« L’union fait la force »

Le basket reste un sport dans lequel un collectif bien huilé peut venir à bout des individualités les plus exceptionnelles.

« L’union fait la force » est la devise de la Belgique – même si cela ne saute parfois pas aux yeux en observant le comportement de nos chers politiciens et nos longues périodes sans gouvernement – mais aussi de la Bulgarie, de la Bolivie, de l’Angola, d’Andorre, d’Haïti et même du peuple acadien. Si l’origine de ce proverbe reste floue, son application dans le domaine du sport, notamment, se révèle bien souvent exacte.

En effet, si le basket produit des athlètes exceptionnels, il n’en demeure pas moins un sport collectif pour lequel la force du groupe peut permettre à celui-ci de surmonter tous les obstacles. Depuis le départ de Kawhi Leonard vers le soleil de Californie, les Raptors n’ont plus de go-to-guy mais peuvent s’appuyer sur un collectif bien huilé, un groupe solidaire et altruiste où chacun connait son rôle à la perfection. « On doit juste trouver un moyen d’être la meilleure équipe possible parce qu’au bout du compte, peu importe la qualité du joueur que vous avez dans votre camp. Au final, vous devez gagner en équipe et il faut une équipe entière pour remporter un titre ou même une série de playoffs, » explique Marc Gasol. « Alors, concentrons nous là-dessus, sur ce que nous pouvons contrôler afin d’être la meilleure équipe possible. Il faut juste continuer à progresser à chaque match de la saison régulière, à chaque match de playoffs et voir alors jusqu’où on peut aller. Tout le monde a beaucoup de supers joueurs et de choses comme ça, mais au bout du compte, pour moi, je crois toujours que c’est la meilleure équipe qui gagne, peu importe qui est dans l’équipe. » Une vision très européanisée de l’Espagnol mais qui a déjà, et plus d’une fois, été confirmée dans les chiffres.

Champion « surprise », Toronto sait que le « back-to-back » s’annonce ardu et représente un énorme défi. Mais, le vécu collectif et l’apprentissage de la victoire demeurent des socles sur lesquels les Raptors peuvent s’appuyer. « Il ne faut jamais sous-estimer le coeur d’un champion » balançait Rudy Tomjanovich après le second titre des Rockets en 1995. « Le fait d’avoir gagné, je pense que ça aide » confirme Gasol. « Vous savez qu’il y a une vue d’ensemble, la récompense est au bout du chemin, et vous pouvez en quelque sorte voir à l’avance ce qui va se passer. Et jusqu’à ce que vous y arriviez, vous ne savez pas vraiment exactement ce qui vous attend. Je pense que ça fait partie des clés pour gagner un titre, le fait d’avoir déjà les réponses à ces interrogations. »

Et si les Bucks, les Clippers et les Lakers se positionnent davantage comme les favoris des prochains – et très particuliers – Playoffs, la dernière victoire de Toronto contre James, Davis et compagnie prête à l’optimisme. Ces Raptors-là ne s’avoueront pas facilement vaincus….