Le « National » des Philippe

Les Carnets du basketteur, saison 5 !

Qui dit dernier dimanche de juin, dit championnats nationaux de cyclisme. Qui se souvient encore de celui qui se disputa, le dimanche 28 juin 2009, à Aywaille et ses environs immédiats ? Voici deux souvenirs qui situeront mieux l’ampleur et l’ambiance bonne enfant de l’évènement…

Il eut pour cadre la cité des bords d’Amblève grâce à Philippe Dodrimont (photo) qui avait, surtout, une petite idée dernière la tête. Il faut d’abord savoir que notre homme est un inconditionnel de la Petite Reine et du même coup de l’autre Philippe de sa coquette commune : Gilbert. « Si tu savais le nombre de fois que j’ai pleuré devant ma télé en le voyant attaquer ou, mieux encore, gagner », me confiera-t-il un jour. Il faut encore savoir que le citoyen de Stockeu a décroché, voici quelques temps maintenant, le titre de « champion de Belgique cycliste des parlementaires ». C’est dire s’il en connait un rayon. En vue de la course tricolore, notre bourgmestre-pédalant propose donc à la presse de découvrir le circuit en compagnie d’un invité d’honneur : un certain Eddy Merckx. Et tout ce petit monde embarque, tels de joyeux collégiens, dans un car afin de prendre conscience du relief accidenté d’une boucle de 13,8 km escaladant, entre autres, la côte des Crétalles. A la descente du car, le « Cannibale » tire cette conclusion : « C’est un tracé taillé sur mesure pour Gilbert. » Le mayeur aqualien n’en demandait pas tant…

Le jour du « National », la DH me demande deux papiers d’ambiance locale. Comme on annonce une foule record et de gros problèmes de mobilité, je décide de privilégier le train. Je le prends à Trois-Ponts et me retrouve sur place un gros quart d’heure plus tard. Autre avantage, la gare se trouve à proximité immédiate de la ligne d’arrivée. Je déambule dans le public effectivement fort nombreux tout en recueillant diverses impressions. Dans la foulée, je n’oublie pas de prévenir mon ami, le regretté René Caillet, que je lui téléphonerai peu après l’arrivée pour obtenir sa réaction… souvent haute en couleur. A titre indicatif, les murs de son bureau aux contributions de Verviers étaient exclusivement tapissés de posters et d’articles de presse relatifs à son idole remoucastrienne.

Tout étant arrangé et organisé, je peux reprendre tranquillement l’omnibus pour Trois-Ponts, redescendre sur Spa et et assister ainsi à l’emballage final devant mon petit écran. Les orteils en éventail… L’histoire se termine cependant mal pour la majorité des spectateurs car, au terme d’un sprint homérique, Tom Boonen prend un malin plaisir à coiffer sur le fil l’enfant du pays. Une chape de plomb s’abat sur le pays des carrières. En ce qui me concerne, le plus dur reste à faire : parvenir à contacter un René-le-Malmédien… bien évidemment de fort mauvaise humeur, mais qui finit par décrocher. Ouf !

Michel Christiane

Crédit photo : P.D.