Le basket : ce formidable vecteur d’émotions

« Vae victis », disait Brennus après avoir assiégé Rome.

Le basket est un formidable vecteur d’émotions et, au cours d’un même match, les acteurs de celui-ci peuvent passer par tous les sentiments, de l’euphorie à l’énervement, de la joie à l’abattement, du plaisir à la frustration. C’est sans doute cela qui fait du sport une formidable école de vie, le basket véhiculant en plus des valeurs essentielles : collectif, don de soi, abnégation, rage de vaincre.

Une défaite d’un point est sans doute la plus cruelle des issues pour les vaincus, passés tout près de pouvoir exulter et contraints de tourner et retourner dans leurs têtes ce qu’il aura manqué pour transformer la tristesse et la déception de la défaite en plénitude de la victoire.

Samedi à Vieux Campinaire, c’est sans doute ce qu’ont ressenti les Porais au coup de sifflet final après une partie diantrement disputée et où la pièce aurait pu tomber d’un côté comme de l’autre. Troisfontaine (20 points), Sumkay (20 également), Ntumba (12) et leurs coéquipiers avaient pris le taureau par les cornes pour mener de trois unités après dix minutes et de deux à la pause. Un écart identique s’affichait au marquoir à la demi-heure avant que les locaux ne parviennent à réussir le hold-up dans la dernière ligne droite, 76-75. Un revers certes frustrant mais qui n’enlève rien à la mentalité exemplaire de cette formidable escouade de Tilff qui disparaitra à l’issue de cette nouvelle saison plus que réussie.