« Je reste les pieds sur terre »

Limburg fonde de grands espoirs sur Ajay Mitchell.

Disposant d’un gros temps de jeu depuis le début de saison, Ajay Mitchell brille et épate avec Limburg. Le cercle limbourgeois fonde de grands espoirs sur le fiston de Barry. « Je sais que tout le monde à United aime me voir jouer. Le président Maarten Bostyn est également un fan. Les experts prédisent un bel avenir pour moi. Selon eux, je dois être capable de devenir aussi bon que Dusan Djordjevic d’Ostende d’ici quelques années. Cependant, je reste les pieds sur terre » confie Ajay dans un article de Het Laatste Nieuws relayé par Basket360.

Crédit photo: Limburg United

« Cela pourrait être un problème pour la survie de nos clubs »

Pour Liège & Basketball, Christophe Hougardy explique sa décision de prolonger à Ensival et s’inquiète des conséquences de cette longue trêve forcée. Interview.

Christophe, tu prolonges à Ensival. C’était une décision logique et facile à prendre ?

Il était clair que nous avons tous envie de goûter à la régionale à Ensival et que j’ai un groupe hyper sympa en dehors du terrain avec, en plus, un projet avec les jeunes sur quelques saisons, je l’espère.

En tant que coach, qu’est-ce qui te manque le plus depuis que le basket-ball est proscrit ?

C’est le social, me retrouver avec les joueurs.

Cette longue trêve forcée a-t-elle diminué ta passion pour ce sport ou, au contraire, l’a-t-elle renforcée ?

La trêve n’a rien changé à ma passion pour ce sport. Mais nous nous réjouissons tous de recommencer au plus vite. Et de remonter sur les terrains.

Plusieurs coachs s’inquiètent de voir cette année blanche avoir un impact conséquent sur la motivation et les aspirations de ses pratiquants.

Ils ont raison, cette longue trêve aura probablement un impact, surtout sur les joueurs plus âgés qui ont des vies familiales et professionnelles probablement plus remplies. Il est concevable d’imaginer que certains voudront arrêter complètement ou aller jouer plus bas, avec moins de responsabilités et de contraintes. Il faudra encore attendre quelques semaines pour connaître les décisions des uns et des autres. Les clubs risquent de rencontrer ce genre de soucis mais aussi concernant les bénévoles et cela risque d’être un problème pour la survie de nos clubs. Nous espérons toutefois tous que ce virus sera bien vite derrière nous et que nous pourrons reprendre une vie normale dans nos activités et loisirs en dehors de la sphère professionnelle.

« Chaque année, c’est un gros chantier »

Pour Liège & Basketball, Luc Ceulers explique la décision de remplacer Nicolas Gerads par Maxime Gaudoux à la tête de la P1 des Wawas, le projet global du matricule 709, la collaboration avec Liège Basket et l’impact – tant au niveau économique que sportif – de la crise sanitaire sur l’ABC Waremme. Entretien.

Luc, pourquoi avoir décidé de ne pas poursuivre avec Nicolas Gerads pour la P1 et de nommer Maxime Gaudoux à la place ?

Nous voulons garder une vue globale pour les différentes équipes seniors dans la perspective du futur du club. Les noyaux R1 et P1 évoluent d’année en année, côté P3 nous souhaitons avoir le groupe et le coach pour pouvoir jouer le top. Notre réflexion est de placer les bons profils aux bons endroits à chaque saison. Nous tenions aussi à renforcer les liens entre R1 et P1 et Maxime Gaudoux nous semble indiqué au vu des modifications des effectifs à venir.

Tu souhaites que Nicolas Gerads reprenne la P3 ?

Oui, clairement. Nous estimons qu’avoir Nico pour diriger ce groupe-là serait le meilleur « match ». A lui de voir, pour ce challenge-là et le reste de ce que nous avons discuté.

Waremme va continuer de collaborer avec Liège ?

Oui, absolument, Waremme et liège tiennent à ce projet. Certains articles parus voici quelques temps (ndlr: dans d’autres médias) sont allés trop loin en annonçant que notre collaboration cessait. Ce n’est pas le cas. Simplement, nous avons appris des difficultés que ce début de partenariat a mis en lumière et nous adaptons les modalités de cette collaboration pour la R1. Il nous reste encore à la développer dans les faits pour les équipes de jeunes. Reconstruire un noyau R1 compétitif s’annonce être un gros chantier. Chaque année, pour toutes les catégories, c’est un gros chantier. Et cela risque d’être encore plus difficile cette année avec les conséquences multiples de la crise sanitaire sur le basket en général. C’est un vrai défi qui nécessite de faire des choix.

Tu le disais, tu ambitionnes que votre P3 joue le top. L’objectif est de décrocher la montée en P2 ?

Je ne vise pas des montées pour des montées mais bien de garder le club vivant sur le long terme, de pouvoir proposer suffisamment d’équipes pour les jeunes et les seniors afin qu’un joueur formé chez nous ou arrivé en cours de route à l’ABC Waremme puisse y trouver un niveau qui lui correspond. Nous n’y sommes pas encore, mais c’est l’objectif.

La crise sanitaire a-t-elle fortement impacté économiquement l’ABC ?

Comme tous les clubs à des degrés divers car les structures sont variables, Waremme souffre de la situation et a une balance déficitaire pour cette saison blanche. Même si la fédération a baissé certains frais, cela n’est pas suffisant pour atteindre l’équilibre. Les cotisations ne couvrent chez nous même pas 40% du budget de fonctionnement annuel, les évènements ont tous été annulés et plusieurs sponsors ont leurs propres difficultés. La saison prochaine et les suivantes seront délicates.

Tu as aussi des craintes au niveau sportif ?

Il est légitime de s’interroger sur la prochaine saison. Quel sera le niveau et l’envie des joueurs ayant arrêté pendant si longtemps? Certains auront-il perdu le « feu », la passion. Je crains un rétrécissement de la base, ce qui serait problématique pour le basket en général. D’où la nécessité de proposer un projet cohérent.

« Le Covid pousse à la réflexion »

Quentin Pincemail en fait le constat: la crise sanitaire provoquée par un pauvre pangolin a poussé de nombreux basketteurs à la reflexion et cela pourrait avoir un impact sur les clubs.

A Tilff, Baptiste Mottard et Matthieu Henrioulle ont souhaité prendre un peu de recul et quitter la R1 pour la P2, moins exigeante et chronophage. Une réflexion forcément liée à la longue interruption du basket qui pousse de nombreux passionnés à réévaluer leur investissement pour leur sport favori. « De nombreux affiliés se découvrent d’autres passions ou prennent de nouvelles habitudes lors de cette année blanche et confinée » reconnait Quentin Pincemail. « Cela risque de se traduire par pas mal de joueurs qui souhaiteront peut-être faire des choix différents et ce sera une problématique à laquelle seront confrontés beaucoup de clubs et de coachs. »

Une crainte légitime que d’autres coachs que nous avons sondé partagent et que la fédération redoute également.

Crédit photo: Marc Paulus

N.B. : Et parce que ce pauvre Pangolin est mis à toutes les sauces et parfois aux meilleures, nous ne pouvons que vous conseiller la lecture de « L’injuste destin du Pangolin ».

Tony dira tout !

Ce n’est pas un poisson : Van den Bosch livrera ses (nombreux) souvenirs dans un ouvrage qui sortira le 1er avril. D’ici là, Holon et Neuchâtel seront sur le gril dès ce soir tandis que cet autre Métropolitain qu’est Nick Van den Broeck officiera dans le « chaudron des Balkans ». Ce sont les infos d’EMCE.

Neuchâtel en coupe, Holon entre championnat et Ligue des Champions

Big Dan et ses Unionistes requinqués seront aujourd’hui (20 h) sur le gril de la coupe de Suisse. En 1/8e de finale de cette compétition, ils recevront Massagno, la révélation de l’actuel exercice. A 19 heures, l’Hapoel Holon (avec ou sans Maxime ?) en découdra avec Nes Ziona emmené par cet ancien Côtier qu’est le flamboyant Braian Angola. A noter encore que la formation de De Zeeuw connait ses adversaires en playoffs de la Ligue des Champions : Brindisi (Ita) ainsi qu’un un tandem turc composé de Bursa et de Pinar Karsiyaka Izmir. Début des réjouissances : le mardi 2 mars prochain.

Etranger : un ex-Ostendais naturalisé serbe, Van den Broeck à Podgorica

Corey Walden (28 a, 1,88 m) s’apprête à obtenir la naturalisation serbe. Une denrée pas tellement rare dans ce pays et qui permettra surtout à l’Etoile Rouge de Belgrade de recruter un renfort étranger supplémentaire. Pour rappel, le garçon avait défendu les intérêts d’Ostende, en 16/17, avant de mettre le cap sur… l’Hapoel Holon. Nick Van Den Broeck, pour sa part, sera présent, ce soir (19 h), en EuroCup à Podgorica – Bologne. Arnaud Lecomte (L’Equipe) décrivait la salle monténégrine comme le chaudron des Balkans, à l’ancienne et intimidante. Mais, il en faut davantage pour intimider l’Anversois… d’autant qu’il n’y aura pas de public.

Attention : Tony Van den Bosch va tout dire dans sa future biographie !

Le livre est à l’impression et sortira dans les meilleures librairies dès le 1er avril. En réalité, mon collègue, Eric Vandeweyer, a convaincu Tony Van den Bosch (photo) de tout raconter au travers de sa future biographie. Le bouquin s’intitulera « Between Wal and Ball », comportera 240 pages et coûtera 25 €. A 68 piges et après une carrière aussi bien remplie – dans des domaines les plus divers, d’ailleurs -, il est évident que l’ancien docker de charme aura pas mal de choses à révéler. Personnellement, je me réjouis de découvrir les confidences de l’ancien joueur de Verviers (D1). D’autres, par contre, doivent être moins impatients…

La télé crève l’écran

Et RMC Sport 4 remet le couvert du souper de ce soir (20 h), via l’explication d’EuroCup entre Nanterre et Malaga.

Michel CHRISTIANE

Crédit photo : Aris Leeuwarden

« C’est un défenseur polyvalent »

Kevin Durant estime qu’on n’accorde pas assez de crédit aux qualités défensives de James Harden.

« J’ai connu James lors de son année rookie, nous lui demandions de défendre sur les meilleurs mecs en sortie de banc. Il sait exactement ce qu’il doit faire sur le plan défensif. Quand il a débarqué à Houston, il devait tellement contrôler l’attaque qu’il a été obligé de réaliser un compromis par rapport à sa défense » explique Kevin Durant. « Mais il reste un bon élément pour faire des interceptions et utiliser sa puissance pour défendre. C’est un défenseur polyvalent. Si nous lui demandons de garder un mec, il va aller sur le parquet et faire son boulot. Je pense que c’est le côté sous-estimé de son jeu. »

Une opinion qui ne manquera pas de faire sourire les détracteurs de l’ancien Rocket.

« Oli 3F » reçu cinq sur cinq

Dans le classement de Het Nieuwsblad, Olivier Troisfontaines et Ajay Mitchell ont reçu la cote maximale des coachs pour leur prestation contre le Brussels et Liège.

Cette année, les coachs sont invités, à l’issue de chaque match, à distribuer cinq, trois et un points à trois joueurs ayant brillé. Ces cotations sont incorporées dans le classement du MVP qui sera attribué lors des prochains Belgium Basketball Awards.

Lors de la dernière journée de championnat, plusieurs Liégeois furent distingués par les entraineurs. Ainsi, Olivier Troisfontaines fut plébiscité tant par Dario Gjergja que par Ian Hanavan pour sa prestation convaincante lors du déplacement des Côtiers au Palais 12. Ajay Mitchell aussi a remporté dix points pour son superbe double-double réalisé lors de la large victoire de Limburg contre Liège. Iarochevitch a également été cité pour cette rencontre ainsi que Lhoest et Gorgemans pour leur performance dans le court revers des Principautaires au Dôme.

Au « classement », Ajay Mitchell et Pierre-Antoine Gillet comptabilisent déjà vingt points et occupent ex-aequo une splendide quatrième place.

Crédit photo: FIBA

Il existe une autre « Torche Humaine » !

Fred Van Vleet a rendu un hommage appuyé à Nicolas Rossinfosse aka La « Torche Humaine » pepine en plantant 54 points dont 11 triples cette nuit.

La « Torche Humaine » est le surnom déposé (ou pas) de Nicolas Rossinfosse, auteur de quelques cartons mémorables avec Pepinster. Cette nuit, Fred Van Vleet s’est lui aussi transformé en brasier pour dévaster la Floride. Le meneur des Raptors, qui évoluent désormais à Tampa, effectuait le court déplacement jusqu’à Orlando pour un derby entre deux prétendants aux Playoffs, et plus si affinités. Comme pour faire hommage à son nouveau gros contrat, Van Vleet, impeccable depuis le début de saison malgré les résultats en demi-teinte des anciens finalistes NBA, a réussi un carton digne du Nico Rossinfosse des grands soirs. Avec 54 points dont un fantastique 11 sur 14 from downtown (pour 17 sur 23 aux tirs au total), la « Torche Humaine » de Tampa a permis aux Raptors de dominer Vucevic (21 points et 18 rebonds) et le Magic 108-123.

Curry flambe mais Boston gagne

Malgré une superbe performance de Stephen Curry, les Warriors se sont inclinés d’un chouïa contre des Celtics maitres de leur sujet.

Cela devient une ritournelle qui ne doit pas trop plaire à Steve Kerr: Stephen Curry est trop seul. Malgré la présence de joueurs confirmés comme Green (2 points à 1 sur 7, 11 rebonds et 7 passes), Wiggins (15 points à 6 sur 16) ou Oubre (12 pions), les Warriors donnent trop souvent l’impression d’être incapables d’épauler correctement leur leader.

Cette nuit, le double MVP (38 points à 7 sur 14 de loin, 11 rebonds et 8 passes) a tout tenté mais les Celtics étaient trop forts collectivement avec Tatum (27 points et 9 rebonds), Brown (18 points et 10 rebonds), Walker (19 points, 7 rebonds et 5 passes), Thompson (13 points et 8 rebonds) ou encore Williams (15 unités). Score final: 107-111.

Un Mitchell après l’autre

Utah a profité de la réception de Detroit pour renouer directement avec la victoire. Après Ajay Mitchell en évidence dimanche contre Liège, c’était cette fois au tour de Donovan de briller.

Vaincu par un immense Jokic, Utah avait vu sa splendide série victorieuse s’arrêter. Les troupes de Snyder ont profité de la réception de Detroit pour se relancer positivement, 117-105.

Les gros contrats ne furent guère en vue: 11 points et 3 rebonds pour Griffin côté Pistons, 9 points et 7 rebonds pour Gobert avec le Jazz. Mais Donovan Mitchell s’est montré aussi fort que son homonyme de Limburg avec 32 pions.