Les carnets du basketteur: Anadia, nous voilà

 

Les carnets du basketteur

 

En près de quarante ans de carrière, Michel Christiane a accumulé une kyrielle de souvenirs et d’anecdotes. De Fond-de-Forêt à Barcelone. Régulièrement, pour Liège & Basketball, il vous proposera un billet dont le seul but sera de vous faire sourire et de permettre aux plus jeunes de découvrir « le basket du siècle dernier »… Pour cette première : Wandel, Ramsay et les Belges à Anadia.

 

1988, notre équipe nationale est à l’agonie. Plus personne n’en veut. Même pas la fédé ! C’est alors qu’un homme aussi providentiel qu’exceptionnel décide de relever un pari complètement fou : Léon Wandel. Ce juif d’origine polonaise, mais Belge avant tout a le don de savoir se doter des moyens de ses ambitions. C’est ainsi qu’il parvient à boucler, en un temps record, un budget de 10 millions de francs belges (250.00 euros) uniquement pour le tournoi qualificatif à l’Euro. Soit, pour une compétition de cinq jours seulement au Portugal. Sur le plan médiatique, il organise sa conférence de presse de présentation au… Comme Chez Soi. Avec vue plongeante sur la cuisine du célèbre « étoilé » bruxellois. De quoi faire saliver les « plumitifs » de service. Dont votre serviteur. Au niveau sportif, Tony Van den Bosch, l’entraîneur, se voit épauler par une « belle mère » de luxe. Un certain Jack Ramsay, coach emblématique de la NBA avec un titre et 1647 matches au sein de la ligue pro américaine.

L’ensemble de la délégation débarque ainsi à la mi-mai 89 à Anadia, charmante petite cité située entre Coimbra et Porto. En arrivant au Curia Palace, énorme surprise car Jacques André, homme fort à l’époque de l’Olympic Mont-sur-Marchienne, Léon Dothée, ex-mentor spadois de Verviers (D1), et leurs épouses sont déjà sur place. Ils ont effectué les 4000 bornes totales en voiture. Pour se qualifier, les Cornia, Deheneffe et autre Marion doivent terminer dans les deux premiers. Une formalité car les nôtres s’offrent les scalps successifs d’Israël, de l’Islande, de la Hongrie et du pays organisateur.

Pour marquer le coup, Van den Bosch lie plus que connaissance avec une accompagnatrice hongroise. Impossible de l’ignorer vu un ramdam s’entendant jusqu’à la réception. Voilà qui n’aurait rien de répréhensible – que du contraire – si ce n’est que dans la chambre voisine crèche un journaliste flamand dont la belle-fille est… la compagne officielle du Beau Tony. Un Anversois qui, quelques années auparavant, avait très bien connu également une présidente verviétoise. Mais, c’est une autre histoire que je vous raconterai, peut-être, plus tard…

 

Michel CHRISTIANE