Angleterre, pays du football. Quid du basket?

 

Ce soir, les Diables Rouges affronteront l’Angleterre pour le dernier match du premier tour de la Coupe du Monde. Une rencontre à l’enjeu réduit face au pays qui a inventé le football. Si la passion du ballon rond anime la majorité des Anglais, qu’en est-il du basketball outre-Manche?

 

Angle-terre de football, le jeu de mot est aisé mais toutefois véridique. Outre-Manche, le ballon rond est le sport roi et possède une attractivité jamais démentie. Difficile pour le basketball d’accroitre sa visibilité dans ces conditions. Si de nombreux footballeurs belges évoluent au Royaume-Uni, des basketteurs du Plat Pays ont également pratiqué leur sport favori en UK. Ce fut le cas de Gael Hulsen qui avait atterri à Liverpool voici quelques années. « C’était une super situation pour moi, avec un coach qui faisait confiance aux jeunes. J’ai très vite été capitaine de mon équipe grâce à mon sérieux et à ma régularité. J’ai d’ailleurs été élu MVP de la ville. Un petit trophée, certes, mais qui faisait plaisir. » Dans la ville des Beatles, Gael peut compter sur le soutien des autochtones. « Mon anglais n’était pas terrible en sortant de l’école mais je suis tombé sur des personnes géniales qui m’ont beaucoup aidé. Quasiment chaque weekend, j’étais invité par les parents d’un joueur ou chez des amis. J’ai d’ailleurs gardé de bons contacts avec pas mal d’entre-eux, et je retourne souvent là-bas pour les vacances. »

Sur le terrain aussi, ça se passe bien et Gael s’éclate en jouant plus de trente minutes par rencontre. « Le niveau est loin d’être celui de la D1 belge mais est supérieur à celui de notre D2 » confesse-t-il. « Il y a pas mal d’Américains, mais plus vieux. Les défenses sont moins solides, les arbitres sifflent plus. Le public est présent lors des grosses affiches et pour soutenir les grandes équipes. » Si l’acclimatation outre-manche se passe à merveille, le Liégeois doit pourtant faire ses valises à la fin de la saison. « Le club a fait faillite et a été rétrogradé en troisième division, qui n’est pas du tout professionnelle. Il n’y avait plus de budget, j’étais contraint de partir. »

Avec quelques joueurs et coachs anglais ayant réussi aux USA, des matchs NBA organisé à Londres et la participation de l’équipe nationale aux JO de 2012, le basket anglais continue son évolution, tranquillement, dans l’ombre gargantuesque de son voisin, le football.