Nouveaux aménagements mais début de la compétition maintenu au week-end du 06 novembre pour l’EuroMillions Basketball League.
En début de semaine, Christophe Muytjens se montrait alarmiste. « A huis clos, nous perdons des milliers d’euros »nous confiait le DG de Liège Basket avant d’aller plus loin dans La Meuse en demandant une annulation de la compétition si le huis clos devait se prolonger.
D’autres clubs ont ajouté de l’eau au moulin, reconnaissant que sans public, leurs finances risquaient d’être trop fortement impactées. A l’inverse, certains clubs reposant sur d’autres modèles économiques confirmaient leur volonté de démarrer le championnat comme prévu.
Finalement, une solution intermédiaire a été choisie, comme le rapporte la DH. Le championnat débutera bien le vendredi 06 novembre par une confrontation entre Bruxelles et Anvers. Le lendemain, Ostende devrait recevoir le Spirou. Les autres rencontres seront vraisemblablement reportées et les clubs pourront d’ailleurs reporter leurs rencontres à domicile jusqu’à la fin du mois de décembre. Un bel exemple de compromis à la belge.
Alors que Tim Casamento et Verviers n’avait pas gagné le moindre match en TDM2 la saison dernière, ils n’ont concédé aucun revers en première régionale cette (courte) saison. Interview.
Tim, qu’est-ce qui te manque le plus depuis l’arrêt forcé du basket-ball ?
Ce qui me manque le plus, c’est de pouvoir toucher le ballon et pouvoir disputer nos match. D’autant plus que nous avions débuté la saison par un deux sur deux, ce qui était très encourageant pour la suite.
Quelle est ta position concernant une éventuelle reprise ?
Le mieux pour le moment est que nous restions un peu à distance le temps que l’épidémie se calme. Il serait dommage de recommencer trop tôt et de retomber dans un pic de cas positifs.
Continues-tu à entretenir ta condition physique ?
Je fais de mon mieux pour rester en forme en m’entrainant à la maison et c’est le cas de tout le monde, je pense.
C’est avec lucidité et empathie envers le personnel soignant et les citoyens de notre plat pays que Martin Wintgens analyse cette période inédite. Entretien avec l’intérieur de Spa qui ne se réjouit pas de se frotter au frimas de l’hiver pour aller faire son jogging.
Martin, comment as-tu accueilli les nouvelles mesures gouvernementales ?
Celles-ci sont tristes pour notre liberté mais complètement nécessaires. Chaque citoyen doit être conscient que ce qui se produit actuellement est grave et que nous devons tous respecter ces règles pour nous protéger nous, nos proches et les autres et, surtout, essayer de soulager le personnel hospitalier qui vit des moments réellement difficiles. Durant ces prochaines semaines, nous allons devoir accepter de continuer à travailler – je rappelle que certains rêveraient de pouvoir continuer à bosser, il suffit de jeter un œil du côté de l’Horeca – tout en supprimant tout le reste. C’est dur mais c’est la solution la moins catastrophique tant au niveau économique que sanitaire. Nous devons être patients et courageux et nous souvenir que nos ancêtres ont, eux, vécu une guerre et avaient certainement bien plus de raisons de se plaindre que nous.
Qu’est-ce qui te manque le plus depuis que le basket est proscrit ?
C’est très certainement de ne plus voir les petites bouilles de l’équipe D3 de Spa. Nous sommes un groupe soudé de base et les nouveaux arrivés se sont intégrés à une vitesse éclair. Le basket est une grosse partie de ma sphère sociale et je vais malheureusement devoir m’en passer. Mais c’est pour la bonne cause.
Quelles options te semblent réalistes pour la reprise de la compétition dans le futur ?
Je pense simplement que le championnat doit être blanc. Il est impossible de prévoir quelque chose car personne ne sait comment la situation va évoluer. Nous n’avons aucune certitude. Quand le basket sera autorisé à reprendre, nous devrions simplement organiser un petit championnat « amical » entre Liégeois. Cela aurait comme avantages de nous faire regoûter au ballon, de partager des soirées de fête et d’amusement – en respectant évidemment les mesures sanitaires – tout en ne mélangeant pas plein de joueurs de provinces différentes afin d’éviter au virus de circuler trop aisément.
En attendant, comptes-tu bosser ta condition physique ?
Pour être tout à fait honnête, actuellement, je n’ai rien prévu en ce sens. Mais je suis conscient que je vais devoir m’y mettre simplement en allant courir et en faisant du vélo d’appartement. De base, je détester aller courir. Je me force en juillet mais là, ce sera d’autant plus dur qu’il fait froid et pluvieux. Heureusement, tant que je peux travailler, je bouge pas mal lors de mes journées.
Pour Jimmy Stas comme pour de nombreux basketteurs, si le sport reste une besoin, la santé prime logiquement sur tout le reste.
Comme pour tous les basketteurs, l’interdiction de taquiner le ballon provoque un manque. « C’est le sport en général qui me manque le plus » nuance Jimmy Stas. « Cette liberté de s’évader via l’effort physique est quelque chose que je pratique depuis tout petit. Il faut pallier cela avec des sports praticables en cette période délicate, comme la course à pied par exemple. »
En vue d’une éventuelle reprise, les sportifs tentent de se maintenir en forme. « Je risque malgré tout de perdre ma condition car les efforts demandés diffèrent d’un sport à l’autre » regrette le leader d’Andenne. « Mais je compte aller courir et garder mon poids de forme. »
Pour Jimmy, la santé demeure primordiale. « Ce ce qui compte avant toutes autres choses: le bien-être et la santé pour sa famille » nous confirme-t-il. « Pour cela, des décisions ont été prises et le seront encore. Je n’ai aucune compétence – médicales, de gestion d’un pays ou autres – pour me permettre de les juger. C’est pourquoi je m’en abstiens et j’essaie de suivre au maximum les règles en espérant que chacun pense de la sorte et laisse à ceux qui ont les compétences le pouvoir de décider. » Et d’ajouter: « C’est pour moi une preuve d’honnêteté intellectuelle de ne pas toujours vouloir avoir un avis sur tout et de laisser les personnes compétentes dans leurs domaines de prédilection prendre les décisions adéquates. »
Quant à une reprise éventuelle de la saison dans un futur plus ou moins proche, Jimmy estime superflu de se positionner. « Ce n’est pas ma volonté de sportif amateur qui importe et je préfère laisser ces questions aux gens compétents qui ne doivent pas penser à petite échelle mais bien à grande échelle et qui ne sont pas dictés par leurs intérêts personnels » nous précise-t-il. « Peu importe la solution choisie, je soutiendrai la décision prise par les dirigeants qui ont la tâche déjà bien assez compliquée comme cela. »
Daryl Morey débarque aux Sixers et le Jazz devient la propriété d’un multi-milliardaire.
L’ancien architecte des Rockets deviendra superviseur dans la ville de l’amour éternel. Elton Brand conserve son poste de GM.
Après 35 ans dans le giron de la famille Miller, le Utah Jazz est désormais la propriété Ryan Smith, quadragénaire ayant fait fortune dans l’IT. La vente du Jazz aurait rapporté 1,66 milliards de dollars aux Miller.
On poursuit notre série sur les aires de jeu « outdoor » du monde entier, via un frisquet crochet au Canada. Quant à Michael Gilmore (2,08 m), le neveu d’Oren Gilmore (ex-Braine), il possède désormais un passeport belge. C’est pas la joie financière au sein des clubs italiens à l’exception de Venise en bénéfice. Ce sont les infos d’EMCE.
Terrain extérieur : à Montréal avec les descendants de Naismith
Après Paris, on franchit l’Atlantique pour se retrouver à Montréal. C’est là-bas que la NBA inaugura, en octobre 2018, un terrain extérieur pour le moins original sur le site du parc Jean-Louis Lamonde (photo), près du marché Jean Talon. Pour marquer le coup, les descendants de James Naismith, l’inventeur (canadien) du basket, étaient conviés à la fête. Ne regardant devant aucun sacrifice, « Liège and Basketball » n’a pas hésité à envoyer une envoyée spéciale sur place afin d’immortaliser les lieux. Cliché qui a été pris pas plus tard qu’hier après-midi (12 h 45 là-bas, 17 h 45 ici) et par une température de 3°. Ca sent l’hiver le long du Saint-Laurent…
Michael Gilmore : un « Belgian Lion » tombé du ciel ?
C’est effectivement la question que l’on peut se poser. Explication : le gaillard (25 a, 2,08 m) n’a cessé de s’illustrer pendant ses études. En 2014, il est ainsi classé 76e meilleur joueur de High School de tous les Etats-Unis et 5e de Floride. L’an passé, il rejoint Hagen (D2 allemande) et, cet automne, il obtient la nationalité belge car sa maman est née dans notre pays. Il faut aussi préciser que son oncle n’est autre que le regretté Oren Gilmore, décédé en mai à 58 ans. Avec Kerry Trotter, il constituait la paire US de Braine lors de la montée des Brabançons en D1. Le 19 septembre 1986, les Castors sont ridiculisés à domicile par Louvain à l’occasion du 1er match de championnat. Et le bouillant président Renauld de débouler dans le vestiaire et de fixer ses deux Ricains : « You, go home ! » Il n’était pas surnommé « Napoléon » pour rien…
En Italie, tous les clubs de Série A sont dans le rouge sauf Venise
La section financière de contrôle du sport italien vient de rentrer son rapport pour l’année 2019 concernant la Série A. On y apprend ainsi que le chiffre d’affaires total est de 90 millions d’euros dont un tiers rien que pour l’Olimpia Milan cher à Giorgio Armani. A l’autopsie, il apparait que tous les clubs de l’élite italienne (16) déclinent des bilans négatifs. A des degrés divers. Exception confirmant la règle, Reyer Venise est parvenu à dégager un bénéfice. Une vraie performance par les temps qui courent.
Dans une rencontre marquée par de nombreuses approximations, Anvers a longtemps bien résisté à la Virtus Bologne sans toutefois donner l’impression de pouvoir l’emporter.
Le premier quart appartenait à Josh Adams, intenable, (24 points, 4 rebonds et 4 passes), auteur de dunks spectaculaires et d’un triple osé avec une totale réussite. Les Anversois étaient dans les cordes mais grappillaient leur retard pour recoller à 19-23 après dix minutes.
Dans le second quart, Fall-Faye (16 points et 11 rebonds) toujours aussi énergique, Bleijenbergh (14 points et 5 rebonds) – qui a visiblement pris en assurance – et leurs coéquipiers tentaient de prendre la main sur la rencontre mais Teodosic (15 points et 7 passes) ne l’entendait pas de cette oreille. Avec sa nonchalance habituelle, l’ancien Clipper enfilait 10 points et distribuait quelques caviars pour faire 33-43 à la pause.
Très maladroits (36% aux tirs), les Anversois – qui évoluaient sans Branch (contrôlé positif au Covid) – tentaient de compenser par une activité au rebond offensif (17 prises !) mais cela se révélait insuffisant. Les troupes de Djordjevic s’assuraient la victoire au retour des vestiaire (54-71 à la demi-heure) avant de terminer en roue libre dans une quatrième quart plus équilibré. 76-95 score final.
Nouveau coach de Grâce-Hollogne, Gael Verzele voit le Covid se mettre en travers de sa route. Entretien avec l’ancien pivot qui œuvre professionnellement dans un secteur au cœur de la crise.
Gaël, tu n’es pas trop déçu que la saison soit au point mort ?
Travaillant dans un secteur au cœur de la crise, le basket était l’un de mes rares moments de décompression et d’évasion en cette période compliquée. Je suis forcément déçu de ce nouvel arrêt forcé même si je ne vois pas comment il aurait peu en être autrement au regard de l’évolution de la situation et des mesures générales prises par les différents gouvernements et responsables politiques. Lors de la reprise en main du groupe fin février, la saison avait été stoppée alors que je n’avais pu coacher qu’un seul match. En ce début de nouvelle saison, déjà reportée d’un mois, rebelote ! Ca sent le complot (rires).
Qu’as-tu pensé de votre préparation et de votre début de saison ?
Entre l’incertitude des calendriers, les régulières nouvelles mesures fédérales et locales, les absences aux entraînements pour quarantaine « préventive » (aucun de mes joueurs n’a finalement été positif jusqu’à présent) et autres perturbations, il a fallu de manière permanente faire preuve d’adaptation. Néanmoins, je suis satisfait de la préparation, des matchs amicaux et du premier match de championnat. J’ai quelques principes individuels et collectifs que je souhaitais (ré)installer progressivement. S’il reste encore énormément de choses dans la planification que je m’étais imposée – même si je me doutais que rien ne se passerait simplement cette saison -, j’ai trouvé jusqu’ici l’équipe très réceptive et les premiers matchs nous encouragent à poursuivre de la sorte. Et j’espère que ce sera le plus vite possible et dans un contexte « safe » pour tout le monde.
Selon toi, comment pourrait se dérouler la suite de la saison ?
Ça, c’est la question à un million de dollars du moment ! Chacun a bien son petit scénario mais un de ceux-ci fera-t-il l’unanimité ? À titre personnel, je garde espoir que nous puissions rejouer cette saison. J’aimerais que le championnat puisse être adapté afin de garder un enjeu – qui quoi qu’on en dise donne une autre saveur aux entraînements et aux matchs. Pourquoi pas un championnat en un seul tour à partir de janvier ? J’espère sincèrement que nous ne devrons pas nous résoudre à vivre une saison blanche, voire une saison sans matchs, même amicaux. Car cela voudrait également dire que la situation n’aurait que peu évolué et que les limitations de nos contacts sociaux se poursuivraient. Je n’ose l’imaginer…
Les entrainements étaient autorisés avant d’être finalement interdits. Est-ce facile de construire des entrainements avec des exercices purement individuels et avec un ballon pour chaque joueur ?
Depuis l’annonce de la suspension de la saison, nous avons annulé les entraînements. Nous attendions d’en savoir plus sur les perspectives avant de nous décider sur la reprise des entraînements et la formule que nous leur donnerions. Si je n’ai pas de difficulté à organiser des séances respectueuses des contraintes actuelles, je ne suis pas certain que les joueurs y trouveront leur compte si cela devait durer plusieurs semaines voire plusieurs mois.
Tom Ventat revient sur la situation actuelle et sur la problématique de la Coupe AWBB. Interview.
Tom, t’attendais-tu à un tel arrêt pour le sport amateur ?
Evidemment c’était à craindre… En juillet, j’étais optimiste pour que nous reprenions normalement. Le premier report d’août ma ensuite donné une vue pessimiste sur la suite des évènements. Je n’aurais même pas cru pouvoir débuter le championnat.
Un championnat qui semble fort compromis.
A mon sens, cette saison est déjà à oublier. C’est vraiment dommage mais il faut se rendre à l’évidence tant limiter la saturation des hôpitaux est primordial.
Ce que je trouve décevant dans les scenarii proposés, c’est la façon dont la suite de la Coupe AWBB est envisagée. Faire jouer les seizièmes, huitièmes et quarts de finale avant fin décembre (ndlr: ils pourraient aussi être joués en janvier) n’a rien de sérieux alors que cette coupe est, selon moi, le seul objectif sportif qu’il reste pour cette saison.
Difficile de respecter la distanciation sociale sur le petit terrain de Bellaire. Entre fatalisme et optimisme, Gael Colson se confie sur la situation actuelle et sur les ambitions de ses Blue Rabbits.
Avec Bellaire, Gael Colson fait contre mauvaise fortune en tentant de garder le sourire. « Notre préparation était meilleure sur la fin même si nous ne pouvons pas dire que nous étions prêts à démarrer la saison suite aux diverses blessures et absences que nous avons connues » nous confiait le coach des Blue Rabbits qui est désormais à l’arrêt, comme tout le club de Bellaire, jusqu’au huit novembre (ndlr: cet entretien a été réalisé avant l’annonce vendredi des dernières nouvelles mesures des gouvernements fédéral et wallon). « S’entrainer sans contact est totalement impossible, tout comme garder les distances sur un beau grand terrain comme celui de Bellaire (rires). »
Une situation délicate que vivent tous les clubs et entraineurs. « Cette saison sera, selon moi, une saison blanche. Nous reprendrons en janvier et ferons un deuxième tour fictif en jouant les matchs que nous pourrons et en ayant notre week-end de libre lorsque ce ne sera pas possible » prédisait le baroudeur liégeois. « Mais gérer cela sera difficile pour chaque équipe et leurs entraineurs. »
Une saison perturbée et les plans des Blue Rabbits qui le sont tout autant. Après une première campagne réussie dans l’élite et d’excellents transferts, Bellaire nourrissait de sérieuses ambitions. « Notre objectif était de faire mieux que la saison passée. Et nous voulons toujours ramener la Coupe de la Province à Bellaire ! », s’enflammait Gael. Sur le papier, Bouché, Tihon, Froidmont et leurs partenaires sont en effet de candidats crédibles pour soulever ce trophée tant convoité.