Philippe Clément, fan de basket

Les Carnets du basketteur, saison 4 ! Philippe Clément, à l’instar de feu Robert Waseige, est un passionné du ballon orange et s’en inspire encore aujourd’hui au FC Brugge.

S’il y a bien un entraineur de football faisant actuellement l’unanimité en Belgique, c’est sans conteste de Philippe Clément qu’il s’agit. On l’ignore souvent, mais le premier amour sportif du mentor des « Blauwe en Zwarte » fut le basket. Il s’en est souvent ouvert à différents médias du nord du pays. Voici donc un panel de morceaux choisis qui en disent long sur une authentique passion tournant en quelque sorte en profonde frustration…

« En réalité, je suis né à Sinte-Anneke, un quartier semi-rural situé sur la rive gauche de l’Escaut juste en face d’Anvers dont on a une vue imprenable », se souvenait-il, « Et tout un chacun sait que le basket est une véritable institution dans la cité portuaire. » En fait, deux éléments déclencheurs sont à prendre en compte : « D’une part, mon père a longtemps évolué au sein de plusieurs clubs de la région (photo, n°6), il a ensuite coaché Saint-Nicolas à un niveau national et il m’a logiquement transmis le virus de la balle au panier. De l’autre, dès mes 7 ans, il m’a inscrit à Sobabee qui a, en principe, toujours privilégié la formation des jeunes. En outre, j’ai de suite accroché en découvrant l’incroyable talent de mes aînés de quelques années. Comme Steve Ibens, les frères De Boeck et, surtout, les frères Bayer. » Il y a évidemment pire en matière d’exemplarité.

Pas de chance, mais le rêve a vite tourné au cauchemar. Ici, aussi, deux paramètres sont à prendre en considération. « J’adorais vraiment ce sport et je désirais progresser au maximum, via les équipes d’âge. Malheureusement pour moi, notre coach de l’époque passait plus de temps à la buvette du club qu’à nous initier aux fondamentaux. En outre, mon papa n’a jamais rien fait pour me soutenir. Les week-ends, il n’était ainsi jamais disponible ou avait toujours une bonne excuse pour éviter un déplacement en compagnie de mes équipiers successifs. Je dois bien avouer que je lui en ai longtemps voulu. » Et, peu après son dixième anniversaire, le petit Philippe se tournait vers le football et son encadrement plus adéquat.

« C’est dommage car j’ai toujours apprécié l’aspect tactique du basket et je m’en inspire toujours à l’heure actuelle lors de mes séances de préparation de matches », conclut-il avant d’ajouter, « Sans oublier que, le lundi matin, je m’empresse encore de prendre connaissance des résultats de basket. » C’est bien connu : l’essayer, c’est l’adopter !

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : FC Brugge