Les Carnets du basketteur, saison 5 !
C’est donc emmenée par un président emblématique que la délégation belge vient d’entamer les Jeux Olympiques d’hiver. A l’occasion d’une édition chinoise à nulle autre pareille. Et c’est heureux.
Vous l’aurez compris, Jean-Michel Saive sera le personnage central de cette chronique hebdomadaire. Pour une double actualité car ces JO se disputeront pendant que pas mal de couples fêteront chez nous la St-Valentin. D’où ce coup d’œil dans le rétro nous ramenant aux milieux des années ’90. Fin janvier, la direction des sports de la DH décide de faire la Une du 14 février suivant sur la romance que l’Ansois partage avec Els Billen, sa fiancée de l’époque. Mes boss de la capitale m’en confie la gestion tout en me précisant qu’il faut « faire fort ».
Après l’accord des deux tourtereaux, la salle de ping du Sart Tilman est réquisitionnée. Un photographe expressément dépêché de Bruxelles l’investit en début d’après-midi afin de la transformer quasiment en studio photo tout en n’oubliant pas le décorum de circonstance : voile tombant du plafond, lumière tamisée, chandeliers, seaux et coupes à champagne. J’en passe et des meilleurs. C’est simple, en découvrant les lieux, le pongiste y va d’un « Oufti » se passant de commentaire.
La séance se déroule dans une ambiance feutrée émaillée d’éclats de rire. A l’instar de notre entretien. Comme mis en confiance, mes interlocuteurs y vont alors de quelques confidences et m’apprennent ainsi qu’ils ont décidé de se marier prochainement. Je tiens là un scoop qui n’est pas fait pour déplaire à ma rédaction… Malheureusement, l’histoire était trop belle et elle aboutira sur un divorce compliqué dont l’ultime épisode se terminera devant le tribunal de Tongres. Ce qui n’empêchera évidemment pas Els-la-Limbourgeoise de poursuivre une brillante carrière, elle aussi, dont l’ultime point de chute se situera au club de… Verviers.
Il faut croire qu’il est écrit que mes relations avec les frères Saive sont marquées sous le signe des mariages. Du 3 au 5 décembre 1999, le cadet de la fratrie organise l’« European Masters Cup » (lisez, la coupe d’Europe en simples) aux halles de Coronmeuse. A l’extérieur, il fait un froid de canard et je débarque en bord de Meuse le samedi en fin de matinée. Si le public est assez clairsemé autour des tables, les spectateurs se pressent plutôt devant les écrans de télé disposés dans la cafétaria. Et pour cause, Philippe et Mathilde se passent la bague au doigt…
Michel Christiane
Crédit photo : Team Belgium