« Les mêmes rêves depuis l’enfance »

Nouvelle super recrue de Liège, Romain Boxus reviendra au bercail après dix ans d’exil. Cela méritait bien un entretien fleuve de Liège & Basketball.

Romain, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé à jouer à Haneffe, le patelin dont je suis originaire, mon club d’enfance où tout a commencé et où j’ai pris goût au basket, notamment grâce à Barry Mitchell. A quatorze ans, je suis parti pour le Centre de formation AWBB à Namur. A seize ans, j’ai mis le cap sur Antibes. Après deux années chez les Sharks, je suis remonté plus au nord, au BCM Gravelines-Dunkerke. Après deux années chez les nordistes, j’ai décidé de partir aux USA. J’ai passé deux ans à Snow College et puis deux ans à Hartford Univeristy, dans le connecticut.

Parallèlement à cela, tu as aussi porté le maillot de la sélection nationale?

Oui, j’ai participé à six Championnats d’Europe avec la Belgique, de 2011 à 2016.

Qu’affectionnes-tu tout particulièrement dans ce sport?

Un élément que j’apprécie particulièrement, c’est la compétition. J’aime rivaliser et pouvoir le faire chaque fois à un nouveau niveau. C’est sans doute cela qui me motive le plus. Par exemple, quand je joue, j’oublie tous les petits problèmes et il n’y a plus que le terrain qui compte.

Quel genre de joueur es-tu?

Le genre de joueur qui veut donner 100% sur le terrain.

Quelles sont tes forces ainsi que les points qu’il te reste à perfectionner?

Je suis un joueur polyvalent, je peux jouer post-up ou attaquer l’anneau de l’extérieur. Je sais shooter, défendre et jouer sans ballon. Il y a toujours des points sur lesquels progresser, je veux rester un « constant learner » que cela soit concernant le basket ou pour n’importe quoi d’autre.

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à ce sport?

Certainement le titre de champion d’Europe U16 avec l’équipe nationale, celui de champion de France U20 avec Antibes, celui de champion Espoirs ProA avec Gravelines ainsi que d’avoir gagné la SWAC Conférence avec Snow Collège. Cette année, nous devions jouer la finale de notre conférence – America East – avec Hartford avant que la saison ne soit annulée. J’ai beaucoup d’autres excellents souvenirs mais ceux-ci sont vraisemblablement les majeurs.

« Un choc des cultures »

Qu’as-tu appris de ton expérience à Antibes?

Beaucoup de choses. C’est là-bas que j’ai vraiment commencé à développer mon jeu sur le poste 3 et à me définir en tant que joueur. J’ai pu jouer avec des gars qui sont maintenant au haut niveau, en NBA et en ProA.

Et de tes quatre années aux States?

Enormément de choses également. C’est déjà un choc des cultures. Et concernant le basket, le jeu y est plus athlétique et rapide qu’en Europe. C’est vraiment la gagne, chaque match est intense. C’est difficile de gagner un match D1, le niveau de compétition y est tellement haut. J’ai pu y affiner mon jeu et devenir davantage polyvalent sur le terrain. J’ai eu la chance d’avoir beaucoup de sessions individuelles avec de bons coachs comme John Linehan – surnommé « Le virus » en France – pour développer ma technique. C’est aussi aux Etats-Unis que je me suis vraiment développé physiquement.

Qu’as-tu pensé de l' »America Way of Life » et de la vie sur un campus?

La vie en campus était quand même bien. C’est un style de vie que nous ne connaissons guère en Europe, cela n’existe pas vraiment. Nous étions vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept entre coéquipiers. Les infrastructures sont super également. C’est comme vivre dans une petite ville avec uniquement de jeunes étudiants. Il y a beaucoup de vie et d’activités.

Comment juges-tu ta dernière saison en NCAA?

Nous avons réalisé une très bonne dernière saison. Nous avons terminé troisièmes de l’America East et nous nous sommes qualifiés pour la finale des Playoffs. Personnellement, cela a été, j’ai apporté ma contribution même si j’ai toujours ce sentiment que je peux mieux faire ou apporter davantage. J’aurais aimé pouvoir plus m’exprimer sur le terrain.

« Contribuer aux prochains succès de Liège »

Qu’est-ce qui a motivé ta décision de signer à Liège pour la prochaine saison?

Liège est un club qui me porte de l’intérêt depuis un certain temps déjà. J’aime ce sentiment de jouer pour une équipe qui veut m’avoir dans son effectif, cela me donne envie de donner mon meilleur pour l’équipe. Le club a aussi été en difficulté ces dernières années – il faut le reconnaitre – et c’est vraiment un challenge pour moi de contribuer aux prochains succès de Liège. C’est aussi une fierté de pouvoir porter les couleurs du club de ma région et de représenter l’équipe que je regardais étant petit. Je suis excité de commencer ma carrière professionnelle à la maison après avoir passé dix ans éloigné. Il y a dix ans, en 2010, j’ai décidé de quitter ma région. Aujourd’hui, à la même période mais dix ans après, je reviens commencer ma carrière. Je vais pouvoir passer plus de temps avec mes proches, cela me motive encore davantage.

Quelles sont tes envies pour cette première expérience professionnelle?

J’aspire à disputer les Playoffs, évidemment à la plus haute place possible. A partir de là, nous irons step by step. Je suis aussi très motivé à l’idée de performer en match. C’est important pour moi de produire du jeu.

Comment vois-tu ton futur à moyen terme? Quelles sont tes rêves et tes apsirations?

A moyen terme, je désire continuer de progresser comme je le fais chaque année, idéalement avec Liège. J’espère que nous aurons un record positif à la fin de saison, que nous participerons aux Playoffs et créerons la surprise. Mon rêve est d’atteindre un jour une grande ligue comme l’Euroleague ou la NB. J’ai toujours gardé les mêmes rêves depuis l’enfance…