La Virtus Bologne renait de ses cendres

La Virtus Bologne retrouverait-elle son lustre d’antan ? L’arrivée de Marco Belinelli – après celles des légendes Djordjevic et Teodosic – semble le confirmer. Flash-back et analyse.

Les plus jeunes ne s’en souviendront peut-être pas mais il fut un temps où la Virtus Bologne régnait sur l’Italie et sur l’Europe. Avec quinze titres de champion d’Italie, huit Coupes d’Italie, deux Euroleague, une Coupe des Coupe, une Eurocoupe et une Ligue des Champions, la phalange transalpine possède un des plus beau palmarès du continent.

Ultra-dominatrice au sortir de la seconde guerre mondiale, la Virtus allait aussi être l’une des équipes phare des nineties (cinq titres de champion d’Italie et deux Euroleague entre 1993 et 2001). Durant cette période dorée, Bologne est dirigé par le célèbre Ettore Messina (passé ensuite notamment en NBA, aux Spurs) et pouvait compter dans ses rangs de prestigieux joueurs dont Antoine Rigaudeau – alors le meilleur joueur d’Europe avant de se planter à Dallas -, Manu Ginobili, Radoslav Nesterovic (tous les deux passés ensuite à San Antonio) ou encore Marko Jaric (Clippers), pour ne citer que les plus illustres.

Cette décennie glorieuse prendra brusquement fin lorsque le club, en proie à des soucis financiers et économiques, se verra rétrogradé en Série B. Rapidement de retour en Série A après deux ans de purgatoire, la Virtus renait de ses cendres – et accueillera une saison le Sérésien Dimitri Lauwers – sans toutefois retrouver sa domination sur le basket européen, les phalanges espagnoles, grecques ou Turques disposant de davantage de moyens financiers. Néanmoins, Bologne a raflé la Ligue des Champions en 2019 et possède à nouveau un effectif qui fait rêver avec, notamment, Milos Teodosic et Terrell McIntyre à la baguette, l’ancien grand espoir géorgien Viktor Sanikidze et le forward Chris Douglas-Roberts (passé par les Nets, les Bobcats, les Bucks et les Mavs). Pour diriger la manœuvre, ce n’est rien de moins que le légendaire Sacha Djordjevic qui a pris place sur le petit banc en 2019. Avec « Marco », Bologne tient un nouvelle vedette et son association avec Teodosic pourrait bien faire des étincelles !

En treize saisons NBA, Belinelli affiche des moyennes de 9,7 points à 42,4% dont 37,6% à 3-pts, 2,1 rebonds et 1,7 passe. Sa meilleure campagne restera celle livrée avec les Spurs en 2013-2014 (11 points à 43% from downtown) et conclue par un titre face aux Three Amigos de Miami. Cette année-là et lors de ces Finals, San Antonio touchait au sublime avec un jeu collectif fait de passes et de mouvements qui avait séduit tous les amateurs de basketball. En mission, les Spurs avaient pris leur revanche sur le Heat qui les avait battus 4-3 lors des précédentes finals.

L’arrivée de Belinelli est un sacré coup de boost pour Bologne qui occupe la quatrième place en championnat (5 victoires et 3 revers) et la tête du groupe C eu Eurocup grâce à un bilan immaculé (7 succès et 0 défaites). Une compétition dont les troupes de Sasha Djordjevic deviennent de facto les grands favoris. Et chassent ainsi la nostalgie des nineties au profit d’un réel enthousiasme pour l’avenir…

Crédit photo: Virtus Bologna