Auteur/autrice : Thiebaut Colot

Maxime Gaudoux analyse les premiers mois des Wawas en R2.

Equipe surprise la saison dernière, la P1 de Waremme a obtenu le droit de rejoindre la deuxième régionale, une division que la plupart des Wawas découvrent. « Notre bilan est de quatre victoires en treize matchs. Comme toutes les équipes dans notre situation, nous aurions espéré gagner davantage de matchs », confie Maxime Gaudoux. « Mais nous devons aussi rester honnêtes avec nous-mêmes. Nous avons assumé notre position de champions de P1 et nous sommes montés en R2 en sachant que le groupe allait beaucoup changer. Nous avons dû réquilibrer nos forces et notre façon de jouer. Ce n’est pas toujours simple quand, en plus, on monte de division. Le challenge est complet et nous essayons de le relever. »

Le premier tour s’est révélé passionnant et le second le sera tout autant. « Notre victoire à Schaerbeek restera un moment fort. Le groupe avait livré un match plein, avec une solidarité exemplaire, ce qui nous définit », souligne le coach de Waremme. « L’objectif premier du deuxième tour sera de nous sauver et de continuer à apprendre rencontre après rencontre. Ensuite, nous voudrons continuer d’impliquer nos jeunes U18 comme nous l’avons déjà fait. Lors de notre victoire contre Alleur, nous avons aligné et fait jouer quatre joueurs nés en 2006 ! »

A la trêve, Alexandre Bousmanne et les Theutois sont virtuellement premiers de la terrible P2B et qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe provinciale.

« Le bilan, pour nous, est aussi inattendu qu’exceptionnel », assure Alexandre Bousmanne. « Sortir trois P1 en Coupe et être en tête du championnat à mi-parcours n’était pas du tout notre plan de route. Nous espérions avant tout nous rassurer en début de championnat pour éventuellement viser un Top 4 dans une série très relevée. »

Avec une seule défaite, les Theutois sont virtuellement en tête de la terrifiante P2B avant un second tour qui s’annonce aussi passionnant que disputé. « L’objectif reste le même, nous ne nous verrons pas plus beau que ce que nous sommes. Toutes les pièces du puzzle se sont assemblées sans accro au premier tour et nous sommes sûrement un peu en surrégime », dévoile l’ancien Aubelois. « Nous avons évité les blessures et les absences, nous aurions pu perdre contre Visé ou à Cointe. Comblain finira premier sans le moindre doute possible et nous savons que Flémalle a connu un off day total chez nous qui ne reflète pas le talent de son groupe. »

En R2A, Belleflamme est lanterne rouge à mi-saison.

A l’issue du premier tour, les jeunes Haricots occupent la dernière place de R2A avec seulement deux victoires en treize rencontres. « Je ne m’attendais pas à être autant en difficulté », avoue Maxime Clavier. « Nous savions que le groupe est jeune mais nous pensions pouvoir compenser par de la hargne, de la fougue et de l’agressitivé. Or, au lieu de cela, nous jouons en attaque comme des jeunes en faisant beaucoup de mauvais choix par manque de QI basket, et nous défendons comme des vieux, sans réelle agressivité. Nous avons aussi dû faire face à un arrêt et aux blessures de nos deux intérieurs. »

La deuxième moitié de saison s’annonce cruciale pour les jeunes Liégeois. « Nous devrons gagner huit matchs au deuxième tour, nous en sommes largement capables car aucune équipe, hormis Alleur et Gembloux, n’est injouable », assure le coach de Belleflamme. « Ce premier tour est à oublier. J’ai donné congé aux gars durant deux semaines en espérant qu’ils en profitent pour faire leur autocritique et que ce break puisse permettre de débuter le deuxième tour en étant surmotivés, comme s’il s’agissait d’une nouvelle saison. »

Avec treize matchs à disputer, les Haricots ont leur sort entre leurs mains. « Nous avons beaucoup de qualité mais nous ne les utilisons pas à cause de notre mentalité et de notre maturité », constate Maxime. « Les gars ne sont pas encore conscients de leurs erreurs et de leurs prestations, c’est donc impossible d’en tirer les leçons. Mais je suis sûr et certain que nous aurons un déclic et là, nous serons très durs à jouer car l’équipe est bourrée de talent. Cependant, le talent ne suffit pas en R2, il faut aussi la mentalité ! » Et de conclure : « Je pense que chacun devra avoir l’amour-propre de ne pas descendre en faisant des sacrifices, en bossant pour l’équipe et pas en cherchant sa petite prestation individuelle. »