A consommer sans modération

Les Carnets du basketteur, saison 2! Pour cette première chronique de l’année 2019, voici quelques anecdotes qui démontrent que dans le milieu du basket, on ne boit pas que de l’eau.

Certes, les excès des réveillons sont de l’histoire ancienne. Certes, certains tentent de se donner bonne conscience en observant un « mois sans alcool ». Il n’en demeure pas moins que janvier est truffé de réceptions de vœux qui ne sont pas arrosées qu’à l’eau minérale. Dans ce contexte (encore) festif, je ne résiste pas à l’envie de vous livrer quelques petits secrets des coulisses de conférences de presse se tenant toujours un verre – au moins – à la main… 

Lorsqu’il coachait Mons ou encore récemment Willebroek, Yves Defraigne (qui ne boit pas que de l’eau malgré la photo) ne dérogeait jamais à la règle. A savoir, lui servir un vin blanc bien frais. « Auparavant, j’étais un adepte fervent de la bière comme tout bon Belge qui se respecte », confie le Gantois, « Puis, je suis parti entraîner, pendant plusieurs années, à Trèves qui est bordé par la Moselle. Et c’est là-bas que j’ai découvert les Riesling, Rivaner et autre Sylvaner. Depuis, c’est devenu sans conteste ma boisson favorite. Particulièrement pour décompresser après un match. » 

Moins sympa, il y a un de ses collègues qui a donné des cheveux blancs à Georges Félix, l’exceptionnel attaché de presse de Liège Basket qui a malheureusement rendu son tablier. Outre ses fonctions au Country Hall, cet entraîneur était aussi l’auteur d’une marmaille d’une demi-douzaine de bambins particulièrement remuants et éduqués selon la règle qu’il est interdit d’interdire. Pas de chance pour le responsable de la salle de presse principautaire, ils accompagnaient systématiquement leur paternel quand, au coup de sifflet final, celui-ci venait exprimer ses réactions auprès des journalistes. C’est alors qu’une tornade – pas tout à fait – blanche s’abattait sur le frigo de service. Sans la moindre autorisation (évidemment), ces gosses faisaient main basse sur tout ce qui s’y trouvait. Tant au niveau des boissons que des victuailles. On a cru à plusieurs reprises que le flegmatique Georges allait perdre son légendaire sens de la diplomatie… 

Quelques années auparavant, un coach liégeois réputé pour être un bon vivant et ne crachant pas sur le jus de houblon prend en charge la D1 de Pepinster. Mais, à la surprise générale, il décrète que les conférences de presse seront exonérées de la moindre bière et autres boissons alcoolisées. Au jour d’aujourd’hui, on n’a toujours pas compris le sens de sa démarche. D’autant qu’après nous avoir quitté, il s’empressait de rejoindre la cafétéria du Paire pour y écluser une ( ?) bonne ‘Jup avec ses comparses de 3e mi-temps. 

Ces anecdotes n’ont cependant rien d’aussi énormes que ce qui est arrivé, une nuit, à Heiko Schaffartzik quand il évoluait au CSP Limoges. Battu à Antibes, l’ailier d’outre-Rhin a sans doute profité du voyage retour pour noyer sa déception, via la dive bouteille. Bien entamé, il rejoint son immeuble et plonge dans son divan. Quelques temps plus tard, il est réveillé par les vrais occupants des lieux lui demandant les raisons de sa présence chez eux ? En réalité, l’Allemand (sans club actuellement) était tellement saoul qu’il s’était tout simplement trompé d’étage. Et comme la porte d’entrée n’était pas fermée à clé…

Michel CHRISTIANE