« Ma première saison en D3 »

Avec son acolyte Basile Dispa, Kevin Snakers quitte la TDM2 de Liège pour celle d’Esneux. Interview.

Kevin, pourquoi avoir décidé de t’engager avec Esneux pour la prochaine saison ?

Pouvoir continuer à jouer avec Basile était une opportunité à saisir. Je l’avais sorti de sa retraite prématurée pour venir jouer avec moi à Liège et je tenais à disputer encore une saison, au minimum, avec lui tant que je parviens à le garder motivé pour jouer au basket . L’intérêt de Didier Longueville et de son staff pour nous avoir et leur projet ont achevé de me convaincre. Pouvoir continuer d’évoluer en D3 fut également un facteur déterminant. C’était ma première saison à ce niveau et j’ai apprécié l’expérience. Nous ferons partie des cadres de l’équipe afin d’amener les jeunes du club à intégrer le noyau D3. 

Quels souvenirs garderas-tu de ton passage à Liège ?

Je quitte le club de Liège en très bons termes. Je conserverai de très bons souvenirs de mes trois années passées là-bas. J’y ai rencontré de nombreuses bonnes personnes. Je remercie le club ainsi que le staff et Chris Camus pour m’avoir poussé à rejoindre le groupe TDM2. J’hésitais par rapport à la construction de ma maison mais il a cru en moi et m’a poussé à accepter d’intégrer le noyau. J’ai passé une agréable saison en découvrant une nouvelle division. Il nous reste encore pas mal de matchs à disputer cette saison, nous allons profiter à fond de tous ces moments à venir. Et nous nous recroiserons encore la saison prochaine.

« Un spaghetti bien mérité pour mes joueurs qui n’ont rien lâché »

Superbe week-end pour Cointe qui a vaincu Quaregnon et s’est imposé à Huy malgré un effectif toujours considérablement réduit. Les Grenouilles viseront la passe de trois contre Saint-Louis pour clore cette saison ô combien particulière.

C’est encore en effectif réduit – sept joueurs dont une jeune de P4 – que les Grenouilles recevaient Quaregnon. « Les gars n’ont rien lâché. Ils se sont comportés en guerriers et ont arraché tous les ballons », soulignait Tony Fernez. « En attaque, nous avons retrouvé notre réussite. Les visiteurs, comme le firent Waremme, Ciney et le Centre, avaient intensifié leur défense en nous prenant tout terrain – normal vu notre effectif – mais, pour une fois, nous n’avons pas craqué physiquement. Je suis très fier de mon groupe. »

Compte-tenu des déboires connus par les Grenouilles, leur bilan de neuf victoires en vingt-et-un matchs est loin d’être honteux, avec, en sus, de très courts revers contre Waremme (-1), Ciney (-2) et le CFWB (-5). « Quoi qu’on dise dans une certaine presse, l’alchimie positive est bien là », nous assurait Tony. « Il nous manque juste des rotations mais je ne me plains pas et bosse avec ceux qui sont toujours présents. »

Dimanche, les Cointoins se rendaient à Huy avec la volonté de mettre la fatigue de côté pour engranger une nouvelle victoire. « Nous allons chez les Mosans pour gagner et faire le deux sur deux », prévenait Tony. « Le dernier match samedi prochain contre Saint-Louis sera l’occasion de tenter le trois sur trois et d’offrir à mes gars un spaghetti bien mérité entre joueurs qui n’auront rien lâché dans ces moments difficiles. »

A cinq, Prayon dame le pion à Ottignies

Superbe victoire pour Prayon contre Ottignies, 73-59. Reportage.

« Ce fut un match difficile car nous n’étions que cinq. La victoire n’en est que plus belle dans ces conditions », sourit François Sgobba.

Dès le début des échanges, les locales prenaient les choses en main en empêchant les contre-attaques adverse et en jouant avec intelligence en attaque. « Les filles ont bien respecté les consignes – travailler en équipe offensivement pour éviter de devoir trop courir – et cela a bien fonctionné », souligne le coach de Prayon qui voyait rapidement ses protégées prendre une avance qu’elles conservèrent jusqu’au bout.

Spa respire basket

Alors que les dames de la Fraineuse disputeront la finale provinciale dimanche, pas mal d’autres Spadois se sont mis en vedette tout au long du week-end. A l’étranger, Allemand et Mayombo s’inclinent de concert tandis qu’un (double) champion du monde débarque au Grand-Duché. Ce sont les infos d’EMCE.

Mérites sportifs : The Ballers et Jean-Luc Selicki mis à l’honneur

Outre Lara Gaspar (élue MVP de la finale AWBB en 3 x 3) et le quatuor de la Fraineuse, lauréats francophones face à Belgrade (15-14), le basket était aussi à l’honneur, vendredi soir, dans la Perle des Ardennes. L’Hôtel de Ville servait de cadre à la remise des prix sportifs spadois. Ce qui permit à Giovanni Bozzi, l’invité d’honneur, de remettre la « Mention Spéciale » aux « Ballers », vainqueurs de la coupe de Belgique 3 x 3 en jeunes à Anvers et de rendre hommage, via le prix de la Reconnaissance, à Jean-Luc Selicki (photo) pour l’ensemble de sa (très longue) carrière sur et en bord de terrain.

Principautaires hors frontières : De Zeeuw discret mais vainqueur

Pour une fois, on débutera avec les hommes où Hulsen (4) et Termoli mordaient la poussière (76-69) à Pescara alors que Sarlette (2) et Ettelbrück gagnaient (81-62) le game 1 des playoffs au détriment de Larochette. Succès aussi (87-65) de Brindisi contre Crémone (0 pt et 2 minutes pour De Zeeuw). Au rayon féminin, Petit et Koursk (Vadeeva 27) échouaient de justesse (71-69) à Ekaterinbourg pendant qu’Allemand (9) et Lyon en faisaient de même (68-74) des œuvres de Roche Vendée. Mayombo (5) et Ténériffe tombaient trop court (55-62) devant Leganes à l’inverse de Widar et Trégueux qui coupaient l’herbe sous le pied (79-77) de Lamboisières. Au Luxembourg, Henket (11) et le Sparta revenaient victorieux (57-70) de Soleuvre au contraire de Fuger et Contern contraints à la défaite (69-74) par Dudelange. A noter encore que la Pepine et ses espoires de Contern se sont qualifiées pour la finale du championnat. Rendez-vous le lundi de Pâques !

Un ancien Spirou et un ex-champion du monde US au Grand-Duché

En vue des échéances finales, pas mal de clubs luxembourgeois ont frappé fort en matière de recrutement. C’est ainsi que Dudelange, le champion en titre, a pêché dans ses filets un gros poisson avec Moses Greenwood (25 a, 2,01 m), en provenance d’Argentine après un séjour remarqué à Charleroi en 19/20. Coup fumant, aussi, que celui réussit par Contern (le club de Fuger) qui s’est approprié les services de Vincent Earl King (25 a, 1,98 m) qui fut tout simplement… champion du monde avec les USA dans les rangs des U16 et 17. Pour ses débuts grand-ducaux, il plantait 43 points et gobait 10 rebonds contre le Racing (85-81).

Michel Christiane

Crédit photo : Pierre Ghyssens

« E basta cosi ! »

Contre Tilff, Antoine Froidmont et Bellaire ont assuré les affaires courantes.

« On ne va pas dire que le match s’est bien déroulé », assène Antoine Froidmont. « Nous avons trois blessés – Purnelle, Hussel et Benault – et jouons depuis quelques semaines à sept ou huit dont des renforts de la P3. »

La mission des Blue Rabbits s’annonçait délicate. « Ce match contre Tilff ne fut pas du tout beau à regarder. Aucune intensité, beaucoup de balles perdues, trop de rebonds offensifs laissés aux Porais mais, finalement, nous sommes passés devant et avons gagné. Nous ne retiendrons logiquement que la victoire (rires) », poursuit le pivot. « En fin de rencontre, nous avons légèrement resserré notre défense et nous sommes appliqués devant pour prendre l’avantage et terminer avec quatre points d’avance. E basta cosi’! »

« J’ai juste suivi la meute »

Avec d’autres coéquipiers de Bilzen, Sebo Lussadissu vient grossir les rangs de La Villersoise. Interview.

Sebo, pourquoi avoir décidé de rejoindre Villers ?

Je voulais vraiment jouer avec Matthew Yango et le projet villersois m’intéresse vraiment. De plus, je désirais continuer de jouer avec mes autres coéquipiers de Bilzen (Marek Krala, Antoine Bremer et Nathan Servais). J’ai juste suivi la meute. Et puis, « there is no place like Liège » (rires).

Quels seront vos objectifs alors que l’équipe redescendra en P1 ?

L’objectif, c’est de jouer et de prendre du plaisir. Le reste viendra ensuite…

« Nous avons réussi à arracher le plus précieux rebond offensif du match.

Superbe séquence des Miniers qui ont vaincu de justesse l’Avenir Jupille avant de se payer Saint-Louis. Reportage.

Pour recevoir l’Avenir Jupille, formation dont le coach annonçait ouvertement viser le tour final, Blegny était privé de trois pivots. Des absences qui risquaient de peser lourd face au secteur intérieur performant des Jupillois. « Nous avons commencé avec un cinq assez petit afin de mettre énormément de pression défensive. Cela nous a aidés à dérouler nos transitions offensives », nous explique Hervé Odeurs. Précis dans leurs tentatives, les locaux se forgeaient une confortable avance de dix-neuf points à la pause.

Mais la seconde période n’allait pas être une partie de plaisir pour les Miniers qui perdaient leur adresse et souffraient physiquement face aux golgoths adverses. Profitant de certaines largesses des locaux et d’une excellente adresse derrière l’arc, les Jupillois grignotaient leur retard et n’étaient menés que d’une unité à sept secondes du coup de sifflet final. « Nous avons hérité alors de deux lancers-francs pour plier le match mais, malheureusement et pour ne pas changer nos bonnes vieilles habitudes (rires), nous les avons ratés tous les deux », continue Hervé. « Fort heureusement, nous avons réussi à prendre le plus précieux rebond offensif de ce match. »

Blegny s’imposait ainsi 62-61. « Cette victoire est un soulagement car après trois courts revers consécutifs, cela commençait à gamberger dans les tête », assure le coach local qui ne manquait pas de souligner la très bonne prestation du seul arbitre présent pour officier lors de cette rencontre.

Revigorés par leur succès, les Miniers ont brillamment enchainé contre Saint-Louis en s’imposant 65-61 face à des Collégiens pourtant en forme depuis plusieurs mois.

Crédit photo : PP Photography Amateur

« Le coaching, je me dis que c’est le destin »

Un coup d’essai et un coup de maitre. Contre Ganshoren, Lola Paulus a confirmé qu’elle excelle autant comme coach qu’elle brillait comme joueuse. Entretien avec une « winneuse » née et une véritable passionnée.

Lola, que représente cette Coupe AWBB pour toi ?

Cette première Coupe en tant que coach représente beaucoup pour moi. Mes blessures furent vraiment difficiles à gérer psychologiquement comme joueuse et j’avais beaucoup de regrets et de peine quand j’ai décidé d’arrêter de jouer. Mais le coaching, je me dis que c’est le destin. Je prends énormément de plaisir et gagner cette Coupe était important pour tout le club. Gagner la Coupe pour ma première année au coaching, c’est incroyable. Mais ce sont les circonstances qui m’ont amenée là…

Comment as-tu abordé ce match couperet ?

Mes collègues de travail en ont entendu parler toute la semaine (rires). Je n’étais pas stressée mais plutôt impatiente et la journée de vendredi m’a parue très longue. Pendant la rencontre, j’étais tellement concentrée qu’il m’est impossible d’expliquer ce que j’ai ressenti. Par contre, après le match, voir tous ces sourires sur le visage était tout ce que je souhaitais. Toutes les filles, le staff, le comité : tout le monde travaille dur toute l’année et je suis contente d’avoir été récompensée de la sorte !

Quelles sont tes impressions sur le match à proprement parler ?

Nous n’avons pas fait un match parfait mais nous avons fait le boulot. Les douze joueuses ont participé, ont toutes amené quelque chose de différent et j’en suis très satisfaite. Ganshoren a réussi une belle prestation. Nos adversaires n’ont jamais arrêté de jouer alors que c’était 8-18 après dix minutes. Elles se sont battues de la première à la dernière minute et je les félicite pour leur match.

Tu as aussi une pensée pour une de tes joueuses.

Oui, je veux faire une petite dédicace à Camille Genot qui était malade et n’a pas su venir jouer.

« Tout reste encore possible, c’est une certitude »

Après un revers à Neufchâteau vendredi, les Comblinois ont remporté le derby contre Esneux, 93-73.

Vendredi, les Comblinois se sont inclinés 96-87 à Neufchâteau. « Il n’y a pas eu de surprise. Les locaux ont joué sur nos faiblesses, ont réussi à nous embêter en profitant de leur supériorité numérique et de leur avantage physique », observe Ludo Humblet. « Ce match s’est déroulé comme je l’imaginais. Nous étions fatigués sur la fin et avons concédé trop de rebonds aux Chestrolais et avons mal shooté durant toute la rencontre. Nous n’avons pas été bons mais, au final, il n’y a que neuf points. »

Un paramètre important tant le titre pourrait se jouer à l’avérage entre deux formations finalement très proches, non pas dans leur style de jeu mais dans leur régularité. « Nous aurions préféré réussir un meilleur match et remporter la victoire mais, à sept, nous avons su limiter les dégâts », reconnait le coach du Mailleux. « Tout reste encore possible, c’est une certitude. »

Dans deux semaines, les Comblinois retrouveront les Chestrolais et pourront peut-être profiter des retours de Bernard et Rondoz même si l’incertitude demeure. « Nous devons de toute façon tout gagner et donner notre maximum jusqu’au bout », prévient Ludo qui terminera la saison contre Hasselt. « Après ce dernier match, le staff et l’équipe s’envoleront pour Marbella pour trois jours de fête, peu importe si nous serons champions ou pas. Encore un superbe cadeau de notre manager. » En espérant qu’à ce moment-là, les Comblinois pourront savourer leur titre dans la très huppée station balnéaire hispanique.

Connaissez-vous l’ « Arche Jaune » ?

Les Carnets du basketteur, saison 5 !

Au début de la guerre en Ukraine, d’aucuns s’étonnèrent à juste titre que McDonald’s – symbole des USA triomphants – mettent autant de temps à fermer ses restaurants en Russie. Près de 800 tout de même. Dans ce contexte, je suis persuadé que les plus jeunes d’entre vous ignorent les origines de l’implantation de la célèbre marque américaine en Belgique. Suivez le guide…

A l’époque, je suis assez proche de la sœur d’un des joueurs d’Ostende. Ce printemps-là, nous nous fixons rendez-vous dans la capitale. A mon arrivée, elle est tout sourire et visiblement impatiente. Sûre de l’effet que produira sa surprise : « Je vais t’emmener dans un endroit qui risque de te surprendre », assure-t-elle avec son incomparable accent de la Côte, « Je l’ai découvert récemment avec les Américains du BCO qui sont fous de joie suite à son ouverture et n’arrêtent pas d’y venir malgré la distance. » C’est ainsi que nous débarquons au McDo près de la bourse qui existe toujours d’ailleurs. Il faut savoir qu’il a été le tout premier à avoir pignon sur rue chez nous alors que son inauguration remonte très exactement au 21 mars 1978. Il y a donc 44 ans jour pour jour. Il avait remplacé le Central, un des hôtels les plus réputés de Bruxelles. Dans la foulée, traversons l’Atlantique pour nous retrouver au Canada. On le sait, les Québécois sont attachés à la langue française comme à la prunelle de leurs yeux. Bien plus que nous, soit dit en passant. Voilà pourquoi, quand ils sont avides de se faire une petite restauration rapide, ils se rendent à… l’« Arche Jaune ».

Dans la région, la première « Arche Jaune » ne se trouvait pas à Liège comme on peut le croire généralement, mais à Aix-la-Chapelle. Juste de l’autre côté de la frontière et à l’ombre des célèbres thermes. A mon tour, j’ai voulu faire une surprise à mes parents en les conduisant là-bas. Disons qu’ils apprécièrent assez modérément.

Surtout mon père assez rebuté à l’idée de devoir manger avec les mains. Une véritable révolution – plus ou moins culinaire – en ce temps-là…

Michel Christiane

Crédit photo : DR