« La fanfare de Flénu veut nous revoir »

En tête à la pause, Neuville a explosé dans le troisième quart réduisant ses chances de victoire à néant. Reportage.

A Flénu, Neuville démarrait parfaitement la partie pour mener 15 à 19 après dix minutes. Mieux, le Rebond profitait du second quart pour augmenter son viatique et compter quinze points d’avance à deux minutes de la mi-temps avant de subir la remontée des locaux. C’était 34-40 à la pause et l’exploit semblait toujours possible.

Hélas, les Neuvillois loupaient complètement leur reprise et explosaient défensivement. Encaissant un terrible 31 à 15 dans le troisième quart, Neuville se retrouvait relégué à 65-55 à la demi-heure. Les visiteurs avaient le bon goût de ne rien lâcher et grapillaient une partie de leur retard mais c’était insuffisant et Neuville s’inclinait 85-80 sans avoir démérité.

« Nous avons vraiment mal géré avec des mauvaises passes à la pelle en seconde période. C’est dommage car il y avait moyen de passer » regrette Kevin Reyserhove avant de se projeter vers les futures échéances. « Il faudra diminuer les balles perdues, améliorer notre organisation et rester soudés quarante minutes lors du prochain match. La fanfare de Flénu aimerait nous revoir mercredi, nous allons essayer de ne pas la décevoir (rires). »

Alleur crée la surprise à Hannut

Dans sa salle, Hannut ne s’était incliné qu’à une seule reprise en championnat. Pour cette première manche des demi-finales des Playoffs de P1, Alleur a réussi l’exploit d’aller s’imposer assez nettement chez les Hesbignons.

Superbe victoire d’Alleur à Hannut ce jeudi, 75-94. Un magnifique résultat qui permet aux All Blacks de prendre l’avantage dans la série et de poser un orteil en finale des Playoffs.

La première période fut résolument offensive et permettait aux visiteurs, privés de Lozina, de rejoindre les vestiaires avec une avance intéressante: 43-52.

En seconde période, Alleur enfonçait le clou. Hannut ne trouvait guère de solutions face à la zone des Noirs qui comptèrent jusqu’à vingt-cinq points d’avance dans une partie maitrisée pratiquement de bout en bout.

« Notre plus gros problème fut en défense et au rebond » soupire Alan Dibenedetto. « Nous n’arrivions à rien et nous faisions dépasser sur chaque premier pas. Il faudra améliorer cela pour dimanche où nous déplacerons sans pression et avec quelques absents.« 

Tilff passe à côté de la montre en or

Après avoir longtemps mené à Quaregnon, Tilff s’est effondré dans les dernières minutes laissant échapper la victoire au profit des locaux. Cruelle désillusion pour des Porais qui peuvent légitimement être fiers. La seconde manche, samedi à Tilff, promet d’être chaude!

Il s’en est fallu d’un rien pour que Tilff crée l’exploit à Quaregnon. Les Porais démarraient idéalement la rencontre pour se détacher à 10-18 après dix minutes. Le second quart était davantage équilibré et les deux équipes se séparaient sur un score de 35-43 à la pause. A l’issue du troisième quart, Tilff était toujours devant, 52-57 et menait même de quinze unités à quelques minutes du terme. « Nous avons joué 35 minutes de bonne facture puis tout s’est effondré en quelques minutes » soupire Jérôme Niedziolka. « Nous menions de quinze points à six minutes de la fin. Quaregnon a alors rentré quelques shoots tandis que le public – pas très fair-play sur la fin en nous huant sur les remontées de ball – remplissait son rôle de sixième homme. »

A nonante secondes du terme, les locaux passaient devant pour la première fois à 70-69 pour s’imposer 72-71 au final, réalisant le hold-up parfait. « Nous sommes malheureusement passés à côté de la montre en or » regrettait le « Rodman » de Tilff. « Il nous a peut-être manqué un brin de fraicheur sur la fin. Le match s’est joué sur quelques détails et des petits ratés dessous.« 

Si la déception est logique, la satisfaction peut également être présente dans les rangs visiteurs. « Nous ne pouvons qu’être fiers de notre prestation, malgré la défaite » argue Jérôme. « Au premier tour, dans cette salle, nous n’avions pas eu droit au chapitre. Cette fois, nous avons tenu notre adversaire en respect durant trente-cinq minutes. Ce samedi, ce sera peut-être le cas durant quarante minutes. En améliorant quelques petits détails, nous aurons un coup à jouer…« 

« Une énorme réussite en début de match! »

Devant des gradins bien garnis, Pepinster a allumé d’entrée pour poser son empreinte sur ce derby et remporter la première manche de la demi-finale des Playoffs contre Saint Louis. Résumé de la rencontre et interview de Jérôme Thelen pour Liège & Basketball.

C’est par un véritable feu d’artifice que Pepinster démarrait sa rencontre. Snakers (11 pions) et Deblond (14 unités) se montraient précis et les locaux menaient déjà 18 à 6 après cinq minutes! Les Collégiens rentraient enfin dans leur match mais les Verviétois s’étaient assurés un confortable matelas à l’issue du premier quart conclut sur le score de 28 à 16.

Les dix minutes suivantes étaient moins offensives et permettaient à Tom Ventat (14 points) et ses partenaires de réduire un peu l’écart. A la pause, c’était 42-32. Au retour des vestiaires, les deux équipes se rendaient coup pour coup mais Maucourant (17 pions) alignait une belle série pour accroitre l’avantage des Pépins à 63-47 à la demi-heure. Muller (11 points) et les visiteurs démarraient bien le dernier quart avant que les choses ne s’équilibrent et Pepinster l’emportait logiquement 81 à 61, prenant l’avantage dans la série.

Jérôme, que retenir de cette rencontre?

Nous avons connu une énorme réussite en début de rencontre et nous avons gardé dix points d’avance toute la partie. Les Collégiens n’ont jamais trouvé les solutions pour recoller au score malgré quelques passages à vide offensifs de notre part.

Outre votre excellent début de rencontre, qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur?

Nous fûmes soudés de bout en bout et c’est ce qui a fait la différence. Nous sommes entrés dans le match le couteau entre les dents en mettant une grosse pression sur nos adversaires. Malgré que Saint Louis soit l’une des meilleures attaques du championnat, nous n’avons encaissé que 62 points.

« L’une des plus grosses épreuves de notre saison »

Ce jeudi, Alleur débutera ses Playoffs par un périlleux déplacement à Hannut, l’équipe du deuxième tour en première provinciale. Matthieu Dallenogare, qui a déjà goûté à cette compétition si particulière l’an passé avec Saint Louis, fait le point pour Liège & Basketball.

Matthieu, dans quel état d’esprit allez-vous aborder ce déplacement à Hannut?

Sans pression et avec de la hargne, comme nous l’avons montré au second tour.

Tu as déjà disputé des Playoffs l’an dernier avec Saint Louis. De quoi te forger une certaine expérience à partager avec tes coéquipiers?

Les matchs de Playoffs sont différents de ceux de championnat, notamment dans l’intensité. Si on se relâche une minute, le match peut totalement basculer. Il va donc falloir jouer non-stop sans rien lâcher.

Quelles seront les clés de ce match?

Décrocher la victoire à Hannut un jeudi va sûrement être l’une des plus grosses épreuves de notre saison. Mais, avec de l’envie et en faisant les bons choix, nous pouvons le faire. Nous savons aussi que la victoire se jouera en défense. Il faudra absolument limiter les Hesbignons au scoring.

La taille et le collectif d’Harimalia font la différence

Dans le tour final des meilleurs deuxièmes de P4, Harimalia l’a emporté 73-88 contre Bellaire au terme d’un rencontre intense.

Bellaire et Harimalia, deux formations ayant d’ores et déjà réussi une excellente saison, s’affrontaient avec en ligne de mire, au bout du tour final, un ticket pour la P3. « Ce fut un match avec beaucoup d’intensité. Bellaire est l’équipe qui nous a mis le plus de pression pendant quarante minutes cette saison » souligne Pascal Goffin.

Le début de rencontre était âprement disputé. Après dix minutes, les deux équipes étaient dans un mouchoir de poche, 20-22. « En première période, le rythme était particulièrement soutenu et les deux formations perdaient de nombreux ballons vu la grosse pression infligée à chacune d’entre-elles » continue le coach d’Harimalia. « Nous avons éprouvé des difficultés à organiser notre jeu mais la vitesse de nos « grands » – un aspect travaillé à l’entrainement – a fait la différence. » A la pause, les Abeilles comptaient trois longueurs d’avance.

Au retour des vestiaires, Harimalia présentait un line-up particulier. « J’ai pris le risque de jouer avec quatre « grands » de plus d’1,95 mètres pour essayer de retrouver du jeu intérieur et cela a fonctionné » nous précise « Goff ». « Bellaire a débuté avec un peu moins de pression et nos pivots ont enfilé les paniers intérieurs. » Les Abeilles creusaient alors l’écart et géraient le reste de la rencontre pour s’imposer 73-88. « Avec cinq joueurs à dix points ou plus, notre collectif fut notre force » conclut Pascal.

L’adresse d’Alleur était au rendez-vous

Dans le tour final des meilleurs troisièmes de P3, Alleur a surfé sur des montagnes russes mais l’a emporté 89-79 contre Grâce-Hollogne.

La « bien belle équipe » d’Alleur affrontait la non-moins séduisante équipe de Grâce-Hollogne ce mercredi premier mai dans le cadre du tour final des meilleurs troisièmes de P3.

Les All Blacks démarraient idéalement la rencontre. « Nous avons directement pris l’avantage grâce à nos shoots extérieurs pour mener de dix-huit unités à la pause » nous explique Didier Pissart. « Pensant peut-être que le match était plié, notre reprise fut catastrophique. »

Kesikidis et ses comparses voyaient fondre sur eux les Buffalos et ne comptaient plus que trois longueurs d’avance au moment d’entamer la dernière ligne droite. « Un réveil de notre part dans le dernier quart nous a permis de rester devant et de nous imposer de dix points, 89-79 » conclut l’entraineur des Noirs.

« Nous y avons toujours cru »

Grâce à un formidable run dans le dernier quart-temps, Hamoir a remporté son match de la mort à SFX, sauvant sa place en troisième provinciale et envoyant les Collégiens dans la division inférieure. Une fin en forme d’apothéose pour Philippe Borguet et ses valeureux jeunes.

L’équation était simple avant le choc de P3C entre SFX et Hamoir. L’équipe qui sortirait victorieuse sauverait sa peau en P3. Les Collégiens comptaient deux victoires pour une seule – contre SFX – à leurs visiteurs du jour. De quoi mettre une énorme pression sur les deux formations. « Nous nous étions préparés pour ce match comme pour une finale » reconnait Philippe Borguet. « Nous avions fait entrainement sur petit terrain, ainsi qu’une préparation physique (merci à Thomas Quintart), et nous avions disputé un match amical sur petit terrain à Haut-Pré (merci à Mémé) et un autre contre notre P4. Nous avions ainsi pu nous préparer idéalement et conserver le rythme pendant la longue pause de Pâques. »

Renforcés par deux joueurs de P4, les Rats démarraient idéalement la partie pour mener 14 à 18 après dix minutes. Le chassé-croisé commençait mais les locaux se montraient plus consistants au cours des dix minutes suivantes pour virer en tête à la pause. « A ce moment-là, je savais déjà que j’allais changer ma défense pour reprendre une 3-2. Mais je ne savais pas que ce serait aussi vite dans le troisième quart-temps car nous prenions l’eau de toutes parts » nous explique le coach d’Hamoir.

Trois minutes après la reprise, les visiteurs étaient relégués à quatorze longueurs des Collégiens. « J’ai alors directement craqué un temps-mort pour passer en 3-2 et adapter nos attaques » poursuite Philippe. Hamoir éteignait l’incendie et restait au contact, c’était 51-45 à la demi-heure. « Nous n’étions pas en place directement mais je constatais que notre adversaire peinait à trouver des shoots isolés ou des assists dans la raquette. Nous revenions peu à peu au score mais pas assez à mon goût » continue l’entraineur des Verts. « Le coach adverse usait tous ses « time-out » jusqu’à quatre minutes du coup de sifflet final. Je me dis alors deux choses: soit il va prendre la zone, et nous aurions eu du mal à nous adapter directement, ou changer sa circulation du ballon. Je décide également de ne plus prendre de temps-morts pour ne pas offrir une dernière chance à SFX de changer sa tactique. »

Dans les dernières minutes, Artus (14 pions), Quintart (19 unités) et ses coéquipiers réalisaient un gros « run ». « Nos dernières attaques nous amènent sur la ligne des lancers – où nous affichons une belle régularité- et nous permettent de recoller au score et de passer devant. » Au coup de sifflet final, les « Rats » pouvaient laisser exploser leur joie grâce à cette victoire cruciale, 61-65.

Une dernière en forme d’apothéose

« Grâce à notre préparation et à notre volonté de nous donner à fond depuis trois semaines pour gagner ce match sur un terrain difficile à appréhender et face à une équipe qui y avait signé des résultats probants, nous fûmes toujours présents physiquement. Et même à moins quatorze, nous y avons toujours cru » savoure Philippe.

Un magnifique résultat qui assure la pérennité d’Hamoir en troisième provinciale. « Pour mon dernier match avec mes joueurs, je suis heureux d’avoir laissé l’équipe en P3 au futur coach. Je n’avais pas envie de terminer sur une défaite! » sourit Philippe. « Je suis très heureux et fier d’avoir partagé trois saisons avec mes jeunes d’Hamoir. Ce fut une véritable joie de les coacher et de les cotoyer lors de certaines sorties tardives. Ce sont tous de chouettes gaillards, respectueux du coach, de l’adversaire et des arbitres. Le genre d’équipe que tout entraineur rêve d’avoir! » Et de conclure: « Je remercie le comité qui m’a laissé travailler et a accepté tous nos transferts. Je remercie également mon épouse qui m’a laissé entrainer cette équipe alors que j’avais promis d’arrêter voici trois saisons.« 

SFX – Espoir Hamoir : 61-65

Intermédiaires: 14-18, 24-14 (38-32), 13-13 (51-45), 10-20 (61-65).

Hamoir: Artus 14, Wattiaux 0, Quintart 19, Lejeune 5, Coumanne 5, Haesen 2, Pesché 2, Pire 5, Dodet 13, Geerts 2.

« Un énorme travail défensif empreint de solidarité et d’abnégation »

Au terme d’une prestation impressionnante défensivement, Herve-Battice a dominé SFX et entamé son tour final des meilleurs deuxièmes de P4 de manière idéale.

Très belle victoire de Herve-Battice face à une équipe de SFX qui affichait ses ambitions. Pourtant, la partie démarrait mal pour les Fromagers. « Nous connaissions les qualités de nos adversaires et, notamment, les inévitables shoots de Lodomez. Mais malgré cette mise en garde, nous avons accusé un retard de dix points – 5 à 15 – après quelques minutes de jeu seulement » peste Pierre Lelotte. « Nous n’avons toutefois pas paniqué car notre jeu se posait lentement mais sûrement et notre défense redevenait une forteresse imparable. » Herve réalisait alors un 24 à 9 pour rejoindre les vestiaires avec une légère avance, 29-24.

A la reprise, Lelotte et ses coéquipiers continuaient de plus belle! « La seconde période fut dans la ligné de la première. Le travail défensif réalisé par l’ensemble des joueurs fut énorme, empreint de solidarité, d’intensité et d’abnégation » souligne l’intérieur des Jaune et Bleu. « Les pivots se rendaient – sportivement – coup pour coup, ce qui nous a valu de belles confrontations sous l’anneau où Sébastien Palm fut monstrueux défensivement. Il fut le véritable donjon de notre forteresse (ndlr: sic). Offensivement, nos shooteurs ont pu démontrer leur adresse et donner au score son allure finale sous des encouragements bien fournis de nombreux supporters en verve et en voix. »

Au terme des quarante minutes, Herve-Battice l’emportait 62-38. « Entrée en matière réussie pour notre équipe » se félicite Pierre avant de conclure, sourire aux lèvres : »Nous avons pu festoyer sous la houlette du Président Sluse et de son équipe de bénévoles dont l’organisation de cette première journée de tours finaux (ndlr: à Fonds-de-Forêt) fut impeccable. Seul bémol à déclarer, la blessure de Michel Derouaux… en enjambant un muret au Burger King (rires). »

Le chef d’oeuvre de Christophe Grandry

Si la superbe victoire du Haut-Pré contre Spa est avant tout le fruit d’un effort collectif, Christophe Grandry, auteur d’une prestation éblouissante, fut le grand bonhomme de cette rencontre.

A domicile et à six (Lussadissu arrivant à la mi-temps pour aider ses coéquipiers avec 9 points), Haut-Pré a totalement dominé des Spadois privés d’adresse. A la pause, les locaux menaient 39-26 et accentuaient encore un peu leur avance en seconde période pour s’imposer méritoirement 75-56. « Une belle victoire d’un Haut-Pré concerné et motivé qui a réduit l’attaque de Spa à 56 unités » sourit Yves Dehousse qui reste prudent. « Les Playoffs, ce sont deux victoires obligatoires, nous n’en sommes qu’à une, tout reste à faire.« 

Si ce superbe résultat est le fruit d’un effort collectif et que chaque joueur a contribué à alimenter le marquoir – Efferz à 10 points, Herman à 16 et Laffalize à 8 notamment – et à contenir les Bobelins, Christophe Grandry, proche du triple-double, fut le grand artisan du succès des locaux. « Il a inscrit 37 points, délivré 7 ou 8 passes décisives et chopé plus de 10 rebonds » souligne l’entraineur d’Ougrée. Une performance magistrale qui a su faire oublier les absences de Stéphane Grandry et David Bernard, blessés.