Quand le « Bodson’s Team » battait l’équipe belge…

Les Carnets du basketteur, saison 3! Il y eut une époque (dorée) au cours de laquelle, plusieurs équipes de copains se formaient joyeusement en fin de saison afin de participer à une kyrielle de tournois et autres matches amicaux. Souvent avec bonheur. Toujours avec le sourire.

C’est ainsi qu’au niveau principautaire, les rédacteurs et photographes de « Liège Basket Magazine » avaient concocté une phalange ayant de la gueule. A plusieurs titres : d’abord, nos maillots bordeaux et gris, floqués « LBM », étaient splendides ; ensuite, nous alignions quelques redoutables pointures. Comme Jean-Luc Flagothier (papa de Jérôme), Christian Francoeur (papa de Martin), André Tisserand (dit « Dédé »), ou encore, Paul Rambeaux, le gentil bûcheron grivegnéen. Sans oublier Dany Evrard au coaching…

Il n’en demeure pas moins que la référence francophone en la matière était sans conteste le « Bodson’s Team », créé à l’initiative d’Etienne Bodson. Un international de Faulx-les-Tombes qui loua ses services notamment à Andenne, Fresh Air et Verviers. Voilà pourquoi la majorité des « forces vives » de cette mémorable armada avait foulé les parquets de notre chère province. Sur le plan régional, on retrouvait ainsi le Hannutois Patrick Bully (papa de Chloé), le Waremmien Marc Renier, l’ex-Andrimontois Olivier Henry. Qui étaient rejoints par bon nombre de locataires de la mémorable « bulle » de Gérardchamps. Dont Guido Algoet* (un des rares Flahutes de la bande), l’impressionnant Hilaire Es (avocat en provenance de Tirlemont), Hedwig Leemans (un Bruxellois taciturne bardé de diplômes faisant une brillante carrière financière en Suisse) et François Huysmans* (un sniper fou devenu greffier de justice et venant d’écrire un bouquin… érotique). Il y avait encore Marc Deheneffe (désormais dans les cabinets ministériels, papa de Sasha), Guy Cariat (un gros nounours universitaire bon comme le pain), ou encore, le duo de la capitale composé d’Henry Govaert (président de Ganshoren) et de Johnny Peeters (la rampe de lancement de Zaventem). Si le manager épousait le profil de Jean-Pierre Renier, tout ce petit monde était coaché par ce parfait gentleman qu’est Michel Weck. Un international militaire ayant déjà évolué au Standard et s’étant occupé des « Belgian Cats » des années ’90.

On laissera le mot de la fin à André Hennès, un des (autres) meneurs du « Bodson’s Team » s’étant reconverti dans le milieu pictural, qui, avec son truculent accent bruxellois, confie sûr de son effet : « Un jour, le staff technique de la sélection nationale nous proposa de disputer une rencontre amicale en guise de préparation pour ses internationaux. Pas vraiment une bonne idée de leur part car on s’est fait un plaisir de se payer le scalp de l’équipe belge… » Voilà qui en dit long sur le potentiel tant sportif qu’intellectuel d’un « Team » à nul autre pareil.

Michel CHRISTIANE

*La photo d’Aarschot (83/84) est un vrai document car on y reconnait Cariat (12), Huysmans (8) et Algoet (4). A leurs côtés, le coach Léo Goyens (ex-Spa et SFX), Ken Smith (7) et

Herman Reynders (5, ex-gouverneur du Limburg). Quant au n°6, il s’agit de Gordie Herbert qui allait driver Pau, l’Aris Salonique et l’Alba Berlin puis devint assistant des Raptors (08/09) et l’est encore de la sélection du Canada. (Crédit photo : Toptours Aarschot)

« De la P4 à la D3 avec 90% de l’effectif formé au club »

Damien Aussems revient sur la dernière saison de Belleflamme en D3 et le changement de cycle des Haricots.

La saison:

« Je pense que nous aurions pu faire mieux. Toutefois, nous avons tout eu contre nous: les blessures, plusieurs défaites sur le fil… Cela a entrainé une spirale négative de laquelle il était compliqué de sortir.« 

La descente:

« En début de saison, nous savions que la tâche serait ardue mais nous espérions mettre au minimum une équipe derrière nous pour jouer le test-match contre l’avant-dernier de l’autre série et peut-être nous sauver. Après coup, avec davantage de régularité et un effectif au complet, je crois que cela aurait effectivement été possible.« 

La TDM2B:

« Une série homogène et de très haut niveau. Tout le monde pouvait battre tout le monde. L’avant-dernier comptabilise presque dix victoires, cela veut dire beaucoup de choses…« 

Ses prestations:

« Je pense avoir presté une meilleure saison que la précédente mais avec un goût de trop peu. Je pense connaître mes limites mais également ce que je peux apporter à l’équipe. Et à ce niveau-là, je n’ai que trop peu souvent joué à mon vrai niveau de manière régulière. J’aurais également aimé être plus souvent sur le terrain lors du money time lorsque le match se jouait sur le fil. J’adore ces moments et c’est parfois lors de ceux-ci que je suis le plus fort.« 

Les moments forts:

« Cette saison est inévitablement marquée par notre dernière place et notre descente. Après avoir connu le succès et les montées pendant presque dix ans, je crois que nous étions arrivés dans la plus haute division à laquelle nous pouvions prétendre. Cela n’enlève rien à notre énormé fierté. Je n’ai pas le souvenir – et je défie n’importe quelle équipe en Wallonie ou même en Belgique – d’un groupe passé de la P4 à la D3 en si peu de temps et avec 90% de l’effectif formé au club depuis le plus jeune âge et avec quatre ou cinq joueurs habitant carrément dans le quartier de la salle. Personne ne nous enlèvera jamais ça. »

Ses coups de cœur:

« J’ai particulièrement apprécié ce plaisir retrouvé entre nous malgré l’enchainement des défaites. Beaucoup d’effectifs auraient craqué avec cette pression et cette tension.« 

Ses regrets:

« Je regrette la manière dont s’est terminée la saison, encore plus pour les garçons qui vont nous quitter et spécialement le coach Vincent Clavier. C’est vraiment dommage pour eux et pour lui d’avoir joué ou coaché leur dernier match avec notre équipe sans même le savoir. C’étaient des conditions particulières, certes, mais ils auraient tous mérité une plus belle issue avec un au revoir digne digne de ce nom. »

« Tous les efforts consentis par le Président »

Avant de rejoindre Esneux, Victor Letihon fait le bilan de son aventure à Visé.

« Il me reste comme un goût de trop peu… Nous aurions pu faire beaucoup mieux. Nous avons eu du mal en début de saison en perdant des matchs que nous n’aurions jamais dû perdre, comme contre Bastogne » commence Victor. « Nous étions une nouvelle équipe, tout de même assez jeune, et il a fallu du temps pour que les choses se mettent en place. Au second tour, nous avons réussi de très belles prestations. C’est dommage de ne pas avoir pu continuer deux ou trois ans avec ce groupe car nous aurions pu réaliser de belles choses. »

L’univers de la R2 est impitoyable. « Le niveau de la série n’était vraiment pas mauvais et très équilibré. Tout le monde pouvait battre tout le monde et aucun match n’était joué d’avance » continue le futur Dragon. « J’ai découvert un nouveau niveau et cela ne fut pas immédiatement facile. J’ai sorti quelques bonnes performances mais je dois toujours essayer de gagner en régularité. Suite à l’arrêt inopiné de la saison, j’ai l’impression de n’avoir pu réellement montrer ce que je valais.« 

Victor gardera des souvenir de son passage dans la Cité de l’Oie. « J’ai découvert un super groupe, une super bonne ambiance. Je remercie d’ailleurs le Président Michel Lejeune et le coach Christophe Grégoire de m’avoir donné ma chance. La décision de scratcher la R2 nous a marqué, avec tous les efforts consentis par le Président, je trouve cela dommage pour le club. Mais notre victoire contre Aubel juste après l’annonce restera un des meilleurs moments de cette saison » conclut Victor.

« Un gros pincement au cœur! »

Pour une première saison en P3, Montegnée a impressionné tous les observateurs. Jérôme Lerho – qui portera les couleurs d’Harimalia en septembre prochain – revient sur la campagne de la Renaissance. Entretien.

Jérôme, comment juges-tu la saison qui vient de s’achever?

Pour une première en P3, nous ne pouvons qu’être fiers de notre saison surtout quand l’objectif du coach était de nous sauver le plus vite possible.

Cette quatrième place est inespérée?

Nous finissons dans le Top 5 et nous avons joué notre rôle de trouble- fête jusqu’au bout – coucou Greg Kesikidis (rires) – mais nous pouvons nourrir quelques regrets. En effet, nous avons perdu deux fois contre Grâce-Hollogne et une fois contre Braives en menant quasiment tout le match. Sans ces défaites évitables, peut-être que l’objectif intime du groupe – monter en P2 – n’aurait pas été si impossible.

La P3C semblait plutôt attractive.

Comme chaque année ai-je envie de dire, Montegnée s’est retrouvé dans une grosse série. Grâce-Hollogne, Alleur, Union Liège, Braives étaient costauds et les autres équipes n’étaient pas que des faire-valoir. Ce fut un beau championnat où l’intensité était différente de la P4 et où nous ne pouvions pas nous permettre de laisser nos adversaires revenir dans le jeu.

Comment juges-tu ta propre production?

Je suis un peu déçu, je n’ai pas pu participer autant que je le souhaitais à cause de quelques blessures.

Quels furent les moments marquants de cette belle campagne en troisième provinciale?

Je pense immédiatement aux victoires contre la P2 de Trooz, à l’Union et chez nous contre la « Bien Belle Equipe » d’Alleur. Cette dernière fut particulièrement marquante car elle fut le fruit d’un effort collectif.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

Logiquement, la saison en elle-même, surtout que nous avons plus gagné que perdu. En début d’exercice, nous aurions signé à deux mains pour finir dans le Top 5. Au-delà du basket, l’ambiance qui régnait dans l’équipe après les match était plus qu’appréciable.

Nourris-tu quelques regrets?

Ayant pris la décision de quitter Montegnée pour l’année prochaine, je suis déçu de ne pas avoir pu finir la saison. Il me restait cinq matchs pour finir en boulet de canon et tout donner sur le terrain. Cela reste un gros pincement au cœur de ne pas avoir pu aller au bout et finir sur une grosse fête!

Tu as décidé de rejoindre Harimalia la saison prochaine, pourquoi?

C’est une bonne équipe et il y a toujours une bonne ambiance de ce club qui est situé à côté de chez moi.

« On sait déjà qui prend les derniers tirs et ça m’a toujours dépassé »

Généralement, les joueurs se battent pour signer en NBA. A l’inverse, malgré une situation envieuse et plusieurs contrats sur la table, Nikola Mirotic avait préféré revenir en Europe.

Après avoir brillé en Europe, Nikola Mirotic avait franchi l’Atlantique et s’était imposé en NBA. Mais l’été dernier, l’Espagnol avait souhaité revenir sur le vieux continent malgré des offres fermes de plusieurs excellentes franchises dont le Jazz d’Utah. « Je voulais passer la free agency en vacances, du côté d’Athènes, avec ma famille. Utah voulait absolument me rencontrer le 30 juin et me faire signer dès le début de la free agency. Ils m’ont offert trois ans de contrat, c’était du garanti. Un superbe deal » explique-t-il à Eurohoops. « J’ai parlé à ma femme et elle m’a dit de faire ce qui me rendrait heureux. J’ai réservé un billet pour Salt Lake City pour 48 heures. J’attendais à l’embarquement à l’aéroport de Thessalonique, quand j’ai commencé à me demander ce que j’étais en train de faire. Pourquoi est-ce que je n’étais pas avec ma famille ? Pourquoi la NBA ? Je me suis dit : Ne fais pas ça, Niko. Si tu vas là-bas, tu vas signer avec le Jazz. J’ai quitté l’aéroport et suis retourné à l’hôtel. J’ai dit à mon agent que je n’étais pas monté dans l’avion et qu’il s’excuse de ma part au près d’Utah pour ne pas m’être présenté au rendez-vous. J’avais décidé de choisir une autre route. Je ne voulais pas continuer à jouer en NBA ».

Outre l’aspect familial, le jeu pratiqué en NBA a pesé dans la décision de Mirotic. « Le jeu était complètement différent. C’était un basket plus individuel. J’ai eu beaucoup de mal à comprendre, pendant ma première saison, que le jeu tournait autour des stars de l’équipe : les entraînements, les matches, les systèmes… Ils doivent d’abord recevoir la balle et ensuite on décide. On sait déjà qui prend les derniers tirs et ça m’a toujours dépassé » a expliqué l’exceptionnel stretch four.

« Un défi fou »

Avant de rejoindre Ninane, Thomas Beaujean revient sur la belle saison de Pepinster en P2A.

« Nous avons réalisé une saison correcte dans son ensemble même si nous espérions faire mieux. Finir à cette deuxième place est frustrant car nous savions que le titre était plus que jouable. Ce n’est pas cette place que nous visions, nous avions la montée pour objectif et ne nous en sommes jamais cachés mais nous avons perdu les rencontres qu’il ne fallait pas perdre » nous résume Thomas Beaujean. « Il y avait beaucoup de très bonnes équipes et de bons joueurs en P2A, aucun match n’était gagné d’avance. Les « vieux » m’ont beaucoup appris cette saison. A tous les matchs, j’ai essayé de faire de mon mieux pour aider l’équipe. Si ma formation est plus forte si je suis sur le terrain, alors je suis content de moi. »

Avant de rejoindre Ninane, Thomas jette un dernier coup d’œil dans le rétroviseur. « Notre défaite en demi-finale de la Coupe nous a marqué. Nous voulions jouer et décrocher le trophée chez nous au Hall du Paire » regrette-t-il. « L’ambiance dans l’équipe était toutefois super. C’était un défi fou que le club s’était lancé en début de saison avec cette équipe composée de jeunes encadrés par des joueurs plus expérimentés. L’ambiance ne pouvait être que bonne: mes coéquipiers sont de belles personnes.« 

« Prouver que j’ai ma place dans la division »

Avant de rejoindre Sainte Walburge, Alexandre Aerts fait le bilan de sa dernière saison avec LAAJ. Interview.

Alex, que retenir de cette saison?

Pour moi, c’était plutôt une année de découverte puisque c’était la première fois que j’avais la chance dévoluer en R1. Nous n’avons pas eu de bons résultats, même s’il nous restait six matchs à disputer avant le que le confinement arrive et ne stoppe la saison, nous envoyant à l’échelon inférieur.

Cette descente n’était pas prévue?

Personne ne vise la dernière place d’un championnat en l’entamant et je pense que nous ne méritions peut-être pas d’être aussi bas dans le classement vu nos prestations.

Qu’as-tu pensé de cette division que tu découvrais?

La première régionale est d’un niveau très élevé puisque c’est l’élite wallonne. Gembloux a dominé le championnat de la tête aux pieds! Par contre, dans le milieu et le bas de classement, tout le monde pouvait battre tout le monde et je crois que c’est ce qui nous laisse un goût amer concernant notre descente. Il nous restait six matchs à jouer, pas les plus simples mais certains étaient prenables!

Comment juges-tu tes prestations?

En première partie de saison, je n’ai pas eu l’occasion de montrer grand chose car je n’avais guère de temps de jeu. A son arrivée, Maël Widart m’a très vite fait confiance et j’ai pu montrer ce que je savais faire. Mais il me reste un sentiment de trop peu.

Quels furent les moments forts de cette saison?

Les deux moments qui me traversent l’esprit sont la victoire contre Cointe grâce à un buzzer de Martin Malengré et la victoire d’un point contre Neuville pour l’entrée en scène de Maël Widart.

As-tu certains regrets?

Collectivement, je regrette que nous n’ayons pas su décrocher un peu plus de victoires qui étaient à portée de nos mains. A titre personnel, je regrette de n’avoir pu m’exprimer davantage en R1. J’espère que l’on me fera davantage confiance à Sainte Walburge et que j’aurais l’occasion de prouver que j’ai ma place dans la division.

Crédit photo: Alexandra Milanovic Photographe

« Nos adversaires sont surpris de la manière dont Tilff fonctionne »

Audric Forthomme fait le bilan de sa seconde saison disputée sous la bannière de Tilff.

La saison:

« De manière générale, ce fut vraiment une bonne saison. Du début à la « fin », tout s’est bien passé.« 

La seconde place des Porais:

« Nous méritons cette place avec un premier tour presque parfait. Nous avons moins bien débuté notre second tour avant de nous reprendre au bon moment.« 

La montée en première régionale:

« Cette montée nous comble tous de joie. Nous avons réussi à nous faire notre place au milieu de club aux budgets plus conséquents. Quand nous discutons avec les autres équipes, elles sont étonnées de la manière de fonctionner à Tilff et sont surprises, au même titre que Mathieu Balbourg, de nous voir ranger la salle après les matchs. Toute l’équipe est fort investie dans le projet du club et c’est donc une belle récompense d’accéder à la R1. Avec les montées de la P2 Hommes et de la P3 Dames, nous pouvons dire que cette année est un grand cru pour Tilff.« 

La deuxième régionale:

« Le niveau était bon. Si nous reprenons le classement à l’arrêt de la saison, nous pouvons constater que la lutte pour les Playoffs allait être rude. Par contre, au niveau de la troisième mi-temps, nous avons survolé le championnat.« 

Ses prestations:

« Je suis satisfait. Pour ma deuxième année au sein de cette équipe, je suis content de la place que j’ai occupée en espérant toujours m’améliorer lors de la prochaine saison. »

Les moments marquants:

« Nous en avons connu beaucoup. Parmi les bons, je retiens particulièrement notre premier tour. Parmi les moins bons, nous avons dû faire face à la disparition de notre Rodman et à l’arrêt impromptu du championnat. Mais nous retenons davantage les bons moments, évidemment.« 

Ses coups de cœurs:

« L’ambiance au sein du groupe et d’avoir pu rejouer avec ce bon vieux Panzer.« 

Ses regrets:

« Le regret majeur est de n’avoir pu terminer la saison et fêter notre montée tous ensemble. »

« Sans Oli Henry, nous descendions »

Son passage au coaching, l’arrivée salvatrice d’Olivier Henry, le spectre de la descente, Stavelot et La Spéciale Aywaille, les blessures: autant de sujets abordés par Dylan Iser pour Liège & Basketball.

La saison et les résultats des Miniers:

« Notre saison fut difficile et compliquée: plus de coach, des blessures et des défaites qui ont fait que le moral de l’équipe était au plus bas. L’objectif de l’équipe était de refaire une Top 5 comme la saison précédente. Ce ne fut pas le cas et nous méritons notre mauvais classement car nous n’avons jamais été au complet et ne nous sommes pas donnés à fond à chaque match. »

La P3A:

« La série était compliquée. Avec Stavelot et La Spéciale, nous savions que jouer le titre était aux oubliettes. Il y a eu pas mal de surprises. Avec une ou deux victoires supplémentaires, chaque équipe pouvait rapidement grimper au classement. »

Ses prestations:

« Ce fut une saison frustrante car j’ai commencé la saison en janvier à cause d’une déchirure à la voûte plantaire. J’ai disputé trois matchs avant de me reblesser à la cuisse et d’être tenu éloigné des terrains pendant trois semaines. Mais à chaque match que j’ai joué, je me suis donné à fond et je me sentais bien lorsque j’étais au jeu. »

Les moments marquants:

« Le match à Spa car en arrivant là-bas, nous n’étions que sept dont moi qui recommençais, mon frère malade et un autre joueur qui avait des douleurs au genou. Jamais je n’aurais parié sur nous pour cette rencontre mais nous avons fait le match de l’année et gagné avec nos tripes et sans relâchement, même lorsque les Bobelins sont repassés devant nous à deux minutes de la fin.« 

Ses coups de cœur:

« L’arrivée d’Olivier Henry. Après plusieurs messages des joueurs à Oli, il a accepté de nous aider. Quand il est arrivé, nous étions au plus bas, nous étions descendants. Mais il a su nous redonner envie de jouer au basket et nous remettre en place quand il le fallait – cela faisait longtemps que nous ne nous étions plus fait enguirlander de la sorte (rires). S’il n’avait pas été là, nous ne nous serions pas sauvés. Je le remercie d’ailleurs pour cela et vivement la prochaine saison avec lui.« 

Ses regrets:

« J’en ai plusieurs. Tout d’abord mes blessures et la frustration de voir mes équipiers sur le terrain et ne pas pouvoir les aider. Ensuite le coaching car c’est compliqué de coacher des amis et coéquipiers de longue date et d’avoir le dessus. Enfin, notre place au classement car je sais que notre équipe est plus compétitive que ce qu’elle a montré cette saison. A nous de montrer autre chose lors du prochain championnat. »

« Le monde du basket pro n’est pas pour moi »

Louis Titeca revient sur sa dernière année à Liège Basket et sur son expérience avec le basket professionnel.

Louis, es-tu satisfait de la saison vécue avec la R1 de Liège?

Sans mentir, je suis déçu de la manière dont s’est déroulée cette saison. Nos résultats ne furent pas aussi bons que ceux que j’attendais. Notre place dans le milieu de classement est celle que nous méritons mais pas celle que nous espérions et que nous aurions dû avoir. Nous avons rivalisé avec toutes les équipes du top mais sans avoir su être tranchants au bon moment ensemble.

Comment juges-tu la première régionale?

Le championnat fut très particulier cette année: écourté, beaucoup de matchs reportés mais, surtout, des équipes – Loyers, Cointe et même nous – avec plusieurs visages. Le niveau fut assez changeant en cours de saison et, indéniablement, les montants furent les plus réguliers. D’un point de vue général, le niveau de la R1 était très correct et même très bon lors de certaines rencontres.

Comment analyses-tu tes prestations?

Je pense avoir réussi un bon début de saison. Jusqu’à l’arrivée de la trêve, j’ai réussi à maintenir un niveau correct en étant relativement constant mais je pense que la saison à venir sera meilleure d’un point de vue personnel.

Quels furent les moments marquants de cette saison?

La saison toute entière fut marquante à Liège Basket, je ne pense pas revivre cela un jour. Je retiendrai aussi les onze points que j’ai mis en Coupe contre Louvain et la victoire contre Limburg, ce furent de bons moments!

Nourris-tu certains regrets?

Oui, quelques uns comme les défaites contre Loyers et Ciney, la situation à Liège en fin de saison et, bien sûr, que la finale inter-unifs ait été annulée. Quel drame (rires)

Qu’as-tu retiré de ton expérience avec la D1? En quoi le basket y est-il différent?

C’est un tout autre basket, il faut s’adapter à d’autres gabarits, jouer plus rapidement et lire beaucoup plus vite le jeu car les erreurs se paient cash et c’est là-dessus que se perdent les matchs. J’ai apprécié jouer en D1, le jeu y est plus fluide. C’était un objectif de pouvoir y jouer une fois et je suis content de l’avoir fait et d’avoir pu montrer ce qu’un jeune toujours à l’unif est capable de faire – même si c’était grâce à des conditions particulières, il ne faut pas se voiler la face. Les leçons que j’en tire est que seul, tu ne gagneras jamais un match à ce niveau là – à moins d’être exceptionnel – et que le monde professionnel n’est pas pour moi.

Pourquoi estimes-tu que le monde du basket pro n’est pas pour toi?

Je n’ai pas assez d’expérience et je me trompe peut-être mais, à mes yeux, le basket pro est un monde compliqué. C’est un monde où on ne rigole que quand tout va bien, il n’y a pas de place pour sourire et mal jouer. C’est ton travail qui est en jeu… En tant qu’étudiant et sportif, ce n’est pas ce que je recherche pour l’instant. Je veux jouer à un bon niveau, compétitif, avec de l’enjeu car sinon le sport n’a plus raison d’être, mais sans avoir le stress de jouer ma carrière.

Crédit photo: Philippe Collin