Benoit Tassin, made in China

    

En voyage professionnel pour la troisième fois en Chine, Benoit Tassin nous livre ses impressions sur l’Empire du Milieu. Entretien.

      

Benoit, est-ce la première fois que tu vas en Chine?

Non, c’est la troisième fois en quatre mois. Mais c’est la première fois pendant la saison de basket.

Dans quelle ville es-tu?

Je suis à Shanghai. A l’échelle de la Chine, c’est une ville ici, mais avec 25 millions d’habitants et deux aéroports, c’est un pays européen. Plus particulièrement, je passe mon temps dans le district nommé Pudong, peuplé par environ cinq millions d’habitants.

Qu’est-ce qui te surprend le plus dans ce pays et cette culture?

Le fait que pour un pays qui se veut publiquement ouvert au monde, les gens sont très renfermés sur eux-mêmes. Par exemple, il y a très peu de Chinois en rue, dans les hôtels et  les restaurants, qui parlent vraiment anglais. Ils connaissent quelques mots mais parfois pas assez que pour comprendre la commande. Et l’accès à Internet, c’est la plaie… Tout ce qui est Google, Facebook ou Whatsapp ne passe pas… Les Chinois ont l’équivalent avec Baidu, WeChat et autre Alibaba (notre Amazon).

   

« Pas de problème pour les heures sup’ « 

   

Qu’apprécies-tu particulièrement dans ce pays et cette culture?

La propreté des rues et les espaces sportifs en extérieur. La propreté parce que même s’il y énormément de passages et de personnes qui empruntent les rues/routes, elles sont toujours propres. Je ne suis maintenant plus étonné de voir des travailleurs balayer les rues en plein milieu de la nuit. Quant aux espaces sportifs extérieurs, il y a beaucoup de parcs où l’on peut faire du basket, du tennis, de la course. Les enfants ont des modules pour jouer également. Pour aller courir, par exemple, il y a des pistes, le long de la rivière, en matière synthétique comme sur un piste d’athlétisme avec du marquage au sol pour créer des bandes de « circulation ».

Quelles différences fondamentales avec l’occident as-tu pu constater?

L’attitude des gens face au travail. Mes voyages sont clairement professionnels et je remarque qu’ici faire des heures supplémentaires ne pose aucun problème. Finir la journée avec une réunion de 21 à 22 heures semble normal. Cela semble naturel pour les autochtones. Maintenant, obtenir un emploi n’est pas simple non plus car tout se fait sur base d’examens et de classements. Il y a par exemple le top 10 des employés du mois dont l’affiche reste aux valves pendant tout le mois suivant.

As-tu pu remarquer la place qu’occupe le basketball dans ce pays?

Clairement pas une grande place. J’ai deux ou trois collègues qui y jouent après journée mais c’est à peu près tout. Ils connaissent Yao Ming et Kobe mais pour le reste… Peut-être que dans d’autres villes c’est différent. Ici le sport c’est le ping-pong et le badminton.

   

Crédits Photos: Benoit Tassin