A la découverte de Gino Fortuna

    

Avant de s’imposer à Ensival et de partir en vacances pour deux semaines à Dubai, Gino Fortuna s’était entretenu avec Liège & Basketball. Nous vous emmenons à la découverte du nouvel entraineur de Dison-Andrimont.

    

Gino, peux-tu nous retracer ton parcours?

J’ai débuté en jeunes à l’EPV, club formateur en tant que joueur, puis à Welkenraedt, Saint Michel et Henri-Chapelle, où je suis toujours actuellement. Ensuite, j’ai fait mes armes en seniors à Saint-Michel, en P4 hommes, à Henri-Chapelle par la P4 hommes et la P2 dames, à Dison pour la P3 hommes ainsi qu’à Battice et Sprimont pour les P1 dames et désormais me voici à la tête de l’équipe première masculine de Dison-Andrimont.

Comment as-tu « atterri » à la tête de cette nouvelle équipe?

J’étais déjà passé par le club pour entrainer des jeunes et, plus récemment, la P3 locale. C’était il y a trois ans et nous avions vécu une belle saison en terminant troisièmes. Le comité est venu me trouver pour me demander de relever le challenge et, après y avoir un peu réfléchi, j’ai accepté cette proposition.

L’équipe est toute nouvelle, quels sont les points essentiels sur lesquels tu as dû travailler durant la préparation?

Un peu de tout… C’est en effet un tout nouvel effectif, il a donc fallu que j’instaure ma vision du basket, bien rappeler et faire comprendre que le collectif prend le dessus sur l’individu. J’ai ensuite considérablement insisté sur les consignes défensives. Le plus important était de faire prendre conscience à chacun des responsabilité qui lui incombent.

    

Le maintien, objectif prioritaire de Dison-Andrimont

   

D’ailleurs, comment juges-tu votre préparation?

Tout simplement chaotique. Nous n’avons jamais eu la possibilité de faire du cinq contre cinq à l’entrainement pour diverses raisons -vacances, travail, etc- et ce fut donc difficile de trouver du rythme, des situations de match et des automatismes. Le point positif, c’est que les joueurs présents ont toujours fait le job. C’est toutefois dommage de constater le manque d’implication des jeunes de P3 car il y a de la place et du temps de jeu à prendre.

Quels sont vos objectifs pour cette saison 2018-2019?

Vu le retard suite à cette prépa laborieuse (ndlr: l’entretien a eu lieu avant la victoire contre Ensival), nous ferons tout pour assurer notre maintien au plus vite et, ensuite, nous prendrons en bonus ce qui suivra.

Qui vois-tu comme favoris de cette première provinciale?

Les Wawas, et sans conteste puisqu’ils ne s’en cachent pas,  seront favoris cette saison. L’Etoile Jupille a également réalisé une excellente prépa et Coupe AWBB. Haut-Pré et Ensival restent des équipes qui sont habituées au top et aux Playoffs. Il faudra également se méfier d’équipes comme Spa, Visé, Saint Louis et Belleflamme qui, à tous moments, peuvent compter sur leurs joueurs redescendant de nationale.

     

Le basket, une passion de trente ans

   

Revenons un peu à toi. Qu’est-ce qui te passionne dans la fonction d’entraineur?

C’est une suite logique pour être actif dans cette passion que j’ai, depuis trente ans, pour le basket. J’apprend beaucoup, à tous les niveaux. Le sport collectif est, pour moi, une valeur importante qui nous aide à différents moments de notre existence. Les échanges constants avec mes joueurs sont également très enrichissants. C’est du donnant-donnant, les joueurs comme moi-même apprenons les uns des autres.

As-tu des modèles ou des sources d’inspiration?

J’ai eu la chance d’avoir de bons entraineurs tels que Michel Baiverlin, Dominique Jacob en sélection, Pascal Mossay. Mais, indubitablement, celui qui m’inspire le plus et qui est devenu mon meilleur ami, c’est Thierry Carton. Je l’ai eu quatorze ans, à différents niveaux (P1 et P2, R2) et avec beaucoup de réussite.

      

La défense avant tout!

    

Quelle philosophie de jeu prônes-tu avec tes équipes?

Que cela soit en jeunes ou en seniors, je fait tout pour instaurer une défense solide. C’était un peu mon rayon en tant que joueur. J’estime en effet que sans limiter offensivement l’adversaire, il y a peu de chances d’obtenir la victoire au bout des quarante minutes. Il faut se rendre compte qu’il ne s’agit pas d’un sacrifice mais surtout se dire que, dans une équipe, chacun a un rôle à jouer.

Quels sont tes meilleurs souvenirs liés au basket?

J’ai la chance, encore une fois, d’avoir joué avec de vrais amis à différents niveaux. Il y a la période capelloise en R2 avec Adolfo Gonzales, Olivier Cordonnier, Damien Deblond, Jérôme Jennes, Arnaud Cordonnier, J-B Darding, Dany Pitz… Mais aussi deux formidables saisons à Welkenraedt, en P1, avec Alain Calibert, Fred Carton, Michel Mertens, Pat Mornard et, toujours coaché par Thierry Carton.

Nous avons pu constater que tu suivais assidûment la NBA. Qu’apprécies-tu dans cette ligue et quels sont les joueurs et équipes que tu affectionnes particulièrement?

Je ne suis pas nécessairement fan, car cela reste du pur spectacle, mais je suis depuis longtemps le basket US. Il faut dire que ma génération a eu beaucoup de chance. Après avoir connu la période Magic-Bird, nous avons eu la chance de connaitre celle des Bulls de Jordan, Pippen, Rodman et Kukoc, puis de voir le règne de Kobe et désormais celui de LeBron James. Mon joueur préféré reste James Harden. Au départ sixième homme de luxe, il se retrouve désormais MVP de la ligue.