La remontada des Grenouilles

   

Au terme d’une superbe remontada et d’une fin de match à suspens, la P2 Dames de Cointe s’est imposée à Esneux, infligeant sa première défaite de la saison aux résidentes de l’AlfArena. Reportage.

   

« Nous sommes arrivées au match avec l’envie de gagner,  bien évidement, et avec un surplus de motivation quant au bilan immaculé d’Esneux » nous confiait Amandie Bollinger après une rencontre passionnante entre deux formations occupant le haut du classement en P2A Dames.

La P2 d’Esneux.

Les premières minutes étaient d’ailleurs à l’avantage des visiteuses qui menaient rapidement 2 à 7. Mais les Esneutoises, emmenées par Laurence Bockiau (18 points au total), réagissaient et infligeaient un cinglant 10 à 0 aux Grenouilles pour prendre les commandes. Après dix minutes, c’était 19 à 9.

Le deuxième quart voyait les locales faire preuve d’une excellente gestion collective mais les Cointoises, via Chloé Thonon (21 points) notamment, ne lâchaient rien et s’arrachaient pour stabiliser le score. A la pause, le marquoir affichait 33 à 23. 

Les Cointoises.

Au retour des vestiaires, Esneux semblait amorphe, au grand dam de Pascal Chardon, obligé de rapidement craquer un temps-mort. Mais rien n’y faisait, la fougue de Cointe déferlait sur les locales. Valérie Pirson et ses coéquipières se montraient intraitables derrière et grignotaient leur retard pour conclure le troisième quart sur le score de 39 à 35.

C’est un tout nouveau match qui débutait pour les dix dernières minutes de cette rencontre mais le momentum avait indubitablement changé de camp. A deux minutes et demies de la fin de la partie, Cointe repassait devant, 48-49. Les dernières instants, dans une belle ambiance, étaient étouffantes. A quelques secondes de la fin, une superbe action collective permettait aux locales de revenir à 53-54, avec le lancer bonus pour arracher la prolongation. Malheureusement pour les Esneutoises, le lancer-franc était loupé et Cointe s’emparait du rebond pour sceller une magnifique victoire.

« Nous pouvons  voir un hold-up dans cette victoire mais, personnellement, je préfère mettre en exergue une équipe de Cointe qui ne s’est jamais découragée et qui a réussi à recoller progressivement au score en faisant preuve d’intelligence et de sang-froid dans les moments clés » observait Christophe Dekens, coach du jour des Grenouilles. « Je suis réellement fier d’avoir pu donner un coup de main à mon club de cœur. Cette P2 de Cointe mérite le respect non seulement par son jeu mais aussi par la cohésion et la complémentarité dont font preuve ses joueuses.« 

Des Grenouilles attentives.

Les sourires étaient bien évidemment de mise dans le camp visiteur après cette superbe remontada. « La différence s’est faite au retour des vestiaires » reconnaissait Chloé Thonon, précieuse et précise tout au long de la partie. « Nous avons conservé notre esprit d’équipe tout au long du match et proposé, surtout dans le troisième quart, une défense resserrée et agressive. »

A l’inverse, quelques regrets émanaient du côté d’Esneux. « C’est difficile de gagner un match quand tu shootes à 30%, que tu fais 3 sur 10 aux lancers, que tu perds plus de 20 ballons et laisse filer plus de 20 rebonds offensifs » soupirait Pascal Chardon, l’entraineur local. « C’est dommage car ces dernières semaines nous proposions un bon basket et une grande envie.« 

Esneux au temps-mort.

Un constat que partageait Margaux Paul. « Nous n’avons pas proposé notre basket habituel et l’entente entre-nous n’était pas au rendez-vous alors que traditionnellement, c’est cela qui nous porte vers le haut » concédait l’Esneutoise. « Nous n’avions pourtant pas pris ce match à la légère. Nous sommes bien évidemment déçues mais Cointe mérite sa victoire.« 

S’il faut toujours un gagnant et un perdant au tableau d’affichage, c’est le basket le vrai bénéficiaire de cette rencontre. Si tout ne fut pas parfait techniquement, l’intensité et l’envie affichées par les protagonistes de ce duel couplées à un joli suspens auront ravi les spectateurs présents à l’AlfArena.

    

Avec l’aimable collaboration de Thomas Bodson.