« La rigueur allemande n’est pas un mythe »

    

C’est par hasard, à la piscine du R Hôtel, que nous avons croisé Antoine Braibant. Nous en avons profité pour taper la discussion avec l’ancien coach de la D1 féminine de Pepinster et nous enquérir de sa nouvelle aventure allemande.

    

Antoine, comment se passe la préparation avec ton nouveau club de Neuss?

Très bien. Nous avons repris depuis quelques semaines et c’est plaisant. Lors d’un tournoi au Luxembourg, j’ai pu faire tourner mon effectif afin de mieux connaitre les joueuses et ce weekend nous l’avons emporté, en match amical, contre Lummen et mon ancienne joueuse Alyssa Barache.

Satisfait de l’équipe que tu as à ta disposition?

Oui, j’ai la chance d’avoir quatre joueuses allemandes expérimentées, qui ont joué en D1 et fait partie de l’équipe nationale. Elles encadrent très bien le groupe et possèdent un vrai vécu basket. Nous avons aussi deux américaines. L’une sait tout très bien faire, c’est vraiment une excellente joueuse. L’autre manque singulièrement de technique mais est une vraie athlète, ce qui est parfois bien utile pour batailler dans la raquette.

Quid de tes conditions de travail?

Elles sont optimales, rien à redire. Nous disposons d’une salle avec trois terrains, uniquement pour le basket, d’une salle de soins, d’un bureau. Nous nous entrainons quatre fois par semaine, je dors d’ailleurs sur place -le club a un accord avec le Dorint de la ville- le vendredi car nous avons un shooting le samedi matin. Un kiné est présent aux matchs et aux entrainements et je bénéficie du soutien de mon ami Jean-François Loop comme consultant au sein de l’équipe. C’est d’ailleurs bien agréable de pouvoir parfois converser en français car, même si mon anglais est plutôt bon, il faut être constamment concentré lorsqu’on travaille dans une autre langue.

Qu’as-tu pu remarquer sur la mentalité allemande?

La rigueur allemande n’est pas un mythe! Les filles s’autodisciplinent elles-mêmes, je ne perd pas d’influx nerveux en ce qui concerne l’application de l’autorité, c’est très agréable. Pour l’anecdote, lors du premier entrainement, après les présentations, j’évoquais quelques règles. Lorsque j’arrive à la question des retards, je précise que cela peut arriver d’être en retard mais que la moindre des choses est de prévenir le coach. Une des joueuses m’a alors interrompu pour me signifier qu’en Allemagne, on n’était jamais en retard. Je suis d’ailleurs arrivé malencontreusement trois minutes après l’heure prévue d’un entrainement et j’ai pu constater auprès de mon employeur et de mes joueuses que cela ne devait pas trop souvent se reproduire (rires).

Comment te positionnes-tu par rapport à cette saison?

C’est un peu l’inconnu pour moi car je ne connais pas les formations que nous allons affronter. Néanmoins, Jean-françois Loop m’affirme que nous avons une équipe pour réaliser une saison intéressante. Les médias nous mettent d’ailleurs un peu de pression. Le club ayant engagé un coach étranger et deux américaines, la presse locale attend de nous des résultats. Je n’ai pas vraiment le droit à l’erreur (rires).