Lhôte et Stas : vers quelle D1 ?

Les Carnets du basketteur, saison 3!

Il y a quelques jours à peine, Serge Crevecoeur dressait un constat qui n’échappe à personne : « Notre championnat de 1ère division se porte de plus en plus mal et il serait urgent que tous les acteurs concernés s’attèlent à essayer de trouver des solutions. » En revanche, ils sont beaucoup moins nombreux à le suivre quand il proclame : « Une compétition belgo-néerlandaise constituerait un scénario idéal et relancerait l’intérêt du grand public qui découvrirait de nouvelles équipes de valeur. » Le débat est lancé et, dans ce contexte, deux Principautaires émettent des avis sensiblement différents, mais se rejoignent sur l’essentiel. Et c’est bien là l’important. Non content de pointer dans le top 2 de la TDM1, il avait toutes les cartes en mains pour se qualifier, ce samedi, pour la finale de la Coupe des Flandres avec Gand. Il s’agit bien entendu de Laurent Lhôte qui a sa petite idée sur le sujet… « Il serait temps que la Ligue revoie ses exigences et autorisent enfin le semi-professionnalisme au plus haut niveau », affirme le Spadois, « Cette option permettrait à pas mal de clubs de franchir un palier supplémentaire. On se retrouverait ainsi sans trop de problèmes à 14 ou 16 clubs dans une série dès lors truffée de derbies. D’où un intérêt accru des supporters. Si c’était le cas, il est évident qu’un cercle comme Gand s’empresserait de sauter sur l’occasion et il ne serait pas le seul… » Une opinion partagée par Erik Rogiers, le responsable sportif du cru : « A quoi sert-il d’offrir une licence à une équipe sans étranger jusqu’à la trêve ? Je peux vous assurer qu’il y a des formations nettement plus compétitives à l’étage inférieur mais, elles, sont empêchées de progresser en raison d’un règlement à revoir au plus vite. »

Pas plus tard que vendredi soir, Jacques Stas y allait de sa proposition lors d’un Malines – Ostende valant le détour. « Pourquoi ne reviendrons-nous pas à une formule qui a déjà fait ses preuves ? », s’interroge le Hannutois, « A savoir, limiter le nombre d’étrangers à maximum trois éléments. J’y vois plusieurs avantages : 1. Il faut bien avouer qu’actuellement pas mal d’Américains n’apportent pas un plus à notre championnat ; 2. en les limitant et avec un budget inchangé, les dirigeants pourraient s’offrir des renforts US dignes de ce nom qui feraient le spectacle. N’oubliez pas que, sur ces bases, nous avons eu le bonheur de voir évoluer sur nos parquets des Bill Varner, Tony White et autre Kerry Trotter qui flirtaient avec la NBA ; et 3. cette opportunité permettrait à plus de jeunes Belges de fréquenter le haut niveau et donc de progresser plus rapidement. Bref, notre basket national y gagnerait sur tous les tableaux. » Quoi qu’il arrive, tout le monde est d’accord sur un point : il faut que ça bouge !

Promis, juré, dès la semaine prochaine, je reviendrai sur les bisbrouilles folko-politico-communales ayant opposé le BC et le CP Awans…

Michel CHRISTIANE

Crédit photo: Philippe Collin