« Pas toujours facile de gérer douze joueurs »

En P1 et en P2, Spa recevait Ensival ce samedi. Ce sont deux revers -dont un du plus petit écart- qu’ont enregistré les Bobelins. Analyse.

La P1 spadoise, au grand complet, accueillait Ensival ce samedi. A défaut d’un match de très haute qualité, celui-ci fut passionnant. En première période, Muller (12 points) et ses partenaires se détachaient et prenaient une confortable avance. C’était 40-19 à la pause. Au retour des vestiaires, les Bobelins restaient muets pendant cinq minutes et les visiteurs, avec un super Genet (19 points), grappillaient leur retard. « Les deux dernières minutes furent assez chaudes » nous explique Christophe Hauglustaine. « Un triple de Beckers (12 points) suivi d’une bombe de Bonny (10 unités) nous ont permis de rester devant à chaque fois mais c’est bien en défense que la différence s’est faite. Entre la dix-huitième et la vingt-cinquième minutes, soit sept bonnes minutes, Spa n’a pas marqué. »

Ensival s’imposait finalement 66-67 grâce à une seconde période particulièrement solide. « Il y a sans doute eu un manque de confiance de notre part » regrette Quentin Desert (11 points). « Nous n’avons pas joué juste et avons eu peur de mal faire en deuxième période. Du coup, nous nous « tuons » nous-mêmes car je ne pense pas qu’Ensival ait joué son meilleur basket non plus. Je crois également que ce n’est pas toujours facile pour le coach de gérer douze joueurs, surtout douze comme nous. »

Spa est-il déjà condamné?

La Fraineuse sourit visiblement à Ensival puisque la P2 verviétoise avait, juste avant le match de la P1 et pendant que la TDM2 des Bobelins s’inclinait contre Tongres, dicté sa loi, 63-68, à son homologue spadoise. Un samedi noir pour Quentin Desert, l’entraineur de Spa B. « J’ai repris cette équipe il y a deux mois » nous précise-t-il. « Nous avons livré un bon match face à Ensival, nous avons prouvé que nous pouvions rivaliser avec n’importe quelle équipe.« 

Reste que la situation de la P2 spadoise est plus que préoccupante. Avec une seule victoire et quatre de retard sur la première place de non-descendant, les Bobelins doivent-ils déjà faire une croix sur le maintient? « Faire une croix, c’est un grand mot mais, en tout cas, j’ai été clair avec les gars et je leur ai dit que l’objectif est de faire mieux qu’au premier tour et de prouver que nous avons notre place dans cette division » continue Quentin. « Les raisons de ce bilan famélique sont simples: nous ne nous entrainons jamais au complet. Quand j’ai repris l’équipe, c’était pourtant l’une de mes conditions et je suis vraiment déçu des présences aux entrainement. Défensivement, les gars se donnent à fond mais, en attaque, cela ne suffit pas. C’est d’autant plus frustrant pour un coach quand il n’a pas la possibilité de travailler avec son équipe sur les problèmes du weekend. Mais il faut relativiser. L’important, c’est de s’amuser et de prendre du plaisir sur le terrain.«