Gillotay en two-way player efficace

A domicile, Esneux a livré une belle prestation contre les jeunes talents d’Anvers pour la première de la saison. Si la victoire n’est malheureusement pas au bout, la manière est encourageante pour les Dragons. Yannis Bouvier, nouvel assistant de Didier Longueville, nous livre son analyse détaillée.

Certains revers se digèrent plus aisément que d’autres. Une assertion qui s’applique à la courte défaite d’Esneux contre Anvers, 73-80. « Nous pouvons être satisfaits de ce premier match de championnat mais pas totalement vu que la victoire n’est pas au bout. Mais c’est tout de même un sentiment très positif qui prédomine car nous avons joué contre une grosse équipe d’Anvers – dont trois joueurs figurent aussi dans le noyau D1 – composée de beaucoup de jeunes talents belges qui s’entrainent quasiment tous les jours » nous confirme Yannis Bouvier. « Nous savions que ce serait difficile mais nous avions bien préparé ce match en analysant les qualités et les défauts de l’équipe adverse. »

Un travail en amont qui payait pendant quarante minutes. « Dès le début de la rencontre, nos joueurs ont répondu présents au niveau de la mentalité et du défi physique que nous lançait notre adversaire » souligne le nouvel assistant de Didier Longueville. « Notre gros points noir en première mi-temps fut notre catastrophique pourcentage au shoot – 23% à deux points ! – alors que nous héritions pourtant de paniers relativement faciles. »

Menés 16-20 après dix minutes, les Dragons vivaient un second quart relativement similaire. « Outre notre manque de réussite, quelques absences dans les rotations défensives étaient directement punies par les Anversois et cela compliquait notre tâche. Heureusement, nos joueurs ont compensé par beaucoup d’envie et une grosse présence au rebond avec, notamment, Martin Gillotay (13 pions) qui a joué très « juste » des deux côtés du terrain » poursuite Yannis. « A la mi-temps, le score de 30 à 38 était logique. »

Au retour des vestiaires, les Dragons sont à la peine. « Une reprise compliquée » reconnait l’ancien coach de la P2 de Tilff. « Les visiteurs comptaient jusqu’à quatorze longueurs d’avance mais, au lieu de craquer, les joueurs ont fait preuve de caractère devant leur public en jouant plus dur en défense pour gagner des ballons. Devant, Vanoost (12 unités) a inscrit des shoots importants et Kaluanga – très présent tout le match avec 20 points – a souvent fait mal à la défense anversoise. »

De quoi totalement relancer des Dragons affamés. « Grâce aussi à nos supporters qui ont fait le job, nous repassions devant à quatre minutes du coup de sifflet final » sourit Yannis. « Mais la qualité individuelle de l’adversaire nous a empêché d’empocher notre première victoire à domicile. » Score final: 73-80.

Un revers certes dommage mais qui rassure aussi le staff esneutois. « Avec le recul, nous pouvons reconnaitre que nous avons connu une préparation difficile – avec des blessures et les circonstances sanitaires particulières – et nous avons rarement pu disposer d’un groupe au complet. Mais nous récupérons petit à petit nos joueurs et l’équipe a prouvé qu’elle avait de nombreuses qualités » ajoute l’ancien joueur de devoir. « Sincèrement, le mental dont ont fait preuve les joueurs lors de cette rencontre augure beaucoup de bonnes choses pour le reste de la saison. Et finalement, pour le staff, peu importe les résultats si, à chaque match, nous avons des joueurs qui donnent tout sur le terrain. »

« Cointe doit jouer les premières places »

A domicile, Andenne a craqué contre Boxus et les Grenouilles de Cointe, 60 à 75.

Après avoir aisément vaincu Union Liège en Coupe AWBB, Andenne affrontait une autre formation liégeoise. Toujours à domicile, les Oursons accueillaient des Grenouilles désignées comme la probable bonne surprise de la saison. « Cointe va certainement monter en puissance » nous confirme Maxime Grégoire. « Avec l’équipe construite, les Cointois doivent jouer les premières places. »

En s’appuyant sur un Boxus prolifique au scoring, Cointe a fait le break dans le second quart-temps. « Il nous a manqué un peu de réussite et, certainement, de la hargne » reconnait Max. « Nous avons joué contre une équipe d’expérience qui a su faire la différence à certains moments. »

« Nous devons garder les pieds sur terre »

A Liège Basket, Verviers s’est adjugé assez aisément sa première victoire de la saison, 57-77. Mayron Wilkin débriefe cette rencontre. Interview.

Mayron, vous êtes revenus victorieux de Fléron.

Ce fut un très bon et beau match de notre part. Nous avons réussi à trouver l’homme libre et à mettre beaucoup d’intensité défensive. Ce fut un match vraiment complet.

Que faut-il retenir de cette rencontre, outre votre belle performance ?

Nous avons prouvé que nous savons gagner mais nous devons rester les pieds sur terre. Les deux prochains matchs seront, je pense, plus difficiles.

« Notre zone n’est pas encore au point à 100% »

A Tilff, Antoine Borremans a réussi son retour et contribué à offrir au Haut-Pré sa première victoire de la saison. Entretien.

Antoine, comment as-tu vécu ce retour à Tilff ?

C’est toujours particulier de jouer contre son ancien club, un club avec lequel j’ai disputé plusieurs saisons. Le plus important au final était, pour nous, de décrocher la victoire donc ce sentiment spécial a vite disparu à l’entame du match.

Vous repartez de Tilff avec la victoire, 67-77.

Ce ne fut pas un match facile car les Porais ont eu une belle réussite à distance. Un premier match de championnat est toujours particulier et nous sommes contents de l’avoir emporté.

Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en votre faveur ?

La différence eut lieu en seconde période lorsque nous sommes enfin passés en « man to man ». Nous nous concentrions trop à la base sur notre zone mais celle-ci n’est pas encore au point à 100%. Grâce aux qualités défensives de chacun, nous avons pu faire la différence. Place maintenant au prochain match contre Dison.

« Comme un symbole: les 5 premiers points marqués par notre capitaine »

Mazette ! C’est sur les chapeaux de roues que l’Union Liège a défloré son palmarès en première provinciale. Les promus ont étrillé Dison, 95-50. De quoi envisager de créer la surprise vendredi à Hannut ?

Grâce à une remarquable saison en P2B, l’Union Liège a obtenu le droit de rejoindre l’élite provinciale. Un bel accomplissement pour un groupe soudé et en progression constante depuis près de dix ans. Mais arriver en P1 n’est pas une fin en soi pour les Unionistes qui pourraient bien être le poil à gratter de la division.

Pour leurs grands débuts au sein de ce championnat qu’ils découvrent avec appétit malgré des conditions sanitaires particulières, les Unionistes n’ont pas fait dans la dentelle lors de la réception de Dison-Andrimont. « Nous avons parfaitement débuté cette rencontre en étant très agressifs des deux côtés du terrain » souligne Sébastien Dethioux. « Comme un symbole, c’est notre capitaine Tim Lekeu qui a marqué les cinq premiers points – via un triple et un rebond offensif – de notre équipe dans cette nouvelle catégorie. Avec deux nouveaux triples de Nicolas Linden, le score était de 11 à 0 après trois minutes. »

Les locaux étaient sur du velours. « Malheureusement, la suite du premier quart fut catastrophique » peste l’emblématique entraineur de l’Union. « Nous étions trop permissifs en défense et manquons de clairvoyance en attaque. » Après dix minutes, le marquoir affichait 12-11 et tout était à recommencer.

« Mes douze joueurs ont bien réagi à l’entame du second quart en remettant une bonne intensité défensive et en faisant mieux voyager le ballon sur la zone adverse tout en étant tous agressifs offensivement » salue Sébastien. Les locaux assommaient les Verviétois pour rejoindre les vestiaires avec vingt longueurs d’avance. En seconde période, les Liégeois tuaient tout suspens pour décrocher une très large victoire, 95-50. « A l’exception de cet énorme trou d’air – que nous devrons corriger – de sept minutes dans le premier quart, mes joueurs ont fait un bon match » conclut sobrement le mentor local.

Vendredi, l’Union se rendra à Hannut – qui était bye le week-end passé – pour tenter de créer la surprise.

Fâcheux contre-temps pour la séduisante équipe de Comblain

Malheureusement, suite à un joueur testé positif au Covid-19, Comblain est contraint d’annuler son match de gala contre Liège Basket. Et le déplacement prévu samedi au Hall du Paire pour un derby qui s’annonçait passionnant risque fort bien de passer à la trappe.

Le Covid-19 impacte inévitablement les compétitions sportives. S’il est inutile d’être trop alarmiste – proportionnellement, peu de rencontres sont finalement annulées – et négatif, la situation sanitaire engendre tout de même de sérieuses complications. Ainsi, suite à un joueur testé positif au Covid-19, Comblain est contraint d’annuler la match de gala prévu contre Liège Basket. Une double peine tant cette rencontre s’annonçait enthousiasmante sur le plan sportif et rencontrait un franc succès populaire – la majeure partie des places disponibles avait déjà été réservée.

« Dans le cadre d’un stage scolaire dans un service médical, un de nos joueurs a dû effectuer un test COVID afin de pouvoir entrer dans un service à risque et d’y effectuer son stage. Il a obtenu le résultat de ce test aujourd’hui matin et bien qu’il soit asymptomatique, il est malheureusement positif. Comme le stipule le protocole en vigueur, nous avons placé directement tous les joueurs et le staff en quarantaine pendant une durée de 7 jours » informe le club comblinois dans son communiqué et qui espère pouvoir reprogrammer la confrontation face à Liège.

De plus, le déplacement au Hall du Paire prévu samedi pour le premier derby de l’année pour le Mailleux en TDM2 risque bien de connaître le même sort. « Cela remet également en cause le déroulement du match de championnat TDM2 à Pepinster ce samedi 10/10/2020. Nous avons directement contacté la Fédération à ce sujet et nous sommes en attente d’une réponse de leur part. Notre souhait est de remettre ce match afin de ne faire courir de risque à personne et nous sommes persuadés qu’il en sera de même pour Pepinster et la Fédération » peut-on lire dans le communiqué du club.

Un contre-temps fâcheux pour Comblain dont les dernières prestations étaient plus que positives avec tout à la fois des victoires, du spectacle et une identité propre. Vivement revoir les Comblinois sur le terrain !

Braine : une coupe aux forceps

Boom n’avait de « phantoms » que le nom tant les néerlandophones ont entravé la route des Brabançonnes vers une 5e victoire en Coupe de Belgique. Si les « Herbagères » ont coupé l’herbe sous le pied des Boraines de Quaregnon, on ne peut pas en dire autant des « Wawas » et de l’ASVEL. Ce sont les infos d’EMCE.

Formidable propagande pour le basket féminin que cette finale !

« Attention, Boom a une homogénéité que nous n’avons pas encore et le match pourrait être plus serré que prévu. » Une fois de plus, le président Platieau avait vu juste à quelques instants de l’entame d’une finale de coupe de Belgique non dépourvue d’émotions fortes. Comme transcendées par l’évènement, les Anversoises (Van Buggenhout 13) transitaient ainsi par 33-36 (19e) et encore par 63 partout, à la 37e. C’est alors que les Brainoises (Touré 22) pouvaient compter sur la puissance de De Souza pour faire le break définitif à 71-67 (photo). L’autre vainqueur de la soirée est sans conteste le basket féminin belge. « Il est clair que c’est notre solidité mentale qui nous permet de faire la différence et il est rassurant de l’emporter en évoluant de la sorte », stigmatise Fred Dusart. Et Sven Van Camp de lui répliquer : « Notre plus belle récompense est peut-être d’avoir poussé Castors dans ses derniers retranchements. » A noter également l’excellent arbitrage de cette rencontre. Vivement la reprise d’un championnat de D1 dames plus prometteur que jamais !

Vu de Flandres : Saint-Trond tout bon et Landen dans le bon

Petit coup d’œil de l’autre côté de la « frontière des betteraves » où pas mal de Principautaires reprenaient, eux aussi, le collier. Si les Tongrois étaient en « stand-by covid », les Trudonnaires d’Axel Dejond mettaient le cap sur le Racing Bruges, en 1e Landelijke (R1). Avec bonheur car les « Canaris » en revenaient victorieux sur le score de 73 à 82. Un cran en-dessous, Landen (Penneman 21, Bongiorno et Huynen 7) s’inclinaient 86-76 à l’issue du derby chez les voisins de Tirlemont. « Ce n’est pas un mauvais résultat car les « Sucriers » joueront le titre cette saison », prévient-on dans le camp adverse.

Tops et flops du week-end

Parmi les verdicts positifs, chapeau aux Batticiennes qui, sans Noémie Bonvoisin, ont rayé de la carte de 1ère Régionale une formation de Quaregnon sur la marque de 63 à 48. « Nous devions surtout nous méfier de leurs pointeuses périphériques », constate Alain Denoël. Pas mal non plus, en R1 C, le succès (60-75) obtenu par les « Grenouilles » cointoises à Andenne. « C’est en 1ère période que nous perdons le duel avec nos trois blessés… », commente-t-on chez les Oursons. En revanche, les « Wawas » de Jeroen Eskens se sont méchamment pris les baskets dans le tapis (65-94) face à Quaregnon, en R1 B. « L’envie était clairement de notre côté », observe-t-on côté borain. Second flop, mais qui devient une (mauvaise) habitude : l’ASVEL s’est à nouveau incliné à domicile (102-104, a.p.) devant Bourg-en-Bresse. D’où un surréaliste 1 sur 3 lyonnais en Jeep Elite. « Il devient urgent de remettre les pendules à l’heure », tranche un TJ Parker rassurant ainsi tous ses… détracteurs.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Basket Vlaanderen

Superbe remontada de LAAJ

Encore mené de douze unités à moins de quatre minutes du terme, LAAJ s’est finalement imposé 75-76 au Spirou Ladies.

Cette équipe de LAAJ a du coeur et de la volonté. Bien que menées au score, les filles de Pascal Vanderoost n’ont rien lâché pour réussir le hold-up parfait en territoire carolo. Bravo !

« Jouer le top »

A Malines, Comblain a réussi une prestation sérieuse pour vaincre les Kangourous pour la seconde fois en une semaine. Thomas Goémé débriefe cette rencontre et assume les ambitions de son club.

Thomas, dimanche à Malines vous avez pris un bon départ pour contrôler la rencontre et vous imposer pour la seconde fois en une semaine.

Nous sommes satisfait de cette victoire. Nous avons mené tout le match et tous les joueurs ont répondu présents pour ce premier match de championnat.

Selon toi, cette fois, qu’est-ce qui a fait la différence en votre faveur ?

C’est très clairement notre intensité défensive durant toute la rencontre.

Quelles sont vos ambitions pour cette saison ?

Cette année, notre ambition est de jouer le top. Nous avons l’équipe pour et nous bossons dans ce but-là.

Crédit photo: Philippe Collin

« Vous me payez pour jouer »

Si le « load management » est devenu à la mode ces dernières années, il n’est pas forcément apprécié des anciens et n’est pas, non plus, un gage de réussite.

Chez les Clippers, Doc Rivers avait mis en place un système de « load management » pour préserver ses superstars, Paul George et – surtout – Kawhi Leonard. Les joueurs ne se sont certes pas blessés mais PG a complètement déjoué en Playoffs et les Clippers se sont faits sortir par les Nuggets après avoir pourtant mené 3-1 dans la série. La faute à un manque de vécu collectif.

Chez les anciens, cette pratique, très répandue de nos jours, ne remporte pas tous les suffrages, loin de là. Michael Jordan et Steve Clifford avaient dit tout le mal qu’ils en pensait. Dans un autre style, moins policé, Kevin Garnett en a rajouté une couche. « Nous sommes dans une ligue différente aujourd’hui. Vous savez quoi ? Je vais être honnête avec vous, même si on va me chier dessus pour ça. Aucun préparateur physique aujourd’hui ne viendrait me dire combien de minutes je dois jouer. Une fois que je suis sur le terrain, j’y reste. Si je suis capable de jouer, je joue. Vous me payez pour jouer, donc fermez vos gueules et laissez moi jouer au basket. Fin de la discussion, pas besoin de débattre » a balancé KG.