Sans langue de bois, Thierry Dario analyse la situation et la victoire des Métallos contre Harimalia.
Thierry, comment avez-vous abordé ce match contre Harimalia ?
Après la défaite à Visé mais surtout trois derniers matchs largement en dessous de nos objectifs, nous devions montrer autre chose. Le groupe est large et talentueux, ce qui implique un partage du temps de jeu, ce qui n’est évidemment pas facile pour les joueurs mais aussi pour le staff. Cependant, se retrancher derrière un manque de temps de jeu n’est pas une excuse. Lorsqu’on monte sur le terrain, on doit laisser son égo de côté pour que l’égrégore puisse se produire.
Comment cette rencontre s’est-elle déroulée ?
Nous avons démarré correctement, sans plus. Offensivement, nous jouions correctement mais derrière, c’était très, très faible et nous avons laissé, une fois de plus, nos adversaires prendre confiance à trois points.
A la pause, les Abeilles menaient de cinq unités.
Oui, nous avons alors décidé de changer de défense et d’aligner un cinq purement défensif sans meneur spécifique. Cela a marché directement : nous sommes repassés devant après cinq minutes et le sommes restés jusqu’au coup de sifflet final.
Quelle analyse fais-tu de cette rencontre ?
Même si nous avons gagné, nous avons été moyens. J’aime énormément cette équipe mais avec un seul entrainement et un côté « relax » à chaque match, nous allons avoir très dur de jouer les premières places. Tout le monde a son analyse et des idées – et je suis preneur de la participation – mais chaque semaine, il faut recadrer le groupe sur les consignes et l’objectif. C’est notre boulot avec Nicolas David et nous faisons aussi des erreurs, moi le premier. Toutefois, il faut arrêter de tous se cacher derrière des excuses. Pour gagner, il faut se faire mal, parfois faire des sacrifices, aller contre ses idées et accepter son statut. Mon but personnel est de terminer le plus haut possible afin de passer la main à un successeur car c’est ma dernière saison à la tête de cette équipe. Il est temps pour Flémalle de changer d’air tactiquement sur le long terme avec un vrai entraineur (rires). S’améliorer, c’est changer disait Winston Churchill.