« Profondément ému »

Dison l’a fait! Avec l’apport surprise de Stéphane Magis, un Delrez en feu et un groupe soudé comme jamais, Dison s’est imposé à Visé, 73 à 82. Reportage.

L’équation était simple pour Dison: vaincre ou descendre en P2. « Comme je l’avais dit aux gars avant la rencontre, nous devions jouer comme des chiens enragés, tous unis pour le même objectif. Ma surprise pour l’équipe était d’avoir fait venir Steph Magis pour nous donner un coup de main dans la peinture » nous explique Gino Fortuna. Le pivot s’est d’ailleurs illustré avec 25 rebonds! « Il a été exemplaire sur le terrain avec ses rebonds, son jeu et son engagement et sur le banc par ses encouragements » félicite le coach victorieux. « Et Delrez nous a sorti une prestation étincelante avec 34 points!« 

La partie démarrait pourtant mal pour les visiteurs, rapidement menés 9-2. « Ensuite, nous sommes rentrés dans notre match en conservant une défense « man to man » stricte » continue Gino. « Les rotations se faisaient bien et nous sommes arrivés à passer devant. »

Revenus à 22-20 à la fin du premier quart, les Disonnais bouclaient la première période en tête, 40-46. « Sans rien lâcher, en ne cessant d’y croire même quand nos adversaires réalisaient une bonne série » poursuit le coach visiteur. A l’entame du dernier quart, Dison tenait le bon bout, 56-59. « Nous avons su contrôler les échanges malgré de petites baisses de régimes liées, sans doute, à l’enjeu et à l’intensité de cette rencontre » souligne Gino qui voyait tout de même les locaux repasser devant dans la dernière ligne droite.

Mais, au coup de sifflet final, c’était la délivrance pour les Disonnais qui l’emportaient 73-82. Une véritable joie pour toute une équipe et un coach qui n’ont jamais cessé d’y croire. « J’étais vraiment ému à la fin du match en pensant à mon filleul (ndlr: hospitalisé suite à grave accident). J’ai reçu beaucoup de soutien de la part de mes dix joueurs, des personnes qui nous suivent et de celles qui, présentes dans la salle et au courant de la situation, ont eu des mots apaisants et réconfortants » conclut Gino.

Suite au forfait infligé sur tapis vert en début de saison, Dison n’est pas encore mathématiquement sauvé mais a fait un grand pas vers le maintien. Touette et ses partenaires devront encore recevoir Belleflamme samedi prochain tandis que Visé ira à Spa. Si les deux équipes s’inclinent, les Visétois accompagneront Angleur en P2. Si Dison perd et que Visé l’emporte, ce seront les Disonnais qui feront la bascule.

« Gilbert sera l’un des favoris »

Une semaine après avoir enlevé son premier pavé, Philippe Gilbert peut-il remporter l’Amstel pour la cinquième fois? John Vanoost, Pierre Philipkin, Arnaud Pinte et Yves Dehousse – des basketteurs amoureux de la petite reine – se mouillent pour Liège & Basketball.

Voici une semaine, Philippe Gilbert remportait pour la première fois Paris-Roubaix au terme d’une course parfaite. Ce premier pavé symbolise avec force le virage pris par Gilbert après avoir longtemps régné sur les classiques ardennaises. Et s’il est une course qui appartient au Sanglier des Ardennes, c’est bien l’Amstel. A cinq reprises, Gilbert s’est imposé sur les hauteurs de Valkenburg: quatre fois pour la classique d’avril et une fois pour devenir champion du monde.

Le Remoucastrien peut-il s’imposer à nouveau au sommet du Cauberg? « Vu ce qu’il a montré la semaine passée, oui » sourit Arnaud Pinte. « Mais attention à Alaphilippe, Van der poel , Mohoric , Valverde, Kwiatkowski, Colbrelli…. il y a du monde pour remporter cette course!« 

Pour Pierre Philipkin, Gilbert a cette course dans les jambes. « Oui, Philippe peut le faire et aller chercher une cinquième Amstel pour prolonger l’état de grâce » affirme-t-il. « Honnêtement, Gilbert peut s’imposer ce dimanche » embraie John Vanoost. « Mais c’est son coéquipier Alaphilippe qui possède le jump.« 

Le mot de la fin revient au plus sage, Yves Dehousse. « Gilbert peut gagner à nouveau cette course mais son relatif manque d’explosivité dû à son âge et, surtout, le fait qu’il sera un des grands favoris et donc surveillé de près risquent de nuire à ses ambitions » analyse le coach du Haut-Pré. « Mais je le vois terminer parmi les cinq premiers. »

« Gagner et mériter notre place en P1 »

Dernière partie de notre triptyque sur LE match de P1 du weekend entre Visé et Dison-Andrimont. Malgré un contexte difficile, Gino Fortuna a gentiment répondu aux questions de Liège & Basketball. Interview.

Gino, dans quelques heures vous disputerez à Visé le match le plus important de votre saison. Dans quel état d’esprit êtes-vous?

Nous savons que nous n’avons pas le choix ni droit à l’erreur. Après une grave blessure pour Closset, la naissance de l’enfant de Jordan Delrez et une grave catastrophe familiale pour moi, nous devons rester fixés sur nos objectifs communs et continuer à être solidaires.

Est-ce un avantage ou un désavantage que cette rencontre se déroule à Visé?

Que cela soit chez nous ou à l’extérieur, nous devons prendre la victoire sans réfléchir à autre chose. Visé pourra sans doute compter sur l’appui de son public et aura l’avantage de connaitre son terrain et ses anneaux mais ce ne sont pas détails qui sont importants pour nous.

Les Visétois ont changé d’entraineur pour les deux dernières rencontres de championnat. C’est désormais Julien Moray qui officie à la tête de la P1. Ce changement de coach peut-il contrarier vos plans?

Un changement de coach est toujours perturbant pour l’adversaire. Il ne faut pas oublier non plus que Visé bénéficie de l’apport de joueurs de régionale, comme le règlement le permet. Néanmoins, malgré ce contexte, nous devons gagner ce match!

Pour cela, que devrez-vous faire?

Nous devrons rester solidaires et costauds des deux côtés du terrain, faire preuve de patience et trouver la solution au bon moment.

Sur quoi comptes-tu insister auprès de tes joueurs?

Je compte rappeler que nous devons mériter notre place en P1 en la gagnant sur le terrain, qu’un match ce n’est pas dix minutes mais bien quarante et qu’il est indispensable de s’encourager et de tous tirer dans le même sens.

N.B. : Les deux premiers volets de la série sont ici et ici.

Dans l’Enfer du Nord avec Delphine Thirifays

Samedi dernier, un jour avant le formidable numéro de Philippe Gilbert pour enlever son premier pavé, Delphine Thirifays, sportive accomplie et coach de jeunes à Ninane, s’était frottée à l’enfer à du Nord.

Coach de jeunes au BC Ninane, Delphine Thirifays est une sportive accomplie. Elle qui excelle en course à pied ne réchigne pas à taquiner de la bicyclette à l’occasion. « Je fais régulièrement des sorties à vélo, mais pas aussi longues. En général, je tourne aux alentours de 100 kilomètres sur des parcours plus vallonnés mais sans pavés » nous précise-t-elle.

Un jour avant que Sagan, Gilbert et les autres as de peloton ne s’élance à l’assaut de Paris-Roubaix, Delphine a voulu, elle aussi, se plonger dans l’Enfer du Nord. Au menu: la distance maximum pour amateurs, soit 175 kilomètres avec d’innombrables secteurs pavés. Le tout sur un vélo de route pas spécifiquement conçu pour ce parcours atypique.

Le moins que nous puissions écrire, c’est que cette passionnée en a bavé pour rallier l’arrivée, formidable exploit à ajouter à un palmarès de plus en plus impressionnant. « L’objectif était de terminer l’épreuve mais c’était vraiment dur, surtout à la fin » nous explique-t-elle. « Le plus difficile à gérer, c’est davantage la douleur à cause des chocs sur les pavés que l’effort en lui-même. »

Comme Philippe Gilbert un jour après elle, Delphine a porté haut les couleurs de notre région et peut être fière de l’exploit accompli.

« Personne ne nous attendait à ce niveau là! »

Superbe champion en P3A, Saint Louis a surpris positivement tous les observateurs pour terminer avec un bilan quasi parfait synonyme de montée à l’échelon supérieur. Aurélien Dykmans revient sur la magnifique saison des Collégiens et les futurs défis qui les attendent. Entretien.

Aurélien, est-ce une surprise pour vous d’avoir remporté ce titre en P3A? Etait-ce votre objectif en début de championnat?

Oui, bien sûr, c’est une grosse surprise. Personne ne nous attendait à ce niveau là, surtout avec un groupe aussi jeune, composé majoritairement de cadets. Notre objectif initial était de produire du beau jeu et de progresser un maximum.

Quels enseignements tires-tu de cette saison pratiquement terminée?

Toute l’équipe a considérablement progressé, que cela soit collectivement ou individuellement. Nos deux victoires de fin de saison, contre Harimalia et Alleur, démontrent parfaitement notre progression.

T’attendais-tu à terminer avec une seule défaite (il reste un match à jouer)?

Non, ne ne nous attendions pas à terminer champions et, de facto, à remporter autant de victoires. Vu la jeunesse du groupe, je ne me doutais pas que nous puissions être aussi réguliers sur l’ensemble de la saison.

Quelles sont les forces de ton équipe qui expliquent un bilan aussi admirable?

Nous possédons une équipe complète qui dispose d’excellents shooteurs, d’une bonne défense et qui est particulièrement soudée. Nous avons d’ailleurs pris énormément de plaisir sur et en dehors du terrain. Nous avons aussi la chance d’avoir un coach expérimenté – Dany Tilmant – qui a su nous mener à ce résultat.

Qu’as-tu pensé de votre série?

Nous avons affronté d’excellentes équipes composées de très bons joueurs.

Vous voilà désormais officiellement en P2. Quels seront vos objectifs la saison prochaine à l’échelon supérieur?

Comme pour cette saison, notre volonté sera de progresser un maximum et de montrer du beau jeu.

Quid de votre effectif et de votre entraineur?

Nous gardons notre coach mais l’équipe va être modifiée. Nous perdons de superbes joueurs (ndlr: notamment Martin Francoeur) mais nous allons en récupérer d’autres.

Et enfin, comment décrirais-tu l’ADN de Saint Louis?

Ce club accorde une grand confiance aux jeunes et ceux-ci ont l’opportunité d’évoluer dans de doubles championnats. Saint Louis prodigue une formation géniale qui donnent de bons résultats et de bons joueurs.

Une seconde mi-temps à oublier

Devant des gradins fort peu garnis, Liège a livré une excellente première période avant de s’écrouler dans le troisième quart-temps.

Le public ne s’était pas déplacé en masse pour assister à cette première confrontation de back-to-back entre Liège et le Brussels. Néanmoins, devant des gradins peu garnis, Henry (18 points à 8 sur 11, 5 rebonds et 7 passes) et ses coéquipiers se faisaient un devoir d’enthousiasmer les supporters qui avaient fait le déplacement. Liège réalisait un départ canon pour mener 9 à 2 après quelques minutes. Les visiteurs ne paniquaient pas et repassaient devant avant que Bojovic (16 points et 3 passes) ne fixe le score à 18-15 après dix minutes.

Le second quart était particulièrement offensif! Deroover (12 points et 7 passes), Lemaire (5 points et 1 rebond), Burgess (11 points à 3 sur 5 à distance et 7 rebonds) et leurs coéquipiers répondaient à Walker (19 points et 7 rebonds), Stevens (15 points et 10 rebonds) et leurs partenaires. A la pause, Liège était devant, 47-44.

Au retour des vestiaires, les Liégeois enfonçaient le clou pour se détacher à 57-50. Wangmene (8 points et 7 rebonds) compté 4, Liège s’écroulait alors de façon inexplicable et encaissait un terrible 0-13. Les gars de Serge Crevecoeur prenaient les commandes de la partie et ne les lâchaient plus, déroulant leur jeu face à des Principautaires dans les cordes. Au terme de la rencontre, Muya (5 points, 3 rebonds et 3 passes), Robeyns (6 points à 100% derrière l’arc) – les Liégeois du Brussels – et leurs coéquipiers s’imposaient 76-93.

Revanche dès ce dimanche à Bruxelles (15 heures). Pour l’occasion, ne manquez pas l’entretien fleuve (qui paraîtra demain) de William Robeyns et Liège & Basketball.

Crédit photo: Philippe Collin.

Les Celtics se rapprochent des demi-finales

En s’imposant 96-104 dans l’Indiana, les Celtics se rapprochent des demi-finales de la conférence Est.

Nouvelle victoire des Celtics qui mènent désormais 3 à 0 face aux Pacers. Concentré dès l’entame de partie, Boston se détachait rapidement à 5-12, obligeant Nate McMillan à craquer un premier temps-mort. Sans effet car, après douze minutes, Jaylen Brown (23 points et 7 rebonds) et ses coéquipiers menaient 28-41. Néanmoins, Tyreke Evans (19 points) et ses partenaires profitaient du second quart pour recoller au score et passer devant. A la pause, le marquoir affichait 61-59.

Le début de seconde mi-temps est pauvre en paniers mais les Celtics se montraient plus performants et, à l’entame du dernier quart, Irving (19 points et 10 passes) et sa bande avaient repris les commandes, 73-80. Dans la dernière ligne droite, Bogdanovic (15 points, 5 rebonds et 4 passes) et les locaux recollaient au score mais Horford (16 points, 8 rebonds et 4 passes) et Tatum (18 points et 7 rebonds) veillaient au grain et conduisaient les Celtics vers la victoire, 104-96.

Durant et Bogut éclatent les Clippers

Un grand Kevin Durant, bien secondé par un précieux Andrew Bogut, ont écrabouillé les Clippers. Reportage.

Exclu du game 1 et sorti pour six fautes lors du game 2, Kevin Durant s’est fâché tout rouge sur la pauvre défense des Clippers. L’ailier de Golden State compile 38 points à 14 sur 23 aux tirs et 7 rebonds. Impressionnant en début de rencontre et létal toute la partie, KD a reçu l’apport précieux d’Andrew Bogut. Pour son premier match comme titulaire, l’Australien a réussi 8 points, 14 rebonds et 5 passes. Comme, en plus, Curry était précis (21 points à 7 sur 11), les Warriors n’ont fait qu’une bouchée de leurs hôtes.

De match, il n’y en a pas vraiment eu. Après douze minutes, les carottes étaient déjà cuites et recuites pour Los Angeles mené 24-41. Après être monté à 37-60 sur un dunk de Klay Thompson (12 points), l’écart se stabilise à 52-73 à la pause.

La reprise est de nouveau en faveur des visiteurs qui continuent de s’amuser avec des Clippers impuissants. Durant plante deux triples en fin de troisième quart pour faire 66-99, suivi d’un gros cake. Le dernier quart est une formalité pour les Warriors alors que Steve Kerr en profite pour faire souffler ses titulaires. Score final: 105-132.

« Chaque club doit avoir sa propre approche »

Ce vendredi, Liège accueille le Brussels avant de se rendre dimanche dans la Capitale. Pour l’occasion, Brieuc Lemaire évoque cette rencontre mais aussi la réussite éclatante des Bruxellois qui obtiennent de superbes résultats avec une ossature belge et un budget moyen. Interview.

Brieuc, vos récentes victoires ont-elle donné davantage confiance au groupe?

Je pense que, avant chaque match, nous partons confiants!

Quelles seront les clés de ce match contre le Brussels?

Primo, une bonne défense de notre part sera primordiale. Secundo, nous devrons bien lire la défense du Brussels qui aide beaucoup à l’opposé du ballon.

Avec un budget moyen et une ossature belge, le Brussels obtient de formidables résultats. Ce club doit-il être un exemple pour Liège Basket?

Je pense que Liège et le Brussels n’ont pas le même budget, c’est donc difficile de comparer. Mais c’est indéniable que les Bruxellois possèdent une bonne ossature avec des joueurs belges auxquels ils rajoutent de bons américains. Mais je crois que chaque club doit avoir sa propre approche car les mentalités sont différentes d’une région à l’autre.

Crédit photo: Philippe Collin

« L’expérience de Julien Moray va nous aider »

A match exceptionnel, couverture exceptionnelle. A 24 heures du match décisif pour le maintien en P1 entre Visé et Dison, voici le second volet de notre série d’articles consacrés à l’évènement.

Quarante minutes pour décider du sort d’une équipe, pour réussir ou louper une saison. C’est à la fois terrible et stimulant et c’est ce qui attend Visétois et Disonnais ce samedi. « Nous sommes à la fois concentrés sur l’objectif principal qui est le maintien et aussi très impatients d’arriver au terme de l’échéance » reconnait Kieran Permanne. « Deux weekends sans jouer pour un match avec un tel enjeu, cela fait beaucoup!« 

Outre le point d’avance qu’il possède au classement, Visé pourra bénéficier du soutien de son public ce samedi. « Jouer à domicile constitue un léger avantage. Nous jouons souvent mieux chez nous et le public y est plus présent » concède ce valeureux clubman. « Il y aura de la pression des deux côtés mais nous n’aurons pas celle d’évoluer à l’extérieur, c’est déjà ça en moins!« 

Conscient de l’enjeu que revêt cette rencontre, le club de la Cité de l’Oie a remplacé Dustin Hayot par Julien Moray (coach de la R2 locale) pour les deux dernier matchs de championnat. « Le changement de coach m’a semblé, jusqu’à présent, utile pour remettre tout le monde dans le droit chemin! La motivation de certains, le respect des consignes et l’implication à l’entrainement ont repris, nous verrons si ça porte ses fruits samedi » analyse Kieran. « Pour nous imposer, nous devrons respecter les consignes demandées par Julien Moray. Je crois que son expérience nous aidera beaucoup dans ce match. Nous devrons directement entrer dans la partie, le couteau entre les dents, jouer ensemble et ne pas être figé par le stress.« 

A vingt-quatre heure de cette rencontre décisive, l’excitation et la pression commencent à monter. Tic tac, tic tac, tic tac… Vivement demain pour la grande explication!

N.B. : le premier article consacré à ce match est ici.