« Je le sens bien »

 

Alleur s’est brillamment qualifié pour la finale des Playoffs de deuxième régionale. Dès samedi, les All Blacks, outsiders, affronteront Huy. L’occasion était toute trouvée de partir à la rencontre de Lola Paulus. Entretien.

 

Lola, peux-tu  nous rappeler ton parcours de joueuse avant d’atterrir à Alleur?

J’ai débuté le basket au BC Mailleux Comblain dès l’âge de trois ans. A douze ans, je suis partie à Esneux en minimes régionales -j’étais alors pupille- avec Pierre et Fabienne Cornia. Ensuite, j’ai joué deux saisons à Alleur en cadettes régionales et R2 avant de prendre la direction de Sprimont. Là, j’évoluais toujours en jeunes mais aussi avec la R1 et la D1 des Carriers. Ce fut ensuite les Panthers, toujours en R1 et D1. Suite à mes problèmes aux genoux (ndlr: Lola a déjà été opérée quatre fois) et à mes études à HEC, j’ai décidé de redescendre un peu de niveau. J’avais vraiment besoin de retrouver du plaisir et c’est ce qui se passe à Alleur depuis cette saison.

Qu’as-tu pensé de votre saison régulière?

Durant la phase classique, l’équipe a été beaucoup trop gentille. Sur les quatre revers enregistrés, nous n’aurions dû en réalité n’en concéder que deux, contre Huy, qui fut plus fort lors des deux confrontations. Malgré cela, nous sommes allées chercher des victoires avec beaucoup de caractère et c’est de bon augure pour la suite des Playoffs.

Quels étaient les objectifs en début de saison?

Accrocher les Playoffs. Ensuite, petit à petit, nous avons constaté que nous pouvions terminer seconds. A partir de Noel, cette deuxième place est devenue notre objectif. Notre entraineur nous avait promis de nous offrir un fût si nous terminions deuxièmes… et ce fut le cas.

 

 

« Ca court et ça shoote »

 

Quelles sont les forces de votre équipe?

Notre plus grande force est incontestablement l’ambiance qui règne dans l’équipe. Même en jeunes, je n’avais jamais vécu cela et je pense que très peu d’équipes dans le basket féminin -et même peut-être masculin- connaissent ça. Nous sommes vraiment une bande de potes. Ensuite, l’équipe est très jeune et j’estime que c’est une qualité malgré le manque d’expérience à certains moments. Chez nous, ça court, ça shoote et beaucoup de joueuses sont capables de jouer à plusieurs postes.

Dans quel état d’esprit avez-vous abordé les Playoffs?

Avec une réelle envie de les gagner. C’est pour cela que l’on joue au basket après tout… Nous avions un peu d’appréhension car, en championnat, contre Ganshoren, cela avait été ardu les deux fois. Or, ici, nous les avons asphyxiés dès l’entame des matchs. L’équipe est montée en puissance pendant cette fin de championnat et ces Playoffs.

Vous voilà en finale avec l’étiquette d’outsider. Face à Huy, favori, comment pouvez-vous créer la surprise?

Nous allons devoir contrôler les rebonds offensifs de Huy, ainsi que ses contre-attaques. Sur jeu placé, nous ne devons nourrir aucune crainte. Par contre, si les Hutoises commencent à enfiler les contre-attaques, cela risque bien de devenir très compliqué. Nous avons la chance que, dans notre équipe, le scoring soit bien balancé. Si nous parvenons à contrôler le rebond et le jeu en transition de Huy et à jouer notre jeu agressif, tout est faisable. Je le sens bien. Nous sommes sur-motivées, nous n’avons rien à perdre et notre public de feu sera présent pour nous pousser!