« Notre relation sera certainement différente »

Ayant définitivement troqué le ballon pour la plaquette, Lola Paulus relèvera un beau défi la saison prochaine à la tête de la R1 des Panthers. Entretien avec une passionnée.

Lola, comment vis-tu cette période particulière et ce second confinement ?

Cette période est difficile. Je suis en dernière année (ndlr: à HEC) et les cours à distance ne sont vraiment pas motivants. C’est compliqué de ne pas décrocher mais il faut que je termine en beauté, donc j’essaie de tenir le coup. Mais ce n’est pas le pire, le basket me manque vraiment… Du coup, je regarde l’Euroleague féminine, le championnat français féminin et les Panthers. Dès qu’il y a un match, j’ai un rappel sur mon téléphone. En fait, cela me manque plus de ne pas aller voir de matchs et de ne pas coacher que de jouer. C’est plutôt bon signe.

Justement, l’arrêt des compétitions a-t-il favorisé ta transition de joueuse à coach ?

Peut-être, oui. Il y a un an, au début du confinement, j’avais décidé d’arrêter en R1 à Alleur. J’étais vraiment décidé à stopper en tant que joueuse mais à cause du confinement, il n’y avait pas vraiment eu de clap de fin et c’était assez compliqué. J’avais donc décidé de reprendre en P2 à Comblain avec mon père comme coach mais après deux matchs, la saison s’est arrêtée. Ce n’était peut-être pas plus mal, je ne pense pas être faite pour jouer en P2. J’ai alors décidé de ne plus jouer et de coacher en jeunes aux Panthers. Cependant, suite à une série de circonstances, Pierre et Fabienne (ndlr: Cornia et Georis) m’ont proposé de reprendre la R1, ce qui a mis un terme définitif à ma carrière.

Tu vas être en charge de la seconde équipe de Liège, en R1, un niveau auquel tu évoluais encore comme joueuse il y a deux ans. Qu’est-ce qui t’a convaincu d’accepter ce défi ?

Il n’y a pas vraiment eu besoin de me convaincre. C’est un super challenge, je connais parfaitement la division et je connais aussi les filles qui évoluent en R1 à Liège. Le club a tellement bien évolué, la structure mise en place est super et c’est une top équipe. Je ne voyais vraiment pas comment je pouvais refuser une telle proposition. D’ailleurs, je remercie Pierre, Fabienne et le comité pour leur confiance.

Quels seront tes objectifs pour ce nouveau défi ?

Nous n’en avons pas encore discuté mais, de mon côté, il est clair que mon objectif sera de jouer le top. Il y a de gros potentiels dans ce groupe qui est super. Ensuite, j’ai également envie d’aller le plus loin possible en Coupe mais je dois d’abord discuter de tout cela avec le staff avant d’affirmer ce que seront vraiment nos objectifs.

Ton jeune âge est-il un avantage pour coacher des espoirs ?

Je pense que cela peut être un avantage mais cela pourrait très bien aussi être un désavantage. Plus compliquée sera peut-être la gestion du groupe mais je sais que cela va aller. Ce sont des filles respectueuses et qui ont faim de basket, tout ira bien. En tout cas, je pense que lorsque j’étais à leur place – R1/D1 à Liège -, j’aurais adoré avoir une jeune coach féminine. Notre relation sera certainement différente qu’avec les autres coachs qu’elles ont pu avoir, dû à mon âge et au fait que je sois une fille; mais cela je pense que c’est un avantage. Je vais tout faire pour qu’elles se sentent bien, qu’elles aient confiance et, surtout, qu’elles s’amusent en progressant. Je me réjouis vraiment.

En tant que coach, quelle est ta philosophie basket ?

Elle est la même qu’en tant que joueuse, c’est-à-dire la gagne. Je déteste perdre. Vis-à-vis du basket en tant que tel, ce sera la défense avant tout, l’attaque suivra. Ce sont des jeunes, elles sont athlétiques et si nous jouons défense à 100% et que nous courons, cela pourrait devenir très difficile pour nos adversaires. Et je sais de quoi je parle ayant joué contre elles à plusieurs reprises…