« La différence entre la R2 et la R1 se creuse encore »

Avant de quitter Waremme auréolé d’un titre de champion, d’une Coupe de la Province et de deux montées, Mike De Keyser fait le bilan des deux saisons passées à diriger les Wawas.

La saison:

« Ce fut une saison assez « bizarre », notamment par le nombre de blessés que nous avons compté. Dès le début de saison, nous avons perdu Yannick Moray, pion majeur de mon échiquier. Sacha Massot n’a pas été épargné par divers « bobos » et blessures et Arnaud Bondue a dû passer sur le billard pour un tendon rotulien en compote… Cela fait beaucoup sur une équipe de base. Heureusement que Mehdi Aouini a accepté à ma demande de venir nous aider – chose qu’il a très bien faite en jonglant avec son emploi du temps professionnel – ainsi que l’apport trop « bref » de Romain Machiroux. J’estime que nous avons bien géré cette situation inattendue et que nous avons su continuer à gagner et rester leaders de la série. Il ne faut pas oublier que Max Gaudoux a dû jouer presque quarante minutes à chaque match alors que ses hanches le faisaient souffrir encore souvent. »

La place finale des Wawas:

« Notre objectif était de monter en R1 et, bien sûr, d’être prêts pour les Playoffs et de les gagner. Malheureusement, les choses furent différentes. Au vu des circonstances, notre montée est plus que méritée. »

La montée obtenue:

« C’est une réussite personnelle – au niveau de la gestion du groupe – et sportive. C’est une fierté d’avoir pu écrire une modeste petite page du club de Waremme pendant deux très belles saisons. C’était l’objectif et le must du club: nous l’avons réalisé. »

La deuxième régionale:

« J’ai toujours été très mitigé depuis la création de cette série que j’appelle « tampon ». Comme joueur, j’ai connu la D4 nationale, le pendant de la R2 actuelle, et je trouve que la différence entre la R2 et la R1 se creuse encore… De par mon statut d’entraineur au Centre de formation de l’AWBB, j’ai eu l’occasion d’aller voir à de nombreuses reprises des matchs de première régionale des garçons: la vitesse d’exécution et l’intensité y sont plus élevées. Toutefois, il y a eu de bonnes surprises dans notre série, comme l’équipe de Beez mon ami Didier Prinsen qui a joué les trouble-fêtes chaque weekend et pouvait revendiquer une place en Playoffs. »

Les moments marquants de la saison:

« Les blessures de Yannick et Arnaud au rayon négatif. Au niveau positif, je tiens à souligner la solidarité, le professionnalisme – sur ce point, Maxime Gaudoux avec son statut naturel de leader a su tirer le groupe – , l’abnégation et le travail aux entrainements des garçons alors que nous nous entrainions très souvent à cinq ou six. »

Ses coups de cœur:

« J’ai particulièrement apprécié qu’aucun joueur n’a baissé les bras, n’a diminué d’intensité et de motivation afin d’arriver, quoi qu’il en coûte, à notre objectif. J’ai aussi savouré d’avoir dû beaucoup moins – que lors de la première saison – me justifier et m’excuser d’avoir en ma possession une équipe avec des anciens pros (rires). »

Ses regrets:

 « Tout d’abord, celui de ne pas être allés au bout de la saison et de prouver – et surtout nous prouver – que nous étions bien à notre place. Celui aussi de ne pas avoir pu disputer les Playoffs. Peu importe la division, ce sont toujours de super moments dans la vie d’un basketteur. Bien évidemment, je regrette l’issue et la décision que le club à pris à mon égard. Je n’arrive toujours pas aujourd’hui à comprendre et accepter cela même si, dans la vie d’un coach, c’est assez courant. Il y a souvent des raisons valables – mauvais résultats, incompatibilité avec les joueurs ou le staff, longévité avec le groupe – mais aucune de celles-ci n’est en cause ni évoquée, comme d’autres non plus d’ailleurs. Mais je dois respecter le choix et l’orientation du club. Enfin, je regrette de ne pas pouvoir faire la fête avec mes gars… Mais j’espère qu’une fois que cette situation difficile derrière nous, nous nous retrouverons pour fêter ensemble cette montée. Certains de mes joueurs ont de quoi faire « trempette » en dégustant un bon barbec avant de finir au Flanagan qui était notre GQ après certains matchs (rires).« 

Les souvenirs qu’il gardera de ses deux années à Waremme:

« Je ne vais garder que les bons souvenirs. Lors de ma première saison, j’ai eu l’occasion de côtoyer des joueurs que je connaissais à peine et dont certains avaient des appréhensions quant à ma rigueur et mes exigences. Tous ces joueurs m’ont envoyé de très beaux messages de soutien et de remerciements lors de l’annonce de mon départ. Lors de cette première saison, nous avons également su former un groupe qui a validé ses objectifs en remportant le titre et la Coupe. La deuxième saison était spéciale mais très enrichissante sur le plan humain et relationel. Avoir trois anciens pros – et non des moindres – dans une équipe de R2 et avoir réussi à ce que chacun mette son égo de côté pour construire un groupe reste une fierté personnelle. J’en profite pour remercier tous les joueurs que j’ai côtoyé ces deux saisons ainsi que le groupe des joueurs de la P1 qui fut toujours là pour nous soutenir et son coach Nico à qui je souhaite le meilleur. Je remercie aussi Jean-Pol, mon « team manager » sorti de nulle part – enfin, du monde du foot (rires) – ainsi que le comité et les bénévoles qui gravitent dans et autour du club. »