Les frères Giebens à Esneux, Akinbodu à LAAJ

Le jeu des chaises musicales continue et les transferts s’enchainent.

La trade deadline NBA c’est de la « gnognotte » par rapport au marché des transferts du basket liégeois nous confiait semi-sérieux un observateur avisé de notre région. Si le trait est sans douté forcé, nous ne pouvons que constater que ces derniers jours, les grandes manoeuvres ont plus que débuté et chaque club modifie et renforce son ou ses effectifs.

Esneux et Ninane se sont presque livrés à une sorte d’échange puis que si Martin Gillotay et Guillaume Henrard prennent la direction du matricule 1200, les frères Giebens font le chemin inverse pour venir garnir la raquette des Dragons, comme nous en informe Didier Longueville. Les Calidifontains se retrouvent désormais avec trois arrivées de joueurs confirmés – Nicaise, Gillotay et Henrard – tandis que Didier Longueville possédera trois diamants – Thielen et les frères Giebens – à polir.

Du côté de LAAJ, le comité bosse dur pour bâtir un noyau compétitif pour la prochaine arrivée en TDM2. Après avoir rapatrié Gael Colson et sérieusement étoffé le staff sportif avec les arrivées de Nicolas Franck et Jérôme Jennès, les Jupillois viennent d’enrôler Rahmani Akinbodu, vu très à son avantage avec Verviers en R1 et dont le potentiel semble sans limite.

« Convaincu du bien-fondé de ce projet ambitieux axé sur la formation des jeunes »

En train de réussir un excellent exercice avec la P2 de Pepinster, Jérôme Jennès prendra en fin de saison la direction de LAAJ pour y devenir le coach de la R2 et le T2 de la TDM2. Entretien.

Jérôme, tu as décidé de rejoindre LAAJ la saison prochaine.

C’est exact, j’ai accepté de rejoindre Liège Atlas en tant que coach de la R2 et pour épauler Moss (ndlr : Pascal Mossay) dans ce magnifique projet.

Qu’est-ce qui t’a convaincu d’accepter la proposition du club jupillois ?

J’ai longuement discuté avec Moss et Marc Marnette et je suis intimement convaincu du bien-fondé de cet ambitieux projet axé sur la formation des jeunes. Travailler avec des jeunes m’a toujours motivé, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas hésité bien longtemps.

Quels sont tes envies pour ce prochain défi ?

Je souhaite mettre mon expérience au profit de la formation de ces jeunes joueurs et apposer ma patte à leur développement.

Quels souvenirs garderas-tu de ton passage à Pepinster ?

Je ne garderai que de bons souvenirs. Pepinster est quand même le club où tout a commencé pour moi à l’aube de mes treize ans. J’y ai rencontré de belles personnes et, au niveau sportif, nous avons réalisé de très bonnes choses avec un chouette mix de jeunes et vieux. Et j’espère encore vivre de beaux moments jusqu’à la fin de la saison.

« Le chaudron des Bressaix s’est enflammé »

Grâce à une excellente seconde période, les Stavelotains ont privé des Carriers en progrès de leur première victoire, 67-61.

A domicile, les Stavelotains voyaient les Carriers imposer leurs vue en première période, limitant l’attaque locale à vingt-deux unités. « Nous ne faisions pas preuve de l’envie nécessaire pour gagner un tel match », reconnait Quentin Bonaventure. Heureusement, le passage au vestiaire allait se révéler salutaire pour les anciens vainqueurs de la Coupe de la Province qui retrouvaient leur fighting spirit pour revenir dans le match petit à petit et passer devant avant le dernier quart-temps.

« Le chaudron des Bressaix s’est ensuite enflammé, ce qui nous a permis de gérer avec plus ou moins de sérénité la fin de rencontre », sourit le sniper local. « Quel plaisir de pouvoir boire un verre avec nos fantastiques supporters avec le sentiment du devoir accompli. » Et de conclure : « Si nous voulons gagner la semaine prochaine, nous devrons – comme à chaque fois – faire preuve d’envie et nous battre les uns pour les autres comme nous l’avons fait en seconde période face aux Carriers. »

Crédit photo : DR

« Le coaching m’a toujours fasciné »

C’est une page du basket liégeois – n’ayons pas peur des mots ! – qui se tourne avec l’arrêt en fin de saison de Jipé Darmont qui embrassera un nouveau défi en retournant à Comblain pour y intégrer le staff de la TDM2 locale. Interview.

Jipé, pourquoi avoir décidé de rejoindre le staff de Comblain ?

Je me posais déjà pas mal de questions quant à redisputer ou non une saison comme joueur. J’ai de plus en plus mal les lendemains de match ou d’entrainement et je suis frustré de voir que je ne suis plus capable de faire dans le jeu certaines choses que je réalisais auparavant. De plus, mon ainée va commencer le basket à la rentrée et pour mon fils, ce sera le foot. Et je veux être le plus présent possible pour aller les voir.

Belleflamme souhaitait pourtant te conserver.

J’avais dit à Belleflamme que si je devais continuer à un niveau régional, ce serait là-bas car je n’avais aucune raison de quitter l’ABC Arena pour un club concurrent, malgré certaines offres.

Mais la proposition comblinoise est arrivée.

Oui, entre-temps Ludo Humblet m’a proposé d’intégrer le staff de Comblain et j’ai directement été emballé. Le coaching m’a toujours fasciné et apprendre avec ce qui se fait de mieux pour l’instant dans la région m’a aidé à me décider. De plus, Comblain est mon club et je suis heureux d’être de retour.

Tu restais tout de même performant en régionale. Cela ne sera pas trop difficile de raccrocher pour de bon ?

C’est difficile de me dire que je ne serai plus joueur de basket mais je suis content de savoir que je vais me former pour devenir le meilleur coach possible.

Deux Dragons débarquent à Ninane

Joli coup de Ninane sur le marché des transferts.

« Martin gillotay et Guillaume Henrard seront à Ninane la saison prochaine », nous informe Nicolas André qui, avec le comité du matricule 1200, réalise un très joli coup après l’arrivée annoncée samedi sur notre média de Romain Nicaise.

Les Calidifontains récupèrent là deux routiniers de la division, capables d’étirer les défenses et de se dépouiller en défense. Plus que jamais, Ninane développera un jeu rapide et offensif avec une foultitude de joueurs capables de switcher sur tous les écrans.

Des Cats chez les kangourous

Quel bonheur de voir évoluer nos capées avec autant d’enthousiasme et d’efficacité. Portoricaines, Russes et mêmes Etatsuniennes peuvent en attester. Pendant ce temps, Maxime De Zeeuw est (déjà) de retour aux affaires avec Brindisi, vainqueur à Bologne. Ce sont les infos d’EMCE.

Mondial ’22 : une prometteuse qualification belge avec la manière

On avait laissé nos internationales au soir de leur domination sur les Portoricaines. En début de week-end, elles se lançaient à l’assaut des USA, les n°1 planétaires. Les nôtres n’étaient jamais ridicules tout en procédant à un maximum de rotations. D’où un revers avec tous les honneurs à 75-84. Mais, le meilleur restait à venir hier soir. Les Cats pouvaient assurer leur qualification pour le Mondial australien en évinçant les Russes. Une véritable démonstration orchestrée par Meesseman, la tsarine de service (20 pts). « On sent que les filles ont envie de jouer ensemble », constatait le coach Demory sous un marquoir ne laissant aucun doute sur la tournure des évènements : 66-43. De quoi énerver encore davantage le brave Vladimir…

Principautaires hors frontières : les grands débuts de De Zeeuw en Italie

Le mentor de Brindisi avait demandé à son staff médical de faire le maximum afin de pourvoir aligner, dimanche, De Zeeuw à Bologne. Mission doublement accomplie avec un Max aligné 7 minutes (0 p, 3 r) et une phalange visiteuse allant faire la nique (67-73) à sa redoutable rivale. Toujours chez les garçons, Hulsen (8) et Termoli sont venus à bout (79-51) d’Aquila alors que Mitchell (21) et Santa-Barbara revenaient victorieux (62-74) de Bakersfield Sans oublier Sarlette (8’35 de temps de jeu) avec Ettelbrück renvoyant Contern à ses chères études (102-86). Le bilan féminin est moins glorieux, via les faux-pas des Conternoises de Fuger à Walferdange (109-63) et des Bretonnes de Widar contre Rennes (48-58).

Vu de Flandres : quand Laurent Lhôte resigne, Yves Defraigne se résigne

En TDM2, les Flandriens d’Oostkamp ont fait resigner huit joueurs d’un coup. Parmi eux, on recense l’ex-espoir côtier de Sam Lambrecht et, surtout, le Creppelin Laurent Lhôte (38 ans). « Il est en quelque sorte le coach sur terrain », explique Gerrit Major, son mentor et ami. Moins réjouissantes sont les nouvelles pour Yves Defraigne. Les dirigeants du Forum n’ont pas encore digéré l’élimination en coupe et ont donc… coupé leur coach. Il est remplacé par Thomas Crab, son assistant, et ce, jusqu’en fin de saison.

Les « + » et « – » du week-end

Les « + » : à ces revanchards que sont Klauss et Brüls. Le premier a été élu « homme du match » et le second a marqué le but victorieux de St-Trond aux dépens de l’Union. Pour rappel, le Standard s’est séparé de l’attaquant brésilien qui était pourtant un des rares à se mouiller le maillot à Sclessin. Quant à l’autre, personne ne voulait de lui en début de saison au point qu’il s’entrainait avec une modeste P3 germanophone. Vous avez dit pieds de nez ?

Le « – » : sans conteste aux Françaises qui, non contentes de venir à bout difficilement du Mali, se couvraient de ridicule (65-67 après 11-0) contre le Nigéria et buvaient le calice jusqu’à la lie (70-103) des œuvres des Chinoises. M’étonnerait fort que Jean-Aimé Toupane, leur nouveau mentor, découvre les charmes automnaux de l’Australie !

Michel Christiane

Crédit photo : FIBA

« Nous avons joué uniquement pour Mémé, cette victoire est pour lui »

Le Haut-Pré s’est imposé contre Esneux 70-63 alors que les hommages à MéMé se sont succédés tout au long du week-end.

L’émotion était palpable au Haut-Pré ce week-end où les hommages à Raymond Méan se sont enchainés. Logiquement, tous les membres du club étaient très affecté par la disparition du pilier de RHPO et tenaient à manifester leur peine, leur tristesse mais aussi leurs remerciements pour un chic type qui a toujours tout donné pour faire du Haut-Pré Ougrée une entité capable à la fois d’enchainer les excellents résultats et d’offrir un basket pour tous, des plus petits aux plus grands.

Pour la P1, c’était la réception d’Esneux qui était au programme. Un match important pour le maintien mais chez les locaux, avec pudeur, l’aspect sportif est rapidement évacué après la belle victoire conquise 70-63 face aux Dragons. « Le groupe n’a joué ni pour un joueur, ni pour l’équipe mais uniquement pour MéMé. C’est cela qui a fait la différence », assure Stéphane Grandry, particulièrement touché par le décès de son coach et ami qu’il connaissait depuis toujours, ou presque. « Cette victoire est pour lui et ce ne sera pas la dernière. »

Crédit photo : Daniel De Paifve

« Un sentiment de fierté »

Victorieux in extremis contre Aarschot, les Sang et Marine devront composer sans Mike Bodson la saison prochaine. Entretien.

Mike, pourquoi avoir décidé de quitter ton poste de coach de la TDM2 de Liège Basket en fin de saison ?

Cela fait un petit moment que je songe à prendre du recul dans le basket. Je ne sais plus si je coache par passion ou par habitude. Je suis fatigué mentalement. J’entraine depuis l’âge de dix-sept ans, j’ai consacré énormément à ce sport et j’ai envie de découvrir d’autres choses.

Que retires-tu de ces expériences ?

Un sentiment de fierté m’anime. J’ai repris Comblain qui était en pleine reconstruction. Avec Christophe Henri, nous avons travaillé avec les moyens du bord. Nous avons réussi à miser sur des jeunes et avons passé des caps chaque saison. Je n’oublie pas Alleur avec mes gamins que j’ai pu suivre sept années. Nous avons gagné des titres dans chaque catégorie d’âge. Je suis très fier d’avoir amené Collin en TDM2 à l’âge de dix-sept ans. Et puis, il y a en ce moment la TDM2 de Liège qui, je le rappelle, devait évoluer en R1 cette saison. Nous avons accepté le challenge de la nationale et sommes en train de réussir notre pari. Christian Camus fait du super boulot en s’occupant de la transition D1 et TDM2.

As-tu déjà une idée de ton futur ?

Je ne cache pas que mon téléphone a déjà pas mal sonné ce week-end… On verra mais pour le moment, j’aspire à prendre un peu de recul et profiter de bons moments avec les gens que j’aime.

Revers à Geel pour Esneux qui enrôle Quentin Thielen pour sa TDM2

A Geel, formation du haut de tableau en TDM2, les Dragons se sont inclinés 91-72 mais pourront compter sur Quentin Thielen à la distribution l’an prochain.

Les Esneutois ne sont pas parvenus à créer l’exploit à Geel, formation occupant la troisième place de la TDM2B en compagnie du Tongres d’Olivier Macfly (ex-Esneux) mais peuvent se réjouir de l’arrivée de Quentin Thielen à la distribution la saison prochaine.

Un temps donné perdu pour le sport suite à de sérieux soucis au genou, l’ancien scoreur de Visé a retrouvé tout son peps avec Ans (R1) et sera un précieux renfort pour les Dragons. Dur au mal, faisant preuve d’une exceptionnelle résilience et capable de sérieux coups d’éclat comme d’assurer la bonne gestion offensive d’une équipe, Quentin devrait offrir encore davantage de solution au groupe cher à Didier Longueville.

« Etre motivés et prêts à nous battre si nous voulons garder un espoir de monter »

Dans la terrible P3B, Ans a évité de justesse la sortie de route à Harimalia.

« Le match fut un peu serré et nous n’étions pas vraiment dedans mais la victoire est là et c’est le principal », tranche Julien Moran Garcia. « L’équipe a su rester concentrée dans les moments difficiles pour faire la différence. »

Ans reste sur le podium de la série de P3 la plus indécise. « Nous devrons arriver motivés et prêts à nous battre le week-end prochain si nous voulons garder un espoir de monter », conclut notre interocuteur.