A la rencontre de Thomas Broset

 

Victime d’une grosse blessure en janvier, Thomas Broset a assisté depuis le banc de touche au titre obtenu par Neuville. Pour Liège & Basketball, il revient sur sa blessure, la saison du Rebond, les troisièmes mi-temps légendaires du club, son entraineur, Kevin Reyserhove et sur sa décision de rejoindre la P2 de Modave. Entretien. 

 

Thomas, Tu as été longtemps blessé, comment as-tu appréhendé cette longue indisponibilité?

Je me suis blessé le 28 janvier lors de la demi-finale de Coupe et mon retour est programmé pour septembre. C’est effectivement assez long. Etre indisponible pour une si longue période m’a mis un coup au moral car j’estimais que ma saison se passait bien. D’autant plus qu’outre le basket, je suis quelqu’un qui aime bien bouger et rien que le fait de ne plus pouvoir conduire, de ne plus savoir me déplacer par moi-même, de devoir être véhiculé, me rendait fou.

Qu’as tu pensé de la saison de tes coéquipiers?

Lorsqu’on est champion, je pense que l’on peut dire que la saison fut belle. Même quand cela fut plus compliqué, mes équipiers ont su garder leur sérieux à l’entrainement et tout le monde est resté soudé jusqu’au bout. Ils ont obtenu une belle récompense au final! Une saison, c’est long. Il faut jouer tous les matchs à fond, du premier jusqu’au dernier, sans en bâcler aucun et, sur l’ensemble de la saison, vu que Neuville n’a rien lâché, c’est normal d’être champion.

Qu’as-tu pensé du championnat de P1 cette année?

Il fut surprenant. Ce fut un peu les montagnes russes pour de nombreuses équipes, que cela soit dans le haut ou le bas du classement. Par exemple, Aubel avait réalisé un super premier tour et, à l’inverse, Alleur s’est fendu d’un beau deuxième tour. Je trouve cela plus amusant quand aucune équipe ne survole vraiment un championnat. Ainsi, la victoire et le titre n’en sont que plus savoureux.

 

 

« Je veux encore progresser à Modave »

 

Tu évolueras à Modave, en P2, cette saison. Qu’est-ce qui t’a convaincu de rejoindre les Castors?

J’ai choisi de rejoindre Modave car j’espérais rester au moins en P2 après ma blessure. Je reste un compétiteur et j’ai envie de rejouer, même si je sais que cela sera difficile. J’ai hésité avec Ans car je trouvais le coach motivé et je trouve que c’est plus amusant de jouer dans ces conditions. Mais, au final, la proximité géographique avec Modave, pouvoir encore jongler avec mes études -elles restent ma priorité et c’est normalement ma dernière année d’uniforme- et la présence de François Bens à la tête de l’équipe ont fait peser dans la balance. Avec cet entraineur, j’espère pouvoir encore progresser et surtout bien revenir dans le parcours après ma blessure.

Quels seront vos objectifs?

Je ne sais pas vraiment si nous aurons des objectifs particuliers. C’est pratiquement un tout nouveau groupe, donc j’espère que nous nous entendrons bien et que la mayonnaise prendre, comme on dit dans ces cas là. Je crois qu’au vu de l’expérience du noyau, nous pouvons jouer les trouble-fête. Sur papier, cela peut vraiment être une chouette saison mais il faudra travailler pour que cela soit le cas.

 

 

« Des troisièmes mi-temps extraordinaires »

 

Un mot sur ton ancien entraineur, Kevin Reyserhove. Quel genre de coach est-il?

C’est vraiment quelqu’un de bien, toujours disponible. Il a toujours été honnête avec moi, et, pour cela, je lui en suis hyper reconnaissant. Il m’avait promis un temps de jeu minimum et a respecté sa parole. Je trouve que j’ai même joué plus que ce qu’il m’avait promis. Quand je me suis blessé, il m’a dit assez tôt qu’il prenait un autre distributeur. Pour moi, c’est vraiment quelque chose d’important. Outre cela, il a beaucoup d’humour et c’est pour ça que je m’entendais bien avec lui car j’aime bien rigoler. Au niveau coaching, il n’a pas peur de se remettre en question, d’essayer de nouvelles choses. Il s’investit beaucoup, allait filmer et voir les matchs de nos adversaires. Cela donnait envie de se bouger pour lui.

Les troisièmes mi-temps de Neuville sont, paraît-il, épiques.  Comment les décrirais-tu?

Elles sont vraiment extraordinaires! Toutes les semaines, il y avait une bonne ambiance, nous rigolions, c’était la fête. Cependant, pour moi, j’avoue que ces troisièmes mi-temps étaient parfois dures et frustrantes car je n’aurais pas pu rester tous les samedis jusque’à six heures du matin, sinon je ne savais pas bosser le dimanche pour les cours. S’amuser en équipe jusqu’aux petites heures montre aussi à quel point le groupe était soudé et que cette équipe était une vraie bande d’amis avant d’être de simples coéquipiers. Au final, j’ai quand même un petit pincement au coeur de quitter ces gars, que cela soient ceux de la la P1 ou de la P2, avec qui je m’entendais vraiment bien. Mais je suis persuadé que je m’amuserai bien à Modave également.