« Nous ne pensons pas encore à la montée »

Après une victoire à Ninane, Arnaud Otte et Beez ont terminé par un exploit à Mons-Hainaut et bouclent le premier tour en tête de la R2A.

A Ninane, Beez a engrangé une dixième victoire, 63-75. « Il n’y a que du positif à retenir de ce match, hormis cinq minutes durant lesquelles nous avons relâché notre intensité. Mais nous avions vingt points d’avance, c’est humain (rires). Nous étions pourtant privés de notre seul réel poste cinq, laissé au repos pour une contracture au mollet, et savions que les Calidifontains allaient prendre quelques joueurs de D3. Cela aurait pu être un match piège mais nous avons eu la chance que les locaux ne firent pas mouche de loin en première période. Cela nous a aidés à créer rapidement un écart » nous résume Arnaud Otte qui a vu ses coéquipiers décrocher un superbe succès, 60-68, à Mons-Hainaut dans l’affiche du dernier week-end de 2021 en R2A.

Avec onze victoires en quatorze matchs et la première place de la série, les Namurois sont idéalement placés pour ambitionner le titre ou la montée. « La saison est encore longue et nous ne pensons pas du tout encore à la montée » tempère Arnaud. « Nous prenons les matchs comme ils viennent et nous faisons notre maximum. L’idéal, dans un premier temps, serait de rester dans le Top 4 jusqu’à la fin de saison. La suite, nous la verrons en temps voulu. » Avec ce dernier succès dans le Borinage, les Namurois bouclent un premier tour exceptionnel et deviennent de facto, des prétendants à la montée.

« Sa seule passe décisive: avoir filé le Covid à toute son équipe »

Parmi les basketteurs liégeois, nombreux sont ceux à ne pas pouvoir piffer Rudy Gobert. Jérôme Niedziolka, pourtant grand amateur de défense et de rebonds, est de ceux-là.

Mais enfin, pourquoi Rudy Gobert ne séduit-il pas davantage les Liégeois et pourquoi provoque-t-il une telle aversion ? « Déjà, il y a trop de chauvinisme français par rapport à lui. Il n’a encore rien gagné et on le starifie trop outre-Quiévrain » commence Jérôme Niedziolka. « Ensuite, il a un des plus gros salaires en NBA et ce n’est vraiment pas mérité. Il a la chance d’évoluer à Utah qui est un petit marché. Sinon, il n’aurait jamais paraphé un contrat aussi énorme. »

Le « Rodman des Argilières » reconnait toutefois quelques qualités au pivot tricolore. « C’est un bon défenseur, on ne peut le nier. Mais, offensivement, c’est pas la joie » précise-t-il. « Ses pleurs pour sa non-sélection au ASG furent vraiment ridicules. Je comprends sa frustration mais le ASG est un show offensif… Il n’a rien à y faire si ce n’est de porter les gourdes et les serviettes. Et nous pouvons aussi noter que la seule passe décisive qu’il a réussie, c’est d’avoir filé le Covid à toute son équipe. »

« Encore plus dingue que la victoire contre les Wawas de Gaudoux et Massot »

Pour Liège & Basketball, Quentin Pincemail revient sur l’exploit réalisé par Tilff à Loyers mardi dernier.

« Nous avons eu une double confrontation en deux jours contre Loyers qui est de loin l’équipe la plus impressionnante du championnat de R1 puisqu’elle n’avait jamais été battue » rappelle Quentin Pincemail. « De plus, elle compte des joueurs de très grande qualité avec, cerise sur le gâteau, Niels Marnegrave qui est un joueur de D1, et son papa Julien – qui n’est plus à présenter – au coaching. »

Pourtant, après s’être inclinés de dix unités dimanche en Coupe, les Porais ont réussi l’exploit de s’imposer mardi 92-96. « Si on regarde les deux effectifs et qu’on additionne une à une les qualités, nous ne faisons pas le poids » constate le « génie » de Tilff. « Mais, finalement, nous avons réussi deux super matchs sans jamais avoir été largués au score. »

Juste avant les fêtes, Tilff est donc devenue la première équipe à vaincre Loyers cette saison. Un exploit qui en rappelle un autre. « Il y a eu notre victoire contre le Waremme d’il y a deux en R2 alors que les Wawas pouvaient compter sur Massot et Gaudoux » se remémore Quentin. « Mais je crois que cette victoire à Loyers est encore plus dingue. »

Une réussite que le coach local savoure sans toutefois trop s’emballer. « Se battre avec ce groupe est incroyable mais le deuxième tour va être long et difficile. A nous de nous remettre au boulot dès janvier, si on joue. Mais là, profitons d’abord un peu du joli cadeau de Noël que nous nous sommes offerts » conclut Quentin.

« Comme des matelots perdus dans l’océan sans phare à l’horizon »

Avec sagacité et humour, Thibaut Julémont fait le bilan des Pepins en TDM2B. Interview.

Thib, comment analyses-tu vos premiers mois en TDM2B ?

A mi-parcours, sportivement, nous ne pouvons qu’être déçus de ne posséder que deux victoires. Une déception d’autant plus grande que nous avons eu des chances de gagner à peu près à chaque match. Nous devions en plus enchainer des matchs contre des équipes du bas de classement quand le championnat s’est arrêté temporairement. C’était le bon moment pour potentiellement remonter dans le classement. Dommage ! A côté de ça, le moral et l’ambiance dans l’équipe restent au beau fixe. Je pense que nous formons un groupe bien soudé. Le team building du début de saison reste d’ailleurs un beau souvenir et nous a rapidement convaincus que nous allions bien nous amuser cette année.

Vous avez toutefois enchainé quelques coups durs.

Evidemment, la blessure de Thomas Nyssen nous a fort attristés. Depuis ce jour, nous sommes comme des matelots perdus au milieu de l’océan sans phare à l’horizon pour nous guider ! Notre défaite contre Spa après avoir mené de sept points en prolongation fut également difficile à avaler mais nous nous étions bien rattrappé en troisième mi-temps. Là, les Bobelins n’avaient pas su nous suivre (rires).

Qui méritent d’être mis en lumière chez vous ?

Pour moi, notre MVP, c’est notre délégué Gérard. C’est le seul qui a toujours été au top niveau à chaque match ! Dans l’équipe, tout le monde est bien je pense. Mais Jordan Maucourant et Hugo Maréchal – qui ont eu de gros apports offensivement – méritent une mention spéciale. Mention spéciale aussi à Fred Delsaute qui était en train de monter en puissance avant que les clubs de nationale préfèrent arrêter le championnat pour jouer en semaine afin de faire plus de recettes…

Que peut-on te souhaiter pour 2022 ?

Des victoires et encore des victoires !

« Les victoires contre Pepinster et à Flénu et notre montée en R1 »

Voici quelques semaines, Marc Jérôme et Ans se séparaient. Une fin en eau-de-boudin qui n’occulte cependant pas les bons souvenirs.

Une séparation qui eut lieu après une ultime réunion. « J’étais à mille lieux de savoir que se cachait un profond malaise dans l’équipe » nous avait confié Marc. « J’en ai pris connaissances après notre victoire au CFWB. Il n’y avait pas d’âme au sein du groupe, plus de soutien ni d’échanges. »

Le coach et une partie de son groupe s’étaient éloignés et, comme on le dit dans le jargon, les différences étaient irréconciliables. Et si la sortie de Marc fut amère tant les résultats d’Ans étaient positifs pour le retour du club à cet échelon, il gardera tout de même de jolis souvenirs de son aventure à Loncin. « Je garde en mémoire les belles victoires comme celle en Coupe contre Pepinster lors de ma première année, notre déplacement victorieux la saison dernière à Flénu et, forcément, notre montée en R1. J’en profite pour remercier ceux qui m’ont toujours soutenu » conclut le coach qui ne devrait pas manquer de propositions pour rebondir.

« Tirer ma révérence avec une montée en régionale »

L’absence du public pèse à Serge Di Prospero mais empêche aussi de nombreux passionnés de pouvoir admirer pour la dernière (?) saison cet incroyable basketteur. Entretien avec « Sergio l’Eternel », toujours aussi précieux pour les leaders de l’élite provinciale.

Serge, quel bilan fais-tu à mi-parcours ?

Dans l’absolu, le bilan est positif car nous sommes en tête du classement même si nous pouvons regretter notre petite défaite à domicile.

Quel fut le meilleur moment de cette demi-saison ?

Le premier match de championnat à Welkenraedt avec son niveau de stress pour une reprise particulière avec notre équipe qui était plus qu’attendue. La victoire s’était jouée dans les dernières minutes. Je l’appréhendais d’autant plus que je rejoignais l’équipe depuis peu.

Et le pire ?

Sans hésiter, ce fut notre élimination en Coupe, de nouveau de quelques points seulement.

Quel fut le fait marquant de ce premier tour ?

De devoir jouer sans public. Cela enlève l’essence même du spectacle vivant et cela rend les rencontres plutôt ternes.

Lequel de tes coéquipiers et le MVP ou la révélation de ces derniers mois ?

En toute immodestie et afin de ne pas froisser mes coéquipiers, je me nommerais bien dans cette catégorie MVPapy car je pense être le seul dans la catégorie +50 ans dans notre division (rires). Mais, plus sérieusement, notre P2 – dans laquelle évolue mon fils Martin – qui caracole en tête alors que ses objectifs sont bien plus mesurés mérite notre reconnaissance.

Quel souhaits voudrais-tu voir être exaucés en 2022 ?

Pouvoir terminer la saison avec des supporters dans la salle et retrouver mes jambes d’il y a trente ans. On peut rêver, non ? Et Boston dans les « Finals »…

Quels seront vos objectifs au second tour ?

Sans l’ombre d’une hésitation et parce que nous en avons les moyens: le titre avec le moins de défaites possible, voire aucune à domicile, pour tirer ma révérence avec une montée en régionale qui, je l’espère, pourra être fêtée avec peu de restrictions politiques et sanitaires.

« Les jeunes espoirs du club sont ressortis grandis de ce match »

A Anvers, John Vanoost retrouvait les bancs de D1 et a savouré l’expérience et la superbe prestation des jeunes Liégeois.

Ce dimanche, Liège se rendait à Anvers avec un effectif terriblement déforcé et un tandem de coachs inédits, Lionel Bosco et Christian Camus ne pouvant prendre place sur le petit banc. « J’ai apprécié le moment car peu de coachs reçoivent une pareille occasion » sourit John Vanoost qui a assisté Olivier Frédéric dans la métropole flamande. « Cela m’a rappelé beaucoup de souvenirs avec Pepinster, évidemment. »

Cerise sur le gâteau, les Sang et Marine ont tenu la dragée haute à des locaux au complet. « L’équipe a super bien réagi aux demandes du coach. Les gars présents ont tout donné pour prouver les valeurs du club avec honneur et volonté. C’est une fierté d’avoir vu les jeunes espoirs du club s’investirent de la sorte et nul doute qu’ils sont ressortis grandis de ce match » conclut cet excellent formateur.

Crédit photo: Philippe Collin

Thibaut Petit remporte la Coupe de Russie

Le coach belge et Koursk ont remporté la Coupe de Russie, un beau cadeau de Noël à glisser sous le sapin.

Sous les frimas du rude hiver russe, Thibaut Petit s’est offert un beau cadeau avec la Coupe de Russie remportée aux dépens de Syktyvkar, 65-61. Finaliste malheureux l’an dernier, le Dynamo Koursk a ainsi récupéré le précieux trophée après un match âprement disputé et le technicien belge a pu ajouter une ligne supplémentaire à son palmarès.

Crédit photo: DR

« Beaucoup de coachs nous auraient déjà abandonnés »

C’est par une victoire à Loyers qui les replace dans la course au maintien que les Villersois ont bouclé leur premier tour de championnat en R2A.

« Elle fait un bien fou ! », s’exclamait Arhur Stassen après la victoire de Villers à Loyers, 69-75. « Nous étions pourtant très mal rentrés dans la partie en encaissant un 17-4 d’emblée. Mais, alors que nous étions menés d’une dizaine de points après dix minutes, nous avons su relever la tête et réagir en équipe pour revenir dans la partie et passer devant à la pause sur un shoot au buzzer de notre « papy ». » Mais la reprise était à nouveau délicate pour les Villersois. « Je ne m’explique pas pourquoi nous nous effondrons toujours dans le troisième quart-temps. Peut-être que le coach nous casse trop la tête à la mi-temps » rigole l’ancien Comblinois. Bien que distancés de sept longueurs à deux minutes du terme, les visiteurs s’arrachaient sur chaque défense pour renverser la situation et empocher leur deuxième victoire de la saison.

« Nous devrions en avoir deux ou trois de plus » nous assure Arthur. « Mais cela fait partie de l’apprentissage et je sais que chacun a su se remettre en question. Par contre, même si on pourrait penser le contraire en regardant nos résultats ou notre mentalité lors de certaines rencontres, je suis fier du groupe que nous formons. Malgré les défaites, tout le monde continue de venir à l’entrainement avec l’envie de travailler et la ‘banane’ pour passer un moment de travail agréable. Je suis aussi content des coachs car beaucoup d’autres nous auraient déjà abandonnés. » Et de conclure: « Pour le deuxième tour, nos envies sont claires. Nous voulons aller chercher des victoires pour nous maintenir. »

« Un goût de trop peu »

C’est par une défaite encourageante à Alleur que Prayon a bouclé son premier tour en R2B.

Pour le dernier match de l’année, Prayon s’est incliné 64-56 à Alleur, offrant une belle résistance aux locales qui terminent dans le haut du tableau en R2B. « Ce match s’est bien déroulé. Nous avons cependant manqué de constance et de concentration à certains moments avec de bêtes erreurs défensives et des paniers faciles ratés » analyse François Sgobba. « Mais, dans l’ensemble, je suis plutôt satisfait de la prestation des filles. »

Prayon boucle ainsi son premier tour avec un bilan de cinq victoires et sept revers, occupant le ventre mou de la série. « Je garde un goût de trop peu au niveau des victoires, nous avons laissé filer deux ou trois matchs que nous aurions pu prendre si nous les avions joué pendant quarante minutes » constate le coach troozien. « Pour le second tour, j’espère faire mieux au niveau des résultats, nous allons travailler pour cela. »