« Bauerman, Vandenbosch et Casteels puaient la passion! »

Figure emblématique du basket belge et auteur d’une belle première saison à la tête de Neuchâtel, Daniel Goethals se livre à Liège & Basketball. Entretien.

Daniel, en tant que joueur, qu’appréciais-tu dans le basketball? 

Le jeu. Dans tous les sports auxquels j’ai pris part, j’ai toujours été passionné par le jeu et la compétition. Et encore maintenant, que ce soit au golf ou dans une partie de Uno avec les enfants, je joue pour gagner et dominer! 

Quels sont tes meilleurs souvenirs en tant que joueur? 

Il y en a beaucoup, mais je vais choisir mes années en équipe nationale. Représenter son pays est quand même quelque chose d’honorifique et, surtout, il y a peu de places. 

Lorsque tu étais joueur, t’imaginais-tu devenir coach? 

Honnêtement, non, mais dans tous les sports que j’ai pu faire, j’ai toujours été dans l’analyse et la mise en place. Parfois même en étant incompris par mes équipiers ou mes coaches.

Daniel a porté les couleurs d’Ostende pendant quatre saisons. Crédit vidéo: RTBF

Quels coachs t’ont marqué durant ta carrière?  

Dirk Bauerman à Ostende, Tony Vandenbosch en équipe nationale et Louis Casteels à Colfontaine. Les trois puaient la passion! Et chacun à leur façon.

Qu’est-ce qui te plait dans le coaching? 

La pression, le management et la compétition. J’aime aussi la capacité à pouvoir changer le cours d’un match sur des décisions. 

Quelles sont, selon toi, les qualités indispensables pour faire un bon entraineur? 

C’est difficile de parler du métier que l’on fait, mais je dirais que le management est devenu très important. L’honnêteté, pour moi, finira toujours par l’emporter sur le long terme.

Quels sont tes meilleurs souvenirs en tant qu’entraineur? 

Là aussi il y en a déjà quelques uns. Puisqu’il faut choisir, j’opte pour les médailles avec les équipes nationales, ma dernière saison à Willebroek, mon titre de champion avec Waregem et mes deux titres de coach de l’année, un chez les femmes et l’autre chez les hommes…. 

« Mon épouse a été fantastique »

Tu as découvert le basket suisse cette année. En quoi est-il différent – s’il l’est – du basket belge? 

La différence principale est dans les infrastructures, nous jouissons de plus de possibilités en Belgique.  Pour le niveau de la compétition, selon moi, le top 3 Suisse devrait pouvoir jouer derrière les grosses équipes belges du top 5. Mais il faut savoir que les clubs suisses jouent avec maximum trois étrangers sur le terrain, ce qui donne une difficulté à comparer. 

Comment juges-tu la saison que tu viens de passer avec Neuchâtel? Quel bilan tires-tu de cette première expérience à l’étranger? 

Malgré la fin de saison chaotique avec les conditions sanitaires, je pense que nous pouvons être satisfaits du travail et des progrès, tant des joueurs que de l’équipe. Notre objectif est de concourir dans deux ans pour un titre, nous sommes dans notre plan de marche, mais, pour le futur, tout dépendra des dégâts financiers liés au Covid19…. Plus personnellement, j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à travailler dans un nouvel environnement. Certes, il a fallu s’adapter vis-à-vis de ma vie privée, mais je pense que mon épouse, les enfants et moi-même avons trouvé notre équilibre. Mon épouse a été fantastique dans son soutien et dans ses efforts pour minimiser nos séparations, quitte à parfois avoir un agenda démentiel entre mère de trois enfants, des responsabilités importantes professionnellement et le soutien mental et physique de son mari! Pour moi, ce fut plus facile car à Neuchâtel, c’est boulot, repas, dodo…

Quelles sont tes envies pour la suite de ta carrière et notamment pour ta deuxième saison dans le championnat helvétique? 

Pour la continuité à Neuchâtel, j’espère pouvoir continuer ce qui a été entrepris l’an dernier. Nous avons réussi à conserver le noyau dur de nos joueurs suisses et j’espère pouvoir recruter mes étrangers afin de pouvoir à nouveau titiller Fribourg et Genève! Pour ce qui est de la suite de ma carrière, je me veux extrêmement ambitieux, mais je suis engagé dans un projet qui me semble être parfait pour le développement d’un coach. Nous allons jouer pour des titres dans une ou deux saisons et nous avons tous l’occasion de nous montrer sous notre meilleur jour. L’avenir est difficile à prévoir et je préfère profiter du moment présent que de commencer à faire des plans sur la comète!