Le mot du jour : « physique »

Les Carnets du basketteur, saison 6 !

L’actuel Mondial a permis à pas mal de médias de revenir sur le séjour prolongé d’Edmilson Junior au Qatar où il évolue pour le compte d’Al Duhail depuis 2018 et dont le stade accueillera la finale pour la 3e place. L’occasion, aussi, de s’attarder sur la dernière étape footballistique de son paternel qui, pour rappel, fit les beaux soirs de Seraing, de Liège et du Standard au terme du siècle dernier.

C’est en 2015, soit à 47 ans, que ce technicien hors pair opte pour une destination pour le moins « exotique » : le FC Bra, en 3e Provinciale luxembourgeoise. Soit, le plus bas niveau qu’il puisse exister. Pour La Meuse, je le rencontre au local du club à la fin de l’été de cette année-là. En me voyant arrivé, il ne peut masquer un sourire plein de sous-entendus et de me confier : « J’ai déjà pu me rendre compte que c’est beaucoup plus physique ici et je suis particulièrement visé sans que les arbitres ne réagissent. » Quand je prends congé, il me conseille, narquois, d’aller voir son nouveau terrain de jeu…

Effectivement, le voyage vaut le détour. A partir du centre du village, vous prenez une ruelle longeant les installations ultra modernes abritant les hélicoptères médicalisés de Bra-sur-Lienne. Puis, subitement, vous tombez dans un autre monde au bout duquel se situe l’incomparable « Stade Marcel Naveau ». Autrement dit, un infecte champ de patates « agrémenté » d’un cabanon servant de buvette et de deux guérites accueillant les (courageux) réservistes où poussent de hautes herbes dans l’indifférence générale. Faut-il préciser que l’ancienne star du Pairay et de Sclessin ne s’y est guère attardée ?

Michel Christiane

Crédit photo : FC Bra