« J’échange beaucoup avec le staff »

La date d’une probable reprise se rapproche pour Romain Bruwier et Liège Basket. Interview.

Romain, comment se passe pour toi ce second confinement ?

Il ne se passe pas trop mal, comme ce fut le cas pour le premier.

Les restrictions perturbent-elles tes études à Maastricht ?

Non, le covid n’impacte pas tellement mes cours à l’université. J’ai conservé le même horaire mais, désormais, nous communiquons via Zoom. Je vais une fois par semaine à Maastricht pour vraiment poser mes questions et voir ma classe.

Et au niveau du basket ?

Avec Liège, nous faisons ce que nous pouvons. J’échange beaucoup avec le staff qui m’aide énormément pour pouvoir continuer à progresser malgré l’arrêt des matchs et des entrainements collectifs. Je sais que cette situation n’est pas si handicapante et que je dois la tourner à mon avantage. Je dois vraiment bosser sur beaucoup de points de mon côté et c’est l’occasion ou jamais.

Sur quoi travailles-tu plus spécifiquement ?

Je fais moins de musculation qu’au premier confinement mais je travaille beaucoup plus sur mon basket et des aspects comme le dribble et le shoot pour pouvoir amener davantage à l’équipe sur l’aile.

Qu’est-ce qui te manque le plus concernant le basket ?

Pour le moment, ce sont les matchs, le public et l’ambiance qui pouvait y régner ainsi que juste pouvoir faire venir les amis et la famille aux matchs et puis pouvoir fêter les victoires avec l’équipe ou avec des potes.

As-tu suivi le début de la compétition en EuroMillions Basketball League ?

Oui, bien sûr. J’ai regardé les premiers matchs de D1 et j’y ai vu beaucoup de jeunes avec un temps de jeu considérable dans presque chaque équipe. Cela donne beaucoup de charme à la ligue belge et je n’attends qu’une chose: pouvoir affronter ces jeunes que nous croisons dans les sélections nationales chaque année ! Notre match amical à Mons m’avait vraiment mis l’eau à la bouche. Ce n’est que partie remise et je reste motivé.

Crédit photo: Philippe Collin

Retraite pour Joakim Noah ?

L’arrivée de Batum a poussé Joakim Noah vers la sortie. Non-prolongé par les Clippers, « Jooks » se dirige vraisemblablement vers la retraite.

Après une brillante carrière universitaire et plusieurs belles saisons à Chicago, la trajectoire de Joakim Noah a quelque peu dévié après avoir rejoint New-York. Relancé à Memphis ensuite, le pivot tricolore a joué les utilités chez les Clippers en fin de saison dernière. Non-prolongé par la seconde franchise de Los Angeles, Noah pourrait, selon ce qu’a laissé entendre Bill Duffy à ESPN, prendre sa retraite.

« Quelle carrière illustre pour Joakim, démarrant avec deux titres nationaux avec l’Université de Floride, jusqu’à un titre de meilleur défenseur de la ligue et en devenant un des joueurs les plus passionnés et intenses qui ait jamais pratiqué ce sport . Ce fut un honneur de représenter Joakim à travers son parcours » a déclaré son agent.

Veemarkt, creuset du basket anversois

Juste à côté de la cathédrale Saint-Paul, en bord d’Escaut, vous découvrirez un endroit à nul autre pareil où le basket anversois connut des heures de folie. Passé par la Métropole, Moses Kingsley débarque à l’AEK Athènes alors que le calendrier de l’EuroCup dames est enfin connu. Ce sont les infos d’EMCE.

Les « gris-gris » de Steveniers au marché aux bestiaux de la Métropole

Si Liège a été le creuset du basket en Wallonie, Anvers le fut tout autant en Flandres. Il y eut un temps où les terrains extérieurs étaient aussi nombreux, dans la Métropole, que les bateaux au port. Le plus emblématique d’entre eux était sans conteste celui de la Veemarkt où se tenait aussi chaque semaine le marché aux bestiaux. Dans les années ’50, ils étaient des centaines à ceinturer l’aire de jeu pour vibrer aux « gris-gris » techniques de Willy Steveniers. Avouez que le cliché ci-dessus dégage un charme indéniable. Il y a peu l’aire de jeu de la Veemarkt a été totalement rénovée par la Ville. Il est vrai que Bart De Wever est un fou furieux de basket. Preuve que le garçon n’a pas que des défauts…

EuroCup : les calendriers de Castors Braine et de Namur Capitale

On le sait, les Brabançonnes quittent l’Euroligue pour la C2. Des « bulles » y seront organisées en début d’année prochaine. Dans ce contexte, elles affronteront successivement le vainqueur de Hainaut Basket (Fra) – Winterthur (Sui), le mardi 19 janvier ; Valence (je. 21) ; et SKW (ve. 22). Bref, Ramette se retrouvera face à ses anciennes couleurs. En cas de qualif, les Namuroises en découdront avec Sepsi (Rou, ma. 19) ; La Seu (avec le duo Geldfof-Résimont, me 20) ; et Villeneuve d’Ascq (Fra, ve. 21). D’ici là, les Mosanes se coltineront aux Luxembourgeoises de Grégenwald, le jeudi 17 décembre et non la veille comme initialement annoncé.

Etranger : TJ Bray sur le départ à Munich et Kingsley arrive à Athènes

Deux Ricains ayant foulé nos parquets sont en train de préparer leurs valises respectives. C’est ainsi que TJ Bray (28 a, 1,96 m, Brussels 2017), en manque de temps de jeu au Bayern Munich, intéresse au plus haut point les responsables sportifs de Saragosse (16e sur 19 en D1 espagnole avec Luka Rupnik). Quant à Moses Kingsley (26 a, 2,08 m, Anvers de 17 à 19), il ne s’éternisera pas à Bilbao puisque, de commun accord, il prend désormais la direction de l’AEK Athènes (1er en D1 grecque avec Matt Lojeski).

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : archives Ville d’Anvers

Comment défendre sur James Harden ?

De loin, en pénétration, après un step-back ou aux lancers-francs, James Harden trouve toujours un moyen de scorer. Comment l’en empêcher ?

Corey Brewer livre son opinion sur James Harden et explique sa méthode pour tenter de ralentir le leader des Rockets.

« James Harden est un des meilleurs scoreurs, si ce n’est le meilleur scoreur de l’histoire de la NBA. Quand je défends sur lui, j’essaie de tout rendre difficile. J’ai joué avec lui, donc je sais vers quels spots il aime se diriger : il aime aller au cercle, partir à gauche, prendre son step-back en partant à droite, t’endormir en dribblant avant de te passer… Il est tellement bon balle en main. Il sait comment t’emmener vers le cercle et provoquer la faute. Si je suis sur lui, je vais constamment changer ma stratégie. J’essaie de lui mettre la pression, de le fatiguer, mais j’essaie aussi de ne pas le laisser aller au cercle. Plus facile à dire qu’à faire. Donc mon état d’esprit quand je défends sur James c’est de lui compliquer les choses. Je cherche aussi à lui faire prendre des tirs difficiles. Je veux qu’il prenne beaucoup de step-backs en quelque sorte. Je sais que certains disent que c’est son meilleur shoot, mais je préfère qu’il prenne un step-back plutôt qu’il aile au cercle et qu’il obtienne le and one parce que pour moi, c’est un shoot plus facile » développe Brewer pour BasketballNews.com. « James est un joueur spécial et quand tu défends sur quelqu’un d’aussi bon avec le ballon, tu dois choisir. Moi ce que je veux, c’est lui retirer l’accès au cercle et lui faire prendre ces step-backs. Certains soirs il se peut qu’il me batte sur ces step-backs, mais il va me battre tous les soirs s’il va à chaque fois au panier et qu’il obtient les fautes. J’aime lui mettre la pression pour le fatiguer, donc je vais aller le chercher dès la remise en jeu pour essayer de le gêner sur tout le terrain. Avec un peu de chance arrivé le 4ème quart-temps, les step-backs commencent à être plus difficiles à prendre que dans le 1er quart-temps. Et même s’il en met quelques-uns en première mi-temps, si je joue assez dur et que je lui mets suffisamment la pression, j’ai le sentiment que ces shoot seront bien plus difficiles dans le 4ème et ça donne à mon équipe une chance de gagner. »

Obasohan et Libert, la bonne traction arrière des Lions

A Vilnius, Retin Obasohan a crevé l’écran et a pu compter sur l’aide précieuse d’Alex Libert en joker offensif.

En Lituanie, , en l’absence de certains tauliers (Van RossomDe Zeeuw, Serron, Salumu), Retin Obasohan a endossé le costume du patron. Avec 18 points (à 53% aux tirs), 7 passes, 4 rebonds et autant de steals, l’explosif combo-guard a brillé lors de la superbe victoire conquise contre la République Tchèque. Le surlendemain, Obasohan était à nouveau le Lion le plus en vue avec 21 points contre les Lituaniens.

Difficile à contenir sur transition et lorsqu’il décide d’attaquer le cercle, Obasohan peut aussi se reposer sur son shoot, efficace aussi bien à mi-distance que derrière les 6,75 mètres. Le joueur de Nymburk possède en outre une excellente vision de jeu qui lui permet de créer pour ses partenaires ainsi que des « cannes » et un flair certain à l’interception qui l’aident à être aussi un danger dans sa propre partie de terrain.

A Vilnius, l’autre Lion le plus en vue fut Alex Libert qui totalise 10,5 points sur les deux rencontres disputées. Dans un rôle de joker offensif en sortie de banc, le capitaine du Spirou est une valeur sûre et une précieuse rotation pour Dario Gjergja.

Une carrière formidable !

Le meilleur basketteur liégeois de l’Histoire a décidé de raccrocher. C’est l’occasion de se plonger dans l’album de souvenirs.

« Il est temps pour moi d’admettre que « l’histoire » de ma vie touche à sa fin ! Merci le basket pour m’avoir donné tant de bons souvenirs, d’amis et d’émotions… Le jeu va me manquer » écrivait hier sur twitter Axel Hervelle pour annoncer sa retraite sportive. Une annonce à l’image du bonhomme: humble, simple, digne, passionné.

Le Comblinois aurait mérité une autre fin de carrière, sur les terrains, et pas perturbée par une pandémie mondiale. Son retour au Spirou en 2018 a clairement boosté le basket belge. « C’est un immense honneur de pouvoir côtoyer un joueur comme lui, avec toute son expérience. Il nous apporte énormément et nous devons nous nourrir de ses paroles » nous confiait Boris Penninck en octobre 2018, quelques semaines après l’arrivée de la légende pepine au Spiroudôme.

Avec la retraite d’Axel Hervelle, c’est une page du basket belge qui se retourne et un grand monsieur qui quitte la scène. C’est aussi l’occasion de se replonger dans les souvenirs qu’avait partagés avec nous l’ancien Madrilène en novembre 2017.

« Hervelle me guidait sur le terrain »

Ses débuts sur les parquets de D1, c’est avec Pepinster qu’Hervelle les fit. « Nous avons obtenu d’excellents résultats, notamment ce titre de vice-champion face à Charleroi. Nous avions un super groupe et de bons jeunes avec Muya et les frères Massot notamment. C’était aussi une belle expérience avec Niksa Bavcevic, qui m’a vraiment appris le basket et à être pro. Et puis, comment oublier l’osmose entre supporters, joueurs et staff. Une véritable union, c’était assez magique! », se souvenait-il.

Figure centrale du développement du jeune forward de l’époque: Niksa Bavcevic. « Niksa est très certainement l’un des meilleurs entraineurs que j’ai pu côtoyer. C’est celui qui m’a appris le plus, notamment pour ma technique individuelle. Nous avons travaillé ensemble une quantité d’heures invraisemblables afin de peaufiner mon jeu. Humainement, Niksa était dur, vraiment très exigeant. Mais cela m’a endurci, m’a formé. La rigueur et le professionnalisme qu’il m’a inculqués m’ont très certainement aidé à me conduire là où j’en suis aujourd’hui » nous confiait-il avant d’ajouter. « Niksa était un excellent coach, qui m’a énormément appris techniquement tant il m’a inlassablement fait travailler ma technique individuelle. Il était très exigeant mais je lui dois beaucoup. Il m’a transmis cette rigueur et ce professionnalisme. »

Une éthique de travail propre au technicien croate qu’Hervelle a su faire sienne. « C’était un enfer » se remémorait Alexandre Bousmanne qui a notamment remporté la Coupe Cadets FIBA et celle Juniors FIBA avec le néo-retraité ainsi qu’une Super Coupe en D1 et atteint la finale des Playoffs. « Dès qu’il rentrait dans la salle, nous nous sentions mal. Les entrainements de Bavcevic étaient à la fois précis, pointus et éreintants. Tactiquement, c’était un pur monstre! Il nous expliquait au centimètre près où nous devions nous placer. Le jeudi soir, il nous filait les systèmes de l’équipe adverse et nous devions les connaître pour le lendemain. Moi qui était encore à l’école, je les étudais pendant les cours. Et Axel Hervelle me guidait sur le terrain quand j’étais perdu mais si un pro se trompait, il se faisait massacrer. »

Axel Hervelle ne cachait d’ailleurs pas sa déception quant à l’absence en D1 masculine du matricule 46. « Pour moi, c’est déjà une grande tristesse que Pepinster ne soit plus en D1. Que ce club, dans lequel je suis devenu professionnel, avec qui j’ai vécu tant de bons moments et qui a la chance d’avoir des supporters incroyables, ne soit plus représenté dans l’élite du basket belge masculin me fait vraiment de la peine » nous avouait-il depuis depuis Bilbao.

La Coupe ULEB à Charleroi

Après Pepinster, Hervelle mit le cap du Madrid. Dans la capitale espagnole, il y a tout gagné, notamment une Coupe ULEB dont la finale se disputait à Charleroi. « Une victoire en coupe d’Europe, ça constitue un moment très fort dans une carrière et un bel accomplissement. Et en plus la finale se jouait au Spiroudôme de Charleroi, dans mon pays. Ces éléments conjugués font que cela reste un souvenir vraiment spécial » souriait-il en évoquant ce bel accomplissement. « Madrid était une super ville, un super club. J’ai y vécu six belles années, avec des tonnes d’émotions. J’ai beaucoup de chance d’avoir pu évoluer dans un tel club, d’y avoir appris autant et d’y avoir eu du succès. »

C’est ensuite à Bilbao que le meilleur basketteur liégeois de l’Histoire pris ses quartiers pour huit saisons, faisant de la formation basque une équipe sur laquelle il fallait compter en ACB. Dans le très relevé championnat espagnol, Axel Hervelle figure en bonne place au panthéon des sportifs les plus méritants et il a pu y côtoyer d’autres grands joueurs. « Le niveau est hyper compétitif ici. C’est en ACB que veulent évoluer les meilleurs joueurs qui ne sont pas en NBA. De par son histoire, son animation, la qualité de ses infrastructures et de ses joueurs, c’est certainement le top niveau en Europe » affirmait-il, à juste titre.

La NBA, justement, Axel, bien que drafté en 2005 par les Nuggets, n’y aura jamais joué. « J’ai fait les essais, une summer ligue, ce fut une expérience satisfaisante. Toutefois, les conditions n’étaient pas réunies pour y aller pour de bon et j’estimais que j’évoluais déjà au sein d’une super équipe, dans une belle organisation et dans un championnat de qualité. Je n’ai absolument pas de regrets par rapport à cela » nous assurait en 2017 cet exceptionnel rebondeur.

L’ancien Pepin s’est aussi distingué avec les Belgian Lions, remettant la Belgique sur la carte du basket continental et permettant à notre sélection de renouer avec l’Euro après plusieurs années de disette. Une carrière exceptionnelle ! Chapeau, l’artiste !

Bonus: Axel Hervelle s’est livré au cours d’un long entretien à Tak-Tika, la nouvelle agence sports, média et marketing pour les athlètes, clubs, organisations et marques.

Mike Brown contre Luol Deng

Mike Brown, à la tête du Nigéria, a affronté son ancien joueur Luol Deng, devenu coach du Soudan du Sud, lors des qualifications pour l’Afrobasket.

C’était d’ailleurs une petite surprise pour l’assistant-coach des Warriors. « Je ne savais pas qu’il allait coacher l’équipe. J’avais l’habitude d’entraîner Luol, et maintenant je coache contre lui » a précisé Mike Brown après la victoire du Nigéria. « Ses joueurs sont accrocheurs. Ils n’ont jamais cessé de se battre. Luol est un gars qui n’a jamais baissé les bras dans sa carrière. »

« Le basket est une addiction: il me faut ma dose »

Avec Waremme, Nicolas Gerads ne reprendra pas la saison, même si les conditions sanitaires le permettent. Avec Bilzen, il existe encore un espoir pour l’ancien membre de l’Ajax Team. Entretien avec un passionné frustré mais réaliste.

Nico, qu’est-ce qui te manque le plus depuis que la seconde vague du virus a totalement stoppé les activités basket ?

Avant tout, l’équipe me manque. Ne plus nous voir, c’est un peu comme ne plus voir des membres de la famille. Les entrainements, la préparation des matchs, les engueulades à la mi-temps, les après-matchs, tout cela me manque aussi. Et puis, le basket est comme une addiction: il me faut ma dose (rires).

Waremme a déjà annoncé ne pas vouloir reprendre la compétition si le championnat venait à redémarrer. Comment as-tu accueilli cette décision ?

C’est difficile à dire car j’étais traversé par des différents sentiments. D’un côté, je suis déçu et frustré car je sentais que nous aurions pu réellement réussir une bonne saison avec ce groupe, que nous aurions pu créer quelques exploits sur le terrain mais aussi en dehors. Cette décision était peut-être un peu rapide avant de connaitre les dernières mesures prises par le récent CNS car une saison blanche pour des joueurs d’un certain âge, peu importe le niveau, cela peut se « payer ». D’un autre côté, je comprends aussi à 200% la position de notre comité vu le flou dans lequel nous baignons. Les buvettes pourront-elles ré-ouvrir ? Quid de l’attractivité du championnat et donc du suivi des spectateurs si ceux-ci étaient autorisés à revenir dans les salles ? Le nerfs de la guerre reste le financier et mettre à mal un club n’est pas bon non plus… On peut toujours discuter des décisions mais je fais vraiment confiance à Luc Ceulers et à notre comité pour avoir choisi l’option la plus pertinente.

Du coup, comment va s’articuler votre seconde partie de saison ? Aurez-vous encore des entrainements lorsque les conditions sanitaires le permettront ?

Malheureusement, c’est terminé pour les adultes à Waremme. Plus rien n’est au programme. J’espère simplement que cela ne portera pas trop préjudice pour les prochaines saisons.

Tu es également le coach de la P1 de Bilzen ? Là-bas, comment cela se passe-t-il ?

Pour l’instant, la salle nous est fermée jusqu’à fin décembre, au minimum. Par contre, la volonté du comité et du club est claire: recommencer le plus vite possible. Mais là aussi nous sommes dépendants de la buvette pour une rentrée minimum d’argent. Sans cela, le club ne saurait pas survivre.

Nostalgie !

Un géant range pour de bon ses sneakers et plonge le basket belge dans une douce nostalgie.

Mais quand d’un passé ancien rien ne subsiste, seules plus frêles, mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps » (Marcel Proust)

« Longtemps je me suis couché de bonne heure »… J’étais alors au sortir de l’enfance, à l’aube d’une adolescence dans laquelle le basketball prendrait une place significative. Et, lorsque je dérogeais à la sacro-sainte habitude de rejoindre tôt les bras de Morphée, c’était pour aller passer une soirée d’anthologie au hall du Paire.

Anthologie n’est pas un vain mot, au contraire, tant, au début des années deux mille, l’ambiance de la petite salle pépine faisait frissonner de plaisir, à l’unisson, joueurs et supporters. C’est dans cette atmosphère fiévreuse et endiablée, que le BC Pepinster écrivit en lettre d’or son nom dans les livres d’histoire de notre première division nationale. Une légende, entamée bien des années plus tôt, lors de l’accession des Bleu et Blanc en D1 en 1985 et parachevée par la grâce d’une équipe fantastique et d’un entraineur charismatique qui offrirent au club verviétois un historique titre de vice-champion de Belgique.

C’est qu’ils étaient forts et vaillants ces joueurs que mon papa m’emmenait alors admirer un samedi sur deux. Damir Milacic, Marcus Faison, Darius Hall, les frères Massot, Guy Muya, Kris Sergeant, Dimitri Jorssen et tant d’autres que je ne me lassais pas d’encourager à tout rompre, m’époumonant dans d’inlassables chants partisans.

Mais parmi toutes ces vedettes, parmi tous ces talents, il y en avait un qui sortait du lot, tel un astre brillant plus que les autres et réchauffant de ses rayons une salle qui n’attendait que cela pour s’embraser. Celui-là, c’était Axel. Axel Hervelle. Capitaine à vingt ans d’une équipe qui avait fait de ce que l’on appelait encore la Division Un son terrain de jeu et du Hall du Paire un bastion inviolable.

Gracile malgré son double-mètre, combatif, volontaire, et redoutable au rebond et à la finition, on devinait déjà chez lui un mental d’acier qui lui permettra de devenir, par la suite, indubitablement le meilleur basketteur liégeois de l’Histoire et l’un des meilleurs joueurs belges de tous les temps.

Par sa hargne et son envie, par son talent et sa soif de vaincre, Axel Hervelle aura permis au RBC Verviers-Pepinster de se faire sa place au sein de l’élite du basket belge et au jeune adolescent que j’étais alors de vivre des moments inoubliables.

Les années ont passé, on a tous un peu vieilli, mais Axel est resté ce joueur éminemment talentueux et combatif, soucieux du collectif avant toute chose. Il a brillé à Madrid, il a continué d’épater à Bilbao et a participé, avec l’aide de ses coéquipiers et du staff des Lions, à remettre la Belgique sur l’échiquier du basket européen.

Alors, lorsque j’avais eu l’opportunité de l’interviewer pour Liège & Basketball, tout au début de l’aventure, en novembre 2017, de nombreux souvenirs m’étaient remontés en mémoire. Un peu comme une madeleine de Proust. Et si le joueur continuait de m’impressionner, la gentillesse et la disponibilité de l’homme m’avaient encore plus émerveillé.

A l’époque, Axel Hervelle s’apprêtait – sans le savoir encore, sans doute – à disputer sa dernière saison à Bilbao, sa dernière campagne dans un championnat espagnol dont il faisait déjà partie du panthéon. Son retour en Belgique, un pays pour qui il a tant donné en leader infaillible des Belgian Lions, eut lieu au Spirou où, malgré un corps cabossé par une carrière pro entamée à l’âge où d’autres fréquentent encore les bancs de l’école et les cours de récré, l’ancien Madrilène prouvait, une fois encore, son immense leadership et son talent d’exception.

« Il est temps pour moi d’admettre que « l’histoire » de ma vie touche à sa fin ! Merci le basket pour m’avoir donné tant de bons souvenirs, d’amis et d’émotions… Le jeu va me manquer. » C’est par cette annonce à la fois simple et sincère – à l’image de son auteur – que la légende pepine annonçait lundi soir sa retraite. Une nouvelle qui, impossible d’en douter, aura ému bon nombres de passionnés, moi y compris, et synonyme de la fin d’une époque, d’un chapitre qui se referme et d’une immense bouffée – déjà ! – de nostalgie.

Avec la retraite du « Conquistador », c’est une immense page du basket belge qui se tourne, de nombreux souvenirs exceptionnels qui remontent en mémoire et une légère sensation de vide qui s’installe. Et comme l’écrivait Eve Beslile: « On ne peut jamais tourner une page de sa vie sans que s’y accroche une certaine nostalgie. »

Merci pour tout Axel, et bon vent !

Thiebaut Colot

Axel, bien plus qu’un basketteur !

Le Condruzien raccroche définitivement ses baskets au clou, mais on est persuadé qu’il ne tardera pas à rebondir. A nouveau pour notre plus grand plaisir. Magnia Touré, l’ancienne Brainoise, désormais sous les ordres de Thibaut Petit. D’où question : que vaut encore un contrat ? Pour conclure, une pépite footballistique. Ce sont les infos d’EMCE.

Lettre ouverte au «gamin du Paire »

Axel,

Pourquoi le cacher ? On se doutait que ta décision était prise depuis un certain temps déjà. Restait à savoir quand tu l’annoncerais ? C’est malin, t’as choisi le jour de mon anniversaire pour l’officialiser. Merci pour le cadeau ! Mais peu importe car des cadeaux tu n’as pas cessé de nous en faire tout au long de ta carrière aussi prodigieuse qu’exemplaire. Car, outre tes performances sportives, je retiens surtout tes immenses qualités humaines. On ne se sautait pas au cou, mais on s’appréciait mutuellement. Avec un réconfortant respect. Je me souviens de tes débuts à Pepin quand tu poussais les portes du Paire. Quasi sur la pointe des baskets. Il vrai qu’un certain Niksa Bavcevic t’y attendais. C’était parti pour une fabuleuse épopée… Comment ne pas se remémorer également tes adieux quasi surréalistes pour le Real ? Mais, malgré tes incessants séjours l’étranger, tu es toujours resté viscéralement accroché à tes racines condruziennes. Sans parler de ton indestructible fidélité en amitié qui t’as même poussé à reprendre (éphémèrement) les commandes du club. Pierrot Raskin en avait les larmes aux yeux. Mais, le bougre était bien trop réservé pour te le confier. Désormais, il convient de respecter ta décision et je ne me tracasse pas quant à ta nouvelle orientation de carrière. En me disant que les Carolos ont une chance exceptionnelle de te compter dans leur staff. Surtout par les temps qui courent. Pas plus tard que ce matin, je m’empressais de partager une idée avec nos amis pepins. Il se pourrait qu’on t’en parle d’ici peu. Si elle se concrétisait, je me souviendrai longtemps de ce 1er décembre. D’ici là, merci pour tout Axel et à bientôt, peut-être…

Michel

Dames : les « raisons personnelles » de Touré étaient héraultaises

Hier, on évoquait le départ assez précipité de Magnia Touré. Pour expliquer son renoncement à Braine, la Française s’appuyait sur de strictes « raisons personnelles ». On n’a finalement pas tardé à connaître ses réelles « raisons ». En réalité, elles sont héraultaises puisque la jeune internationale s’en va rejoindre Julie Allemand et Thibaut Petit du côté de Lattes/Montpellier. Pro, mais pas très élégant comme démarche de sa part.

La pépite (liégeoise) de la semaine

La pépite de cette semaine sera courte. Mais ne dit-on pas que ce sont les meilleures ? Elle a trait à Henri Depireux qui, samedi, a accordé une longue interview à la DH. Morceaux choisis : « la qualité du championnat belge est lamentable » « même à 77 ans, je regrette que l’on ne serve pas de mon expérience »« je suis un visionnaire »« s’il y avait un joueur actuel au travers duquel, je me retrouverait ce serait Neymar. » Rastrins, Henri !

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Bilbao Basket