« La P1 liégeoise est très relevée et je pense que c’est la meilleure P1 de Wallonie »

Quentin Fassotte dresse le bilan de la saison écoulée et évoque le futur de la P1 de l’Etoile Jupille.

Quentin, quel bilan fais-tu de cette saison avec l’Etoile Jupille ?

Ce fut une saison compliquée. Nous avons globalement réussi un bon premier tour mais nous avons chuté dans le deuxième à cause d’un manque de rotations lié aux blessures. Nous avons essayé de tenir le cap comme nous le pouvions.

Qu’as-tu pensé de ce championnat de P1 ?

La P1 liégeoise est très relevée et je pense que c’est la meilleure P1 de Wallonie. La saison prochaine, elle va encore franchir un palier avec les arrivées des Comblinois, des Flémallois et des Cointois qui ne seront pas là pour faire de la figuration.

Quels moments forts ont émaillé ce dernier exercice ?

Au niveau basket, je retiens notre grosse victoire en Coupe AWBB contre Enghien grâce à une belle prestation collective. Côté humain, le clap de fin de Michel Nihon et également celui de notre capitaine Polska (ndlr : Jérôme Niedziolka).

Quelles sont tes envies pour la saison prochaine qui marquera un tournant pour le club ?

J’ai avant tout envie de créer une cohésion de groupe avec les nouvelles arrivées… Je pense que c’est déjà bien parti. Ensuite, je souhaite assimiler les demandes du nouveau coach et j’espère que cela prendra rapidement afin de démarrer la saison du mieux possible. Viser un Top 5 pourrait être un bel objectif !

Prolongation de contrat pour Ajay Mitchell

Ajay Mitchell prolonge son contrat au Thunder.

Après avoir été drafté par les Knicks et envoyé au Thunder, Ajay Mitchell avait paraphé un two-way contract. Très vite, le Liégeois avait su convaincre son staff et ses dirigeants et avait signé un contrat de deux ans. Auréolé d’un titre de champion après une saison rookie plus que positive (6,5 points à 49% aux tirs dont 38% à trois points et près de 2 rebonds et 2 passes décisives) malgré une blessure qui l’a coupé dans son élan, Ajay Mitchell s’est vu à nouveau signifier la confiance de sa franchise avec un contrat de trois saisons pour 9 millions de dollars.

A Oklahoma City, Ajay Mitchell est dans une situation idéale. Il apprend au contact des meilleurs – notamment le MVP ShaI Gilgeous-Alexander – et évolue dans une équipe compétitive. Ce nouveau contrat assure une réelle stabilité au meneur liégeois qui va pouvoir poursuivre sa progression au sein d’un environnement sein.

Crédit photo : OKC Thunder

Julie Vanloo et Kyara Linskens dans le All-Star Second Team de l’Euro

Deux Cats figurent dans le Deuxième meilleur cinq de l’Euro : Julie Vanloo et Kyara Linskens.

Si Emma Meesseman et Julie Allemand ont logiquement été élue dans la All-Star Team de cet Euro, l’intérieure raflant au passage le trophée de MVP pour la deuxième fois d’affilée, deux autres Belges ont été distinguées.

En effet, Julie Vanloo et Kyara Linskens font partie du All-Star Second Team du tournoi. Un choix logique tant l’intérieure (14,7 points et 7,7 rebonds), treizième meilleure scoreuse de la compétition et huitième rebondeuse, et la combo-guard (9,8 points, 4 rebonds et 5,3 assists), huitième meilleure passeuse, ont régalé durant cet Euro, se révélant indispensable au second sacre consécutif de la Belgique.

Les deux Cats sont accompagnées de l’Allemande Luisa Geiselsoder, de la Turque Sevgi Uzun et de la Française Valériane Ayayi dans ce second cinq.

Crédits photos : FIBA

« C’est exceptionnel »

Quel exploit de Julie Allemand et des Belgian Cats qui ont réussi à être à nouveau sacrées championnes d’Europe !

Quand les Cats se sont retrouvées distancées de douze longueurs à moins de trois minutes, ce n’était pas facile d’y croire encore. Pourtant, Julie Allemand – qui a planté cinq points consécutivement – et ses coéquipières sont revenues du diable Vauvert jusqu’à l’interception décisive d’Antonia Delaere qui filait inscrire le panier de la victoire.

« On ne réalise pas. On se le dit avec les joueuses, on pense que c’est un rêve et qu’on va se réveiller. C’est incroyable de faire un ‘back to back’ (conserver son titre, ndlr). C’est exceptionnel. Je ne sais pas si on le mérite, mais un match c’est quarante minutes« , déclarait Julie Allemand juste après la rencontre dans des propos rapportés par Paris Match.

La meneuse liégeoise (12,5 points, 4 rebonds et 4 passes décisives) est montée en puissance au fil des matchs pour terminer en apothéose en finale avec une prestation cinq étoiles. Dans cette finale, Julie Allemand (19 points, 4 rebonds, 2 assists et 2 interceptions) a joué en patronne, n’hésitant pas à prendre ses responsabilités. Un tournoi qu’elle boucle donc avec un second titre européen et une place dans la All-Star Team.

Les Belges ne sont que le troisième pays à réussir à conserver son titre européen, après l’URSS avant 1991 et… l’Espagne en 2017 et 2019. Deux ans après avoir remporté pour la première fois le titre européen à Lubjana, les Cats, qui possédaient déjà deux médailles de bronze, doublent la mise en Grèce, ressentant au passage d’autres émotions. « C’est différent. Le premier, il a une sensation particulière et là on avait fait un tournoi vraiment exceptionnel en fait. Tout le monde regardait notre jeu. Ici, on s’en est sorties, mais on a délivré un moins beau jeu. C’est une sensation un peu plus étrange. Notre jeu n’a pas été aussi beau. Tout le monde est fan de notre manière de jouer, mais nous aussi en fait. Là du coup, on a commis des pertes de balles que d’habitude on ne fait pas. Notre pourcentage de réussite a trois points n’était pas bon. Ce n’était pas évident, mais on l’a fait et c’est le plus important », analysait la meneuse liégeoise dans des propos rapportés par Paris Match.

Un authentique exploit et un accomplissement historique qu’ont réalisé les Cats, fêtées à leur retour sur la Grand Place de Bruxelles alors que Julie Allemand, elle, avait déjà repris l’avion pour retrouver son équipe de WNBA, les Sparks de Los Angeles.

Crédit photo : FIBA

La free agency est ouverte !

Il y a eu pas mal de mouvements en NBA cette nuit pour l’ouverture de la free agency.

Peu de gros poissons ont changé de crèmerie mais pas mal de bons role players ont choisi une nouvelle destination. Brook Lopez s’est engagé avec les Clippers pour 18 millions de dollars sur deux ans tandis que Kevon Looney quitte les Warriors pour les Pelicans et un contrat de 16 millions de dollars sur deux ans. D’Angelo Russel vient remplacer Kyrie Irving, blessé, aux Mavs avec un chèque de 13 millions de dollars sur deux ans.

Clint Capela retourne lui aux Rockets pour 21,5 millions de dollars sur trois ans, Ty Jérôme vient renforcer les Grizzlies pour les trois prochaines années moyennant 28 millions de dollars, Luke Kornet arrive au Spurs pour 41 millions de dollars sur quatre ans. Caris LeVert a lui signé avec les Pistons pour 29 millions de dollars sur deux années alors que Dorian Finney-Smith rejoint les Rockets avec un contrat 53 millions de dollars sur quatre ans et que Nickeil Alexander-Walker s’est engagé avec les Hawks pour la même durée et 62 millions de dollars.

Beaucoup de resignatures aussi à l’ouverture de cette free agency. Jaren Jackson Jr prolonge aux Grizzlies pour 240 millions de dollars sur cinq ans, tout comme Santi Aldama avec 52,5 millions de dollars sur deux ans. Les Wolves prolongent Naz Reid, 125 millions de dollars sur cinq ans, et Julius Rande, 100 millions de dollars sur trois ans. Bien que blessé, Kyrie Irving a signé un nouveau contrat avec les Mavs pour les trois prochaines saisons et 119 millions de dollars. Les Rockets ont prolongé Jabari Smith, 122 millions de dollars sur cinq ans, Fred VanVleet, 50 millions de dollars sur deux ans, et Steven Adams, 39 millions de dollars sur trois ans. James Harden prolonge pour deux ans et 81 millions de dollars chez les Clippers tandis que Batum signe un nouveau contrat de 11,5 millions de dollars sur deux ans avec la franchise californienne. Le Thunder a prolongé Jaylin Williams pour trois ans et 24 millions de dollars et Ajay Mitchell pour trois ans et 9 millions de dollars.

Crédit photo : DR

Julie Vanloo coupée par les Valkyries !

La classe à Golden State.

La nouvelle franchise WNBA implantée à Oakland a montré toute sa classe en coupant Julie Vanloo au sortir de l’Euro victorieux des Cats. La combo-guard belge avait zappé la visite chez le roi et le passage sur le balcon de l’hôtel de ville de Bruxelles pour filer directement outre-Atlantique pour reprendre sa saison WNBA là où elle l’avait laissé.

Dans une communication laconique sur les réseaux sociaux, les dirigeants des Valkyries ont annoncé couper Julie Vanloo mais aussi Chloe Bibby et Bree Hall. Par contre, la franchise californienne a réactivé Cecila Zandalasini et Janelle Salaun qui avaient participé à l’Euro. Une bien triste nouvelle pour Julie Vanloo, championne d’Europe et membre de la All-Star Second Team du tournoi et qui tournait, avec les Valkyries, à 4,6 points, 1,9 rebond et 4,1 assists en 20 minutes, en moyenne. La Cat a annoncé sur les réseaux avoir besoin de temps pour digérer la situation et pouvoir mettre des mots dessus.

Crédit photo : FIBA

Emma Meesseman et Julie Allemand honorées

Emma Meesseman et Julie Allemand sont membres du All-Star Team de cet Euro 2025.

Le Meilleur cinq de ce passionnant Euro a de l’allure et deux Belges en font partie. Emma Meesseman (19,2 points, 9,2 rebonds, 5,3 passes décisives, 2,3 interceptions et 1,8 contres) MVP de la compétition, troisième meilleure marqueuse, quatrième rebondeuse, huitième passeuse a considérablement marqué ce tournoi de son empreinte avec une évaluation générale de 27,7 ! Elle est accompagnée dans l’équipe type de la compétition de sa distributrice, Julie Allemand. La Liégeoise (12,5 points, 4 rebonds et 4 passes décisives) est montée en puissance au fil des matchs pour terminer en apothéose en finale avec une prestation cinq étoiles.

Aux côtés des deux Belgian Cats, on retrouve l’Italienne médaillée de bronze Cécilia Zandalasini (16,8 points, 6 rebonds et 3 assists) et les Espagnoles médaillées d’argent Raquel Carrera (13 points et 4 rebonds) et Alba Torrens (11,3 points, 4,8 rebonds et 1,7 assists). Cette dernière disputait son septième Euro !

Crédit photo : FIBA

« Elle est sur le toit de l’Europe là »

Raphaël Allemand livre ses impressions sur cette finale de l’Euro vécue en Grèce et sur la prestation cinq étoiles de sa soeur Julie. Interview.

Raph, tu faisais partie des 7827 spectateurs présents au Peace and Friendship Stadium du Pirée pour assister à la finale de l’Euro entre la Belgique et l’Espagne. Un match qui restera dans l’histoire pour son scénario absolument incroyable.

Absolument, ce n’était pas un match pour les cardiaques !

Le camp belge y croyait-il encore quand le score était de 65-53 à 2 minutes et 50 secondes de la fin de la partie ?

C’était compliqué quand même d’y croire avec ce retard… Mais bon, nous avons déjà fait bien pire à Cointe cette année (rires).

Globalement, qu’as-tu pensé de cette passionnante finale ?

Nous avons eu droit à une finale intense, avec des Espagnoles très impressionnantes dans le jeu mais des Belges qui, avec l’expérience, s’en sont sorties en ne lâchant rien.

Ta soeur Julie (19 points à 63% aux tirs, 4 rebonds, 2 assists et 2 steals) fut déterminante dans cette victoire. Comment juges-tu sa prestation ?

Le niveau de ma soeur dans cette finale était incroyable ! Sortir un match pareil en finale, c’est immense ! Elle est sur le toit de l’Europe là.

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Les Belgian Cats pour toujours dans l’histoire !

La Belgique n’est que le troisième pays à conserver son titre européen.

La Belgique, petit pays de 11,8 millions d’habitants, est champion d’Europe pour la deuxième fois d’affilée. Ce n’est que le troisième pays à conserver sa couronne après l’URSS avant 1991 et… l’Espagne en 2017 et 2019.

Un véritable exploit pour un groupe talentueux emmené par Emma Meesseman qui, après avoir remporté une médaille de bronze à l’Euro 2017 et une autre en 2021, remporta l’Euro en 2023 sous la houlette de Rachid Méziane avant de récidiver ce dimanche 29 juin 2025.

Dans ce championnat d’Europe, les Cats ont d’abord remporté deux larges victoires contre le Portugal et le Monténégro avant d’assurer la première place de leur poule en dominant la République Tchèque à Brno. Arrivées en Grèce, les Belges dominaient les Allemandes pour se hisser dans le dernier carré de la compétition. En demi-finale, au bout du suspens, nos compatriotes terrassaient les Italiennes avant de réussir un incroyable finish en finale pour vaincre l’Espagne et être à nouveau sacrées championnes d’Europe.

Crédit photo : FIBA

Antonia Delaere : la clutch player inattendue des Belgian Cats

En demi-finale et en finale, c’est Antonia Delaere qui a inscrit le panier de la victoire.

C’est la moins prolifique du cinq de base de la Belgique mais l’une des plus importantes joueuses de l’effectif belge : Antonia Delaere fait toutes ces petites choses essentielles, utile autant à la création que pour apporter des points et de la défense et favoriser la fluidité du jeu belge. L’ailière (5,7 points, 1,5 rebonds et 3,8 assists en moyenne sur cet Euro) n’affiche pas les statistiques de ses comparses du starting five mais est définitivement rentrée dans l’histoire en se montrant doublement décisive.

Dans la conquête de ce second titre européen, les Belgian Cats auront fait passer leurs supporters par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. Et, aussi bien en demi-finale qu’en finale, c’est Antonia Delaere qui a inscrit le panier de la délivrance !

Face aux Italiennes en demi-finale, alors que les Belges sont menées 64-62 à 28 secondes du terme, la discrète ailière n’hésite pas lorsque, dans le corner, elle reçoit la passe de Julie Vanloo. Swoosh : la balle transperce le filet et envoie les Cats en finale. Dans celle-ci, Antonia Delaere fait exploser tout un peuple en interceptant un ballon pour aller inscrire en contre-attaque le panier de la victoire !

Deux paniers qui démontrent la polyvalence et l’importance de l’Anversoise qui, à 30 ans, peut déjà se targuer d’un incroyable palmarès avec les Belgian Cats.

Crédits photos : FIBA