« Une passe décisive rend deux personnes heureuses »

Le basket européen est-il davantage collectif que celui pratiqué outre-Atlantique ?

« La question, elle est vite répondue » aurait pu avancer le « champion du monde » dont les capsules vidéos circulent sur les réseaux sociaux. En effet, historiquement, le basket européen a toujours eu la réputation d’être plus collectif, plus « léché », plus abouti en somme que le basket US dans lequel le « un contre un » occupe une place prépondérante.

Une opinion partagée par Jusuf Nurkic des Blazers. « En Bosnie, et dans toute la région des Balkans, j’ai l’impression qu’on nous apprend plus à jouer en équipe » explique-t-il. « En Bosnie, ils disent qu’une passe décisive rend deux personnes heureuses, j’ai grandi comme ça. C’est ce qu’on nous apprend. Je pense que c’est pour ça qu’on fait plus de passes : plus il y a de personnes différentes qui touchent la balle, plus il y a de personnes heureuses.« 

Les explications sont multiples et plus ou moins pertinentes : importance des coachs, philosophie collective, manque de qualités athlétiques des joueurs européens, visions différentes du « beau » basket. Le pivot des Blazers a sa petite idée. « On n’a personne capable de marquer 50 points en Europe. On ne prend pas non plus autant de tirs. Même aujourd’hui en Euroleague, vous avez 10/15 tirs par rencontre max. Et à une époque, c’était cinq ou six » avance Nurkic. Nikos Galis – et pas que lui ! – doit se retourner dans sa tombe…