Braine : une coupe aux forceps

Boom n’avait de « phantoms » que le nom tant les néerlandophones ont entravé la route des Brabançonnes vers une 5e victoire en Coupe de Belgique. Si les « Herbagères » ont coupé l’herbe sous le pied des Boraines de Quaregnon, on ne peut pas en dire autant des « Wawas » et de l’ASVEL. Ce sont les infos d’EMCE.

Formidable propagande pour le basket féminin que cette finale !

« Attention, Boom a une homogénéité que nous n’avons pas encore et le match pourrait être plus serré que prévu. » Une fois de plus, le président Platieau avait vu juste à quelques instants de l’entame d’une finale de coupe de Belgique non dépourvue d’émotions fortes. Comme transcendées par l’évènement, les Anversoises (Van Buggenhout 13) transitaient ainsi par 33-36 (19e) et encore par 63 partout, à la 37e. C’est alors que les Brainoises (Touré 22) pouvaient compter sur la puissance de De Souza pour faire le break définitif à 71-67 (photo). L’autre vainqueur de la soirée est sans conteste le basket féminin belge. « Il est clair que c’est notre solidité mentale qui nous permet de faire la différence et il est rassurant de l’emporter en évoluant de la sorte », stigmatise Fred Dusart. Et Sven Van Camp de lui répliquer : « Notre plus belle récompense est peut-être d’avoir poussé Castors dans ses derniers retranchements. » A noter également l’excellent arbitrage de cette rencontre. Vivement la reprise d’un championnat de D1 dames plus prometteur que jamais !

Vu de Flandres : Saint-Trond tout bon et Landen dans le bon

Petit coup d’œil de l’autre côté de la « frontière des betteraves » où pas mal de Principautaires reprenaient, eux aussi, le collier. Si les Tongrois étaient en « stand-by covid », les Trudonnaires d’Axel Dejond mettaient le cap sur le Racing Bruges, en 1e Landelijke (R1). Avec bonheur car les « Canaris » en revenaient victorieux sur le score de 73 à 82. Un cran en-dessous, Landen (Penneman 21, Bongiorno et Huynen 7) s’inclinaient 86-76 à l’issue du derby chez les voisins de Tirlemont. « Ce n’est pas un mauvais résultat car les « Sucriers » joueront le titre cette saison », prévient-on dans le camp adverse.

Tops et flops du week-end

Parmi les verdicts positifs, chapeau aux Batticiennes qui, sans Noémie Bonvoisin, ont rayé de la carte de 1ère Régionale une formation de Quaregnon sur la marque de 63 à 48. « Nous devions surtout nous méfier de leurs pointeuses périphériques », constate Alain Denoël. Pas mal non plus, en R1 C, le succès (60-75) obtenu par les « Grenouilles » cointoises à Andenne. « C’est en 1ère période que nous perdons le duel avec nos trois blessés… », commente-t-on chez les Oursons. En revanche, les « Wawas » de Jeroen Eskens se sont méchamment pris les baskets dans le tapis (65-94) face à Quaregnon, en R1 B. « L’envie était clairement de notre côté », observe-t-on côté borain. Second flop, mais qui devient une (mauvaise) habitude : l’ASVEL s’est à nouveau incliné à domicile (102-104, a.p.) devant Bourg-en-Bresse. D’où un surréaliste 1 sur 3 lyonnais en Jeep Elite. « Il devient urgent de remettre les pendules à l’heure », tranche un TJ Parker rassurant ainsi tous ses… détracteurs.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Basket Vlaanderen

Superbe remontada de LAAJ

Encore mené de douze unités à moins de quatre minutes du terme, LAAJ s’est finalement imposé 75-76 au Spirou Ladies.

Cette équipe de LAAJ a du coeur et de la volonté. Bien que menées au score, les filles de Pascal Vanderoost n’ont rien lâché pour réussir le hold-up parfait en territoire carolo. Bravo !

« Jouer le top »

A Malines, Comblain a réussi une prestation sérieuse pour vaincre les Kangourous pour la seconde fois en une semaine. Thomas Goémé débriefe cette rencontre et assume les ambitions de son club.

Thomas, dimanche à Malines vous avez pris un bon départ pour contrôler la rencontre et vous imposer pour la seconde fois en une semaine.

Nous sommes satisfait de cette victoire. Nous avons mené tout le match et tous les joueurs ont répondu présents pour ce premier match de championnat.

Selon toi, cette fois, qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur ?

C’est très clairement notre intensité défensive durant toute la rencontre.

Quelles sont vos ambitions pour cette saison ?

Cette année, notre ambition est de jouer le top. Nous avons l’équipe pour et nous bossons dans ce but-là.

Crédit photo: Philippe Collin

« Vous me payez pour jouer »

Si le « load management » est devenu à la mode ces dernières années, il n’est pas forcément apprécié des anciens et n’est pas, non plus, un gage de réussite.

Chez les Clippers, Doc Rivers avait mis en place un système de « load management » pour préserver ses superstars, Paul George et – surtout – Kawhi Leonard. Les joueurs ne se sont certes pas blessés mais PG a complètement déjoué en Playoffs et les Clippers se sont faits sortir par les Nuggets après avoir pourtant mené 3-1 dans la série. La faute à un manque de vécu collectif.

Chez les anciens, cette pratique, très répandue de nos jours, ne remporte pas tous les suffrages, loin de là. Michael Jordan et Steve Clifford avaient dit tout le mal qu’ils en pensait. Dans un autre style, moins policé, Kevin Garnett en a rajouté une couche. « Nous sommes dans une ligue différente aujourd’hui. Vous savez quoi ? Je vais être honnête avec vous, même si on va me chier dessus pour ça. Aucun préparateur physique aujourd’hui ne viendrait me dire combien de minutes je dois jouer. Une fois que je suis sur le terrain, j’y reste. Si je suis capable de jouer, je joue. Vous me payez pour jouer, donc fermez vos gueules et laissez moi jouer au basket. Fin de la discussion, pas besoin de débattre » a balancé KG.

« Nous lutterons plus contre le Corona que pour éviter la descente »

Quelle surprise ! A domicile, Belleflamme a craqué face à des Hutois courageux. Entretien fleuve avec Nicolas Paulus, acteur majeur d’une rencontre où la gestion des fautes a eu toute son importance.

Nico, comment s’est déroulé ce match ?

Assez bien. Nous avons joué une zone qui a vraiment embêté nos adversaires mais cela aurait été un tout autre match si les locaux avaient eu une meilleure réussite. Nous avons mené tout le match alors que nous ne fûmes pas gâtés par l’arbitrage. Les hommes en gris ont sorti trois de nos joueurs pour cinq fautes. Nous ne sommes déjà pas beaucoup alors il faut nous laisser sur le terrain (rires). Je suis assez fier de nos gars qui n’ont pas (trop) paniqué en fin de match, même quand les locaux sont revenus, et ont assuré le boulot pour arracher cette victoire que nous méritons pour avoir mené tout le match.

Selon toi, qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur ?

Notre zone solide, constante y compris au rebond, ainsi que le manque de réussite à distance de Belleflamme nous ont permis de l’emporter.

Les coups de sifflets ont eu une importance capitale dans cette rencontre ?

L’arbitrage n’était ni tendancieux ni malhonnête, je me dois de le préciser. Je pense qu’entre nos fautes réelles et celles sifflées uniquement sur la réaction, cela explique que nous en fûmes criblés. Mais bon, en observant les stats, nous pouvons observer que Jipé Darmont a obtenu quatorze lancers à lui tout seul. Et ce gars, s’il est sur la ligne, c’est synonyme d’autant de paniers. Heureusement pour nous, sans doute à cause de la fatigue, il a raté deux lancers cruciaux en fin de partie.

La physionomie de la rencontre a peut-être joué aussi dans cette distribution des fautes ?

Oui, je pense que l’adversaire a été un peu surpris de devoir courir après le score et cela a conduit à quelques tensions dans la raquette, là où nous avons écopé de fautes sévères. Je me suis retrouvé avec cinq fautes et l’arcade ouverte mais je n’ai eu que trois lancers ! Mais hormis ces moments de tension, ce fut un bon match. C’est notre meilleure prestation depuis le début de l’année.

Il faut aussi dire que les locaux doivent encore apprendre à se connaitre.

Exact, Belleflamme a un nouveau groupe alors que nous nous connaissons depuis longtemps même si nous avons un nouveau coach. Je ne peux prédire si les Haricots joueront vraiment le top mais quand ils viendront chez nous, ce sera un tout autre match !

Cette victoire vaudra chère si vous vous retrouvez à lutter pour le maintien ?

A mon avis, nous allons plus lutter contre le corona que pour éviter la descente. Toutefois, l’organisation du championnat R1 est assez inégale – notamment concernant les adversaires – et cela peut jouer au final. Certaines équipes seront désavantagées et, selon mes calculs, il pourrait y avoir six descendants.

Crédit photo: Marc Paulus

« Nous pouvons encore faire mieux »

Pour leur premier match de championnat à Esneux, les All Blacks ont assumé leur statut avec une victoire impressionnante dans les chiffres et dans la manière.

A Esneux pour le premier match de championnat, Alleur a assumé son statut en s’imposant très nettement 40-80 ! « Une belle victoire mais nous ne pouvons pas encore parler de match référence car je pense que nous pouvons encore faire mieux. Mais c’est déjà une belle prestation collective » nous résume Robin Malpas.

« Le système que le coach veut mettre en place »

A Ninane pour le match des éclopés, Haneffe a remporté une belle première victoire, 77-94.

Pour recevoir les Templiers, Nicolas André devait jongler avec les nombreuses blessures qui ont frappé son effectif. Renaud Leclercq devait aussi composer avec des absences (Berger, Dessart, Schoenaerts out et Swolf s’est blessé dans le troisième quart tandis que Palazy a joué avec une entorse). Après avoir la TDM2 locale dominer Pepinster, les jeunes Calidifontains n’ont pu faire de même contre les Hesbignons et se sont inclinés 77-94.

« Une belle première rencontre vu la situation de notre effectif » sourit Mika Berger. « Les gars ont mis une très bonne intensité et ont bien contrôlé le match contre une très jeune équipe de Ninane. Nous commençons doucement à trouver le système que notre coach veut mettre en place. Les gars ont su gérer le tempo et les fautes pour pouvoir être à chaque fois menaçants avec une circulation de balle qui nous a permis d’avoir presque tous les joueurs en double chiffre ! » Et d’ajouter: « Les deux jeunes ont réussi une bonne entrée afin de faire souffler les cadres de l’équipe. C’est une bonne première qui peut servir de base pour vivre une très bonne saison. »

« Deux bombes coup sur coup de Mathy »

Il a fallu quarante-cinq minutes aux Haricots pour créer l’exploit à Genappe pour le premier match en R2, 65-67. Reportage.

C’est à Genappe que Belleflamme débutait son championnat de R2. Et pour une première, les Haricots ont vécu d’intenses émotions. « L’équipe était super motivée et nous avons beaucoup mieux commencé le match que d’habitude en prenant même un léger avantage. Malheureusement, nous encaissions quatre ou cinq triples tout en connaissant une panne offensive » commence Thomas Antoine.

Avec un retard de dix points au moment d’entamer la seconde mi-temps, les Haricots accusent en plus le coup. Grâce à un six à zéro d’entrée, voilà Genappe largement aux commandes avec seize longueurs d’avance. « C’est alors que nous avons eu le déclic. Notre papy aka Jean-Luc Mathy monte au jeu et plante deux bombes coup sur coup pour que nous revenions dans le match » poursuit l’intérieur de Belleflamme. « Notre passage en zone commence à faire la différence, nous interceptons plusieurs ballons et finissons par repasser devant au début du quatrième quart. »

Mais les locaux ne s’avouent pas vaincus et recollent au score. Ils auront même la dernière possession pour la victoire. « La balle rebondit trois fois sur l’arceau mais ressort. Ouf ! », souffle Thomas.

C’est parti pour cinq minutes de temps additionnel. Le groupe de Jordan Bawin débute parfaitement la prolongation grâce à un quatre à zéro. Les locaux héritent une possession pour revenir à égalité à dix secondes du terme, mais, à nouveau, la galvaude. Belleflamme s’impose au forceps 65-67

« Notre passage en zone a fait la différence et nous a permis d’arrêter l’hémorragie et de récupérer des contre-attaques importantes pour remonter au score » souligne Thomas. « Les joueurs de Genappe étaient physiquement impressionnants et individuellement meilleurs que nous de manière générale mais nous avons su nous dépasser, rester soudés et que chacun remplisse son rôle. C’est une belle victoire collective. »

« Champion avec Saint-Louis il y a deux ans et demi »

C’était la surprise du chef de ce week-end: la présence d’Adrien Lozina dans les rangs de Saint-Louis. Un retour sur les parquets et dans son ancien club que nous explique le talentueux intérieur.

Adrien, pourquoi avoir décidé de rechausser les baskets ?

Pour des raisons privées, je suis revenu vivre à Liège alors que j’habitais à Orp – c’était une des raisons de mon arrêt. Reprendre le basket m’a permis de m’occuper et de garder une hygiène de vie correcte.

Pourquoi avoir décidé de rejoindre Saint-Louis ?

J’ai choisi le Collège car avec mes obligations en tant que stagiaire médecin, je souhaitais un club qui comprendrait mes absences. Marc Demoulin a été très compréhensif à ce sujet et me permet de ne m’entrainer qu’une fois par semaine. De plus, je retrouve un club avec lequel j’ai été champion il y a deux ans et demi et c’est un plaisir de rejouer avec Francoeur, Hamaide et Ventat.

Comment as-tu vécu ton premier match qui s’est soldé par une courte victoire contre Ans ?

J’étais en manque de sensations et de confiance offensivement mais c’était plaisant de retrouver le rythme et l’intensité d’un match de R1.

Des premières réussies pour Awans

Le RBC Awans a dominé Harimalia pour première rencontre de la saison en deuxième provinciale B. L’US Awans a aussi fait forte impression à Belleflamme pour décrocher une nette victoire.

Dans un match plein et très physique, les locaux ont mené de bout en bout empêchant les frelons de développer leur jeu pour décrocher une belle première victoire 83-61.

A Belleflamme, l’US Awans a dressé les barbelés pour s’offrir une large première victoire, 41-68.