans. Et, plus récemment, les gros derbies avec Landen contre Tienen pour le titre.

« Cela ne râle pas comme à Liège »

Qu’aimes-tu dans ton club de Landen?

C’est un club familial où règne une grosse ambiance. Nous avons, dès le départ, été super bien accueillis. Le comité, les supporters, tous mettent une ambiance agréable et sereine au sein du club.

Comment juges-tu la saison qui vient de s’écouler?

Nous avons, collectivement, réussi une grosse saison. Nous fûmes plus réguliers que les saisons précédentes. Nous avons démarré fort par un neuf sur neuf dont une grosse victoire à Forrest, l’un de nos rivaux. Malheureusement, nous ne finissons pas champions comme nous l’avions espéré mais la montée est quand même acquise. Nous sommes heureux d’avoir décroché notre ticket pour la division supérieure. Personnellement, par contre, ce fut plus difficile pour moi car j’ai commencé avec une gêne dès le début de la saison et j’ai été arrêté dès le mois de décembre. J’ai pas mal de temps désormais pour me préparer pour la prochaine saison.

Un prochain championnat que tu disputeras encore sous les couleurs de Landen.

Oui, j’ai choisi de rester à Landen car je m’y sens vraiment bien. En plus, nous montons, ce qui était l’objectif affiché en début d’exercice.

Quelles sont tes ambitions pour la prochaine saison?

Dans un premier temps, nous espérons bien nous maintenir. Mais après, on ne sait jamais… Individuellement, j’espère retrouver rapidement mes sensations pour revenir au top.

Quelles sont les différences notables entre le basket en Flandre et en Wallonie?

Les salles sont globalement beaucoup mieux en Flandre qu’en Wallonie (rires). Les structures sont mieux organisées en Flandre et les gens sont beaucoup moins râleurs que chez nous à Liège (rires). Cela nous vaut d’ailleurs – avec Xavier Pennenman et Mike Diet notamment – une sacrée réputation (rires).

Que penses-tu de niveau de jeu pratiqué dans le Brabant Flamand?

Le jeu est moins technique mais beaucoup plus physique. Cela joue dur, parfois très dur même pour un gars qui, comme moi, aime pénétrer.