Les Lions 3×3 à Tokyo: une bien jolie histoire

La participation des Lions 3×3 aux Jeux Olympiques de Tokyo est assurément l’une des belles histoires de ces dernières semaines.

En dominant, notamment, les USA, les Belges se sont assurés de participer aux Jeux Olympiques de Tokyo. Un exploit pour ces basketteurs non-professionnels qui ont du poser des congés afin de pouvoir rejoindre le Pays de Soleil Levant. Une jolie histoire que raconte la RTBF dans cet article.

L’histoire fut encore plus belle quand nos compatriotes ont enchainé les victoires pour rejoindre le dernier carré de la compétition. Malheureusement pour eux et toute la Belgique, ils terminèrent au pied du podium, revenant bredouilles – mais après avoir conquis tout un pays ! – de leur aventure nipponne.

Crédit photo: Basketball Belgium

« C’est un gagneur qui entraine toute l’équipe »

Gros match aujourd’hui à Tokyo entre l’Espagne et la Slovénie.

“Les Slovènes ont joué deux matchs exceptionnels, les remportant avec 25 points de moyenne en affrontant deux excellentes équipes. Nous devrons faire un bon plan et l’exécuter de manière optimale, mais en même temps, nous devons garder notre jeu. Ce qui me surprend le plus, ce ne sont pas les chiffres atteints par Doncic, mais le sentiment que toute la Slovénie semble invincible et Doncic imparable. Luka n’a pas encore perdu de match avec l’équipe nationale slovène. C’est un fait vraiment important. C’est un gagneur qui entraîne toute l’équipe. Je pense que ce sera un match intéressant, prometteur” a confié le coach espagnol avant d’affronter la Slovénie et sa star Luka Doncic. “Bien sûr, nous avons une tâche difficile devant nous. Ils ont remporté deux matchs avec une moyenne de points marqués très élevée. Nous avons eu un combat difficile avec l’Argentine, alors qu’ils l’ont battu pratiquement sans aucun problème. Nous verrons ce que nous pouvons faire et quelle sera notre meilleure approche. A nous de ne pas nous écarter de notre style de jeu, nous resterons fidèles à notre image.”

« Un défi de plus. Un énorme défi »

Malgré le poids des années et un corps usé par la compétition, Pau Gasol n’avait pas envie de raccrocher et a réussi un retour tonitruant à Barcelone avant d’accompagner les Ibères aux Jeux Olympiques de Tokyo. Une décision de prolonger encore un peu l’aventure qui n’était toutefois pas sans risques pour la légende espagnole.

« Le basket est une très grande partie de ma vie. Il a joué un rôle de premier plan et continue de le faire. Eh bien, pour la valeur et le respect que je donne à ce sport et à tout ce que j’ai pu faire dans ma carrière sportive, parce que je voulais me donner l’opportunité de jouer encore. A cause de la blessure que j’ai eue à San Antonio, puis à Milwaukee, et dont j’ai souffert à Portland sans pouvoir jouer, j’ai voulu faire l’effort de me donner cette opportunité. Prendre du plaisir à jouer et atteindre les Jeux Olympiques qui, en principe, étaient en 2020. En les changeant à cause de la pandémie, cela m’a donné l’opportunité d’y arriver. Sinon je ne l’aurais pas fait. Sans aucun doute, cela en valait la peine » explique Pau Gasol dans un grand entretien pour AS. « La force est en moi. J’essaie de faire de mon mieux, et je le fais avec tout ce que j’ai. Je comprends que la vie passe et j’aime faire ce que j’ai fait depuis le début de ma carrière et de ma vie. Essayer de faire des choses exceptionnelles, des choses qui rendent ma famille fière de moi et dont je suis aussi fier. Et c’était un défi de plus. Un énorme défi. Un retour après une double blessure à ce scaphoïde…, une double opération… Beaucoup de gens n’en reviennent pas, alors que j’ai 40 ans. Eh bien, hé, c’était un défi. Et il y a eu beaucoup de moments de grande incertitude, le voyant était très noir… Mais j’ai continué à ramer, en me donnant l’opportunité, en travaillant… Et c’est le pied qui m’a dit si je pouvais continuer à jouer ou pas, compte tenu du fait que certains médecins m’ont dit que je me mettais en danger, en tant qu’être humain. Quelque chose comme ça, vous ne pouvez plus courir dans votre vie, ou jouer avec vos enfants. Et tu te dit : putain ! Ce sont des moments difficiles. Il faut réfléchir, peser le pour et le contre. Mais petit à petit, je pense que j’ai essayé de le faire avec une certaine cohérence. Avec certains risques, sans doute, mais l’envie de finir de jouer et de clore ma carrière en profitant du terrain, sans qu’une blessure m’oblige à terminer ma carrière. Et puis, eh bien, le soutien que j’ai eu de mon équipe, de ma famille, de ma femme, qui m’a soutenu…« 

Crédit photo: Barcelone