« Pas vraiment de quoi se réjouir même si le maintien est mérité »

Alors qu’il laissera sa place sur le banc de la P2 d’ESL United à Didier Longueville, Damien Reichling fait le bilan de la saison écoulée.

« Je ne peux faire qu’un bilan rempli de regrets », commence Damien Reichling. « En effet, notre bilan comptable est moins bon que celui de la saison 2021-2022 avec cette onzième place. Si l’on compare les deux exercices, notre défense fut plus perméable et notre fond de jeu moins abouti, conduisant à un pourcentage de victoires inférieur. Il n’y a pas vraiment de quoi se réjouir même si le maintien reste mérité. »

Néanmoins, les jeunes Dragons ont aussi réussi quelques exploits. « Nos victoires surprises contre Theux et Tilff ont montré, encore une fois, que lorsque les joueurs le veulent bien, ils valent nettement mieux que ce classement », souligne le désormais ex-coach d’ESL. « Nous avons également eu un match référence contre Aubel où je nous pensais partis pour remonter au classement mais, malheureusement, ce ne fut pas le cas. »

Pour la prochaine saison, Damien laissera sa place sur le petit banc à Didier Longueville. « J’aspire à du repos et c’est pour cela que je fais un pas de côté au niveau du coaching », termine-t-il.

« Mener cette équipe et ce club à nouveau vers les sommets ! »

Superbe coup du Brussels qui attire l’expérimenté Belgian Lion Alex Libert dans la capitale.

Après avoir fait les beaux jours du Spirou Charleroi et permis à la jeune garde carolo de trouver ses marques, Alex Libert a décidé de prendre la direction de la capitale pour y rejoindre le Brussels. Un transfert de choix pour les Bruxellois ! « Je suis extrêmement content de la confiance qu’Alexandre nous accorde au club et à moi et ce pour les 3 prochaines saisons. Il est encore membre de l’équipe nationale et il a été capitaine pendant de nombreuses années à Charleroi, donc avoir un joueur avec une telle expérience était capital pour le club et pour moi. Je suis certain qu’ensemble nous allons faire du très bon travail pour mener cette équipe et ce club à nouveau vers les sommets ! », sourit Serge Crevecoeur.

Le Belgian Lion s’est engagé pour trois saisons avec le Brussels dont le retour au premier plan semble amorcé.

Crédit photo : Brussels Basketball

« Le changement de coach, notre sauvetage in extremis et l’arrêt de Dessart et Collombon

Mika Berger revient sur la saison épique des Templiers en R2.

« Notre bilan est mitigé » commence Mika Berger. « Nous n’avons pas réussi une bonne saison. Au vu de l’effectif que nous avions et de la qualité de celui-ci, nous pouvons affirmer que notre saison est ratée. Mais, point positif, nous sommes sauvés. Pas de la meilleure des manières, certes, mais nous prenons quand même après avoir vécu une saison comme la notre avec beaucoup de changements. »

Cette saison fut en effet particulière pour les Templiers. « Les moments marquants furent notre changement de coach, notre sauvetage in extremis, les arrêts de Dessart et Collombon ainsi que les départs de certains chouettes gars », pointe l’artilleur hesbignon. « Pour la prochaine saison, j’aspire juste à prendre du plaisir individuellement et collectivement. »

« Alan Dibenedetto était un pilier du groupe »

Simon Lambert revient sur la saison d’Hannut en Playoffs et évoque le prochain exercice qui marquera le retour de David Beck au coaching.

Simon, quel bilan fais-tu de cette enième saison avec Hannut en P1 ?

Il est un peu mitigé. Je trouve que nous ne sommes pas à notre place et nous avons dû jouer toute la saison avec les blessures des uns et des autres. Avec l’effectif complet, nous aurions pu finir proches du Top 5 et compter six ou sept victoires supplémentaires. Mais nous sommes sauvés et c’est bien là le principal car c’est, selon moi, amplement mérité.

Quel fut le moment marquant de cette saison 2022-2023 ?

Ce fut le départ d’Alan Dibenedetto. C’était prévu depuis longtemps mais le voir partir a fait bizarre à tout le monde car c’est un pilier du groupe. Nous avons toutefois bien fêté ça et aux dernières nouvelles, il s’amuse très bien.

Quels espoirs places-tu dans la prochaine saison qui verra David Beck revenir au coaching ?

J’espère que nous pourrons avoir un groupe compétitif et surtout conserver l’ambiance qui caractérise notre équipe. Le groupe est vraiment soudé et j’espère que nous serons épargnés par les blessures pour pouvoir évoluer à notre niveau.

« J’étais un peu trop cérébral »

Pour se motiver et tenter d’être performant lorsqu’il était encore joueur, Steve Kerr adoptait une technique assez étonnante.

« Dans son livre, Timothy Gallwey parlait d’un joueur de tennis qui avait des problèmes de confiance en lui. Il lui avait conseillé d’imaginer que pour une journée il était le meilleur joueur du monde. Quand tu entres sur le court, tu n’es plus toi. Tu es Björn Borg. Il racontait que ce gars était devenu incroyablement plus fort grâce à ça » a raconté Steve Kerr lors d’un passage chez The Ringer. « Je me suis dit que c’est ce que je devais faire. A l’entraînement, je galérais un peu. J’étais un peu trop cérébral, je réfléchissais trop. Donc je choisissais d’incarner des gars crédibles. Je n’allais pas choisir de devenir Michael Jordan. J’en étais incapable. Par contre, j’aimais bien prendre des mecs dont je me disais que j’aurais pu être eux. J’aimais beaucoup Jeff Hornacek. Il faisait à peu près la même taille que moi, mais c’était un bien meilleur joueur que moi. Il était All-Star, c’était un grand shooteur et il avait plus de flair et de choses dans son jeu que moi. Plus d’imagination aussi.« 

Et cela semblait fonctionner. « Rien ne semblait l’atteindre alors que moi j’étais mon propre obstacle. Donc un jour je suis arrivé à la salle en me disant : OK, aujourd’hui je vais être Jeff Hornacek. Je ne lui ai jamais raconté cette histoire (rires). Et là, je réussis le meilleur entraînement de ma saison. J’étais en feu, agressif et je rentrais tous mes shoots » a ajouté le coach des Warriors. « Tout le monde est venu me voir à la fin pour me féliciter. Et moi je me disais que j’étais pathétique ! Je devais prétendre être quelqu’un d’autre pour donner le meilleur de moi-même. Ça n’a aucun sens ! Mais j’ai continué à le faire. Je me trimbalais toujours avec le bouquin de Gallwey. Dès que ça n’allait plus, que j’étais dans une mauvaise passe, je ressortais ce livre ».

« Impatient de voir ce que le futur me réserve comme nouveau challenge »

Avec classe, Olivier Troisfontaines annonce son départ d’Ostende et remercie toutes celles et ceux qui ont contribué à son épanouissement à la Côte. Le Liégeois ne connait pas encore sa future destination mais ne devrait pas manquer de propositions.

Sur les terrains, Olivier Troisfontaines est un joueur d’une classe folle, capable de scorer de loin comme de près, de créer du jeu pour ses coéquipiers mais aussi d’aller au charbon, de se fondre dans un collectif et de ne pas se cacher au moment de prendre ses responsabilités. Le genre de gars que chaque coach rêve d’avoir dans son effectif et Dario Gjergja a pu compter sur loin pour contribuer aux quatre derniers titres des Côtiers.

Dans sa communication aussi Olivier Troisfontaines a la classe, comme en témoigne ce post – en français et en néerlandais ! – sous forme de lettre ouverte pour annoncer son départ de la formation qui règne sans partage sur le basket belge depuis plus d’une décennie. « Oostende, je voulais vous dire merci pour ces 4 dernières années. J’ai été honoré de pouvoir jouer pour une telle équipe devant de tels fans et d’avoir pu écrire une partie de son histoire. Mais ça a été bien plus que ça. Ma famille s’est sentie chez elle dès le premier jour et nous avons pu voir nos filles grandir et devenir des vrais petites Ostendenoars », remercie le Liégeois. « Il est temps de tourner la page. Je suis impatient de voir ce que le futur me réserve comme nouveau challenge. »

En juin dernier, Olivier Troisfontaines s’étaient confié à nous après le nouveau sacre ostendais. « Le bilan de la saison est plutôt positif. Avec la jeune équipe que nous avions, nous avons réussi à participer à toutes les finales. Mais c’est vrai que nous avons perdu 50% d’entre-elles. Je garde un petit goût un peu amer d’avoir fini comme ça en BNXT League – même si Leiden avait une belle équipe cette année – alors que j’estime que nous avions toutes les cartes en main« , avait-il analysé avant d’évoquer ce douzième titre consécutif des Côtiers. « C’est vraiment incroyable ! C’est mon quatrième titre – en comptant celui du Covid – et cela représente, pour moi, un tiers de ceux remportés sous l’ère Dario Gjergja et Djordjevic. J’ai tout de même participé à cette « legacy » créée à Ostende. Je n’arrive pas encore à réellement réaliser, je crois que ce sera à ma retraite que je me rendrai véritablement compte que j’ai participé à ce bout d’histoire du basket belge. C’est toujours très agréable de gagner des titres comme ça.« 

L’ancien Joueur belge de l’année avait également glissé quelques mots sur son avenir. « Que cela soit à Ostende ou ailleurs, j’ai envie d’un projet ambitieux. Cela sera peut-être mon dernier long contrat que je signerai avant de faire année par année. J’ai envie de signer quelque part où l’ambition est présente, où on joue pour des titres. Si Ostende veut me garder, ce sera avec plaisir que je resterais là-bas. Je pense pouvoir encore apporter beaucoup à une équipe et avoir encore deux ou trois belles années au top niveau. Après, je pense qu’on verra année après année comment mon corps supporte la charge de travail. J’ai vu des Loubry, Djordjevic, Mukubu, qui faisaient ainsi, alors pourquoi pas même si chaque individu est différent. Mais pour le moment, je me sens bien« , nous avait-il affirmé.

Nul doute qu’ »Oli3F » ne devrait pas manquer de propositions dans les prochains jours et que le club qui l’engagera pourra être plus que satisfait. « Je ne sais pas encore où j’évoluerai la saison qui arrive. On discute avec des équipes mais j’essaie de trouver la meilleure situation pour moi et ma famille », nous informe Olivier en ce jeudi pluvieux.

Son séjour à la Côte restera marquant pour lui, quoi qu’il advienne. « C’est certain que cela fait quelque chose de quitter ce club car au final, mes filles ont plus vécu à la mer qu’à Liège. Et Ostende reste un club légendaire où je me sentais bien », confirme-t-il. « Mais je suis tout aussi excité de voir ce que le futur me réserve, en espérant retomber dans une équipe qui a de l’ambition pour pouvoir aller titiller Ostende. »

Pour retrouver l’entretien complet : « Je ne réalise pas encore avoir participé à ce bout d’histoire du basket belge » — #Liégeois (liegeois-magazine.be)

Thiebaut Colot

Crédit photo : FIBA

« Mes filles ont plus vécu à la mer qu’à Liège »

Après quatre titres en quatre ans à Ostende, Olivier Troisfontaines est prêt pour relever de nouveaux défis.

Oli, sais-tu déjà où tu joueras cette nouvelle saison ?

Non, je ne sais pas encore où j’évoluerai la saison qui arrive. On discute avec des équipes mais j’essaie de trouver la meilleure situation pour moi et ma famille.

Quitter Ostende ne doit pas se faire sans un petit pincement au coeur.

C’est certain que cela fait quelque chose de quitter ce club car au final, mes filles ont plus vécu à la mer qu’à Liège. Et Ostende reste un club légendaire où je me sentais bien. Mais je suis tout aussi excité de voir ce que le futur me réserve, en espérant retomber dans une équipe qui a de l’ambition pour pouvoir aller titiller Ostende.

Crédit photo : DR

« Continuer à construire sur ce que nous avons eu la chance de commencer »

Continuité à RSW Liège Basket où après Jamelle Hagins et Angel Rodriguez, c’est Avelon John Jr qui revient pour un tour de piste.

Si les Liégeois ont modifié leur coaching staff, ils ont aussi misé sur une certaine stabilité au sein de l’effectif. Après Jamelle Hagins et Angel Rodriguez qui ont choisi de poursuivre l’aventure au Country Hall, c’est au tour d’Avelon John Jr de décider de repartir pour un tour avec RSW Liège Basket. « Avant tout, je reviens à Liège grâce aux formidables personnes avec lesquelles j’étais. Un groupe de joueurs, du personnel et une organisation. Je sais dans quel contexte et situation je reviens », explique l’ailier US. « L’opportunité de pouvoir continuer à construire sur ce que nous avons eu la chance de commencer, rencontrer coach Zampier, tout ça est très excitant pour moi. J’ai vraiment envie de revenir et de me mettre au travail. »

Crédit photo : Léa Collin

« Comprendre à quel point le basket est important et pas important »

Les clés de coaching de trois légendes.

Steve Kerr a remporté quatre titres comme coach des Warriors et est considéré comme l’un des meilleurs de sa corporation. Il faut dire que l’ancien shooteur des Bulls est allé à bonne école avec Phil Jackson et Gregg Popovich. « Ces deux-là ont eu un profond impact sur moi, non seulement sur mon coaching, mais aussi sur ma vie. J’ai tellement appris d’eux. Je suis davantage en contact avec Popovich, car il coache toujours et je le vois de temps en temps. Popovich et Jackson étaient des gens passionnants, bien au-delà du basket. C’est ce qu’ils partageaient avec tous les joueurs : mettre le basket en perspective et comprendre à quel point c’est important, mais également, en même temps, pas très important » explique Kerr. « J’ai appris des deux, même s’ils sont différents, l’importance de la création d’une authentique et intéressante culture. Il faut qu’elle nous ressemble. Quand on jouait pour eux, on faisait partie d’un voyage, d’une quête en tant qu’équipe. C’était unique. Chaque jour, on était impatient d’aller à la salle. On adorait chaque étape, des repas avec l’équipe à la communication, car il existait, avec eux, une réelle culture. C’est la clé : trouver la bonne culture à mettre en place pour un groupe de joueurs, et pas seulement pour qu’ils soient le plus performant possible, mais aussi pour qu’ils apprécient tout le processus. C’est ce que je recherche chaque saison. »

Crédit photo : DR

« Nous avons obtenu le meilleur classement possible par rapport aux qualités de l’équipe »

Gérald Henrard analyse sa dernière saison avec les Calidifontains et évoque son départ pour Cointe.

Gérald, quel bilan fais-tu de cette dernière saison à Ninane ?

Je pense que nous pouvons être satisfaits. Nous partions avec un groupe où des cadres avaient changé et avec des jeunes qui devaient faire définitivement leur place dans la division. L’intégration des nouveaux s’est super bien passée et les jeunes ont apporté ce qu’ils devaient en gagnant progressivement en maturité. Concernant notre place en championnat, j’estime que toutes les équipes devant nous au classement étaient effectivement plus fortes que nous, et celles derrière nous étaient d’un niveau équivalent ou moins fortes. Nous avons donc réussi à obtenir le meilleur classement possible par rapport à la qualité de notre équipe.

Quelles sont tes envies pour la prochaine étape de ta carrière, en première régionale chez les Grenouilles ?

Pour la prochaine saison avec Cointe, l’objectif sera de gagner un maximum de matchs en les prenant les uns après les autres et en construisant un collectif car l’équipe aura subi pas mal de remaniements. Je retrouve aussi plusieurs amis et j’espère que nous passerons aussi de grands moments en dehors du terrain.