« J’ai eu mal à la tête pendant 24 heures »

Avant de prendre la direction de Belleflamme, Jean-Pierre Darmont fait le bilan de la saison qu’il a vécue avec les Sang et Marine. Interview.

Jean-Pierre, quel bilan fais-tu de cette saison?

Un bilan mitigé. Je suis super content d’avoir pu évoluer avec certains de mes amis et d’avoir rencontré des gars comme Bayo, Snacky et Chris Camus mais je suis également déçu de ne pas avoir fait mieux vu notre noyau de départ.

Vous terminez dans le ventre mou alors que votre effectif semblait taillé pour jouer les premiers rôles.

La place à laquelle nous terminons est toujours celle que nous méritons. Si nous avions voulu finir plus haut dans le classement, il aurait fallu être plus souvent au complet aux entrainement et afficher davantage d’envie. Personnellement, j’espérais figurer plus haut dans le tableau, je suis donc déçu même si nous avons montré que nous étions capables de battre n’importe quelle équipe quand nous en avions envie. Mais nous étions beaucoup trop inconstants!

Qu’as-tu pensé du championnat de R1 cette année?

C’était une très belle série avec de belles équipes et du talent. La plus grosse différence avec la D3 se situe au niveau physique. En TDM2, dans la plupart des équipes, tu as trois gars de deux mètres.

Malgré le temps qui passe, tu restes toujours performant et tu as su alimenter le marquoir avec régularité. De quoi être satisfait de tes prestations?

Je pense avoir livré une saison pas trop mauvaise. En effet, malgré les années qui s’accumulent, j’ai été présent régulièrement au scoring et essayé d’apporter mon expérience. Physiquement, par contre, j’ai quelques kilos en trop qui m’empêchent d’être au niveau auquel j’aspire. Je compte bien les perdre pour le premier août avec Belleflamme car mes futurs coéquipiers se préparent comme des bêtes durant ce confinement.

Quel fut le moment marquant de cette saison?

Sans aucun doute la fin de saison prématurée qui ne m’a pas laissé remercier les dirigeants de m’avoir fait confiance et les coéquipiers pour l’année passée ensemble.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année?

De jouer avec des potes, notamment avec Tarik qui est mon pote d’enfance ainsi que Pipo qui est le joueur avec qui j’ai le plus d’affinités sur le terrain depuis plusieurs saisons maintenant. Le teambuilding que nous avons fait dans la villa que nous avions louée restera le meilleur moment de cette saison même si j’ai eu mal à la tête pendant vingt-quatre heures après et que nous avons perdu le lendemain en Coupe contre une R2 tellement nous étions mal (rires).

As-tu de regrets sur cette dernière campagne?

Non, il ne faut jamais avoir de regret. Il faut apprendre de chaque saison!

« Un génie fou et un dictateur au grand coeur »

Coach de génie, stakhanoviste de l’entrainement, visionnaire du basket, formateur hors-pair, homme cultivé avec de vraies valeurs, Niksa Bavcevic a laissé des souvenirs impérissables à Alexandre Bousmanne et au club de Pepinster.

A peine arrivé en Belgique, Niksa Bavcevic était allé assister à des matchs de jeunes. « Il était venu voir Dimitri et moi au tournoi de fin de saison de La Reid » se rappelle Alexandre Bousmanne. « Je ne l’intéressais pas en priorité mais bien mon frère par contre. » Et le technicien de l’Est de prendre rendez-vous et de débarquer le dimanche de la fête des mères au domicile des Bousmanne à Jevoumont. « Nous l’attendions tous, j’étais en train de tondre » rigole Bous’ qui jouait alors à Theux avec son grand (2m12) frère aîné.  » La vraie cible, c’était Dimitri mais ce n’était pas un grand amoureux de basket alors j’ai été invité à la réunion. J’étais super impressionné d’avoir un coach de D1 à la maison. »

Et pour recruter un « prospect », Niksa savait y faire. « Il m’a convoqué un jour dans la cafétaria VIP de Pepinster et a sorti une photo. C’était celle de son équipe junior de Split où tous les gars étaient passés pros. Il m’a désigné Toni Kukoc. C’était fait, j’avais déjà signé avant qu’il continue de parler. Le mec avait formé un des coéquipiers de Jordan!« , s’exclame l’expérimenté intérieur aubelois.

Arrivé en remplacement de Michel Baiverlin « coupable », notamment, d’une élimination sans gloire en Coupe de Belgique contre la D4 de Neufchâteau, le coach croate allait rester presque cinq ans au Hall du Paire pour écrire quelques unes des plus belles pages de l’histoire du club pepin. En un presque lustre , Pepinster obtint de magnifiques résultats sportifs tout en « sortant » de nombreux talents – Hervelle, Muya, Massot – tant pour l’élite que pour les divisions inférieures. « J’étais pas an niveau P4 avant de passer dans ses mains. J’étais juste un bon petit joueur mais grâce à lui, j’ai explosé de partout. J’ai pu toucher à la D1 mais surtout jouer durablement en D3. Tout me vient de lui » reconnait Alex. « Il a « fait » Axel Hervelle. C’était un génie, un génie fou. Un génie probablement incompris de l’extérieur mais certainement le meilleur entraineur de tous les temps – avec Dario Gjergia – en Belgique. Mais il était incapable d’accepter l’échec ou l’indiscipline, que cela soit de ses joueurs, des dirigeants, de la fédération ou des arbitres. »

Comme toutes les belles histoires, celle qui lie Niksa Bavcevic – qui préfaça d’ailleurs un ouvrage sur le cercle pepin – et Pepinster est riche en savoureuses anecdotes. « Au tournoi international de Martigny – qui était un peu le championnat des vainqueurs de chaque pays d’Europe – où nous fûmes double champions, il laissait Ivica Skelin dormir dans le hall pour être sûr que nous ne sortions pas. Il a déjà fait arrêter le car de Pepin sur l’autoroute car ma veste était dans la soute. Il ne voulait pas que je prenne froid » se remémore avec délice l’ancien pivot de SFX. « Il nous a obligé à nous entraîner en quittant l’avion après un mauvais match en Coupe d’Europe. Il avait mis Darius Hall au régime. Ce dernier, quand nous nous arrêtions dans les stations services, mettait ses paquets de chips dans mon sac pour que je paie et venait avec son énorme paluche les reprendre, paquet par paquet, pour les manger couché dans le car. »

« Des entrainements précis pointus et éreintants »

Ce boulimique d’entrainement, qui s’était aménagé un petit bureau/dortoir au Hall du Paire pouvait se montrer terriblement exigeant. « Pour mon premier entrainement avec la D1, nous faisons du 3 contre 2+1. Sur la première action, Faison me plante un trois points à huit mètres, sur la deuxième, Jorssen me contre à deux mains sur la planche. Sur la troisième, Starosta – un géant prêté par Madrid – me dunke dessus en lay-back. Niksa m’a alors dit: « take a seat ». Et j’ai regardé le reste dans les gradins » nous raconte Alex. « A un autre entrainement, toujours dans un exercice de 3 contre 2+1, il fallait, après avoir pris le rebond, monter la balle jusque de l’autre côté du terrain. Forcément, Damir Milacic me piquait la gonfle ans sans arrêt avant le milieu. Niksa arrêtait l’exercice, me rendait la balle au début et me demandait de recommencer. Encore, et encore. Les pros devenaient fous. »

Les entrainements du croate étaient réputés partout en Belgique, tant pour la débauche d’énergie demandée que pour la précision exigée. « C’était un enfer. Dès qu’il rentrait dans la salle, nous nous sentions mal. Les entrainements de Bavcevic étaient à la fois précis, pointus et éreintants. Tactiquement, c’était un pur monstre! Il nous expliquait au centimètre près où nous devions nous placer. Le jeudi soir, il nous filait les systèmes de l’équipe adverse et nous devions les connaître pour le lendemain. Moi qui était encore à l’école, je les étudais pendant les cours. Et Axel Hervelle me guidait sur le terrain quand j’étais perdu mais si un pro se trompait, il se faisait massacrer » continue l’ancien Aqualien. « Un jour, Niksa annonce « first » – un système où le meneur prend un écran – trois fois d’affilée. Il arrête l’entrainement, va prendre une petite balle jaune dégonflée, la signe et met un smiley dessus puis la donne à Damien Pirson. Il le vire alors du terrain et lui dit d’aller shooter. Damien prend un ballon normal mais Niksa arrête à nouveau l’entrainement – pour que les pros assistent bien à la scène – et précise à Damien qu’il doit shooter avec la balle jaune. « Ta petite balle à toi » lui précise-t-il. C’était ça Niksa: la perfection non-stop. »

« Un dictateur au grand coeur »

Un sens du détail qui portera ses fruits, de nombreux talents progressant à vitesse grand V alors que les victoires s’enchaînaient au Hall du Paire. « J’ai disputé mon premier match en D1 contre Wevelgem. A Vilvoorde (où évoluaient Rasquin et Kalut, les anciens Pepins), où nous jouions pour la qualifications en Playoffs, 300 supporters de Pepinster se sont levés pour demander ma montée. Bavcevic a dessiné un système pour que je marque et j’ai envoyé ma passe en tribune » rigole Bous’. « Je suis monté au jeu entre vingt et trente fois, j’ai participé à des matchs de Coupe d’Europe, notamment à Ionikos où nous affrontions Louis Rowe, mon idole pépine – il avait planté 45 points une fois, record du club – quand j’étais petit. »

Et si Niksa Bavcevic pouvait se montrer dur, c’était aussi un homme de valeurs. « Après notre deuxième titre de champion en jeunes, il est rentré dans le vestiaire alors que je fumais un gros cigare pour me dire de le lâcher car j’avais entrainement le lendemain avec la D1 » retient celui qui évolua cinq saisons sous le maillot pepin. « Mais pour ma première sélection en équipe nationale, il était tellement fier qu’un de ses produits soit repris qu’il a envoyé Serge Polet me suivre toute la première journée. A la fin de son aventure à Pepinster, il m’a pris dans un coin pour m’expliquer que, dans la vie, l’argent ne devait pas être le moteur, qu’il fallait prendre soin de moi et conserver de bonnes valeurs. »

Une vision de la vie que cet incroyable entraîneur – qui avait ses entrées en NBA lors des camps d’été – appliquait au quotidien.  » Il était présent aux obsèques de ma maman alors que personne ne l’avait prévenu. Ce mec est un dictateur au grand cœur. D’ailleurs une de ses phrases préférées est : « Trop de démocratie nuit à la démocratie ».  il est hors de lui quand il constate qu’une partie de la population ne va pas voter dans les pays où ce n’est pas obligatoire. « Ce seront les même qui, dans une dictature, manifesteront pour obtenir le droit de vote. Ce droit est le plus beau cadeau que l’on puisse faire à un citoyen. » Tout est dit » conclut Michel Christiane qui l’a côtoyé lors de brillant premier passage en Belgique.

Thiebaut COLOT

Crédit photo: Vevey Basket

Julie Allemand: sky is the limit

Si Emma Meesseman est le porte-drapeau des Belgians Cats, Julie Allemand la suit juste derrière. Et le ciel semble être la seule limite de cette extraordinaire pourvoyeuse de caviars.

Après Ann Wauters, la Belgique a eu la chance de voir Emma Meesseman devenir l’une des meilleures basketteuses du monde. Sportive accomplie et ayant tout gagné, la polyvalente intérieure brille et porte notre petite nation au firmament du basket européen et mondial. Pour la servir dans les meilleurs conditions, la championne WNBA peut compter sur Julie Allemand dont la progression semble ne pas connaitre de limites. Depuis ses débuts à Alleur, son passage à Sprimont puis à Braine avant de traverser la frontière pour s’accomplir à Lyon, la Liégeoise a bien grandi. Désormais, son futur s’écrira aux côtés de Thibaut Petit à Montpellier et outre-Atlantique à Indiana. Avant d’emmener les Cats aux premiers Jeux Olympiques de leur histoire.

Dans une remarquable portrait, BeBasket revient sur la trajectoire brillante de la distributrice qui en profite pour livrer quelques anecdotes savoureuses. « J’ai toujours eu des facilités pour aller vers le cercle. Quand j’ai commencé le basket, on m’appelait le distributeur à Coca, car je cherchais toujours la passe en plus. J’allais jusqu’à l’anneau et je ressortais le ballon. Pour moi, ça a toujours été la passe avant le tir » raconte-t-elle au media français avant d’évoquer son passage à Braine sous les ordres du coach letton Ainars Zvirgzdin.  » Avec lui j’ai progressé comme jamais, notamment en défense. Mentalement et physiquement, c’était horrible. Il pouvait te défoncer s’il n’était pas content de toi ou de l’équipe. À chaque fois que ça ne lui convenait pas, il nous faisait faire 10 suicides. Je pense qu’on a dû faire 50 longueurs lors d’un entraînement un jour. On n’en pouvait plus », se remémore Julie. « J’ai eu beaucoup de chance de le croiser sur mon chemin, mais je savais que quoique je fasse, il allait m’engueuler. »

Pour lire l’intégralité du portrait de Julie, c’est ici.

Un nouveau format pour la Coupe

Compte-tenu de la situation sanitaire actuelle, la Coupe de la Province sera quelque peu différente la saison prochaine.

Face aux nombreuses incertitudes qui planent quant à la reprise du basket-ball, la Coupe de la Province verra sa formule se modifier quelque peu. Afin de pouvoir garantir l’organisation de cette compétition qui enthousiasme de nombreux participants, « le CP Liège a décidé de ne permettre l’inscription que d’une seule équipe (la plus haute du club) en seniors Messieurs et Dames pour la coupe provinciale 2020-2021 » peut-on lire dans un mail adressé aux clubs.

Pippen meilleur que LeBron?

Cela ne fait aucun doute pour Dennis Rodman.

Au micro d’ESPN, « The Worm » a balancé une punchline dont il a le secret. « Si LeBron jouait dans les années 1990, j’aurais quand même dit que Scottie Pippen était le deuxième meilleur joueur derrière Michael Jordan » a-t-il affirmé.

« Comme une partie d’échecs »

Pour sa première saison à la tête de Pepinster, Jérôme Jennes a su concilier formation et résultats et conduire ses troupes à une belle deuxième place en P2A et aux demi-finales de la Coupe de la Province.

Arrivé l’été passé à Pepinster, Jérôme Jennes peut s’estimer satisfait de l’effort fourni par ses troupes même si la montée ne fut pas au bout. « La saison est très positive. Il ne faut pas oublier que l’objectif de base était la formation. Nous avons répondu à cette attente avec un joueur né en 2001, quatre nés en 2002 et deux nés en 2003 qui furent encadrés de belle manière par des anciens » rappelle-t-il. « Nous avons manqué d’expérience dans certains matchs mais c’est logique. Nous visions le haut du classement et terminer à la seconde place du championnat et atteindre les demi-finales de Coupe, c’est mieux qu’espéré. Si on m’avait proposé de tels résultats en début de saison, j’aurais signé des deux mains, l’objectif principal restant la formation.« 

De l’avis des observateurs, la P2A s’est signalée par sa densité et sa compétitivité. « Notre série était très forte et très équilibrée. J’en veux pour preuve que trois des quatre demi-finalistes de la Coupe provenaient de notre série. Il n’y avait de facto aucun match facile et c’était dès lors très agréable » souligne le coach pepin. « Je ne peux que regrette notre « topper » à Tilff et la demi-finale de Coupe où nous sommes un peu passsé à côté.« 

Après avoir dominé les raquettes de notre région, Jérôme s’épanouit dans le coaching. « Ce que j’apprécie, c’est de pouvoir transmettre ce que j’ai appris d’autres coachs ainsi que, lors des matchs, trouver des solutions pour contrecarrer les plans de l’adversaire. Comme dans une partie d’échecs » nous explique-t-il. « Cette année, la cohésion et l’ambiance dans le groupe furent remarquables, sans quoi nos bons résultats n’auraient pas été possible.« 

« Pas un club de mercenaires où l’on surpaie les stars »

Après plus d’une décennie à Haneffe, Thomas Margraff a décidé de prendre un peu de recul. Liège & Basketball vous emmène à la découverte du désormais ex-Templier. Entretien.

Thomas, peux-tu nous retracer ton parcours basket?

J’ai commencé tout petit à Hannut où j’ai bénéficié de la structure mise en place à-bas par Jacques Stas. Aux alentours de mes treize ou quatorze ans, je suis parti à Haneffe et je n’ai plus quitté ce club depuis. J’ai fait mes premiers pas en seniors grâce à Jean-Phi Hubert jusqu’à intégrer la P1 à dix-sept ans et je n’ai plus quitté l’équipe première depuis cette époque.

Qu’apprécies-tu dans ce sport?

L’aspect collectif, évidemment, ainsi que l’intensité qu’on peut y mettre en le pratiquant.

Quel genre de joueur es-tu?

J’ai toujours essayé – ou essayé d’être – un joueur du collectif. Lors de mes classes de jeunes, on m’a toujours enseigné l’importance du groupe et le respect de l’entraîneur. Je fais ce que le coach me demande, ce dont l’équipe a besoin. Je prends davantage de plaisir à jouer de grosses défenses qu’à scorer devant. Je pense qu’on peut me définir comme un joueur au service de l’équipe, peu importe le rôle qui m’est attribué.

Quels sont tes points forts et ceux sur lesquels tu peux encore progresser?

Mes forces sont mon calme sur le terrain, ma mentalité ainsi que mon shoot extérieur plutôt fiable pour un intérieur – reconverti, certes. Je dois par contre sans doute bosser mon physique. Je suis plutôt léger pour jouer en-dessous et j’ai perdu en explosivité suite à diverses blessures et de lourds problèmes au dos.

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés à ce sport?

Sans doute les années où nous jouions le Top en P1, jusqu’à la montée en R2 suite à une manche décisive à SFX. Les ambiances de Playoffs de l’époque étaient simplement incroyables et c’est pour jouer dans de telles conditions qu’on fait du sport!

« Prendre un peu de recul »

Tu évolues à Haneffe depuis de nombreuses années. Qu’est-ce qui te plaît dans ce club?

Je suis effectivement à Haneffe depuis plus de dix ans, c’est donc devenu comme ma seconde famille. L’ambiance y est toujours conviviale et familiale. Ce club n’a jamais été un club de mercenaires où l’on surpayait les stars pour monter le plus rapidement possible. Haneffe a toujours fait confiance au groupe et les changements furent assez peu nombreux au fil des saisons.

Quel bilan fais-tu de cette saison de R2 avec les Templiers?

Elle fut décevante dans l’ensemble. Nous ne nous étions pas fixés un objectif mais nous savions tous que nous étions capables de mieux. Nous avons trop souvent oublié de jouer les uns pour les autres, de nous défoncer sur le terrain et cela à donné lieu à des prestations en dents-de-scie. Par contre, cela aurait pu faire exploser beaucoup d’équipes mais nous sommes, nous, restés soudés et derrière le coach. C’est l’aspect positif de cette saison.

Tu as décidé de prendre du recul. Pourquoi?

Cette saison fut un peu la saison de trop. Je n’ai plus la motivation, le coeur et la passion que j’avais auparavant et cela s’est ressenti dans mes prestations. J’habite actuellement à Bruxelles et les trajets jusqu’à Haneffe devenaient pesants, le plaisir sur le terrain n’y était plus et ma vie professionnelle a toujours été ma priorité. Je préfère donc faire un break pour ne pas me dégoûter du basket et pouvoir y revenir quand j’en aurai retrouvé l’envie et que je me serai rapproché de la région liégeoise.

On ne te verras donc pas sous un autre maillot la saison prochaine?

Non, j’ai eu quelques propositions mais je préfère arrêter provisoirement le basket et me concentrer à 100% sur des objectifs plus importants pour moi. Je n’avais pas envie de m’intégrer à 50% dans un autre groupe. Je vais jouer au foot en club avec des potes l’an prochain, cela me permettra de garder la forme et du temps pour revenir boire un verre avec mes anciens coéquipiers à Haneffe le week-end.

Au moment de le quitter provisoirement, que penses-tu du basket liégeois?

Le niveau y est, selon moi, vraiment très bon. J’entends dire qu’il était meilleur avant mais je n’y étais pas… Je considère toujours le basket liégeois comme un super niveau auquel évoluer. Par contre, quand je vois, ces derniers temps suite au coronavirus, les débats interminables et les avis très tranchés sur l’arrêt de la compétition, je me dis que je fais bien de prendre un peu de recul. Pour moi, le basket, qu’on le joue en P4, P2, P1 ou R1 reste un loisir et il y a des choses plus importantes dans la vie. J’ai l’impression que certains ont tendance à l’oublier et je ne m’inscrivais plus dans cette majorité qui place le basket au centre des discussions.

L’explosif Torreborre

Arrivé en cours de saison à Liège, Francis Torreborre a pu faire admirer ses qualités athlétiques et son sens de l’anneau.

L’ancien joueur d’Alleur a démontré une réelle capacité à alimenter le marquoir.

Eté canadien pour Fields

L’ancienne « tour de contrôle » du Country Hall traverse l’Atlantique en compagnie d’un Anversois tandis que l’ancien « gourou du Paire » rempile pour deux saisons à Vevey, en Suisse. Pendant ce temps, Namur Capitale poursuit son recrutement et que l’on termine la semaine par une escale au Laveu : ce sont les infos d’EMCE.

John Fields (ex-Liège) : au Canada avec Owen Klassen (Anvers)

On avait un peu perdu sa trace ces derniers temps. En fait, l’ancien pivot de Liège Basket (14/15 et 16/17) ainsi que de Mons (15/16) évoluait au Portugal. Avec bonheur puisqu’il a remporté la coupe lusitanienne 2020 avec Oliveirense aux dépens de Benfica. Fields (32 a, 2,05) a désormais décidé de quitter le Vieux Continent et a loué ses services à la formation canadienne des Fraser Valley Bandits, près de Vancouver. Là-bas, il fera équipe avec Owen Klassen (28 a, 2,08 m), en provenance d’Anvers. A l’évidence, ce sera du costaud sous les anneaux. Reste à savoir si ce championnat estival pourra démarrer ?

Prolongation de 2 saisons à Vevey pour Niksa Bavcevic

A 64 ans, le Croate au passeport belge n’a pas fini d’arpenter les lignes de touche. La saison dernière, l’ancien mentor (à succès) de Pepinster propulsait Vevey dans le top 6 de la compétition helvétique. Du coup, le dynamique nouveau président du cru lui a proposé une prolongation de contrat portant sur les deux prochains exercices. Outre ses fonctions de coach de l’équipe professionnelle, le « gourou du Paire » accède aux fonctions de directeur technique du club vaudois. Attention : ce personnage hors du commun fera l’objet, ce dimanche, d’un article particulièrement détaillé sur ce même site. A ne pas manquer !

Namur Capitale recrute une géante espagnole (1,98 m)

A l’évidence, Namur Capitale déclinera un accent « latinos » prononcé à la reprise. Qu’on en juge : après l’engagement de la meneuse portugaise, Ines Matos, c’est l’Espagnole, Cristina Soriano qui débarque au hall Octave Henry. La jeune géante ibérique (21a, 1,98 m) vient de passer les quatre dernières années aux USA. La saison dernière, elle tournait à une moyenne de 10,5 pts et 7,6 rbs par match pour le compte de l’université de Kansas City. Avec Matos, Mestdagh et, maintenant, Soriano, la colonne vertébrale namuroise est en place. Voilà qui promet malgré des moyens financiers revus à la baisse.

Terrains extérieurs : on jouait, aussi, basket au Laveu

C’est sans doute le terrain qui m’a demandé le plus de recherches pour des maigres informations. Michel Sottiaux me signale que le Jockary évolua ainsi sur l’aire de jeu de la rue Comhaire (années ’70) avant de rejoindre les hauteurs de Cointe. Quelques années plus tard, c’est l’Etoile Liège, sous l’impulsion de Pirotton, qui s’y ouvrait les portes de la P3. Entretemps, l’équipe des pompiers de la Ville de la Liège y mit le feu dans le championnat corporatif. On m’indique encore que, peu après, Emile Francoeur y créa le BC Laveu. Mais sans plus de certitudes. Si vous en savez davantage ?

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Oliveirense Basketebol