Dario Gjergja conserve son chouchou pour cinq ans

Dario Gjergja a prolongé pour cinq ans à Ostende et Simon Buysse a imité son mentor.

C’est un secret de polichinelle: Dario Gjergja adore Simon Buysse. Le coach des Belgian Lions voit grand pour son protégé qui progresse à vue d’oeil. Avec son adresse folle à distance, le rookie d’Ostende s’inscrit pleinement dans l’évolution du basket moderne. Une fois que le meilleur coach de Belgique eut prolongé son bail à la côte pour cinq ans, il était logique que Buysse suive le mouvement.

« Une sensation inexplicable »

Quentin Remy ferme le gros chapitre écrit dans son club formateur de Tilff avant d’entamer un nouveau au BC Ninane en deuxième régionale. Interview.

Quentin, que retiens-tu de ta dernière saison disputée avec Tilff ?

Ce fut une saison assez incroyable ! Nous avons très mal commencé le championnat avec une défaite douloureuse à Theux. Les Theutois nous avaient dominés alors que nous avions été horribles. Ensuite, malgré des absences, nous avions réussi à tenir tête aux Pepins qui pensaient nous battre aisément. La suite restera mémorable, nous avons enchaîné les victoires et les bonnes prestations collectives de la première à la troisième mi-temps. Nos résultats sont le fruit d’un travail de fou de notre coach P-Mac pour nous utiliser dans les systèmes et nous laisser faire le taf sur le terrain.

A la clé, une aussi belle qu’inattendue première place.

Nous commencions la saison avec un gros renfort: Basile Dispa. Nous savions que nous pouvions faire mieux que la saison précédente mais, en effet, terminer en tête du championnat est assez inespéré. Toutefois, au fur et à mesure que les semaines s’écoulaient, nous voulions garder le tempo et aller chercher cette montée.

Un accomplissement remarquable au sein de la plus attractive des séries provinciales.

Ouf, cette série de P2 était dingue ! Trois équipes de celle-ci figuraient dans le dernier carré de la Coupe, c’est dire le niveau. C’était une série où chaque team pouvait jouer les trouble-fêtes. Nous devions aller au front chaque semaine pour décrocher la victoire et j’avais la chance d’avoir les meilleurs guerriers avec moi.

Comment juges-tu ton apport dans ce parcours mémorable ?

Je pense avoir réussi une bonne saison. J’ai toujours répondu présent en attaque et en défense. Mon match à Pepinster (ndlr : Quentin avait planté 39 pions) reste un énorme souvenir même si nous nous étions inclinés. J’ai constamment essayé de dominer mon adversaire direct et je n’ai pas eu l’impression d’être passé à côté d’un match.

Outre ce déplacement à Pepinster, quels furent les autres moments forts de cette campagne ?

Notre victoire à domicile contre Pepinster. Il y avait du monde dans la salle, ce fut un beau match et, surtout, nous avions gagné – sans l’average, hein coach P-Mac (rires). Ensuite, la fête avec Ensival un vendredi soir après un match de nouveau plein d’engagement ! Une sacrée fête avec des gars qui sont désormais plus que des adversaires. Nos victoires contre Comblain qui reste un adversaire coriace – surtout dans sa salle – me restent en mémoire, tout comme notre dernier match à Aubel, une équipe contre qui j’apprécie jouer, sur un shoot venu de la stratosphère de Simon Liebens.

Qu’as-tu particulièrement apprécié cette année ?

Nous n’avions qu’un entrainement par semaine et nous étions toujours plusieurs à rester tard après celui-ci. Une fois, nous avons terminé à deux du mat’ avec un coach en forme et des casiers vide – grâce à l’aide de notre sparring Partner Léo François. C’est une soirée qui restera gravée dans ma mémoire. Ensuite, rentrer dans la salle à 8h10 un samedi matin pour coacher mes petits U12 et revenir à 17h pour commencer la triplette est une sensation qui est inexplicable.

Nourris-tu certains regrets ?

Non, je n’en ai jamais, c’est une principe. Mais j’ai une déception. J’aurais bien voulu jouer mon dernier match à Tilff le 4 avril, être champion et dire au revoir à certains bénévoles du clubs. Je pense notamment aux anciens du clubs qui sont toujours venus nous voir à domicile.

« La barre tellement haute »

Le MVP et les autres trophées seront votés avant la reprise dans la bulle. Voie royale pour une seconde consécration consécutive pour Giannis ?

C’est officiel: les votes pour les trophées de fin de saison auront lieu avant la reprise et ne tiendront donc pas compte de ce qui se passera dans la « bulle ». De quoi encore plus justifier un second titre de MVP pour Giannis. « Il en a fait bien assez pour mériter un deuxième titre de MVP de suite » estime le coach des Bucks. « Il faut se rendre compte de ce qu’il fait pour nous des deux côtés du terrain tous les soirs, le fait qu’il mette la barre haute pour nous en terme de culture et d’éthique de travail. C’est un coéquipier incroyable, il est altruiste, il sait tout faire. Et je pense que c’est que représente le MVP, donc on pense vraiment qu’il le mérite.« 

L’année de l’explosion pour James Potier ?

Le jeune meneur a toutes les cartes en main pour exploser la saison prochaine.

Explosif, puissant en pénétration, rapide et bon manieur de ballon tout en étant capable d’allumer à distance, James Potier possède les caractéristiques du meneur moderne. Et il sait être clutch !S’il doit encore polir son jeu et gagner en maturité, le jeune Liégeois a toutes les cartes en main pour continuer sa progression et asseoir son statut de futur crack.

Crédit photo : Philippe Collin

« André Emmett et son shoot par dessus la planche »

Gael Colson revient sur les adversaires, les coéquipiers et les salles qui l’ont marqué. Et livre ses souhaits pour le basket liégeois.

Le joueur le plus impressionnant:

« Le plus fort, c’était André Emmett, et de loin ! Je me rappelle d’un match à Ostende, lorsqu’il avait demandé à François Lhoest comment il voulait qu’il inscrive son premier panier. Franky avait répondu – en blaguant – qu’il voulait que cela soit par derrière la planche. Le mec a fait son post-up, a récolté une faute sur son shoot, marqué par derrière la planche et obtenu le « and one ». Et il nous a fait un clin d’œil ! Tout à fait normal (rires). Le plus difficile à défendre, c’était Mo Finley car il faisait tout à une vitesse incroyable !« 

Le coéquipier le plus drôle:

« Olivier Brusselman. Mon bon « Bruss tout puissant » était marrant à chaque entrainement. »

Ses coachs favoris:

« Yvan Fassotte pour la façon dont il te fait grandir humainement au sein d’un groupe et Luc Smout pour son exceptionnel travail individuel.« 

Sa salle préférée:

« La Blue Rabbits Arena de Bellaire où j’ai évolué durant des années, l’ancienne salle de Neufchâteau car j’aime les belles ambiances et le Hall du Paire car il y a un vrai vécu là-bas. »

Celle qu’il aime le moins:

« Ciney. Je n’aime vraiment pas cette salle mais je ne sais pas pourquoi (rires). »

Ses souhaits pour le basket liégeois:

« Qu’il reste au top pendant de longues années mais, surtout, ne pas oublier toutes les belles fêtes qu’on peut y faire après les matchs. J’ai l’impression que, dans certains clubs, cette tendance se perd au fur et à mesure des années qui passent. »

La prise de poids, le danger estival

C’est bien souvent le problème de nombreux basketteurs amateurs: la prise de poids durant la période estivale. Avec le confinement, la « off-season » s’est considérablement allongée et certains doivent cravacher pour arriver à la reprise des entrainements avec une silhouette débarrassée des kilos superflus que les barbecues et apéros au soleil ont engendrés.

Durant le confinement, nombreux furent les basketteurs à maintenir une activité physique régulière en allant courir, faire du vélo ou en suivant des séances de fitness en ligne. Néanmoins, véritable marronnier, la prise de poids durant la période estivale demeure une problématique centrale que redoutent de nombreux coachs à quelques semaines de retrouver leurs troupes.

Les sportifs professionnels ne sont pas exempts de cette problématique. Après une année faste marquée par un sacre NBA et à la Coupe de Monde, Marc Gasol s’était quelque peu relâché et avait vu sa balance tanguer dangereusement. L’Espagnol a éprouvé de sérieuses difficultés à retrouver le rythme cette saison à cause d’une condition physique moins optimale que par le passé. Dès lors, le cadet de la plus célèbre fratrie catalane a profité de la crise sanitaire et de l’interruption de la saison pour remédier pour littéralement fondre.

« Ca a été une saison frustrante pour moi personnellement parce que je n’ai jamais pu trouver de rythme et aider l’équipe comme je devrais aider l’équipe. Dès que nous avons été informés que le centre d’entraînement fermait ses portes, je me suis réuni avec mon équipe lors d’une visioconférence et j’ai élaboré un plan pour résoudre ces problèmes » explique Gasol. « La consistance va de pair avec le programme d’entraînement, les objectifs, les habitudes de sommeil, tout. De toute évidence, lorsque vous êtes à la maison, tout est beaucoup plus facile que lorsque vous êtes sur la route, que vous voyagez et essayez de tout faire fonctionner et de gagner des matchs, ce qui, en fin de compte, est ce pour quoi vous êtes jugé.« 

Une nouvelle silhouette qui a interpellé les internautes et ses propres coéquipiers. « J’ai été choqué quand je l’ai vu. J’étais là ‘Sheesh’. Je ne l’ai pas reconnu parce qu’il avait une nouvelle coupe de cheveux. J’ai l’impression qu’il a de nouveau mon âge (25 ans), il a l’air super bien, il bouge bien, se déplace rapidement, il remonte le ballon, ce changement est super. C’est super et je suis excité de le voir jouer » reconnait Pat McCaw.

« Je suis payé des millions pour jouer au basket »

Certains joueurs NBA sont particulièrement lucides sur leurs privilèges.

A l’instar de Giannis, Meyers Leonard ne rouspète pas de devoir clore la saison NBA dans une « bulle ». « J’ai eu des échanges avec Erik Spoelstra par message, parce qu’il m’a demandé comment je sentais cette expérience. Je lui ai répondu : “Écoute, déjà je suis payé des millions pour jouer au basket. On va commencer par ça. J’adore le basket de toute façon. Ensuite, mon frère a passé deux fois neuf mois en Afghanistan. En étant beaucoup moins payé. On va passer trois ou quatre mois dans la bulle max. Je comprends, la vie n’est pas toujours facile, mais on peut se plaindre de quoi exactement ? Quand je pense aux militaires, qui éliminent les pires personnes du monde en étant beaucoup moins payés et qui mettent leur vie en jeu chaque jour… La bulle ne sera pas facile, je le sais, mais je travaille avec un psychologue. On discute de ça depuis des mois, comment ça va se passer et tout ça… Mais plus que tout, je veux gagner. Donc peu importe ce que je dois faire pour l’équipe. Aller manger avec les jeunes puis avec les vétérans… Peu importe, on doit tous comprendre que se sacrifier est très important pour notre équipe, mais aussi pour le futur de la NBA. Il ne faut pas se voiler la face. Cette période est étrange, le salary cap va baisser, et si on n’était pas venu jouer, il aurait encore plus baissé. Je dis toujours que je ne suis qu’un gars normal qui joue en NBA. Est-ce que j’aime tout ce qui va avec ? Bien sûr. Il y a beaucoup de pression, mais on doit vouloir avancer malgré tout. C’est pareil pour les tests du coronavirus d’ailleurs. Certains demandent si on veut un mouchoir, mais non. Juste donne-moi ce truc et finissons-en. Ce n’est pas si terrible ! Sérieux les gars. Est-ce qu’on ne pourrait pas s’endurcir un tout petit peu ? » a ainsi déclaré le pivot des Blazers.

« Les Spurs devaient fermer la salle pour ne pas qu’il entre »

Tant humainement que sportivement, Boban Marjanovic fait l’unanimité. Qu’aurait pu produire le géant des Mavs s’il était arrivé dans la ligue au début des années 2000 ?

« Aux Spurs, on avait des jours off où on ne devait pas s’entrainer même si on le voulait pour prendre un peu de repos, et se couper un peu de basket vu que les saisons sont quand même longues. Et il est arrivé à un point où, parce que Boban n’acceptait pas ça et venait quand même pour faire des heures d’entrainement, les Spurs devaient littéralement fermer la salle pour qu’il ne puisse pas entrer » confie Matt Bonner.

Outre son éthique de travail et ses qualités humaines, Boban apporte également beaucoup sur un terrain. « Il est plus technique que ce que pensent les gens. Il peut dribbler, il a du toucher sur les tirs, une bonne intelligence de jeu… Sa plus grande force, c’est sa taille et sa présence autour du panier. Mais quand on le regarde jouer, ça se voit qu’il passe du temps à travailler tous les aspects de son jeu » affirme Dwight Powell. « Parfois, il balance une passe sans regarder en contre-attaque. C’est arrivé plusieurs fois en match et c’était marrant parce qu’on était en séance vidéo et on savait tous que ça allait arriver. Il commençait à s’excuser : “Je sais, je sais, désolé, passe au prochain clip.” Et Stan Van Gundy commençait à rigoler, et repassait le film. Parfois, il faut donner à ce genre de gars la liberté de s’amuser un peu » ajoute Aaron Gray.

Van Gundy, justement, reconnait la difficulté d’employer l’immense intérieur. « Je me suis toujours demandé si j’aurais dû plus le faire jouer. J’étais tellement inquiet par rapport à la défense, mais vu ce qu’il peut faire en attaque, je pense qu’on aurait peut-être été meilleur en le faisant plus jouer et en essayant de gérer les problèmes défensifs qu’il aurait créés » reconnait l’ancien mentor des Pistons.

Finalement, Marjanovic est victime de l’évolution du basket où les vrais « big men » sont mis sur le côté. « S’il avait joué dix ans plus tôt, Boban aurait été un excellent joueur. Il est juste arrivé dix ans trop tard, et il est malgré tout dans la ligue en train de faire ses trucs. Ne vous y trompez pas, en 2003, il serait une force sur laquelle il faudrait compter » résume Austin Rivers en guise de conclusion.

« C’est pour que vous puissiez écrire des articles »

Ben Simmons va abandonner la distribution pour s’emparer du poste 4 chez les Sixers.

L’Australien laissera sa place à la distribution à Shake Milton. « Il joue vraiment bien. Il peut shooter, il a un gros QI basket, il peut aller au cercle, il peut finir. C’est quelqu’un avec qui vous pouvez jouer, et à qui vous pouvez parler, il va écouter et essayer de le mettre en pratique. Et c’est ce dont vous avez besoin, des joueurs comme Shake. Il est encore en train de se développer, mais il a énormément progressé depuis le premier jour que je l’ai vu jouer. Il va continuer de progresser » a confié Simmons.

Un changement de poste qui ne semble pas perturber le Sixers. « Au bout du compte je suis un joueur de basket. Vous me mettez sur le terrain et je vais faire en sorte que quelque chose se produise. Que ce soit des actions, des paniers, des stops. Je défendrai sur n’importe qui des postes 1 à 5. Je cours, je peux aller au cercle, je score. Je peux faire en sorte que des actions se produisent, que vous me mettiez en 1, 2, 3, 4 ou 5. Je ne vois pas vraiment ça comme un poste ou un intitulé. C’est fait pour vous (les journalistes) tout ça, pour que vous puissiez écrire ça dans vos articles » a-t-il tenu à préciser, espérant que cette adaptation permettra à Philadelphie d’exploiter pleinement son potentiel collectif. « Il faut tenter différentes choses. Il faut essayer des choses voir si elles fonctionnent. Nous ne sommes pas à un stade où nous pouvons être à l’aise. J’essaye encore de m’adapter, de voir là où je suis à l’aise, ce qui est bien pour l’équipe et comment nous allons gagner. Si c’est ainsi, alors je suis à fond pour. Je prends du plaisir sur ce poste, peu importe ce que vous en dites. Mais au bout du compte, quand vous me voyez sur le terrain, je fais des actions.« 

« Un retour à ce que j’étais »

Pas de message, ni de de nom sur le maillot de Jimmy Butler.

« J’ai décidé de ne pas mettre de message sur mon maillot. Cela dit, j’espère que mon nom de famille n’y sera pas non plus. Tout simplement parce que – et j’aime et je respecte tous les messages choisis par la ligue – j’ai le sentiment que sans message et sans nom, c’est un retour à ce que j’étais. Si je n’étais pas ce que je suis aujourd’hui, je ne serais pas différent de qui que ce soi d’autre de couleur. Et je veux que ce soit mon message dans un sens où même si je suis un joueur NBA, tout le monde a les mêmes droits, peu importe la situation, et c’est mon sentiment sur les gens de couleur […] Pour moi l’important ce sont les actions. D’enseigner aux gens autour de moi, et faire ce que je peux » a expliqué le leader du Heat.