Liège is everywhere ! Deux Liégeois viennent de remporter le titre NBA, le graal absolu dans l’une des compétitions sportives les plus médiatisées au monde.
A Oklahoma City, capitale de l’état éponyme du midwest et ville de 700 000 habitants, vivent et travaillent deux Liégeois : Ajay Mitchell et Valentin Moniquet. Tous les deux ont comme employeur le Thunder, la seule équipe sportive professionnelle de la ville, membre de la NBA, la plus célèbre ligue de basket-ball à travers le monde. Ajay Mitchell y a disputé sa première saison en tant que joueur. Valentin vient d’achever sa deuxième saison en tant que préparateur physique. « C’est tellement génial d’avoir Ajay à OKC, d’être deux francophones, Belges mais d’autant plus Liégeois dans la même équipe. C’est assez historique », me confiait Valentin voici quelques semaines. « Je suis super content pour Ajay et très impressionné par ce qu’il a accompli cette saison. Tout le monde sait que c’est un joueur très talentueux, mais en plus il est très intelligent. Il a beaucoup d’humilité, de gentillesse et fait l’unanimité au sein de la structure : tout le monde l’adore. En outre, il possède une vraie maturité qui, même dans les moments difficiles comme lorsqu’il s’est blessé, l’aide à être le super joueur qu’il est déjà. »

Les deux comparses sont encore davantage rentrés dans l’histoire : au terme d’un septième match décisif venu boucler une impressionnante campagne de Playoffs, ils ont remporté le titre NBA. Le graal absolu pour tous les basketteurs, petits et grands. « Dans ce dernier match, la pièce pouvait tomber d’un côté comme de l’autre, c’était assez angoissant », m’explique Valentin ce mardi 24 juin. « Heureusement, cela a tourné en notre faveur et nous avons pu bien profiter et relâcher la pression de toute la saison. »
Comme à chaque rencontre, les joueurs et le staff du Thunder ont pu compter sur des supporters nombreux et bruyants. « C’était complètement dingue dans la salle », reconnait ce jeune Liégeois qui officiait auparavant à l’université d’Iowa. « Nous avons le meilleur public du monde, des fans fidèles. Comme c’est le seul sport représenté à Oklahoma, tout le monde suit l’équipe. C’est intergénérationnel. » Et d’ajouter : « Après le match, les rues étaient noires de monde. Et aujourd’hui (ndlr : lire mardi), la parade va avoir lieu. Je me réjouis de vivre cette festivité tellement mythique. »
Après deux saisons en NBA, Valentin est déjà champion NBA, une récompense après laquelle certains courent toute une vie. « Cela représente beaucoup pour tous les membres du staff. Quand en travaillant dans ce milieu, il faut consentir à de nombreux sacrifices, à tous les niveaux, sans jamais avoir la certitude de réussir à remporter un titre dans sa carrière », analyse Valentin. « Que cela me soit arrivé aussi rapidement m’enlève pas mal de pression pour la suite. Et pour toutes les personnes de la structure, c’est un réel soulagement car certaines d’entre elles ne vivent que pour ça. »
Une superbe épopée conclue de la meilleure des manières pour celui qui est passé par le Sport-Etudes-Basket de Liège Atlas et le Barbou et qui prouve qu’aux audacieux travailleurs, rien n’est impossible. « Et maintenant, place à la fête », conclut notre champion NBA.
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