« Super complémentaires: Ethan Vanoost pénètre et je shoote »

Pour Liège & Basketball, Victor Letihon revient sur les premiers mois malchanceux d’Esneux en P1. Interview.

Vic, comment analyses-tu votre premier tour en P1 avec Esneux ?

Collectivement, il fut très difficile et marqué par des blessures… et encore des blessures. Nous qui devions avoir une des raquettes les plus dominantes de la Province, nous nous sommes retrouvés à devoir aligner des postes 2 en pivot. Cela a tout perturbé puisque nos systèmes étaient initialement prévus pour servir nos intérieurs.

Quel fut néanmoins ton moment préféré lors ces derniers mois ?

Ce fut sûrement notre beau match en Coupe AWBB. Nous avions réalisé un super match à six et avions failli éliminer une R2. Ce fut un match super agréable à jouer.

Et le pire ?

Sans doute la courte défaite contre Hannut. Nous avions mené tout le match, une nouvelle fois à cinq, pour nous écrouler dans les dernières minutes. Cela nous est arrivé déjà plusieurs fois, la faute à un manque de fraîcheur en fin de match suite aux nombreuses blessures qui ont décimé notre équipe.

Quel fut le fait marquant de ce premier tour ?

Très clairement nos blessures. J’ai moi-même dû jouer plusieurs semaines avec une élongation aux deux mollets et une inflammation des soléaires: ce n’était pas agréable.

Et votre MVP ?

Ethan Vanoost. C’est peut-être le coéquipier avec qui je me trouve le mieux sur le terrain. Nous sommes super complémentaires: il pénètre et je shoote. C’est une belle association.

Un voeux à formuler pour 2022 ?

Stop aux blessures ! J’espère que nous aurons une équipe saine jusqu’au bout de la saison pour enfin montrer ce que nous valons. Mais, surtout, je souhaite que le Covid nous laisse tranquilles et que nous puissions vite retrouver du public.

Quels seront vos objectifs à partir de janvier ?

Nous voulons prouver que nous ne sommes pas à notre place en bas du classement. Avec une équipe au complet, nous serions clairement dans le Top 5 du championnat. Nous en sommes certains et, pour ceux qui ne seraient pas d’accord, nous le prouverons. Voilà notre objectif: en surprendre plus d’un.

« Nous nous adaptons à notre adversaire: c’est notre problème »

Avant une deuxième partie de championnat qui s’annonce aussi explosive que passionnante, Quentin Fassotte revient sur l’expérience vécue avec Verviers en R1.

« La R1 est fort homogène cette année, chaque équipe est capable de prendre le dessus sur son adversaire du jour » constate Quentin Fassotte. « Notre victoire au Centre était la plus belle: nous avions été la chercher tous ensemble dans les dernière minutes. A l’inverse, notre défaite chez nous contre Vieux Campinaire au buzzer nous a fait mal. Nous pouvons être déçus de certains résultats. Nous avons perdu des matchs qu’il était possible de gagner. Notre problème, c’est que nous nous adaptons à notre adversaire et ne jouons pas notre jeu. »

Un défaut en partie compensé par la cohésion de l’effectif. « Nous avons un groupe avec une super entente, que cela soit entre les joueurs, les coachs et même le comité. Il ne nous manque plus qu’à concrétiser cela sur le terrain, cela ferait un bien fou à la team » ajoute l’ancien feu-follet de Sainte Walburge. « Dans notre équipe, tous les joueurs sont capables de scorer, même si certains ont plus de facilités que d’autres. Notre jeune pivot Benjamin Mahiat sort toutefois du lot. Il est très précis et précieux au sein de notre groupe et a réussi un énorme premier tour. »

La seconde moitié de championnat s’annonce aussi explosive que passionnante. « Nous aurons bien plus de matchs à domicile, à nous de prouver que nous avons notre place dans la division en les gagnant » prévient Quentin. « Je crois en notre équipe et je pense que collectivement et défensivement, nous avons encore une grosse marge de progression. » Et de conclure: « Nous devons continuer et le travail finira par payer. »

« Plusieurs joueuses prestent à niveau qu’elles n’avaient jamais atteint »

Pour leur première saison en R1, les jeunes pousses de LAAJ bouclent le premier tour en position de lanterne rouge mais, aussi, en ayant déjà démontré d’encourageants progrès.

C’est avec un bilan de onze revers en douze rencontres que LAAJ ferme la marche en R1 Dames. Pourtant, tout n’est pas à jeter du côté de Jupille, bien au contraire. « Après une demi-saison, je salue l’évolution individuelle de plusieurs joueuses qui prestent à un niveau qu’elles n’avaient jamais atteint. Plusieurs individualités me donnent entière satisfaction » souligne Pascal Vanderoost. « Toutefois, face à une majorité de joueuses qui sont tout simplement plus fortes, ils faut continuer à travailler pour tenter de trouver des parades et montrer une évolution constante au deuxième tour. Alors que certaines semblent atteindre leurs limites, tentons collectivement de les aider à les repousser encore un peu. » Et de conclure: « C’est cette abnégation et ce défi qui me rendent fier de mon groupe et c’est dans ce sens que je le soutiendrai toujours ! »

« Une personne exceptionnelle mais pas équipée du ’bouton shoot' »

Laura Minguet, une jeune joueuse atypique.

Laura Minguet est une jeune joueuse bourrée de talent, dans la droite lignée de sa mamam Mimi et de sa soeur Marine. « J’évolue sur les postes deux et trois. Concernant mon jeu, je suis une joueuse assez frustrante pour certains coachs – Jérôme Jacquemin ne pourra que le confirmer – parce qu’il m’a fallu du temps pour comprendre que je pouvais jouer pour moi en première intention. Ma maman disait que je faisais le « distributeur coca » (rires). Mais, au-delà de ça, je peux aussi bien shooter à trois points qu’attaquer l’anneau, tout cela selon mon humeur du jour. Il est vrai que j’adore jouer en défense, et je pense savoir bien le faire. J’aime me dépenser pour stopper ma fille et récupérer des ballons » nous confiait-elle.

Une analyse que partage Jérôme Jacquemin. « Humainement, Laura est une personne exceptionelle. Le côté frustrant dont elle parle vient du fait qu’elle n’est pas équipée du « bouton shoot ». A Atlas, elle a fait des matchs incroyables au niveau de l’intensité défensive et offensive… Mais sans regarder l’anneau » nous explique le coach des Carriers. Une mentalité à la Boris Diaw, l’un des joueurs français les plus marquants de sa génération.

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Le basket suivra-t-il le foot ?

Le foot amateur a décidé de suspendre la compétition jusqu’au 17 janvier inclus mais plus vraisemblablement jusque fin janvier. Le basket sera-t-il enclin à l’imiter ?

Face à l’émergence d’Omicron et à sa contagiosité, plusieurs restrictions sanitaires furent décidées. Parmi elles, notamment, l’interdiction de la présence de public lors des matchs et entrainements. Une mesure qui, couplée avec le nombre elevé de cas positifs, a poussé le foot amateur à décréter un report des matchs jusq’au lundi 17 janvier inclus. Néanmoins, le foot pourrait même débrayer jusque fin janvier. « À l’heure actuelle, il est probable que les compétitions de la Première Nationale à la Quatrième Provinciale seront fermées jusqu’à la fin de janvier, dans l’espoir que la situation sanitaire reviendra dans la bonne direction d’ici là » confiait Monsieur Delferière à Sudpresse.

Le basket sera-t-il tenté d’imiter le football ?

« C’est plutôt ennuyeux »

Tout le monde n’est pas fan de l’évolution du jeu.

Le basket évolue sans cesse. C’est particulièrement le cas en NBA où le shoot à trois points a pris une place considérable. Une évolution qui a ses partisans et ses détracteurs. « C’est juste la façon dont vous devez jouer. C’est la NBA aujourd’hui. Tout le monde attaque la peinture pour obtenir un shoot à 3-points autre part. C’est plutôt ennuyeux, mais c’est comme ça aujourd’hui. Les analytics sont reines, tout le monde essaie de faire de son mieux pour trouver le plus de tirs à 3-points possible » commente coach Pop.

« La dévotion et l’envie de Nicolas David sont galvanisantes »

Pour Liège & Basketball, David Iliaens revient sur une première moitié de saison chahutée par les blessures et les restrictions sanitaires. Entretien.

David, comment juges-tu votre première moitié de saison ?

Au vu des nombreuses blessures auxquelles nous avons dû faire face et du manque d’entrainements tous ensemble – moi le premier -, c’est compliqué de trouver des automatismes. Néanmoins, nous avons pu nous montrer solidaires et combatifs, c’est cela le plus important.

Quels furent vos meilleurs moments ?

Ce sont ceux où une bande de potes passent du temps ensemble. Nous avons la chance de pouvoir encore nous délasser ensemble et de faire ce que nous adorons à plus de trente ans pour la plupart dans une ambiance qui est super.

Les pires, ce doivent être les blessures qui vous ont considérablement perturbés ?

Oui, c’est en effet lorsque nous avons accumulé les blessures et que nous ne pouvions plus nous entraider comme nous le voulions sur le terrain.

Avec, en prime, le Covid qui a encore perturbé la compétition.

Cette mesure sanitaire qui empêche les spectateurs d’être dans les gradins, à bonne distance les uns des autres, est ridicule. Tout comme de les obliger à être collés contre une vitre de cafétaria, sans masque, puisqu’ils consomment dans les différentes buvettes…

Un joueur s’est révélé pendant ce premier tour.

Oui, indéniablement, Nicolas David est pour moi notre « révélation » et notre MVP de ce premier tour. Il a connu de multiples blessures dans le passé, ce qui l’a empêché d’exploiter tout son potentiel. Aujourd’hui, avec sa maturité et malgré ses trente-quatre ans, il retrouve une seconde jeunesse. Il est indubitablement le leader mental de l’équipe, toujours prompt à encourager ou à pousser un coup de gueule quand nous n’affichons pas la bonne attitude. Sur le terrain, sa dévotion et son envie sont galvanisantes et je ne doute pas qu’il sera au rendez-vous au second tour pour nous faire encore rêver et nous sortir de notre zone de confort.

Quels voeux formules-tu pour 20022 ?

Le retour du public dans les salles ! Sans les spectateurs, ce n’est pas le même sport.

Et quels seront vos objectifs ?

Retrouver du rythme, prendre des victoires et du plaisir, éviter les blessures et nous amuser tous ensemble.

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« Reprendre le plus vite possible et de préférence avec le public »

Toujours aussi bon malgré les années qui passent, Fred Delsaute revient pour Liège & Basketball sur la première moitié de saison atypique vécue avec Pepinster. Interview.

Fred, quel bilan fais-tu de cette première partie de championnat ?

Malheureusement, notre bilan comptable (ndlr: deux victoires en sept matchs) n’est pas bien élevé même si je pense que nous avons joué beaucoup de gros matchs à l’extérieur.

Quel fut le meilleur moment de ces quelques mois ?

Probablement les retrouvailles avec le groupe en tout début de saison, notamment avec le week-end team building.

Et le pire ?

C’est bien évidemment la blessure de notre capitaine Thomas Nyssen.

Quel fut le fait marquant de cette première moitié de saison ?

Le nouvel arrêt de la compétition, surtout que nous abordions une partie du calendrier qui aurait pu nous être favorable même si chaque match est et sera un vrai combat.

Et le MVP ?

Je crois qu’il n’y en a pas vraiment dans notre équipe. Nous avons besoin de jouer et de progresser tous ensemble. Chacun apporte son petit plus à chaque match et nous devons continuer dans ce sens pour accrocher d’autres victoires.

Quels voeux voudrais-tu voir être exaucés pour la deuxième partie de saison ?

Pouvoir reprendre le plus vite possible et de préférence avec le public.

Et quels seront vos objectifs ?

Ils restent identiques. Nous allons tenter d’accrocher le plus de victoire possible à notre tableau de chasse pour nous mettre à l’abri et terminer le plus haut possible au classement.

« S’arrêter de s’entrainer pendant presque deux mois n’était pas la meilleure option »

Alors que les basketteurs profitent d’une trêve bien méritée, Steve Fontaine fait le bilan de la première moitié de saison de Comblain en P2A.

En P2A, Comblain est actuellement lanterne rouge avec une toute petite victoire en seulement huit matchs disputés. « Notre bilan est plutôt foireux avec une seule victoire » concède Steve Fontaine. « Nous avons eu pas mal de blessés et comme nous sommes peu nombreux, nous avions arrêté de nous entrainer pendant presque deux mois. Ce n’était sans doute pas la meilleure option (rires). »

Néanmoins, le shooteur du Mailleux ne se veut pas trop alarmiste. « J’espère que nous pourrons reprendre tranquillement, sans trop de restrictions, après la trêve et prendre évidemment quelques victoires pour nous sortir rapidement du fond du classement et vivre une fin de saison tranquille » ajoute Steve qui ne manque pas de saluer le boulot fourni par son coach Thomas Doneux.

« Je vais étudier le ‘sports management’ et jouer en NCAA2 »

En ces temps moroses, il y a des nouvelles qui font plaisir comme d’apprendre que le jeune talent Gilles Vrancken va poursuivre son odyssée américaine en NCAA2.

Le Covid n’aura pas réussi à tout fiche par terre. Après une année passée à la Combine Académy, Gilles Vrancken avait du se résoudre à revenir en Belgique. « J’avais reçu une proposition pour rejoindre Erskine Collège mais celle-ci était arrivée tardivement et, administrativement, je n’ai pas pu être admis pour le premier semestre » nous explique-t-il. « Du coup, je vais rejoindre l’école pour le deuxième semestre, je m’envolerai aux alentours du dix janvier. »

Le climat et le décor risquent de changer pour ce meneur de poche qui atterrira en Caroline du Sud, une région ayant joué un rôle important dans la riche histoire des States. « Mon université évolue en NCAA2 et je vais y étudier le « sports management » avec l’envie, si cela se passe bien et est possible, d’y poursuivre mon cursus » ajoute Gilles qui, une nouvelle fois, repart conquérir l’Amérique.