« Un pivot supplémentaire arrive »

 

Troisième du tour final de P4, Blegny rate de peu la montée. Nathan Gabriel, l’entraineur des Blegnytois, revient sur la saison des Verts et sur les objectifs futurs. Entretien.

 

Nathan, qu’as-tu pensé du tour final?

Il fut sympa à disputer. Il y avait une bonne ambiance et les rencontres étaient agréables à regarder. Je pense d’ailleurs que les cinq équipes présentes avaient le niveau pour jouer en P3.

Quel bilan tires-tu de ce tour final?

Celui-ci est mitigé. Je suis évidemment très content des victoires contre l’Avenir et Herve mais je ne peux m’empêcher d’être déçu de la défaite contre Aywaille. La deuxième place s’est joué à peu de choses, mais le 4A méritait de monter.

Gardes-tu le même groupe pour la prochaine saison?

L’équipe sera sensiblement la même. Nous enregistrons simplement l’arrivée d’un pivot supplémentaire pour combler notre déficit de taille.

Quels seront vos objectifs l’an prochain?

Nous n’en avons pas encore discuté. Certains de mes joueurs vont commencer à travailler. Nous verrons bien en début de saison où chacun en sera. J’espère toutefois que nous parviendrons de nouveau à jouer les premiers rôles.

Enfin, que penses-tu du niveau de la quatrième provinciale?

Il dépend surtout de la série dans laquelle tu tombes. Evidemment, c’est le plus bas niveau au basket mais il y a quand même quelques belles équipes.

 

« Une joie énorme »

 

Mercredi, Saint Louis a vaincu Erpent et confirmé son titre de champion en remportant la finale des Playoffs de R2 et en s’offrant le droit de rejoindre l’échelon supérieur la saison prochaine. Participants actifs de cette campagne victorieuse, Clément Matisse et Romain Hamaide reviennent sur les moments forts de leur saison.

 

Clément, Romain, qu’avez-vous ressenti au coup de sifflet final?

Romain: Nous avons tous ressenti une immense fierté. Le stress fut intense, nous sommes tous très contents.

Clément: Nous avons ressenti un joie énorme! Nous avons chanté tout la nuit!

Que retenez-vous de ce dernier match?

Romain: Notre superbe deuxième mi-temps qui nous a permis d’aller chercher cette victoire. Ce ne fut pas facile, mais nous sommes allés la chercher tous ensemble.

Clément: Un match très compliqué avec beaucoup d’ambiance. Nous avons vécu une entame de rencontre pas terrible, mais le mental était avec nous.

Que retenez-vous de ces Playoffs?

Clément: Nous avons su honorer notre titre et nous faire respecter comme des « grands ».

Romain: Ces Playoffs, ce fut quelque chose d’exceptionnel et c’est lors de rencontres de ce type que l’on gagne en maturité. En sortir vainqueurs, c’est l’aboutissement d’une saison qui fut difficile!

Que retenez-vous de cette saison?

Romain: Elle fut magnifique. D’un point de vue basket, bien évidemment, car nous montons en R1 mais surtout au niveau de l’amitié car nous sommes vraiment un groupe d’amis qui s’apprécient énormément.

 

Clément: Cette saison fut une énorme surprise. Nous avons surpris, en P1 et en R2, et nous ne pouvions pas mieux clore ce magnifique exercice.

 

« Capables d’aller chercher la victoire »

 

Après un premier match victorieux à Huy, Alleur s’est incliné dans sa salle. Ce samedi aura lieu la « belle » décisive entre deux formations ultra-motivées, ce que nous confirme Lola Paulus. Interview.

 

Lola, c’est le grand jour. Comment vous sentez-vous à quelques heures de la belle décisive?

Personnellement je me sens très bien et je pense que l’équipe est toujours assez confiante. Nous avons pu constater qu’un match est totalement différent de l’autre et que même un quart-temps peut être l’exact opposé du suivant.

As-tu l’impression que le « momentum » a changé de camp?

J’ai regardé notre match de mercredi et quand je vois ce que nous sommes capables de faire durant les dix premières minutes, je suis certaines que nous sommes capables d’aller chercher la victoire ce soir.

Selon toi, sur quoi va se jouer ce game 3?

Tout d’abord, il faudra aborder cette « belle » en toute sérénité, sans pression mais avec beaucoup de rage. C’est en jouant agressivement et collectivement que nous pouvons l’emporter. Ensuite, comme lors du match aller, nous devrons absolument contrôler le rebond et arrêter d’offrir trois chances par attaque à notre adversaire.

Les « Haters », des passionnés

 

Ils forment un quatuor de passionnés qui, chaque mardi, prend le contrôle des ondes radio pour traiter des Sports US et, notamment, de basket. Rencontre avec quatre jeunes gens dans le vent.

 

Ils s’appellent Julien Simons, Antoine Demoulin, Thibault Jamar et Boris Bertholome, ont entre vingt-et-un et vingt-trois ans et sont étudiants ou jeunes travailleurs. Chaque mardi à 16 heures, ils se retrouvent dans les studios de 48FM pour une émission de deux heures dans laquelle sont traités les différents sports « américains » -basket, foot us, hockey sur glace, base-ball, etc- et leur développement dans notre Province. Liège & Basketball est allé à la rencontre de ces quatre passionnés qui parlent d’une seule voix.

 

Comment vous est venue l’idée de votre émission radio ?

C’est Julien qui a « inventé » le concept  et lancé l’émission pendant son stage de dernière année à 48FM. Pour créer l’émission, il s’est notamment inspiré de ce qui se faisait en France et il s’est dit que c’était peut-être le bon moment pour lancer cela en Belgique.

Comment décririez-vous votre émission ?

Tout d’abord, et sans prétention aucune, nous pouvons dire que c’est la première émission de ce genre en Belgique. Nous traitons à la fois les quatre grandes ligues américaines (NBA, NFL, MLB et NHL), la MLS avec nos petits Belges Laurent Ciman et Roland Lamah mais aussi l’actualité de nos équipes régionales. Ensuite, l’émission est diffusée sur les ondes de 48FM qui est la radio associative et étudiante à Liège. Nous pouvons donc adopter un ton qui diffère un peu de celui des radios plus « généralistes ». Nous essayons aussi de partager au mieux notre passion car c’est avant tout une passion pour chacun d’entre nous. Enfin, nous avons tous une spécialisation -chaque chroniqueur est titulaire de la chronique d’un sport majeur- tout en ayant de l’intérêt pour les autres sports.

En quoi l’exercice de la radio vous passionne-t-il ?

Ce qui nous passionne, c’est de pouvoir parler librement et de s’adresser à n’importe quel public. C’est ce qui fait d’ailleurs la beauté de ce média: pouvoir être écouté partout à n’importe quel moment.

 

 

« La passion avant tout! »

 

Quels sont les atouts de votre émission ?

La proximité que nous avons avec nos auditeurs, par le biais de la chronique régionale notamment. Nous avons aussi un franc-parler assez caractéristique. C’est d’ailleurs pour cela que l’émission s’appelle « Les Haters ». Nous savons nous lâcher un petit peu par moment, sans pour autant perdre le fil de l’émission.

Chaque mardi, de 16 à 18h.

Pourquoi les sports US ?

La passion avant tout ! De plus,  le manque de couverture des sports US en Belgique nous a également convaincu qu’il y avait vraiment la possibilité de monter une émission sur cette thématique.

Poursuivrez-vous l’an prochain ? Si oui, avec quels objectifs ?

Nous pensons poursuivre, même s’il faut tenir compte des études ou du travail de chacun. Ce qui est certain en tout cas, c’est que nous allons tout mettre en œuvre pour travailler sur notre visibilité et continuer à évoluer pour essayer d’augmenter le nombre d’auditeurs qui nous écoutent. Cela passera notamment par la venue d’invités de renom ou par une plus grande couverture des événements sportifs dans la région liégeoise.

Avez-vous des anecdotes cocasses ou surprenantes liées à votre émission ?

Nous avons déjà passé quelques bonnes soirées bien arrosées au Saloon dans le Carré lorsque nous allons voir des matchs. L’accent anglais de Val, un ancien chroniqueur,  et son « amour » pour Al Horford nous ont bien fait marrer. Il y a déjà eu quelques fous rires en plein direct ainsi que l’un ou l’autre invité à qui il fallait tirer les vers hors du nez pour mener à bien l’interview. Enfin, dernière situation rigolote en date,  les auréoles de Demou (ndlr: Antoine Demoulin) qui a eu un petit coup de chaud inopiné qui restera probablement dans nos mémoires.

« Nous avons tout donné »

 

Les Playoffs de première provinciale ont livré leur verdict: au terme d’un game 2 particulièrement disputé, Aubel décroche la montée en R2. Une issue douloureuse pour le Haut-Pré et Stéphane Grandry.

 

« Nous avons formé un vrai groupe dans ce game 2 mais ce revers est difficile à digérer » nous confiait Stéphane Grandry au lendemain de la défaite à Aubel. « Nous avons tout donné. Même si c’était loin d’être parfait, la mentalité et la rage de vaincre étaient bien présentes. » Et quiconque a pu assister à la rencontre ne pourra que corroborer la véracité des propos du meilleur marqueur de P1.

Haut-Pré, diminué, a offert une incroyable résistance à Aubel, forçant la prolongation. « Si nous n’avions pas eu ce moment de flottement entre la fin du troisième quart et le début du quatrième, cela aurait été une fin de match complètement différente » estime Stéphane. « La partie s’est jouée sur des détails. La victoire aurait très bien pu tomber dans notre escarcelle mais c’est finalement les Herbagers qui l’emportent et tout leur mérite leur revient. Félicitations à eux. »

 

Liège craque en deuxième mi-temps contre Limburg

 

Dernier back-to-back et dernière rencontre au Country Hall pour Liège ce vendredi soir. Après une première mi-temps indécise, les Liégeois ont légèrement craqué pour finalement s’incliner 82 à 92.

 

Pour son dernier match au Country Hall, Terry Deroover avait décidé d’offrir à ses supporters une dernière belle prestation. Avec 17 points, 2 interceptions et 2 passes, le meneur bruxellois a tenu son rang.

Après un premier quart-temps où la parole était à l’attaque, les visiteurs prenaient trois points d’avance. Le deuxième quart-temps voyait les Liégeois revenir à égalité. A la pause, c’était 44 partout. Les deux quart-temps suivants allaient -c’est assez cocasse- se solder par un score identique: 19 à 24. De quoi offrir la victoire à Yoann Hertay (2 rebonds, 1 passes et 2 interceptions en 12 minutes).

De côté des locaux, outre Deroover, Beverly s’est mis en évidence avec 18 points et 8 rebonds, tout comme François Lhoest. L’ancien du BC Ninane n’a, une fois n’est pas coutume, pas débuté dans le cinq de départ mais a rendu une belle copie: 12 points avec un joli 3 sur 5 à distance, 2 rebonds et 3 assists.

Liège pourra prendre sa revanche ce lundi pour ce qui sera l’ultime rencontre de la saison.

« La différence entre la P1 et la R2, c’est l’intensité »

 

Entre son séjour à l’étranger et sa blessure, Mathieu Balbourg aura vécu une première saison  particulière en deuxième régionale. Ce dix-huit mai étant le jour d’anniversaire de cet attaquant racé, nous sommes allés à sa rencontre. Entretien.

 

Qu’as-tu pensé de votre saison?

Dans l’ensemble, c’est une saison réussie malgré tous joueurs qui ont été blessés tout au long d’année. L’équipe n’a pas baissé les bras. Nous avons notamment pu compter sur Guillaume Bastens qui est venu nous donner un solide coup de main en fin de championnat.

En quoi cette saison fut-elle particulière pour toi?

Elle fut spéciale car j’étais à l’étranger pendant plus de trois mois et je me suis ensuite blessé en fin de saison. Cela ne fait pas beaucoup de matchs au compteur cette année mais cela me permet de garder mes forces pour la saison prochaine.

Qu’as-tu pensé de la R2 et du championnat en général?

La grosse différence entre la P1 et la P2 est l’intensité. Nous tombons contre des joueurs pouvant ou ayant évolué plus haut et qui mettent énormément de rythme. Je suis très content d’évoluer dans cette catégorie avec Tilff même si, malheureusement, les troisièmes mi-temps ne se font pratiquement qu’entre-nous.

Quels seront vos objectifs la saison prochaine?

Simplement de faire mieux que cette année et de continuer à prendre du plaisir sur le terrain sans se mettre de pression. Et en espérant que Jérôme Niedziolka jouera un peu plus pour l’équipe (rires).

« A Liège comme à la maison »

 

Ce vendredi soir, Liège accueille Limbourg pour le dernier match à domicile des Principautaires. Cela sera aussi la dernière prestation de Terry Deroover au Country Hall. 

 

Terry, que retiendras-tu de cette saison?

Sur le plan collectif, nous ne sommes pas là où nous aurions voulu être. La saison ne fut pas facile, avec notamment beaucoup de blessés. Au complet, nous aurions pu batailler avec des équipes comme Willebroek et Limburg. Nous n’avons rien à envier à ces formations là. De plus, notre team a été déséquilibrée, des joueurs sont partis, d’autres sont arrivés. Ce ne fut pas évident de trouver un équilibre tout au long de la saison.

A titre personnel, tu as livré une saison étincelante…

J’essaie de trouver un peu de réconfort et de fierté dans ma saison, au niveau individuel. C’est sans doute ma meilleure saison en D1 et je le dois beaucoup au staff. Sacha et Laurent ont cru en moi dès le début et m’ont donné beaucoup de responsabilités.

Tu sembles t’être épanoui à Liège…

Oui, je me suis senti à Liège comme à la maison. Sur le plan humain ce fut vraiment génial. J’ai rencontré des personnes avec des qualités humaines extraordinaires. Je pense à Véro, qui est un peu notre deuxième maman. A Margaux qui est tout le temps avec nous et qui fait beaucoup de choses, notamment pour les étrangers. A Laurent et Sacha qui sont devenus plus que des coachs et assistants, ainsi qu’à Olivier Frédéric et à notre kiné qui m’ont beaucoup aidé cette saison.

Dernier match au Country Hall ce soir…

Cela reste, en définitive, une super saison malgré le manque de résultats. C’est notre dernier match devant notre public. On ne le dit sans doute pas assez, mais le public est présent à Liège. Dans d’autres clubs, c’est parfois la galère pour attirer des spectateurs, or, à Liège, nous avons toujours eu un affluence satisfaisante.

 

De l’autre côté du micro et du stylo

 

Les Carnets du basketteur

 

En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone. Régulièrement, pour Liège & Basketball, il vous proposera un billet dont le seul but sera de vous faire sourire et de permettre aux plus jeunes de découvrir « le basket du siècle dernier »…

 

Je l’oublierais presque moi-même, mais j’ai eu une (autre) vie avant d’épouser la carrière de journaliste professionnel. Bref, il m’est arrivé de me retrouver de l’autre côté du micro ou du stylo. L’arroseur arrosé, quoi. En voici quelques exemples marquants…

Je vous ai déjà parlé de l’inénarrable Alfred Clignet, le correspondant « basket » du Jour Verviers. Avec lui, il n’y avait jamais de demi-mesure : il vous appréciait ou ne savait pas vous voir en peinture. Par chance, il m’avait pris en amitié. A l’époque, je coachais Francorchamps. Peu importe le résultat de mes protégés, il ne cessait de m’encenser à longueur de colonnes et, comme il était du genre excessif, il ne faisait pas dans la dentelle. Je me souviens de certains de ses titres à mon égard : « Tout ce qu’il touche se transforme en or », « Le magicien du Circuit », ou encore, « Les bons comptes du banquier ». Pour info, j’étais simple employé de banque…

En équipes d’âge, je jouais à Spa où j’ai débuté sur le terrain (extérieur) du « fond du Parc ». Qui existe toujours d’ailleurs. Tous nos matches était suivis par un pensionné bruxellois ayant décidé de terminer ses jours dans la cité thermale. Il y a pire. Ses articles étaient publiés dans le journal local et, à plusieurs reprises, il mentionnait que « la distribution était assurée par le petit Michel Christiane ». Voilà qui peut étonner ceux qui me connaissent avec mon 1,90 m. Il faut néanmoins savoir qu’adolescent, j’ai grandi, en une année, de 15 bons centimètres. Pour le plus grand malheur de mes pantalons…

Dans les années 80, je défends les couleurs de l’Athénée Chênée, en 4e Nationale. Avec notamment Yves Dehousse, Jean Bonniver et Jacques Lelièvre. Albert Coomans nous coache… cigarette au bec. Juste après les Fêtes, nous partons affronter le Luxair Arlon. Or, entre Noël et Nouvel An, je tombe en faisant de la luge dans les bois de Balmoral. Sans la moindre séquelle physique. Ben André, devenu aujourd’hui un brillant avocat, rédige les comptes rendus pour un canard liégeois. Il est courant de ma « bête » embardée. Ce qui ne l’empêche pas d’écrire : « Saluons le courage de Michel Christiane qui n’a pas abandonné ses équipiers malgré un grave accident aux sports d’hiver quelques jours auparavant. » La « chute » est amusante même si elle n’est pas tout à fait véridique…

En juillet 2016, je couvre le meeting d’athlétisme international de la Province de Liège pour Sudpresse. J’apprécie cette discipline sans en être un éminent spécialiste. Ce soir-là, les travées ensoleillées de Naimette/Xhovémont sont prises d’assaut par un impressionnant contingent de journalistes japonais en raison de la présence du sprinter, Asuka Cambridge. C’est alors que je suis subitement entouré par une imposante équipe (journaliste, cameraman, preneur de son et traducteur) de la plus importante chaîne sportive nippone. Ils me demandent s’ils peuvent me poser quelques questions à propos de leur star qui a quand même été médaille d’argent aux Jeux de Rio. Et c’est parti pour une interview en français suivie d’une autre en anglais. Conclues par d’interminables courbettes de remerciement. Le tout sous l’œil médusé et incrédule de collèges nettement plus versés en la matière…

 

Michel CHRISTIANE

MAGNIFIQUE!

 

Ce game 2 des finales des Playoffs fut à l’image de cette saison de première provinciale: palpitant, haletant et tout simplement magnifique dans son déroulement et les histoires qu’il a raconté. Reportage.

 

Nous pourrions décrire ce match de différentes manières avec, à chaque fois, une jolie histoire à conter. C’est l’apanage des grands rendez-vous qui offrent bien souvent un story telling de qualité. Nous pourrions évoquer le refus catégorique du Haut-Pré de céder face aux locaux malgré la fatigue et le manque de banc. Nous pourrions tout autant axer le discours sur le retour victorieux de Jérémy Demarteau, le meneur ayant pris un vol expressément depuis l’Espagne pour filer un coup de main à ses potes. Ou encore évoquer Bertrand Beckers qui, pour sa dernière à Aubel et devant Christophe Hauglustaine, son futur entraineur, envoie son équipe en prolongation et finit deuxième meilleur marqueur de sa formation. Ce n’est pas la matière qui manque… Le plus juste serait de dire que des matchs aussi palpitants, dans une telle ambiance, avec un telle ferveur et devant autant de public, rappellent à chacun à quel point notre sport est magnifique et que le basket liégeois reste unique.

Dès l’entame de match, le sérieux était sur tous les visages et chaque possession était disputée. Alors que les équipes étaient au coude à coude, Haut-Pré, via un Stéphane Grandry remarquable -une action à 4 points!- créait un premier écart de cinq unités. Malheureusement pour les visiteurs, les deux dernières minutes du premier quart, disputées sans meneur de jeu, étaient brouillonnes et permettaient à Aubel de recoller au score, 19 à 20.

Le score, d’ailleurs, n’évoluait guère durant les cinq minutes suivantes, les deux formations défendant le plomb et perdant beaucoup de ballons devant une salle comble. Alors que l’ambiance montait encore d’un cran, Benjamin Herman se distinguait -encore précieux au rebond en plus de ses 19 points- pour Haut-Pré, tout comme Fontaine (22 points au total) chez les Herbagers. Grâce à une meilleure gestion des ballons clés, Aubel regagnait les vestiaires avec une courte avance, 39 à 37.

Ce début de deuxième période était à l’identique et aucune équipe ne parvenait à se détacher. La rentrée de Jeremy Demarteau, agressif vers le cercle, faisait du bien à Aubel alors qu’Ougrée commençait à éprouver quelques difficultés pour alimenter le marquoir. Les Herbagers en profitaient pour creuser un petit écart. C’était 55-49 après trente minutes.

 

 

Beckers décroche la prolongation

 

L’ultime quart-temps -croyait-on- allait être magnifique d’intensité, de combativité, de suspense. Tandis que le trio Herman-Grandry-Grandry (63 points à eux trois) tenait Haut-Pré à bout de bras, Riga (12 points au total) démontrait toute son expérience des grands rendez-vous pour creuser l’avantage de ses couleurs. Mais les gars d’Yves Dehousse refusaient d’abdiquer. L’inévitable Stéphane Grandry (27 points au total et un match incroyable, quel talent, quelle mentalité de guerrier!) exhortait ses troupes et affichait une hargne et une combativité magnifiques. Son frère, bien que touché à la cheville, restait sur le terrain et les visiteurs grappillaient leur retard.

Bertrand Beckers honoré pour sa dernière au Green Temple. Photo de Pierre Lelotte.

A cinquante-deux secondes de la fin du temps réglementaire, c’était l’égalité parfaite, 65 partout et rentrée latérale pour Aubel. Sur l’attaque des Herbagers, Stéphane Grandry -au four et au moulin- volait la balle et, de l’autre côté, son frère faisait 65-67. Temps-mort des locaux alors qu’il restait vingt-trois secondes. Sur l’ultime possession, Beckers, au rebond offensif, envoyait les deux courageuses formations en prolongation.

Dans celle-ci, le manque de fraicheur des visiteurs allait considérablement peser dans la balance alors que le suspense était à son paroxysme et l’ambiance au zénith. Après un énorme shoot de Grandry, Demarteau plantait à mi-distance pour faire 73-71. Christophe Grandry ne tremblait pas sur la ligne des lancers, à l’inverse de Fontaine et Sangiorgio qui faisaient un sur deux. C’était 76 à 74 et il restait quarante secondes à jouer. Aubel négociait bien les dernières secondes et finissait par s’imposer, 82 à 75, dans une liesse générale.

Les fumigènes -verts évidemment- faisaient leur apparition tandis que Beckers était appelé par son Président pour être honoré et applaudi. Aubel lançait son chant et une sorte de haka, la fête pouvait commencer! Cette rencontre fut palpitante de bout en bout et si la loi du sport veut qu’il n’y ait qu’un seul vainqueur, l’abnégation et la combativité du Haut-Pré se sont révélées admirables. Si Aubel décroche la montée en R2, le grand vainqueur de ce jeudi soir fut, indéniablement, le basket liégeois!