« Ces gars vont vouloir prendre le dernier tir »

Quels sont les points communs entre LeBron James et Kawhi Leonard et quel type de leadership utilise ces deux stars NBA?

Qui de mieux placé que Danny Green pour comparer LeBron et Kawhi? L’arrière a remporté deux bagues – une aux Spurs et une aux Raptors – avec « The Klaw » avant de venir épauler LBJ dans la Cité des Anges. « Je pense que les stars se ressemblent quand elles sont concentrées. Ce n’est pas un secret, LeBron est plus vocal comme leader. Kawhi l’est de plus en plus, mais LeBron rentre dans un match en faisant des grosses actions et en se mettant dans le rythme, vous savez un peu comme quand Westbrook rentre lui dans un match, il se frappe le torse de temps en temps. Kawhi ne fait pas ça, même s’il a commencé à montrer des émotions depuis quelques années. Mais on le voit quand il est concentré et dans le match. Il vous dira de lui filer la balle, et si vous faites une connerie, il va vous engueuler : “Va défendre sur ce gars ! Fais tes rotations, on a besoin de toi là-bas !” Donc LeBron et Kawhi se ressemblent beaucoup sur cet aspect. En fait LeBron n’a pas vraiment besoin de faire ça, parce qu’il te parle pendant tout le match. Et il trouve ses solutions. Il porte beaucoup la balle, c’est un meneur. Donc il va avoir la balle. Et dans les regroupements d’équipe, il va être impliqué du début à la fin, il va dire quelle action il faut faire… Ça dépend un peu du scénario, mais en début de match il n’est pas très préoccupé par le fait d’avoir la balle. Il se demande plus comment impliquer tout le monde et faire en sorte que l’équipe soit lancée. En fin de match, s’il se sent bien, il n’a pas besoin de parler. Le coach va l’impliquer de toute façon, mais s’il a le sentiment de devoir parler, il va être en mode : “Donne-moi la balle ici, on va faire cette action et je vais faire en sorte qu’on y arrive.” Il n’y a pas besoin de beaucoup parler avec ces gars en fin de match. Peu importe qui est chaud, qui a le meilleur pourcentage, ces gars vont vouloir prendre le dernier tir ou faire l’action qui va décider du match » a ainsi détaillé Danny Green.

« Une bonne atmosphère »

Revenu des States, Romain Boxus découvre ses nouveaux coéquipiers au Pôle Ballons de Waremme.

« La reprise se passe très bien » nous confie Romain Boxus. Revenu des States, le swingman était impatient d’ouvrir un nouveau chapitre de sa carrière. Covid-19 oblige, les circonstances sont exceptionnelles et nécessitent quelques adaptations. « Nous arrivons à faire de bonnes séances. Pour le moment, nous évitons les contacts physiques » nous précise l’ancien Templier. « L’ambiance est très bonne, nous avons l’air d’avoir un groupe prêt à s’entrainer et dans une bonne atmosphère.« 

« Vivement retourner taper la balle orange »

Avant de rejoindre l’Etoile Jupille, Maxime Pluys revient sur sa première saison à Spa et en première provinciale. Interview.

Maxime, que retiens-tu de cette saison?

Elle fut clairement trop courte à mon goût, je trouve dommage que le championnat n’ait pu se décider sur le terrain. Cependant, nous avons réalisé une belle saison. Je reste convaincu que nous aurions pu finir plus haut dans le classement mais, malheureusement, nous avons mal débuté et perdu quelques matchs de peu. Malgré tout, nous réalisions une très belle fin de saison et c’est dommage de n’avoir pu aller au bout de celle-ci.

Tu as découvert l’élite provinciale.

La P1 est un très bon championnat, avec un bon niveau mais très spécial. Nous avons vu cette saison que tout le monde était capable de battre tout le monde. Je trouve cela vraiment super car cela rend les matchs encore plus excitants.

Comment juges-tu tes prestations?

Je suis assez content de ma saison. Pour une première expérience à ce niveau, j’ai appris énormément. Je pense avoir pu aider le groupe avec lequel j’ai passé des moments géniaux. Je remercie aussi le club – comité, délégués et joueurs TDM2 – d’avoir toujours été derrière nous. Pour le reste, je laisse le coach Massart tirer les conclusions me concernant (rires).

Quels furent les moments forts de cette campagne?

Notre « déclic » contre Saint-Louis en début de saison pour arracher, tous ensemble, notre première victoire qui nous a fait beaucoup de bien.

Qu’as-tu le plus apprécié cette année?

L’ambiance au sein de notre groupe qui était vraiment top ainsi que la confiance que le coach m’accordait.

Nourris-tu certains regrets?

Non, pas vraiment, hormis celui de n’avoir pas gagné plus de matchs et de ne pas finir plus haut dans le classement. Mais l’objectif du maintien est validé, c’est le plus important. Je regrette quand même que cette saison fut trop courte. Vivement qu’on retourne taper la balle orange sur le terrain!

« Nous sauver aurait été difficile, il faut aller de l’avant »

Malgré une belle combativité et de nets progrès, les victoires furent rares pour Thibault Fanton et les jeunes pousses du 4A Aywaille qui tenteront de se relancer en P4 la saison prochaine.

« Nous ne visions pas le top du classement mais, néanmoins, nous aurions aimé nous maintenir. Cependant, tout au long de la saison, nous avons eu des blessés, ce qui a compliqué notre tâche » nous confie Thibault Fanton. « Malgré la fin prématurée de la saison, nous sauver aurait été difficile. »

Versés dans la très compétitive P3C, les Aqualiens jouèrent crânement leur chance mais ne décrochèrent que deux succès malgré des prestations encourageantes. « Hormis nos deux petites victoires, je ne sais pas si nous avons eu l’occasion de vivre des moments marquants » rigole le jeune intérieur. « Le niveau de notre série était bon. Il y avait à la fois des équipes de jeunes pleines d’énergie et d’autres composées de joueurs affichant une très bonne expérience de jeu. »

Pour le jeune pivot qui s’est malheureusement blessé deux matchs avant l’arrêt de la compétition, se frotter à des intérieurs de métier lui fut bénéfique. « Je me suis bien senti sur le terrain. C’était ma première saison en hommes et affronter des gars plus robustes et plus expérimentés m’a permis de progresser » souligne-t-il. « Cela m’a donné envie de continuer à bosser pour les matchs et ne rien lâcher.« 

Et si les résultats ne furent pas à la hauteur, le groupe a su garder une certaine osmose. « Même si nous étions mal partis, l’équipe entière a continué à s’entrainer, ce qui a contribué a ne pas gâcher l’ambiance entre nous. Forcément, nous aurions aimé gagner plus de matchs afin de ne pas descendre mais, désormais, c’est trop tard pour s’appesantir. Il faut aller de l’avant pour continuer à prendre du plaisir en jouant » conclut très justement Thibault.


« De grands moments extra-sportifs »

Mike Archambeau fait le bilan d’Ans en deuxième régionale.

« J’ai eu un peu de mal à réaliser que nous serons en R1 l’an prochain. Nous n’avons pas eu l’occasion de fêter l’évènement. Malgré que nous n’ayons pas eu l’opportunité de disputer les Playoffs, cela reste une montée et il faut la savourer » nous confie Mike Archambeau. « Nous pouvons être contents de notre saison. Nous sommes allés chercher des matchs compliqués contre toutes les équipes du top. Même si nous avons aussi perdu quelques plumes dans des matchs pièges, notre bilan est globalement positif.« 

Alors que beaucoup d’observateurs attendaient Aubel, ce sont les Ansois qui récoltent la palme. « Notre objectif était de terminer dans le Top 4 pour accéder aux Playoffs. Avant le confinement, notre mission était réussie puisque nous nous étions emparés de la deuxième place » rappelle Mike. « Ce championnat était plutôt homogène pour les équipes du top et de milieu de classement. Hormis face à quelques équipes, tous les matchs devaient se jouer et n’étaient pas gagnés d’avance. »

Ans a pu compter sur un groupe soudé pour rejoindre la première régionale. « A titre personnel, j’ai eu de bons matchs et des matchs moyens. L’important était surtout que le collectif tourne mieux. La cohésion du groupe sur le terrain et en dehors fut particulièrement agréable. Nous avons formé un groupe uni, notamment dans les moments de doute » ajoute Mike. « Nos victoires contre les équipes du top furent marquantes tout comme certains grands moments extra-sportifs: des retours-pompes et de longues troisièmes mi-temps le dimanche. » Et de conclure: « Le plus gros regret, même si nous avons décroché la montée, restera de n’avoir pu disputer les Playoffs. Il y a un sentiment de trop peu. »

« La sangsue verte a fait le job »

Avant de rejoindre Aubel, Gauthier Liégeois fait le bilan de sa dernière saison avec Esneux. Entretien.

Gauthier, quelle saison que celle livrée avec Esneux en TDM2B!

Cette saison fut une réussite même si demeure un goût de trop peu de ne pas avoir pu la boucler entièrement pour totalement mériter notre troisième place. Nous savions que cette année allait être encore meilleure que nos deux précédentes saisons en D3. Le groupe a été peu modifié en trois ans et notre cohésion était à son apogée cette année. Notre bon classement est donc mérité.

Qu’as-tu pensé de cette TDM2B?

Il faut avouer que notre série était légèrement plus faible que l’année précédente, hormis Kontich et Geel qui étaient difficiles à aller chercher à moins de réaliser une prestation cinq étoiles. Les gradins pour les derbies étaient aussi moins garnis que l’année passée.

Comment juges-tu tes prestations?

Défensivement, la sangsue verte a fait le job (rires). Mais c’est surtout offensivement que j’ai pu me montrer performant cette saison avec quelques matchs à plus de quinze points. La blessure de Martin Gillotay m’a offert plus de crédit et je pense l’avoir bien rentabilisé.

Quels furent les moments marquants de cette campagne?

La victoire à Tongres fut notre plus belle soirée basket, nous avions mis vingt-cinq points chez eux aux Limbourgeois en les limitants à une cinquantaine d’unités inscrites. Parmi les autres éléments marquants, il y a les performances de ma pépite de Cheratte, Clément Matisse, auteur de quelques coups de chaud et de stats à la Luka Doncic. J’espère qu’il restera humble en lisant ceci mais j’en doute (rires).

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette saison?

Le fait d’être sur un petit nuage. Nous n’avons jamais vraiment été en période de crise, dès le début nous nous sommes mis à l’abri des places descendantes. De plus, Didier Longueville était aussi davantage détendu avec nous, cela faisait du bien au moral (rires).

Nourris-tu certains regrets?

Oui, bien évidemment. Je dois beaucoup à Esneux, c’est le club qui m’a donné ma chance en D3. C’est dommage d’avoir fini sur un match à domicile disputé à Saint-Louis, j’aurais préféré le jouer à Esneux. Je vais rester en contact avec les gars et, qui sait, nous nous retrouverons peut-être dans le futur.

Un petit mot sur Les frères Liégeois?

C’est notre petite entreprise familiale fondée avec mon frère Benjamin. Nous mettons en place des programmes sportifs adaptés à la demande pour se préparer physiquement durant l’intersaison. Plusieurs joueurs et clubs ont fait appel à nos services durant le confinement afin de rester en forme.

« Certains jouent pour des likes sur Instagram »

Le forfait de Bertans pour la reprise de la saison NBA a fait réagir.

Evan Fournier n’a guère apprécié la décision de Bertans de déclarer forfait pour la reprise de la NBA. « Voilà ce qui ne va pas en NBA de nos jours. Sérieusement, si vous pensez que c’est normal de regarder vos coéquipiers jouer alors que vous être en parfaite santé, ça en dit long sur vous » a twitté le Français. Le Letton lui a répondu, goûtant peu la critique. « Si tu te moques des risques qui existent en allant jouer à Orlando, alors la prochaine fois n’oublie pas non plus de me mentionner quand tu donnes ton avis sur moi » a publié Bertans.

De quoi faire en sorte que Fournier précise sa pensée. « C’est pas sur la bulle le problème. C’est ne pas jouer pour privilégier sa Free Agency, alors que tu es en parfaite santé. Si tu as peur du Covid ou que tu préfères rester avec ta famille, j’ai rien a dire dessus. Mais pas jouer parce que tu as peur pour ta Free Agency, non » a expliqué le joueur du Magic. « C’est un problème beaucoup plus profond de toute façon, et c’est pour ça que ça m’énerve autant. Maintenant on est dans une Ligue où y’a du load management, où certains jouent pour des likes sur Instagram, où dès qu’il y a un petit bobo ça ne joue pas pour pas niquer ses statistiques… Ce n’est plus seulement au sujet du basket. Décevant. »

Jour noir pour Aubel et Moors

C’est ainsi que le cercle du Plateau est en deuil après le décès de Guy Lekeu et que Roel Moors s’est vu indiquer la porte de sortie à Bamberg. En Espagne, Barcelone et Vitoria continuent de faire la course en tête dans leur poule tandis que notre crochet d’hier par la cour de récré de SFX ne comportait guère de mystère. Ce sont les infos d’EMCE.

Guy Lekeu, grande figure aubeloise n’est plus

C’est dans les environs de Düren (All), dimanche après-midi, que Guy Lekeu (63 ans) a perdu la vie suite à un accident de circulation. Réservé de prime abord, l’ancien secrétaire d’Aubel n’en maniait pas moins un décapant humour au second degré. Il se doublait d’un vrai gentil viscéralement attaché à ses couleurs « herbagères ». Liège and Basketball présente à sa famille et à ses proches ses plus sincères condoléances.

Final 10 (All) : Ludwigsburg ira plus loin que Roel Moors…

Dans la course pour le titre allemand, le premier finaliste est connu. Il s’agit de Ludwigsburg (Knight 26) qui était pourtant mené 20-31 (12e) par Ulm (Goodwin 19) avant de rectifier la mire à 94-85, à la 40e minute. Un tournoi qui aura été fatal à Roel Moors (photo) viré à Bamberg où il était encore sous contrat la saison prochaine. « Nous avons dû nous résoudre à constater que les résultats étaient insuffisants et nous en avons tiré les conclusions », indique Léo De Rycke, le manager sportif… anversois lui aussi. Il semblerait également que les jours de Paris Lee seraient comptés outre-Rhin.

Fase final (Esp) : Vitoria de justesse devant Malaga

La situation commence à se décanter dans le groupe A. Si Barcelone assure (4/4 après son 85-73 aux dépens de Bilbao, Serron 8), Vitoria (Shengelia 9) conforte sa 2e place actuelle. Ceci dit, les Basques ont dû avoir recours à une prolongation pour s’offrir le scalp (87-86) de Malaga. La confrontation opposant Ténériffe à Badalone se révélait tout aussi indécise et aboutissait au succès in extremis (82-80) des Iliens. Lors de la prochaine journée (jeudi), Vitoria (2e) et Malaga (3e) donneront la réplique à Badalone et à Bilbao.

Terrains extérieurs : SFX, sa cour et sa salle du 1er étage

Vous avez été nombreux à reconnaitre, hier, la cour de Saint-François-Xavier, SFX pour les intimes. Les Verviétois ne tardaient cependant pas à trouver refuge dans la salle de gym voisine située au 1er étage. Il arrivait souvent que les dirigeants devaient se creuser les méninges pour y encaquer tous les candidats spectateurs. Le cercle cher à Nicolas Stollenberg (papa d’Alain et de Philippe) put s’appuyer sur de solides renforts étrangers – comme Peter Bader (All) ou Russ Frost (USA) – pour lorgner en direction de la D1. Avant l’entrée en scène d’un certain… Christian Binet.

La télé crève l’écran

Retour à une programmation en nocturne avec des rendez-vous sur VOOsport World 3 fixés à 18 h 30 et 21 h 30. Le dernier d’entre eux verra Burgos – qui ne doute plus de rien – se lancer à l’assaut de Valence. Auparavant, le Real partira favori devant Andorre. Pour l’occasion, l’équipe principautaire revêtira des maillots « vintage » valant, parait-il, le coup d’œil. A voir, donc…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Brose Bamberg

« Il ne sera pas le seul »

L’agent de Davis Bertans a expliqué la raison du forfait du Letton.

L’agent de Davis Bertans a souhaité clarifier la position du shooteur letton. « Pour être totalement franc, Davis était prêt à jouer et a pris cette décision à la dernière minute. Nous prenons les décisions par rapport aux informations données. Et quand la NBA a annoncé que les joueurs avaient la possibilité de faire l’impasse sans faire face à des conséquences et en perdant seulement 1% de leur salaire par match manqué, nous avons discuté. Davis se trouve sur le point de signer le plus gros contrat de sa vie. Donc il prendrait un risque en jouant. Ce n’était pas une décision difficile à prendre, pour être honnête. Si les Wizards avaient été 5èmes ou 6èmes à l’Est, ou même 8èmes, les choses auraient été différentes. Davis est un compétiteur. Mais face à cette situation, il a décidé de se retirer. Bien évidemment, le risque d’une blessure a joué un rôle dans la décision de Davis. Mais il ne s’agit pas de la seule raison. Je ne l’ai pas encore mentionné, mais Davis a une assurance en cas de blessure. Même blessé, il va toucher un gros chèque. Donc, ce n’était pas que ça. Après 4 mois sans jouer, quelques semaines pour se préparer ce n’est pas assez. Nous ne sommes pas les seuls inquiets face à ça. Je ne vais pas spéculer sur le nombre de forfaits à venir, mais il ne sera pas le seul » a balancé Arturs Kalnitis.

« Tous chauds pour faire un peu d’opposition »

Kevin Stilmant a repris le chemin des parquets pour participer à son premier entrainement avec ses nouveaux coéquipiers de Liège Basket.

« Je ne suis encore allé qu’à un seul entrainement pour le moment car je n’ai encore ni la voiture, ni l’appartement que le club va me donner » nous précise ce contreur d’exception. « C’est donc plus compliqué pour m’y rendre. »

Néanmoins, et malgré les conditions particulières, Kevin a savouré ce premier galop d’essai. « Nous sommes tous contents de pouvoir nous ré-entrainer » nous confirme-t-il. « Mentalement, nous sommes tous assez chauds pour faire un peu d’opposition mais nous ne pouvons pas car nous respectons les mesures sanitaires. » Patience, les mesures pourraient s’assouplir très prochainement.

Crédit photo: Philippe Collin